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Full text of "Magasin de Zoologie : d'anatomie comparée et de palaeontologie"

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Classe  IX.  Pi,.  56. 

PASSALE.  passalus.  Fab. 

P.  de  Gory.   P.  Goiyi.  Melly. 

Long.  7  centim.  3  mill.  ;  larg.  27  mill. 

Noir  :  antennes  garnies  de  longs  poils  bruns  ;  le  pre- 
mier article  très  gros  et  renflé;  les  deuxième,  troisième  et 
quatrième  arrondis;  les  quatrième,  cinquième  et  sixième 
renflés,  et  les  trois  derniers  en  lames.  Tête  munie  de  trois 
tubercules  ;  celui  du  milieu  conique  et  aigu  ;  les  yeux  très 
petits  ,  d'un  gris  fauve ,  et  en  partie  recouverts  d'une  pro- 
jection des  tubercules;  corselet  plus  large  que  la  base  de 
la  tête  ,  fortement  marqué  au  centre  ,  déprimé  sur  les 
côtés.  Elytres  très  arrondis  à  la  base,  convexes,  fortement 
marqués  de  stries  ponctuées  :  les  trois  premières  lignes 
striées ,  garnies  de  poils  bruns  :  jambes  très  fortes  ;  celles  de 
devant  armées  postérieurement  de  six  dents  aiguës  ;  tarses 
composés  de  quatre  articles  égaux  et  arrondis,  et  d'un  cro- 
cbet  fortement  renflé  à  la  base- 
Ce  bel  insecte  ,  qui  devra  probablement  former  un  genre 
nouveau  ,  vu  sa  forme  beaucoup  plus  arrondie  et  ovale  que 
celle  des  autres  Passales,  m'a  été  envoyé  de  Guatiinala. 

A.    Melly. 

Man<  hester,  3  juin  1 833. 


IX. 


66 


PassaLus    Gon/i ,  Melfy 


Otuùl  Se1.  . 


A  ./ù'/no/id  7rn/i' 


Classe  IX.   Pl.    57. 

MELOE.    meloe.   Fab. 
M.  d'Olivier.  M.  Olivieri.  Chevrotât. 

M.  flavescenti  sericeo  ater.  Capite  albo-argentco ,  linca 
longitudinoli  impresso ,  punctis  cminentibus  nigris  si* 
gnato.  Thorace  transverso ,  latescente  apice ,  subpiano 
et  tuberculato.  Tibiis  nigris ,  flavo  supra  margïnatis 
cum  spinis  duabus  rectis  in  extrcmitate ,  unguiculis 
bijidis ,  œqualibus. 

Long.  21  1/2  mill.  ;  larg.  11  1/2  mill. 

Noir,  mélangé  d'un  soyeux  jaunâtre,  plus  ou  moins 
obscur.  Tète  transverse ,  aplatie  en  avant ,  déprimée  au- 
dessus  des  yeux  ,  et  ayant  ses  côtés  en  saillie  ;  elle  est  d'un 
blanc  de  neige  soyeux,  couverte  de  plus  d'une  trentaine 
de  petits  points  arrondis,  plus  nombreux  sur  le  bord  pos- 
térieur, et  évasée  à  son  sommet  :  le  dessus  de  la  bouche 
est  couvert  de  poils  épais ,  assez  longs.  Antennes  ayant  les 
sept  premiers  articles  serrés  et  arrondis,  velus  du  côté  inté- 
rieur ,  lorsqu'elles  sont  dirigées  en  avant  ;  les  huitième  et  on- 
zième ,  glabres  ;  le  dernier,  ovalaire  et  pointu. Yeux  oblongs, 
placés  debout,  d'un  gris  foncé.  Corselet  noirâtre,  plus 
large* que  haut,  coupé  presque  droit  à  sa  base,  oblique- 
ment aux  côtés,  creusé  en  dedans  au-dessus  de  l'écusson, 
tuberculeux  ,  avec  des  poils  jaunâtres  entre  les  élévations  ; 
le  milieu  est  sillonné  surtout  par  derrière.  Ecusson  irrégu- 
lier ,  hérissé  de  poils  jaunes.  Elytres  larges  et  arrondies, 
profondément  déprimées  à  la  base;  leur  échancrure  part  à 
la  suture  un  peu  au-dessous  de  l'écusson  ,  et  elles  vont  en 
s 'arrondissant  sur  le  bord  latéral  :  sur  l'individu  mort,  elles 
ont  moitié  de  la  longueur  du  corps  ;  légèrement  rugueuses  , 
noirâtres,  couvertes  par  places  de  poils  serrés  d'un  jaune 


€r,.    IX.    Pl.  5;. 

plus  clair  près  des  côtés.  L'abdomen  en  dessus  est  noir, 
avec  une  bande  longitudinale  blanchâtre  au  milieu  ;  le 
dessous  est  noir,  couvert  de  poils.  Cuisses  de  moyenne 
grosseur ,  jambes  aplaties ,  un  peu  arquées  et  élargies  ,  min- 
ces à  leur  insertion ,  ayant  deux  épines  droites  assez  lon- 
gues au  sommet.  Tarses  courts  ,  hispides  ,  premier  article 
du  double  des  suivans ,  munis  de  quatre  crochets  égaux  ; 
celui  de  l'extérieur  mince. 

Le  célèbre  Olivier  a  rapporté  de  son  voyage  en  Orient, 
cette  espèce  remarquable  qui  se  trouvait  dans  la  partie  de  sa 
collection  dont  je  suis  devenu  possesseur.  Il  l'avait  nomnïée 
serieça  ,  mais  ne  l'avait  point  décrite. 

Chevrolat. 


IX 


Meloe    Olivier  a  .   Cheorolat 


Gonlhier  ■  fr  ' 


JfTJUmtmd  Imp  r  ■ 


Classe  IX.    Pi.   58. 

1BIDI0N.    jbidion.    Serville. 

I.    agréable.    /.    amœnum.   Gory. 

/.  cylindrico ,  violaceo ,  thorace  quatuor  punctis ,  elytris 
duobus  punctis  fasciis  duabusque  cyaneis  argentatis. 

Long.-  19  millim.  ;  larg.   4  mill. 

Corps  cylindrique ,  front  aplati ,  tête  triangulaire  ,  yeux 
très  gros  ;  corselet  cylindrique  ,  très  allongé  ;  écusson  petit , 
triangulaire;  élytres  parallèles,  carrés  à  leur  base,  légère- 
ment tronqués  à  leur  extrémité. 

Entièrement  violacé  sur  le  corselet;  quatre  petits  points 
sur  chaque  élytre ,  un  point  placé  à  hauteur  des  secondes 
pattes  ;  deux  lignes  transversales ,  la  première  vers  les  deux 
tiers  de  leur  longueur  et  la  deuxième  presque  à  leur  extré- 
mité. Tous  ces  points  et  lignes  bleu  argenté  ;  sur  le  corselet  et 
près  de  la  tête,  une  bande  transversale  noir  velouté.  Elytres , 
depuis  la  première  ligne  jusqu'à  l'extrémité,  noir  velouté. 
Cuisses  ferrugineuses;  pattes  noirâtres;  tarses  fauves.  Sur 
le  métathorax  et  le  premier  segment  de  l'abdomen  ,  une 
ligne  bleu  argenté. 

Cet  insecte  vient  de  la  côte  de  Malabar ,  et  fait  partie  de 
la  collection  de  M.  Melly. 

i.  Ihidion  amœnum,  de  grandeur  naturelle, 
a.  La  bouche  grossie  et  vue  en  dessous. 

3.  Antenne  grossie. 

4.  Patte  postérieure  grossie. 

5.  Le  tarse  très  grossi. 

Gory. 


IX 


38. 


IbldlOll    amœnum  ,    (?ory 


GonAier  ..'<•'. 


N.Jlemond  Imp 


Cfc*SSS    iX.    Vl..    % 

NOTE 

sur  i*a   larve  du  Myrméléon  tibelluloïdes. 
(Extrait  d'une  Monographie   de  la  tribu  des  Mynnéléonides.  ) 

Le  genre  Myrméléon  est  bien  connu ,  et  ses  nombreuses 
espèces  sont  répandues  dans  toutes  les  collections  ;  mais 
quant  aux  larves,  nous  ne  connaissons  rien,  hors  celle  du 
Myrmeleo  formicalco.  Je  crois  donc  être  agréable  aux  per- 
sonnes qui  s'occupent  de  névroptères,  en  leur  en  faisant 
connaître  une  de  la  plus  grajide  espèce  de  notre  pays  :  lu 
description  ne  sera  ni  longue  ni  embrouillée. 

Long.   4  centim. 

Entièrement  noire,  avec  trois  dénis  aux  mandibules  , 
sans  épines  intermédiaires. 

Je  ne  parlerai  pas  ici  du  genre  Myrméléon  ni  de  l'espèce 
qui  nous  occupe;  on  en  trouve  des  descriptions  partout. 
Je  ne  dirai  rien  non  plus  des  mœurs  des  Myrnicléons  ;  on 
peut  suivre  ces  détails  dans  Réaumur. 

Mais  ce  savant,  ordinairement  si  exactobservateur,  n'ayant- 
pas  vu ,  ce  me  semble ,  la  larve  des  Myrméléons  avec  tout 
le  soin  possible  -,  je  vais  profiter  de  l'espèce  que  j'ai  entre 
les  mains  pour  en  donner  une  nouvelle  description. 

Celte  larve  est  du  nombre  de  celles  que  l'on  nomme 
hexapodes  ;  mais  les  pattes  postérieures  ayant  une  position 
toute  particulière,  et  qui  tient  aux  mœurs  de  l'insecte,  on 
ne  voit  guère  que  les  quatre  antérieures  ;  on  lui  distingue 
facilement  trois  divisions  principales  :  la  tête ,  un  pro thorax 
faisant  corcelet,  et  l'abdomen.  La  tête  a  la  forme  d'un  tra- 
pèze, dont  le  côté  antérieur  serait  le  plus  large  :  elle  est 
concave  en  dessus  et  convexe  en  dessous  ;  son  insertion 
avec  le  corcelet  se  fait  un  peu  en  dessus,  au  moyen  d'un 
cou  très  mobile  et  susceptible  d'un  grand  allongement. 


Cr..   IX.   Pl.   59. 

Vallisnieri  avait  avancé  que  ces  insectes  avaient  une 
bouche  comme  les  autres  insectes,  lléaumur,  qui  connais- 
sait bien  cette  opinion ,  ne  s'est  attaché  qu'à  la  combattre  : 
il  a  vu,  dans  la  tête,  les  yeux,  les  antennes  qu'il  dit  attachées 
au  bas  des  cornes  ,  les  cornes,  les  syphons  ,  et  deux  demi- 
vessies  membraneuses  qui  suivent  les  mouvements  des  sy- 
phons. Voyons  si  j'ai  été  plus  heureux. 

Si  l'on  regarde  la  tête  en  dessus  ,  on  voit  d'abord  à  droite 
et  à  gauche  deux  tubercules  cylindriques  presque  aussi 
larges  que  hauts  ;  les  yeux ,  au  nombre  de  six,  très  brillants  , 
y  sont  disposés  en  forme  de  triangle  ,  sur  trois  rangs  ,1,2 
et  3 ,  le  sommet  du  triangle  regardant  les  mandibules  ou 
cornes,  connue  les  a  appelées  Réaumur.  Tout  auprès  de 
ces  tubercules  et  à  leur  côté  interne  ,  on  en  voit  deux  autres 
beaucoup  plus  petits  ,  mais  presque  aussi  élevés  ;  ce  sont  eux 
qui  portent  les  antennes,  qui  ne  sont  pas  insérées  au  bas 
des  cornes,  comme  on  l'avait  indiqué.  Ces  antennes  sont 
composées  d'un  premier  article  plus  long  que  le  tubercule 
qui  le  porte,  cylindrique,  plus  large  antérieurement,  por- 
tant une  antenne  sétacée  formée  d'une  trentaine  d'articles 
moniliformes ,  dont  le  dernier  plus  long,  si  toutefois  ce  ne 
sont  pas  plusieurs  articles  agglomérés;  le  tout  cependant 
peu  apparent. 

Des  tubercules  des  antennes  partent  deux  sutures,  qui , 
gagnant  le  milieu  de  la  tète  en  remontant  vers  le  vertex , 
se  rencontrent  et  se  confondent  en  une  petite  ligne  trans- 
verse,  en  sorte  que  ces  trois  lignes  forment  ensemble  un 
sommet  de  triangle  tronqué;  la  base  de  ce  triangle  est  for- 
mée de  trois  lobes  arrondis ,  presque  égaux  en  largeur  , 
dont  celui  du  milieu  plus  saillant  et  demi-circulaire  ;  cette 
partie,  qui  sans  contredit  représente  le  labre,  est  plus 
creuse  que  la  tête;  le  point  le  plus  enfoncé  est  au  milieu  du 
lobe  intermédiaire  ;  cette  pièce  est  bordée  antérieurement 
de  petites  soies  très  raides;  au-dessous  des  deux  lobes  laté- 
raux  du   chaperon  s'insèrent  les  deux  pièces  que  Von  a 


Cl.   IX.  Pl.   5o, 

nommées  cornes ,  et  qui  ne  sont  autres  que  les  mandi- 
bules. 

Si  maintenant  on  regarde  cette  tête  en  dessous,  on  voit 
qu'elle  est  fortement  bombée ,  légèrement  sillonnée  longi- 
tudinalement  ;  au  milieu  de  sa  partie  antérieure  et  d'une 
écliancrure  demi-circulaire,  on  distingue  facilement  la  lèvre  : 
elle  est  en  forme  de  cœur  écrasé,  tronqué  en  bas,  sinué 
antérieurement.  Sa  bauteur  dépasse  peu  les  angles  de  l'é- 
cliancrure  où  elle  est  insérée  ;  sa  jonction  avec  la  tète  est 
indiquée  par  deux  points  enfoncés  réunis  entre  eux  ;  au- 
devant  de  la  lèvre  ,  on  aperçoit  le  labre ,  qui  la  dépasse  de 
beaucoup. 

A  droite  et  à  gaucbe  ,  à  la  partie  antérieure  et  intérieure 
de  la  lèvre  :  s'attachent  les  palpes  labiaux  :  ils  sont  posés 
transversalement;  il  paraît  que  Réaumur  n'a  vu  que  le 
premier  article  :  il  le  compare  à  une  demi-vessie ,  suivant 
le  mouvement  de  ce  qu'il  appelle  le  syphon;  je  me  suis 
assuré,  par  beaucoup  d'essais,  qu'ils  ne  communiquent  pas 
avec  lui.  Réaumur  a  peut-être  voulu  parler  de  deux  pièces 
situées  au-dessous  ,  et  dont  je  parlerai  plus  tard.  Ces  palpes 
de  quatre  articles  ont  une  forme  extraordinaire  :  le  premier 
article  est  ovale,  allongé,  plus  long  que  les  trois  autres 
articles  réunis  ensemble;  les  trois  autres  articles  sont  pres- 
que égaux  ,  filiformes  ;  le  dernier  ovoïde  ;  ces  palpes ,  ainsi 
que  la  lèvre,  sont  couverts  de  poils  raides. 

Des  deux  côtés  et  au-delà  de  l'écbancrure  où  se  trouve 
la  lèvre,  la  tête  est  écbancrée  à  droite  et  à  gauche  pour 
recevoir  l'insertion  des  mandibules  ;  cette  écliancrure  est 
garnie  de  poils  très  raides  etjtrès  serrés. 

Si  maintenant  on  revient  aux  mandibules,  on  voit  qu'elles 
prennent  naissance  des  deux  côtés  de  la  tête ,  qu'elles  sont 
plates,  assez  larges  à  leur  base,  de  la  longueur  environ 
de  la  tète,  arquées  à  partir  environ  du  tiers  de  leur  lon- 
gueur, allant  en  diminuant  jusqu'à  leur  extrémité,  qui  est 
très  aiguë  ,  et  dentelées  intérieurement.  Si  l'on  regarde  cette 


Gr..  IX.    Ri,   5<> 

mandibute  avec  attention,  on  voit  une  portion  dans  toute 
sa  longueur  qui  paraît  plus  saillante  ,  et  qui,  au  premier 
coup  d'oeil,  paraît  faire  corps  avec  la  mandibule  ;  mais  l'on 
sait ,  par  les  observations  de  Bonnet  et  de  Réaumur,  qu'elle 
est  susceptible  de  s'en  détacher.  C'est  cette  pièce  que  le 
dernier  de  ces  auteurs  a  nommée  le  syphon,  et  qui  n'est 
lui-même  qu'une  mâchoire.  Ce  syphon  a  la  faculté  de  mon- 
ter et  de  descendre  dans  la  rainure  où  il  est  retenu ,  et  le 
mouvement  de  l'un  des  sy plions  est  indépendant  du  mou- 
vement de  l'autre.  Cette  pièce  a  son  ouverture  à  la  pointe 
de  la  mandibule ,  mais  un  peu  à  la  partie  extérieure ,  en 
sorte  que  c'est  la  mandibule  qui ,  plus  robuste ,  perce  les 
corps,  les  retient,  et  introduit  avec  elle  la  mâchoire  ,  qui 
est  plus  délicate.  Je  me  trouve  en  cela  d'un  avis  contraire 
à  Réaumur  ,  qui  pense  que  la  mâchoire  ,  comme  plus 
aiguë ,  s'avance ,  hors  de  la  mandibule ,  pour  percer  les 
corps  que  les  mandibules  saisissent. Quoi  qu'il  en  soit,  le  mou- 
vement continuel  de  la  mâchoire  dans  la  rainure  où  elle 
est  renfermée ,  fait  remonter  les  sucs  entre  elle  et  la  man- 
dibule par  le  moyen  de  l'effet  capillaire  \  et  de  là ,  il  s'écoule 
dans  l'œsophage.  Réaumur  croit  que  la  mâchoire  est  percée 
à  son  extrémité ,  et  qu'elle  forme  un  tube  par  lequel  les 
sucs  s'écoulent.  Je  suis  encore  ,  comme  on  vient  de  le 
voir,  d'une  autre  opinion;  et  il  m'a  été  impossible  de  dé- 
couvrir aucune  ouverture  à  l'extrémité  de  la  mâchoire  ,  et  si 
elle  eût  existé ,  cet  organe  est  d'une  dimension  assez  forte 
pour  qu'on  l'aperçoive  facilement.  Cette  pièce  est  effective- 
ment creuse  ,  mais  comme  les  mandibules ,  les  pattes,  etc. , 
et  beaucoup  d'autres  organes. 

Il  m'a  été  impossible  de  découvrir  les  palpes  maxillaires  : 
toutes  mes  recherches  ont  été  infructueuses.  Au-dessous  du 
premier  article  des  palpes  labiaux ,  aux  deux  côtés  de  la 
lèvre,  on  voit  deux  petites  pièces  triangulaires  réunies  par 
un  de  leurs  côtés  ,  et  qui  représentent  les  pièces  basîlaires 
des  mâchoires.  Il  est  d'autant  plus  facile  de  s'en  assurer, 


Cr..  IX.   Pr,.  5g. 

qu'eu  faisant  mouvoir  les  mâchoires ,  le  mouvement  se 
communique  à  ces  deux  pièces  :  ce  sont  peut-être  ces  deux 
pièces  que  Réaumura  vu  agir,  et  non  les  palpes  labiaux. 
Le  labre  et  la  lèvre  étant  soudés  antérieurement ,  je  n'ai 
rien  aperçu  d'analogue  à  la  languette. 

Dans  ces  larves  ,  le  corselet  ne  se  compose  que  d'un 
prothorax  ;  il  est  droit  à  sa  jonction  avec  la  tête ,  arrondi 
postérieurement,  légèrement  rebordé  avec  une  suture  lon- 
gitudinale. Deux  segments  pareils  à  ceux  de  l'abdomen 
supportent  les  attaches  des  deux  secondes  paires  de  pattes  ; 
celles-ci  sont  composées  comme  à  l'ordinaire.  Le  tarse , 
d'un  seul  article,  se  termine  par  deux  crochets,  qui  ont 
la  faculté  de  s'écarter  beaucoup  pour  faciliter  le  point  d'ap- 
pui de  cet  animal ,  qui  marche  continuellement  dans  le 
sable. 

L'abdomen  est  d'une  forme  ovoide ,  tronqué  antérieure- 
ment ;  il  est  bombé  en  dessus  ,  plat  en  dessous  ,  divisé  par 
anneaux  d'une  manière  sensible  ,  et  très  garni  de  poils 
raides  ;  le  bout  de  l'abdomen  est  même  garni  de  tubercules 
analogues  à  la  corne.  On  a  supposé  jusqu'à  présent  que  ces 
animaux  manquaient  d'anus  ;  je  partage  tout-à-fait  l'opi- 
nion de  M.  Latreille,  qui  pense  qu'ils  doivent  en  avoir  un  : 
Réaumur  n'a  pu  le  découvrir;  mais  les  recherches  qu'il  a 
faites  à  ce  sujet  ont  conduit  à  la  découverte  de  la  filière 
dont  on  peut  lire  la  description  dans  son  ouvrage. 

Quand  je  pensai  à  rédiger  cette  note ,  il  ne  me  restait 
qu'un  individu  desséché  de  la  larve  qui  y  a  servi  de  texte. 
Je  suis  donc  obligé  de  demander  indulgence  pour  des  la- 
cunes qui  peut-être  auraient  été  comblées ,  si  j'avais  tra- 
vaillé sur  le  vivant. 


Cl.  IX.   Pl.   5g. 


EXPLICATION    DE   LA   PLANCHE. 

F. .  i.   Larve  de  grandeur  naturelle. 

.F.    j.  Tète  vue  en  dessus,  a.  a.  Les  yeux  sur  leurs  tubercules,  b.  b.  A»*- 

tennes.  c.  c.  Mandibules,   et,  Chaperon,   e.  Tête. 
F.  3.  Tête  en  dessous,    a.  Lèvre,  b.  b.   Mandibules,  c.  c.  Mâchoires. 

d.  d.  Palpes  labiaux,  e.  Cbaperon.  J>.  f.  Pièces  basilnires  des 

mâchoires. 
F.  4-  Antenne  grossie,  a*   Tubercule,   b.    Premier  article. 
F.  5.  Extrémité  des  mandibules,  a.  Mandibule,  b.  Mâchoire. 
F.  6.  Une  patte. 
F.  7.    Extrémité  du  tarse. 

A.  Percheron. 


00 


larve  du  MyrmeleoTi   iibelluloidt\r  ,1m 


nraud  <l('1. 


I .  Rmumi  /njf) 


v   :41e*™ 


Classe  IX.   Pl.    60. 

BUPRESTIS.   bupreste.    Linn. 

B.  anal.    B.  Analis.   Chevrolat. 

B.  nigro-violacea  ;  thorace  medio  sulcato ,  4  tuberculis 
metallicis  adornato  ;  elytris  thorace  latioribus ,  mar- 
gine  sinuoso ,  apice  attenuatis  et  bidentatis,  sulcatis , 
punctato-striatis.  Corpore  subtus  subviridi ,  ultimo  seg- 
mente abdominis  rutila  macula  notato. 

Long.  23  mill.  ;  larg.  9  mill. 

Tète  large  ,  un  peu  cavée  au  milieu  ,  et  marquée  d'une 
petite  élévation  en  losange ,  réticulée  au  sommet  ;  chaperon 
étroit,  creusé  en  demi -cercle  et  ponctué,  relevé  sur  les 
côtés ,  et  formant  un  coude  triangulaire  en  avant  des  an- 
tennes; celles-ci  noirâtres,  courtes,  de  onze  articles  :  les 
trois  premiers  arrondis,  quatre  et  cinq  un  peu  alongés ,  six 
à  huit  en  scie  extérieurement ,  neuf  et  dix  de  forme  carrée , 
le  dernier  arrondi  à  l'extrémité  ;  ces  six  derniers  aplatis. 
Yeux  latéraux  ,  assez  gros ,  jaunes ,  piquetés  de  noir  avec  un 
cercle  de  même  couleur  à  l'entour. 

Corselet  plus  long  que  large,  légèrement  échancré  en 
avant ,  bisinueux  en  arrière ,  côtés  inégaux  ;  plus  étroit  près 
la  tête,  ponctué,  marqué  de  quatre  élévations  métalliques 
luisantes ,  deux  en  marge  près  de  l'angle  antérieur  et  deux 
au  milieu.  Ecusson  ponctiforme. 

Élytres  marqués  de  sept  stries  formées  de  gros  points , 
séparées  par  des  côtes  ;  on  voit  près  de  l'écusson  une  strie 
courte  ,  qui  rend  la  deuxième  un  peu  sinueuse  :  elles  sont 
marginées  d'un  blanc  jaunâtre  avec  un  rebord  sinueux. 

Cuisses  courtes,  ponctuées  ;  jambespluslongues ,  hispides  ; 
tarses  d'un  vert  clair  ,  les  deux  premiers  articles  en  forme  de 
cônes  alongés ,  les  troisième  et  quatrième  triangulaires ,  le 


Classe  IX.  Pl.  60. 

cinquième  assez  large ,  cambré ,  violet  au  sommet  ;  crochets 
opposés  l'un  à  l'autre  ;  moyens  :  ils  sont  plats  et  creusés  en 
dessous  ;  vus  de  côté ,  ils  présentent  quatre  feuillets  étendus. 

Premier  segment  de  l'abdomen  grand;  deuxième,  troi- 
sième et  quatrième  marqués  sur  le  côté  d'une  impression  : 
ils  ont  en  outre  un  petit  point  blanc  sur  chaque.  Le  dernier 
segment  marqué  d'une  large  tache  couleur  de  feu.  Le  milieu 
de  la  poitrine  a  une  carène  qui  s'étend  jusqu'au  deuxième 
segment  de  l'abdomen.  Le  corselet  en  dessous  est  épais, 
avancé  à  sa  partie  antérieure  ,  échaucré  et  sinué  au  milieu  , 
et  l'est  également  aux  côtés  jusqu!à  l'œil. 

Cette  espèce  doit  entrer  dans  le  genre  Psiloptera  de 
M.  Serville ,  adopté  par  M.  Solier  dans  les  Annales  de  la 
Société  entomologique  de  France. 

Il  se  trouve  à  Madagascar. 

nib 
Chevrolat. 
Juin  i833. 


â'û 


IVu  près  lis    AnaUs,  CArvrofa 


JS  Jiérnond  imp  '■ 


Classe  IX.    Pr,.  6\ 

BUPRESTE,    buprestis.    Linn. 
B.    Blqtjet.    B.   Baquet.    Gory. 

B.  thorace  ignito  cribrato ,  toto  medio  azureo  ;  elytrîs 
flavis ,  quatuor  maculis  magnis,  abdomine  pedibiisque 
azureis. 

Long.  50  mill.  ;  larg.   15   mill. 

Tête  avec  un  profond  sillon  entre  les  yeux  ;  corselet  droit 
antérieurement ,  s'élargissant  postérieurement  et  se  prolon- 
geant sur  les  élytres  de  manière  à  cacher  l'écusson.  Elytres 
parallèles  alongés ,  bi-épineux  à  l'extrémité.  Milieu  du  cor- 
selet bleu,  côtés  très  ponctués  et  d'un  rouge  feu.  Sur  les 
élytres ,  quatre  grandes  taches  :  les  deux  premières  sur  leur 
milieu ,  les  deux  autres  à  leur  extrémité.  Antennes ,  taches 
des  élytres  sous  le  bord  externe  ,  pattes  et  abdomen  bleus  ; 
dessous  de  la  tête  et  du  corps  jusqu'à  l'abdomen  rouge 
feu. 

J'ai  dédié  cette  belle  espèce  à  M.  Buquet,  qui  a  bien 
voulu  m'en  céder  un  individu. 

De  Java. 

Gory. 


lu 


IVupreslis  BiuTuejy,   ûory. 


FJUnumd , 


Classe   IX.   Pi.  62. 


I  .m 
BUPRESTE,   buprestis.    Linn. 


B.  de  Goky.  B.  Goryi.  Guérin. 

B.  nigro-œneus ,  thorace  piano ,  utrinque  dilatato ,  elytris 
poslich  nigrescentibus  et  ibidem  flavo-maculatis. 

Long.  33  mill.  ;  larg.  12  mill. 

Ce  Bupreste  ressemble  beaucoup  au  B,  dilaté  d'Olivier , 
qui  est  du  Sénégal  ;  mais  il  en  diffère  par  la  couleur  géné- 
rale ,  qui  est  plus  dorée ,  et  par  les  deux  taches  jaunes  de  la 
partie  postérieure  de  ses  élytres.  Sa  tête  est  reçue  dans  une 
échancrure  peu  profonde  du  corselet;  elle  est  beaucoup 
plus  étroite ,  d'un  brun  foncé  avec  trois  taches  jaunes  for- 
mées par  un  duvet  serré  et  court  ;  les  yeux  sont  d'un  mar- 
ron clair  ;  les  antennes  sont  bronzées  ;  le  corselet  est  d'une 
couleur  de  bronze  aptique ,  couvert  de  petits  points  en- 
foncés et  irréguliers ,  et  de  petites  impressions  dorées  :  ses 
côtés  sont  dilatés  en  avant,  arrondis.,  déprimés.  L'écusson 
est  très  petit  ;  les  élytres  sont  de  la  même  couleur  que  le 
corselet  ;  couvertes  jusqu'au  tiers  postérieur  de  taches  dorées 
et  cuivrées  irrégulières  ,  formant  cependant  des  espèces  de 
bandes  transversales  ;  la  partie  postérieure  est  noire  et  n'a 
de  doré  que  vers  la  suture  ;  de  chaque  côté ,  et  vers  le  bord 
des  élytres  ,  on  observe  une  tache  jaune  ovale ,  formée  par 
un  duvet  court  et  serré.  Ces  élytres  ont  quelques  stries  peu 
élevées  et  interrompues  ;  leur  extrémité  postérieure  n'est 
point  dentée.  Le  dessous  du  corps  est  bronzé,  ponctué  et 
plus  cuivreux  que  le  dessus  ;  les  trois  derniers  segmens  de 
l'abdomen  sont  seuls  noirs  et  lisses,  et  le  dernier,  qui  est 
plus  long  et  arrondi  postérieurement ,  porte  à  sa  base  deux 
taches  jaunes  formées  par  un  duvet  court.  Les  pattes  sont 
de  la  couleur  du  dessous  du  corps ,  ponctuées  et  velues. 


Cl.  IX.   Pl.  62. 

M.  Goudot  a  trouvé  plusieurs  individus  de  cette  espèce 
dans  l'île  de  Madagascar,  sur  les  feuilles  des  végétaux  . 
aux  environs  de  Tamatave. 

GuÉRIN. 


LX 


62. 


Buprestis   Goryv   Cuêrirv 


(nratitf  ,rv  . 


JV.J&mond  unp  ■ 


X. 


Classk  IX.  Pl.  63. 


PRION APTÈRE,   prionapterus.    Guérin. 


On  pourrait  placer  les  insectes  de  ce  genre  dans  la  divi- 
sion desPriones  ,  que  MM.  Lepelletier  et  Serville  ont  établie 
dans  X Encyclopédie  (t.  10,  p.  200),  et  que  M.  Latreille 
érige  en  genre  ,  sous  le  nom  d'Anacole  (Règne  anim.  nouv. 
édit.  )  ,  si  l'on  s'en  tenait  à  la  rigueur  des  termes  :  car  son 
genre  se  compose  de  Priones  à  élytres  petites ,  triangu- 
laires y  ne  recouvrant  pas  V  abdomen ,  et  nos  insectes  sont 
dans  ce  cas  ;  mais  l'examen  des  deux  espèces  qui  forment  le 
genre  Anacole  nous  a  fait  reconnaître  chez  elles  des  carac- 
tères d'une  valeur  suffisante  pour  qu'ils  soient  séparés  des 
insectes  dont  les  caractères  génériques  suivent. 

Corps  mou  ,  allongé ,  un  peu  penché  en  devant ,  peu 
convexe  ;  tête  penchée  (jig.  2  a.)  ;  mandibules  plus  courtes 
que  la  tête  ;  palpes  maxillaires  très  longs,  grêles ,  à  articles 
cylindriques  ;  les  labiaux  très  courts ,  atteignant  à  peine  le 
milieu  du  deuxième  article  des  maxillaires  ;  yeux  grands , 
réniformes  ;  antennes  (jig.  1  b.  )  filiformes  dans  toute  leur 
longueur ,  de  onze  articles ,  très  peu  dentées  en  scie.  Tar- 
ses (fig.  2  c,  d,  e,)  presque  filiformes;  leur  troisième  article 
échancré  au  milieu,  mais  ne  paraissant  pas  bilobé  ou  ne 
l'étant  que  très  peu;  corselet  transverse ,  sinué  au  bord, 
sans  dents  saillantes  ;  élytres  courtes ,  arrondies  postérieu- 
rement ,  atteignant  à  peine  la  moitié  de  l'abdomen  ;  point 
d'ailes  ,  pattes  longues  comprimées. 

Les  principales  différences  entre  les  Prionaptères  et  les 
Anacoles  sont  d'abord  Fabsence  d'ailes  chez  les  premiers  , 
tandis  que  les  seconds  en  ont  de  très  grandes  ,  que  les  ély- 
tres ne  recouvrent  pas  en  entier;  dans  les  Anacoles,  les  an- 
tennes sont  déprimées  et  vont  en  augmentant  de  largeur 
depuis  le  sixième  article,  ce  qui  les  fait  paraître  en  massue; 
enfin,  les  tarses  des  Anacoles  sont  aplatis,  et  ils  ont  leur 


Ct.  IX.  Pt.  63. 

troisième    article  fortement  bilobé  {Jîg.  3 ,  3  a  ) ,  ce  qui 
n'a  pas  lieu  dans  notre  nouveau  genre. 

P.   staphylin.   P.  stophjlinus.  Guérin. 

P.  apterus ,  capite  thoraceque  nigrescentibus ,  sculello 
posteriùs  rolundo*  Eljtris  abbreviatis ,  nigricantibus  ; 
abdomine  detecto ,  fusco ,  posteriùs  angustato  ;  pedibus 
elongatis yfuscis.  (Fi g.  2.) 

Guérin,  Iconogr.   du  règne  animal,   insectes.  PI.  4^> 
f.  10. 

Long.  2  centim.  1/2;  larg.   1  centim. 

Tout  son  corps  est  d'une  couleur  noirâtre  enfumée, 
terne  ;  la  tête  est  plus  étroite  que  le  corselet ,  presque 
aussi  longue  que  large  :  les  yeux  sont  peu  saillants.  Les 
antennes  ont  à  peu  près  la  moitié  de  la  longueur  du  corps , 
elles  sont  filiformes  et  diminuent  d'épaisseur  vers  le  bout. 
Le  corselet  est  deux  fois  plus  large  que  la  tête ,  transverse, 
étroit ,  sa  longueur  étant  au  moins  deux  fois  dans  sa  lar- 
geur ;  il  est  sillonné  au  milieu ,  rebordé  postérieurement , 
et  ses  bords  latéraux  présentent  trois  lobes  peu  saillans. 
L'écusson  est  assez  grand,  arrondi  en  arrière.  Les  élytres 
sont  très  petites ,  atteignant  à  peine  la  moitié  de  la  lon- 
gueur de  l'abdomen;  divergentes  et  arrondies  au  bout,  elles 
sont  d'un  brun  un  peu  plus  rougeâtre  que  le  reste  du 
corps ,  et  elles  ont  chacune  deux  lignes  longitudinales ,  peu 
élevées ,  et  un  peu  luisantes.  L'abdomen  va  en  se  rétrécis- 
sant vers  le  bout  ;  les  six  segmens  que  l'on  voit  après  les 
élytres  sont  rebordés  sur  les  côtés.  Les  pattes  sont  de  lon- 
gueur moyenne ,  les  jambes  postérieures  sont  un  peu  ar- 
quées. 

Cette  espèce  vient  de  Cordova;  elle  nous  a  été  communi- 
quée par  M.  Desmarest. 


Ci.  IX.  Pi.  63. 

P.  A  élytres  jaunes.    P.  Jlavipennis.  Guérin. 

P,  apterus;  capite  thoraceque  nigricantibus  ;  scutello pos- 
teriùs  rotundo  ;  eljtris  abbreviatis  fulvis  ;  abdomine  de- 
tecto ,  fusco ,  posteriits  angustato;  pedibus  elongatis , 
fuscis.  (Fig>  i.  ) 

Long.  3  centim.;  larg.  11   millini. 

Il  est  un  peu  plus  grand  que  le  Prionaptère  staphylin  ; 
tout  son  corps  est  de  la  même  couleur  noirâtre  enfumée  ; 
les  formes  de  sa  tête  et  de  son  corselet  sont  semblables  :  il 
en  est  de  même  de  l'abdomen  et  des  pattes  ,  seulement  il 
en  diffère  par  ses  élytres,  qui  sont  d'une  belle  couleur  jaune 
tirant  sur  le  fauve  et  ayant  des  reflets  soyeux. 

Ce  bel  insecte  vient  aussi  de  Cordova  et  nous  a  été  égale- 
ment communiqué  par  M.  Desmarest.         v 

Guérin. 
Décembre  i83a. 


().> 


i.  lYionaptenis   fltmiperuùt  .     2.  P.  stapfiilùiuà- ,  Guârin  . 

,.,.  /  -  N./iènwnd  imp 


Classe  IX.    Pl.  64. 

XESTIE.   xestia.   Seiville. 

HJMJTICHERUS.    Megerle.       , 

X.    élégante.     X.     elegans .     Gory. 

X.  thorace  oblongo ,  nigro ,  punctatissimo  ;  eljtris  fuhis , 
sutura  nigra. 

Long.   99  millim.;   larg.  7  millim. 

Corselet  oblong ,  très  fortement  ponctué  ;  dans  quelques 
endroits,  les  points  se  réunissent  et  forment  des  rugosités. 

Elytres  alongées ,  parallèles ,  arrondies  à  leur  extrémité. 
Tout  cet  insecte  noir  brillant ,  à  l'exception  des  élytres  ,  qui 
sont  fauves. 

Sur  chacune  d'elles  ,  une  large  bande  qui  suit  la  suture  , 
une  tache  numérale  oblongue  se  terminant  par  une  li- 
gne qui  les  entoure  extérieurement;  cette  bande,  tache  et 
ligne  d'un  noir  brillant. 

Cet  insecte  fait  partie  de  la  collection  du  Musée  de  Paris. 
Il  se  trouve  au  Brésil. 

Gory. 


Xestîa  élevons,  G*ry 


NJlèmond  inip. 


dS& 


y 


<ïyn^<2>' 


Classe  IX.    Pl.  65. 

BUPRESTE,    buprestis.    Linn. 

B.   r»E  Ltjczot.    B.    Luczotii.   Guérin. 

B.  oblongus ,  œneus ,  capite  lato  et  macula  nigrâ  cordi- 
formiinfronte;  thorace  trapeziformirugoso  et  utrinque 
nigro-maculato  ;  elylris  sulcatis  ,  punctato  et  trans- 
verso postichflavo  maculato  et  maculis  attrets  impressis; 
abdomine  œneo  et  sex  maculis  nigris  ;  pedibus  cupreis , 
tarsis  flavis . 

Long.  26  millim.  ;  larg.  9  mill. 

Il  ressemble  pour  la  taille  et  la  forme  au  Buprestis  ma- 
riana  :  sa  tête  est  grande  ,  transverse ,  rugueuse ,  d'un 
bronzé  rougeâtre  à  reflets  verts;  les  yeux  sont  jaunes,  assez 
grands  ;  entre  les  yeux  on  observe  une  tache  noire  et  très 
lisse  en  forme  de  cœur.  Le  corselet  est  rugueux,  d'un  bronzé 
à  reflets  verts  et  rouges  ;  il  est  trapézoïde  plus  large  en 
arrière  ;  ses  bords  antérieurs  sont  très  penchés  et  présen- 
tent de  chaque  côté  en  avant,  une  tache  saillante,  ronde, 
noire ,  et  très  lisse.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  que 
le  corselet  en  avant  ;  elles  conservent  cette  largeur  jusqu'au 
tiers  postérieur ,  vont  ensuite  en  diminuant  et  se  termi- 
nent en  pointe  tronquée  ;  leur  largeur  est  presque  deux 
fois  dans  leur  longueur  ;  elles  sont  d'un  noir  verdâtre  bronzé 
avec  quelques  reflets  rouges  ;  leur  surface  est  sillonnée 
avec  des  lignes  de  points  enfoncés  dans  l'intervalle  des  sil- 
lons; elles  ont  vers  le  tiers  postérieur,  à  l'endroit  où  elles 
diminuent  de  largeur ,  deux  bandes  blanchâtres ,  transver- 
ses ,  plus  larges  au  bord  extérieur  et  n'atteignant  pas  la  su- 
ture :  ces  bandes  sont  formées  par  un  espace  creusé  dans 
l'élytre  et  sont  garnies  d'un  duvet  très  fin.  On  observe  sur 
toute  la  surface  des  élytres  des  fossettes  semblables  placées 


Cl.  IX.    Pl.  65. 

irrégulièrement ,  mais  beaucoup  plus  petites  et  dont  le 
fond  est  doré  ;  le  dessous  est  d'un  cuivreux  rougeâtre  tout 
couvert  de  petits  poils  jaunes.  Les  deuxième  et  troisième 
anneaux  de  l'abdomen  ont,  de  chaque  côté  et  aux  bords 
extérieurs,  une  tache  luisante  ronde,  noire,  bordée  en 
dedans  par  une  petite  bande  de  poils  jaunes  ;  le  quatrième 
anneau  n'a  qu'un  vestige  de  tache  an  milieu ,  et  le  dernier 
en  a  une  grande  au  milieu.  Les  pattes  sont  de  la  couleur  du 
dessous  ,  les  tarses  sont  jaunes. 
De  Madagascar. 

Guérin. 


ÔO 


Buprestis  Liccxûtu/ ,  Guéràv. 


Y.Rrniond  ii'ip 


Classe  IX.  Pl.  G6> 

MÉMOIRE 

SUR      LES     RAPHIDI ES; 
Par  M.    A.   Percheron. 

Depuis  Linné ,  qui  a  créé  le  genre  Raphidie ,  presque 
tous  les  auteurs  qui  ont  écrit  sur  ces  insectes  ,  se  sont  con- 
tentés de  copier  ce  qu'il  en  avait  dit ,  au  lieu  de  vérifier  si 
ce  qu'il  en  avançait  était  juste  ;  aussi  l'on  trouve  dans  les 
ouvrages  les  plus  modernes  la  même  chose  que  dans  les 
ouvrages  les  plus  anciens.  Trois  auteurs  pourtant  font  ex- 
ception :  Degéer,  qui  a  étudié  les  Raphidies  avec  le  soin 
qu'il  mettait  à  tout  ce  qu'il  faisait  ;  mais  il  n'a  pas  connu 
la  larve  et  s'en  est  par  conséquent  rapporté  à  ce  que  Lin- 
né avait  dit  ;  de  plus  ,  dans  la  description  des  tarses  de 
l'insecte  même ,  il  est  tombe'  dans  une  erreur  qui  n'a  été 
relevée  que  de  nos  jours.  M.  Latreille  vient  ensuite.  En 
l'an  vu  ou  l'an  vin ,  je  ne  me  rappelle  plus  bien  exactement , 
M.  Latreille  lut  à  la  Société  philomatique  un  mémoire 
sur  les  Raphidies  :  il  avait  trouvé  la  larve  ,  l'avait  élevée ,  ce 
qui  promettait  un  travail  complet,  et  cependant  il  n'en  est 
rien.  Il  a  vu  les  palpes  maxillaires  de  cinq  articles  ,  les  la- 
biaux de  trois  ;  il  a  examiné  attentivement  la  terminaison 
de  l'abdomen  du  mâle  et  a  signalé  deux  crochets  qui  termi- 
nent cet  abdomen  ainsi  qu'une  pièce  conique  molle ,  située 
au-dessous  ;  ce  qui  est  exact  :  mais  la  figure  qu'il  en  a 
donnée  me  fait  tout-à-fait  l'effet  d'une  portion  d'excrément 
qui  serait  restée  attachée  à  l'anus.  Il  décrit  dans  la  larve 
des  antennes  de  trois  articles  ,  et  l'organe  de  la  vision  com- 
posé d'un  ou  deux  petits  grains  noirs;  enfin,  il  a  donné 
une  figure  de  la  larve ,  mais  elle  est  peu  reconnaissable  ;  et 
d'ailleurs  ayant  toujours  confondu  toutes  les  Raphidies  en- 
semble sous  une  seule  dénomination ,  il  est  impossible  de 

i833.  7 


Cl.  IX.   Pl.  66. 

décider  à  quelle  espèce  cette  larve  se  rapporte.  Je  m'at- 
tendais à  trouver  quelques  détails  sur  la  nymphe ,  mais  le 
mémoire  à  cet  égard  ne  renferme  rien  ;  et  dans  ses  ouvra- 
ges subséquents ,  M.  Latreille  répète  ce  que  Linné  avait  dit 
à  cet  égard ,  que  la  nymphe  ne  différait  de  l'insecte  par- 
fait que  par  des  moignons  d'ailes,  et  qu'elle  était  agile 
comme  la  larve.  Les  derniers  auteurs  qui  aient  étudié  les 
Raphidies  avec  attention  ,  sont  MM.  Serville  et  Lepelletier 
à  l'article  Raphidie  (Encyclopédie  méthodique.)  Ils  ont  les 
premiers  indiqué  que  les  tarses  étaient  de  cinq  articles  et 
non  de  quatre. 

J'avais,  il  y  a  long-temps,  élevé  une  larve  de  Raphidie, 
et  son  dernier  état  m'avait  donné  la  R.  ophiopsis ,  mais  je 
n'avais  pu  remettre  la  main  sur  la  note  :  je  me  trouvais  fort 
contrarié  ,  lorsque  le  hasard  m'a  dernièrement  servi  en  me 
procurant  une  larve  vivante ,  qui  s'est  trouvée  celle  de  la 
R.  tiotata,  que  j'ai  pu  élever  jusqu'à  son  état  parfait.  Au- 
tant que  ma  mémoire  peut  me  servir ,  la  larve  de  l'autre 
espèce  était  un  peu  différente,  ce  qui  pourrait  peut-être 
expliquer  les  différences  existantes  entre  la  description  de 
M.  Latreille  et  la  mienne.  J'allais  me  mettre  à  faire  une  note 
sur  cette  larve  ,  lorsque  j'acquis  un  petit  fascicule  de  Schum- 
mel  contenant  une  monographie  des  Raphidies  qui  se 
trouvent  en  Silésie  :  je  me  hâtai  d'en  prendre  connaissance, 
espérant  en  tirer  parti  pour  mon  travail  ;  mais  l'auteur 
donne  peu  de  nouveau ,  il  indique  seulement  la  forme 
réelle  du  corselet  ;  du  reste ,  il  ne  fait  que  répéter  ce  qui 
a  été  dit  sur  l'organisation  et  sur  les  mœurs  ;  il  s'est  même 
trompé  sur  le  nombre  d'articles  des  tarses  ;  enfin  il  porte  le 
nombre  des  espèces  connues  de  deux  à  quatre.  Leur  nom 
vulgaire  ,  d'après  lui ,  est ,  en  Allemagne ,  mouche  à  tête 
de  chameau  :  je  ne  crois  pas  qu'ici  elles  aient  aucun  nom 
particulier. 

Je  n'entrerai  dans  aucun  détail  sur  le  genre  des  Ra- 
phidies et  sur  la  place  qu'il  doit  occuper  parmi  les  névrop- 


Ce,    IX.  Pl.  66. 

tères  ;  mais  je  vais  tâcher  de  réunir  tous  les  caractères  qui 
leur  sont  propres  sous  leurs  trois  états,  et  ce  qu'elles  peuvent 
offrir  de  curieux  ,  soit  dans  leurs  mœurs,  soit  dans  leur  or- 
ganisation. 

Les  Raphidies  sont  des  insectes  de  petite  taille  et  d'un 
faciès  tout  particulier  :  leur  tête  est  beaucoup  plus  longue 
que  large  ,  méplate  ,  légèrement  bombée  en  dessus  ,  forte- 
ment sillonnée  en  dessous  ;  son  bord  antérieur  est  presque 
droit  avec  les  yeux  saillants  aux  deux  extrémités  de  la  ligne; 
le  labre  et  les  mandibules  qui  avancent  corrigent  seuls  cette 
ligne  droite  ,  et  la  font  paraître  cintrée  extérieurement  ;  en 
arrière  la  tête  se  rétrécit  en  forme  de  cône  :  si  Ton  examine 
la  bouche ,  on  trouve  un  labre  très  visible  ,  carré ,  plus  large 
antérieurement  ;  deux  mandibules  cornées ,  méplates,  tran- 
chantes ,  dentelées  intérieurement  ;  deux  mâchoires  cour- 
tes ,  carrées,  bilobées  à  leur  extrémité,  le  lobe  externe  de 
deux  articles  ,  dont  le  dernier  très  velu,  le  lobe  in- 
terne corné,  unguiforme,  très  velu  ;  les  p.ilpes  de  cinq  articles 
cylindriques ,  le  dernier  le  plus  long ,  presque  tronqué  à  son 
extrémité  ;  la  lèvre  inférieure  est  petite,  ovalaire,  bombée; 
les  palpes  sont  insérés  tout-à-fait  à  son  sommet ,  de  trois 
articles  cylindriques ,  dont  le  dernier  un  peu  plus  long , 
presque  tronqué  à  son  extrémité. 

Les  antennes  sont  insérées  au-dessus  de  la  tête,  en  avant  des 
yeux  et  entre  eux  ;  elles  sont  composées  de  trente  et  quel- 
ques articles  cylindriques ,  guère  plus  longs  que  larges  ;  le 
premier,  le  plus  long  de  tous;  puis  le  troisième ,  le  second, 
enfin  tous  les  autres  articles  sont  presque  d'égale  grandeur, 
et  le  dernier  est  ovoide  :  ces  articles  sont  garnis  de  petits  poils. 

Les  yeux  sont  latéraux  ,  saillants  ;  les  ocelles  disposés  en 
triangle ,  sont  placés  sur  le  dessus  de  la  tête  ,  assez  près 
de  l'origine  des  antennes. 

Le  prothorax  est  cylindrique ,  un  peu  renflé  vers  les  deux 
tiers  de  sa  partie  postérieure  ;  il  offre  une  particularité  très 
remarquable ,  la  pièce  supérieure  se  roule  comme  un  four- 


Ci..  IX.    Pi..   66. 

reau  sur  la  partie  inférieure ,  qui  ne  serait  nullement  appa- 
rente ,  si  la  pièce  supérieure  était  carrée  partout  ;  mais , 
comme  elle  est  échancrée  à  ses  angles  inférieurs ,  elle  laisse 
en  bas ,  même  en  recouvrant  plus  haut  un  de  ses  côtés  ,  un 
espace  triangulaire  vide,  où  sont  insérées  les  deux  pattes 
antérieures  ;  le  mésothorax  est  triangulaire ,  la  pointe  en 
bas  ,  beaucoup  plus  large  que  le  prothorax  ;  le  métathorax , 
presque  de  même  largeur  que  le  segment  précédent,  est 
ovalaire  ,  transversal  :  ces  deux  segments  égalent  à  peine  à 
eux  deux  le  premier  segment  en  longueur. 

Les  ailes  sont  planes ,  largement  réticulées  ;  elles  sont 
toujours  munies  vers  l'extrémité  de  la  côte  externe  d'un 
point  ou  callosité  remarquable  dont  M.  Schummel  a  tiré  un 
très  bon  parti  pour  la  détermination  des  espèces.  Les  ner- 
vures, en  partant  de  la  principale  ,  descendent  en  se  cour- 
bant vers  le  bord  interne ,  et  offrent ,  à  leur  extrémité ,  l'ap- 
parence d'Y  renversés  plus  ou  moins  multipliés  ;  dans  l'état 
de  repos ,  les  ailes  sont  disposées  en  toit. 

Les  pattes  ont  la  hanche  assez  longue ,  détachée  du  corps, 
le  trochanter  court  faisant  corps  avec  le  fémur,  celui-ci 
fusiforme  ;  le  tibia  est  mince,  droit,  de  la  longueur  du  fé- 
mur; le  tarse  est  allongé  de  la  longueur  de  la  moitié  du 
tibia  ;  les  articles  sont  au  nombre  de  cinq  ;  le  premier  grand, 
égalant  les  trois  suivants,  qui  vont  en  diminuant  de  lon- 
gueur ;  le  troisième  très  largement  bilobé  ;  le  quatrième 
très  court ,  peu  visible  ;  le  cinquième  presque  aussi  long 
que  le  premier  ,  terminé  par  deux  crochets,  composés  cha- 
cun de  deux  pièces,  dont  la  dernière  mobile  sur  l'autre. 
Les  pattes  sont  généralement  garnies  de  quelques  poils  :  les 
postérieures  sont  beaucoup  plus  longues  que  les  deux  au- 
tres paires. 

L'abdomen  est  court ,  divisé  en  neuf  anneaux,  légèrement 
renflé  vers  son  milieu ,  un  peu  comprimé  dans  toute  sa 
longueur;  il  est  terminé,  dans  le  mâle,  par  une  petite 
pièce  conique  relevée ,  vers  la  partie  inférieure  de  laquelle 


Ci..  IX.   Pt.  G6. 

est  situé  l'anus  ;  au-dessous  de  cette  pièce  sont  placés  quatre 
crochets  écailleux  :  les  deux  plus  inférieurs  sont  en  forme 
de  deux  plaques  perpendiculaires,  triangulaires,  arrondies  à 
leur  extrémité;  les  deux  autres  crochets,  plus  intérieurs,  sont 
grêles,  courbes,  relevés  à  leur  extrémité  vers  la  partie  supé- 
rieure de  l'abdomen  :  entre  l'extrémité  de  ces  quatre  cro- 
chets s'avance  une  pointe  coriace  qui  est  l'armure  copula- 
trice ,  le  pénis  doit  être  interne  comme  dans  tous  les 
insectes.  L'abdomen  est  terminé ,  dans  les  femelles ,  par 
une  tarière  aussi  longue  que  l'abdomen  et  les  deux  der- 
niers segments  tiioraciques  pris  ensemble  ;  elle  paraît  for- 
mée par  l'allongement  de  deux  demi-anneaux  inférieurs  de 
l'abdomen ,  qui  seraient  le  pénultième  et  l'antépénultième , 
le  dernier  ou  l'anal  restant  intact  au-dessus  de  la  tarière  ; 
elle  est  comprimée  très  fortement,  striée  transversalement, 
légèrement  falciforme  supérieurement ,  munie  de  deux 
renforcements,  en  haut  et  en  bas,  plus  étroite  à  l'extrémité 
et  terminée  par  deux  petites  pièces  ovales  presque  déta- 
chées qui  sont  chacune  la  terminaison  des  renforcements 
que  l'on  y  observe.  Elle  est  susceptible  de  toutes  sortes- 
de  flexions ,  soit  de  bas  en  haut  et  vice  versa  par  les  an- 
neaux de  l'abdomen ,  soit  latéralement  dans  la  longueur, 
par  un  mouvement  propre  à  la  tarière  même. 

Ces  insectes  ont  les  membranes  qui  attachent  les  diffé- 
rentes parties  du  test ,  très  lâches ,  ce  qui  leur  permet  des 
mouvements  très  variés. 

Je  ne  connais  ni  l'accouplement,  ni  la  ponte,  ni  les  œufs. 
La  larve  vit  sous  les  écorces  d'arbres ,  où  on  la  trouve  quel- 
quefois ,  mais  pas  très  communément  ;  elle  est  carnassière , 
et  se  nourrit  probablement  d'autres  petites  larves  d'arach- 
nides et  de  cloportes ,  qui  s'y  tiennent  de  préférence  ;  elle 
ne  marche  pas  avec  beaucoup  de  rapidité,  mais  elle  im- 
prime à  tout  son  corps  des  mouvements  violents  et  si  on- 
dulés qu'ils  lui  donnent  l'apparence  d'un  serpent,  auquel  on 
l'a  comparée. 


Cl.  IX.  Vl.  66. 

Cette  larve  est  obiongue  ;  sa  tête  est  presque  carrée,  ar- 
rondie postérieurement  ;  la  bouche  est  composée  comme 
dans  l'insecte  parfait  ;  les  palpes  maxillaires  sont  de  quatre 
articles  ,  les  labiaux  de  trois  ;  les  mâchoires  sont  unidentées 
antérieurement  ;  les  yeux  sont  composés  de  sept  petits  points 
noirs  disposés ,  six  en  cercle  ,  et  un  septième  plus  avancé  ; 
les  antennes  sont  de  trois  articles  diminuant  progressive- 
ment de  longueur  ;  les  pattes  sont  composées  comme  à  l'or- 
dinaire ;  le  fémur,  le  tibia,  et  le  tarse  d'un  seul  article,  sont 
presque  égaux  en  longueur ,  un  double  crochet  termine 
celui-ci  ;  les  pattes  antérieures  sont  du  double  plus  grandes 
que  les  quatre  postérieures  ;  la  tête  ,  et  le  prothorax  qui  fait 
à  lui  seul  corselet ,  sont  d'un  brun  très  luisant  ;  le  corps  est 
d'un  noir  verdâtre  avec  deux  bandes  jaunes  sur  les  anneaux; 
les  pattes ,  les  antennes ,  le  labre  jaunâtres. 

Après  plus  ou  moins  de  temps  à  l'état  de  larve ,  souvent 
tout  l'hiver  pour  les  œufs  éclos  à  l'arrière-saison ,  l'insecte 
passe  à  son  changement  en  nymphe  dans  l'endroit  même 
où  il  a  vécu  ,  sans  faire  aucune  coque  ;  mais  il  se  trouve  à 
ce  moment  une  opération  délicate ,  c'est  d'extraire  la  tête 
de  l'ancienne  peau;  et  quand  on  voit  sa  forme,  il  est 
facile  de  se  convaincre  que  cela  serait  de  toute  impossi- 
bilité pour  l'animal ,  si  la  nature  n'y  avait  pourvu  d'une 
manière  particulière.  Au  moment  de  la  transformation , 
l'insecte  inclinant  beaucoup  la  tête  rompt  la  membrane  de 
l'ancienne  peau  qui  joint  cette  partie  au  prothorax  ;  le  cor- 
selet se  fend  au-dessus  ,  et  le  dos  de  la  nymphe  en  sort  ; 
alors,  la  tête  encore  molle  de  celle-ci,  en  se  dilatant,  fait 
disjoindre  une  pièce  étroite  qui  règne  tout  le  long  de  la  partie 
inférieure  de  la  tète  de  la  larve ,  depuis  la  lèvre  jusqu'au 
trou  occipital  ;  cette  pièce ,  pour  pouvoir  fournir  un  point 
de  résistance  à  la  carapace  de  la  tête  reste  fixée  par  sa  partie 
tenant  à  la  lèvre ,  par  un  bout ,  et  par  l'autre,  aux  ligaments 
de  la  partie  antérieure  du  prothorax  ;  de  cette  façon,  l'extrac- 
tion, devient  facile,  la  nymphe  dégage  ensuite  ses  pattes, 


Cl.  IX.   Pl.  66. 

et  le  corps  entier  est  bientôt  hors  de  son  étui.  Cette  nym- 
phe est  une  véritable  chrysalide ,  non  comme  celle  des  lé- 
pidoptères ,  mais  comme  celles  des  coléoptères  ;  toutes  les 
parties  du  corps,  sans  être  liées  entre  elles,  sont  recouvertes 
d'une  membrane  qui  en  empêche  l'action  ;  cependant  le 
corps  entier  jouit  de  la  même  faculté  de  contorsion  et  de 
sauts  que  la  larve  exécute  à  un  si  haut  degré.  Linné  avait 
dit  cette  nymphe  agile ,  et  c'est  par  erreur  ;  mais  il  est  plus 
étonnant  que  M.  Latreille  ,  qui  dit  l'avoir  élevée  ,  n'ait  fait 
aucune  mention  de  cette  larve  et  ait  continué,  dans  ses  ou- 
vrages subséquents,  à  s'en  référer  à  l'observation  de  Linné, 
ce  qui  a  été  suivi  par  tous  les  autres  entomologistes.  L'in- 
secte passe  à  son  état  parfait  au  bout  d'une  quinzaine  de 
jours  environ. 

Nous  voilà  arrivés  à  la  description  des  espèces  :  ce  travail, 
très  simple ,  devient  très  fastidieux  par  un  de  ses  accessoires; 
c'est  la  synonymie  ;  elle  est  bien  difficile,  pour  ne  pas  dire 
impossible ,  à  établir.  La  plupart  des  planches  ne  présen- 
tent rien  qui  puisse  aider  à  s'y  reconnaître  ;  la  taille  seule ,  si 
les  peintres  ont  été  exacts  ,  fait  présumer  que  la  R.  notata 
est  celle  qui  a  été  presque  toujours  copiée  ;  d'un  autre 
côté ,  les  descripteurs,  persuadés  tous  qu'il  ne  s'agissait  que 
d'une  espèce  dans  le  genre  ,  ont  décrit  très  légèrement  ;  ce 
qui  rend  impossible  à  reconnaître  ce  qu'ils  ont  voulu  dire  : 
il  faut  donc  marcher  à  peu  près  et  tâcher  de  ne  pas  em- 
brouiller la  science  ,  si  cela  est  possible ,  en  ne  dérangeant 
pas  toujours  les  noms  déjà  adoptés;  c'est  ce  que  j'ai  tâché 
de  faire.  Toutes  les  descriptions  où  j'ai  trouvé  l'indication 
de  l'aile  entièrement  transparente,  je  les  ai  réunies  à  la 
R.  ophiopsis  qui  présente  ce  caractère  à  un  plus  haut  degré 
que  les  autres;  toutes  les  autres  ont  été  réunies  à  la  R.  no- 
tata de  Fabricius,  plutôt  par  la  taille  des  figures  que 
pour  toute  autre  raison  ;  mais  quand  il  n'y  a  pas  de 
moyen  positif  de  reconnaissance ,  je  crois  qu'il  faut  tran- 
cher, plutôt  que  d'établir  sur  le  papier  une  controverse  avec 


Cl.  IX.  Pc.  66. 

ses  lecteurs  pour  vouloir  absolument  leur  faire  goûter  ses 
raisons  ,  ce  qui ,  le  plus  souvent ,  n'aboutit  qua  leur  faire 
partager  sa  propre  incertitude. 

R.  Serpentine.  R.  ophiopsis.  Linné. 

—  Linn.,  Sj-st.  nat.  éd.  de  1767,  t.  1.  2e  part.  p.  916. 

—  Linn.  ,  Fauna  suecica.  1617. 

—  Fab.  ,  Species  ins.  ,  t.  1  ,  p.  402 ,  n°  2. 

—  Fab.  ,  Mantissa  ,  t.  1 ,  p.  25 1 ,  n°  2. 

—  Fab.,  Ent.  Sjst.  t.  2,  p.  99. 

—  Latreille,  Bulletin  de  la  société  philom, ,  n°  20. 

—  Latreille,  Hist.  des  Crust.  et  ins. ,  t.  i3,p.  /[5. 

—  Rossi,  Fauna  etrusca,  t.  2,  p.  18. 

—  Cederhielm.  ,  Fgunœ  Ingriœ  prodromus. ,  p.  îfo, 
n°  435. 

—  Lepelletier  et  Serville  ,  Encj.,  meth.,  1. 10,  p.  268. 
n°  1. 

—  Schummel  ,  Beitrage  zur  ent.  Schlesien. ,  icr  cah. 
p.  12.  R.  Xantossigma. ,  fig.  2.  a.  b. 

R.   capite  postice  cuneato-angustato  ;   ocellis  sub-obso- 
letis;  stigmate  elongatopallidefuscojlavo,  vena  unica 
transversali. 
Hab.  Paris. 

Noire,  tête  fortement  ponctuée ,  rétrécie  postérieurement 
en  forme  de  coin  arrondi ,  trois  ocelles ,  labre  très  avancé , 
fauve  ainsi  que  les  mandibules  qui  ne  sont  pas  très  sail- 
lantes ;  antennes  jaunâtres  à  la  première  partie  de  leur  lon- 
gueur ;  corselet  pointillé  non  dilaté  sur  les  côtés,  mais  lé- 
gèrement en  dessus  à  la  partie  postérieure,  jaunâtre  en 
dessous  longitudinalement,  segments  supérieurs  de  l'abdo- 
men un  peu  bordés  de  jaune ,  ailes  transparentes  nervées  de 
fauve  clair  ,  stigmate  de  la  même  couleur,  oblong,  traversé 
par  une  seule  nervure  ;  pattes  jaunâtres,  les  fémurs  posté- 
rieurs inoins  enfumés.  Cette  espèce  se  trouve  aux  environs 


Cl.  IX.    Pl.  66. 

de  Paris:  la  larve,  selon  MM.  Latreiile  ,  Lepelletier  et  Ser- 
ville,  est  brune  avec  cle  petites  raies  longitudinales,  arquées, 
pâles.  Cette  description  la  rapproche  beaucoup  de  celle  que 
j'ai  figurée.  J'avais  autrefois  élevé  cette  espèce ,  mais  la 
note  que  j'en  avais  gardé  ainsi  que  les  figures ,  ne  se  sont 
pas  retrouvées  :  je  l'avais  prise  sous  l'écorce  d'un  pin  ,  dans 
les  montagnes  du  Dauphiné  ;  ce  qui  me  ferait  croire  que 
c'est  bien  là  l'espèce  de  Linné ,  car  il  indique  la  même  lo- 
calité ;  du  moins  c'est  bien  celle  nommée  ophiopsis  par  tous 
les  auteurs  ,  et  j'ai  cru  devoir  lui  restituer  son  nom. 

R.  Notée.  R,  notata.  Fab. ,  sp.  ins.  t.  i  ,  p.  402-1. 

—  Fab.  ,  Mant.  t.  1  ,  p.  2.5 1-1. 

R.   ophiopsis.  Scop.  ,  Carn.  p.  272-711. 

—  Sulzers.  ,  Caractères  des  insectes,  pl.  17,  fig.  102. 

—  Roezel.  ,  t.  5,  p.  i3o,  pl.  supp.  21,  fig.  6,  7. 

—  Geoffroy,  Hist.  des  insectes,  t.  2,  p.  s33,  pl.   i3. 
fig.  3.  e,  f.  g. 

—  Fourcroy,  Entom., parisiana,  t.  2  ,  p.  35o. 

—  SchraxNK,  Enum.  ins.  aus.,  p.  317,  n°  636. 
. —  Scheff.  ,  Elément.   Ent.  tab.  107. 

—  Scheff.  ,  Icônes  ins.,  tab.  95,  f.  1,2. 

—  Degeer  ,  Mém.  ins.  t.  2  ,  p.  92,  tab.  25  ,  fig.  4-  à  9. 

—  Panzer. ,  Fauna.  ins.  Germ.,  fas.  5o,  f.  11. 

—  Lepelletier  et  Serville.  ,    Ency.   meth.  ,  Entom. 
t.  10,  p.  269,  n°  2. 

—  Schdmmel,  Beitrag.  zur  Entom.   ScMesien. ,  n°  1. 
p.  i3,n»  3.  f. 

R.  capite postice  laleribus  rolundato-prominiilo ,  tenuis- 
sime  transversim   rimoso-punctalo  ,  ocellis  distinctis  ; 
stigmate   trapezoïdeo ,    infumato    ut  plurimum    venis 
duabus  obliquis  transversalibus . 
Hab.  Paris. 

Noire  ,  tête  chagrinée ,  arrondie  postérieurement  et  ré- 
trécie  en  forme  de  col  avant  la  jonction  avec  le  corselet  ; 


Cl.  IX.  Pc  66. 

trois  ocelles ,  une  bande  longitudinale  s'étendant  de  ceux-ci 
jusqu'au  vertex,  lisse  ,  rougeâtre  ;  mâchoires  très  avancées  , 
tridentées  ,  rougeâtres ,  antennes  jaunâtres  dans  le  premier 
tiers  de  leur  longueur ,  corselet  renflé  à  son  milieu  ,  cha- 
griné ;  bord  des  segments  de  l'abdomen  un  peu  jaunâtre 
inférieurement  ainsi  que  les  pièces  qui  le  terminent; 
ailes  transparentes,  légèrement  lavées  de  jaune  à  leur  base; 
nervures  noires,  velues,  stigmate  brun  clair,  traversé  le  plus 
ordinairement  par  deux  nervures,  quelquefois  par  une 
seule  fourchue  ,  quelquefois  aussi  par  trois  ;  j'en  ai  un  in- 
dividu dans  ma  collection,  qui  offre  ce  caractère  :  pattes 
jaunâtres  avec  les  fémurs  bruns  ,  entièrement  couverts 
de  poils  courts  et  raides  ,  noirs. 

Trouvé  à  Versailles ,  à  Saint-Cloud  ;  la  larve  que  j'ai  éle- 
vée venait  de  cette  localité ,  sous  une  écorce  d'arbre  dans 
une  grande  allée  du  parc  :  en  avril. 

R.  ophiopsis.  Schummel ,  Beitrag.  zur  ent.  Schlesien , 
p.  10,  n°  1.  fîg.  a.  b.  c.  d.  e.  f.g.  h.  i.  k. 

R.  capite  postice  cuneato,  angustato  ;  ocellis  distinctis  ; 
stigmate  trapezoïdeo  univenoso.  (  Vena  passim  ad  mar- 
ginem  anticum  furcata.  )  M.  et  f. 

Tête  rétrécie  postérieurement  en  forme  de  coin  ,  ocelles 
distincts ,  stigmate  trapézoïdal  (  brun  ) ,  traversé  par  une 
seule  nervure  souvent  fourchue  à  sa  partie  supérieure. 

Silésie. 

Je  ne  connais  cette  espèce  que  par  la  description  et  la 
figure  de  l'auteur;  cette  figure  paraît  offrir  des  différences 
avec  les  autres  espèces ,  mais  je  ne  sais  pas  pourquoi  l'au- 
teur a  pensé  ,  contrairement  à  tous  ceux  qui  ont  décrit  la 
Raphidia  ophiopsis  sans  taches  aux  ailes ,  que  son  espèce 
avec  un  stigmate  brun  ainsi  qu'il  l'indique  lui-même  ,  de- 
vait être  l'espèce  de  Linné.  Je  ne  sais  non  plus  pourquoi 


Ct.  IX.  Pl.  66. 

il  rapporte  à  son  espèce  la  figure  de  Degéer  plutôt  que 
toute  autre  ;  cette  figure  est  peu  reconnaissable  et  la  des- 
cription de  Degéer  se  rapporte  aussi  bien  à  la  R.  notât  a 
qui  paraît  plus  répandue  ;  je  crois  que  quand  les  figures  des 
auteurs  laissent  beaucoup  à  désirer  il  faut  les  rapporter, 
quand  il  y  a  quelques  rapports  de  taille  et  de  formes ,  aux 
espèces  les  plus  connues. 

Peut-être  un  jour  posséderons-nous  cette  espèce  et  pour- 
rai-je  compléter  sa  description  :  je  crois  que  jusque-là  on 
peut  lui  laisser  le  nom  de  l'auteur ,  quoiqu'il  fasse  double 
emploi. 

R.  crassicorne.   R.  crassicornis.  Hartl. 

—  Schummel,  Beitrag.,  zur  ins.  Schlesien.,  n°  i,  p.  i5, 

6g.  4- 

R,  capile  postice  lateribus  rotundato-prominulo ,  glabro  ; 
ocellis  nullis;  stigmate  elongato ,  venir  transversali- 
bus  nullis. 
Hab.  Silésie. 

Tête  arrondie  postérieurement  sur  les  côtés  ,  glabre  ;  pas 
d'ocelles  ,  stigmate  allongé  sans  nervures  transversales. 

Je  ne  connais  cette  espèce  que  par  la  figure  et  la  descrip- 
tion de  l'auteur. 


Ci.  IX.  Pi.  66. 
EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE. 

Fig.   t.    a.  Tête  et  corselet  de  la  R.  ophiopsis. 

b.  Les  ailes. 

c.  Stigmate. 

d.  Variété  de  nervure. 
Fig.  a.    a.  Raphidia  notata. 

b.  Tête  et  corselet  grossis. 

c.  Ailes. 

d.  Stigmate. 

e.  Labre. 

f.  Mandibule. 

g.  Mâchoire  et  palpe. 
h.  Lèvre  et  palpe. 

j.  Corselet  se  repliant  sur  lui-même  et  enveloppant  tout  le 
corps. 

h.  Base  dé  l'antenne. 

I.   Patte. 

nt.  Portion  du  tarse  pour  faire  voir  le  troisième  et  le  quatrième 
articles. 

n.  Crochet  des  tarses  de  deux  pattes. 

o.  Terminaison  de  l'abdomen  mâle.  On  y  voit  les  quatre  cro- 
chets entre  lesquels  s'avance  l'armure  copulatrice ,  et  au- 
dessus  la  terminaison  de  l'abdomen  où  se  trouve  l'anus. 

p.  Terminaison  de  l'abdomen  femelle  ;  la  tarière  ,  ses  ren- 
forcements haut  et  bas,  et  les  petites  pièces  mobiles  qui 
les  terminent. 

q.  La  larve  grandie.  La  grandeur  naturelle  à  côté. 

r.  La  tête  de  la  larve  vue  en  dessous;  on  voit  facilement  le 
labre  en  arrière  et  toutes  les  autres  pièces  dont  elle  se 
compose  ,  ainsi  que  la  bande  longitudinale  destinée  à  se 
séparer  dans  les  métamorphoses, 
r  r.  Les  yeux  de  la  larve. 

s.  Une  patte  de  la  larve. 

t.  Opération  de  tirer  la  tête  de  son  ancienne  peau. 

v.  La  nymphe  grossie. 
Fig.  3.   Tête  et  corselet  de  la  R.  ophiopsis  de  Schùmmel. 

a.  Ailes. 

b.  c.  Stigmates. 
Fig.  4-  «•  Tète  et  corselet  de  la  R.    crassicornis  Hartl. 

b.  Ailes. 

c.  Stigmate. 

A.   Percheron. 


FÙ/.2.H. 


Kaphid 


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/.  Porrh/rnn  ,iii.  rm/.  f/rJ '. 


If.  RémonJ  imp. 


ttoittàwe   jctt/p 


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Classe  IX.    Pl.  (î,~. 

ONTOPHAGE.  ontophagus.  Latveille. 

■ 

O.  onde.    O.  undaius.   Guérin. 

O.  ovalis  globatus.  Capite  rotundo  ,  thorace  globoso  , 
glauco-viridi,  lœvissimo  nitentique  paulisper  antea 
rugoso.  JE  Ij  tris  sulcatis  viridi-nigrescentibus ,  in  rnedio 
vitlâ  sinuosâ  et  ad  suturam  postice  leviter  bimaculato- 
flavis.  Infrà  et  pedibus  nigro-viridentibus. 

Long.  18  mill.  ;  larg.  9  1/2  mill. 

Sa  tête  est  arrondie ,  rebordée ,  noire  en  avant  et  d'un 
vert  glauque  en  arrière  ;  ses  bords  ne  sont  pas  toui-à-fait 
arrondis,  ils  sont  coupés  par  pans  ,  dont  les  angles  spnt  un 
peu  arrondis  :  on  observe  au  tiers  postérieur  une  élévation 
transversale  assez  saillante ,  en  avant  de  laquelle  il  y  en  a 
une  autre  arrondie  et  moins  élevée  ;  les  côtés  de  celle-ci 
sont  prolongés  obliquement  jusqu'au  bord  :  les  antennes 
sont  jaunes.  Le  corselet  est  d'un  vert  glauque  très  frais  ,  il 
est  très  bombé ,  rebordé*,  fortement  pencbé  en  avant  ;  il  a 
une  échancrure  assez  profonde  pour  recevoir  la  tête  ;  il  est 
plus  large  que  l'abdomen ,  à  peu  près  de  sa  longueur ,  et 
terminé  postérieurement  en  un  grand  angle  qui  rentre  dans 
l'angle  correspondant  formé  par  la  base  des  élytres.  Sa  par- 
tie postérieure  est  très  lisse  et  luisante  ;  il  est  finement  ru- 
gueux en  avant ,  avec  une  impression  de  chaque  côté  et  un 
sillon  longitudinal  au  milieu.  Les  élytres  sont  sillonnées  , 
arrondies  postérieurement  ,  d'un  vert  noirâtre  avec  une 
bande  jaune  fortement  sinuée  et  transverse  au  milieu ,  et 
deux  petites  taches  de  la  même  couleur  en  arrière  près  de 
la  suture.  L'abdomen  dépasse  un  peu  les  élytres;  il  est 
d'un  vert  noirâtre  en  dessous;  le  dessous  du  corselet  et  les 
pattes  sont  de  la  même  couleur  ;  on  observe  des  poils  jaunes 


Cl.  IX.  Pl.  67. 

sur  les  pattes  ,  les  bords  de  l'abdomen  et  ceux  du  corselet. 

L'individu  d'après  lequel  nous  avons  fait  la  description 
qui  précède ,  est  une  femelle  ;  depuis  nous  avons  vu  le 
mâle,  qui  n'en  diffère  que  par  la  présence  d'une  corne 
aplatie ,  qui  remplace  l'élévation  transverse  dont  il  a  été 
question  dans  la  description  de  la  femelle. 

Cet  insecte  vient  de  Madagascar. 

Guérin. 


67. 


Ontopliagnis    undatus,  £uérin/ 


bffef  as  •  -1  ?t<-»><>™i  unp  . 


Classe  IX.  Pl.   68. 

UROCÈRE.  urocerus.  Geoff. 

U.   lefebvre.    U.  Lefebvre.    Guér. 

V.  capite  atro ,  macula  magna ,  Jlava ,  utrinque  inter 
oculos  et  thoracem;  antennis  Jlavis ,  articule-  primo  ni- 
gro:  thorace  atro .  Ab  domine ferrugineo  segmento  primo , 
basi  secundo  ultimoque  nigris ,  pedibus  villosis ,  femo- 
ribus  nigris ,  tibiis  tarsisque  flavo  -ferrugineis.  Alis 
hyalinis  infumatis ,  basi  incoloribus — Mas. 

Long.  20  mill.  ;  enverg.  33  mill. 

La  tête  est  noire ,  ponctuée  ,  velue ,  avec  une  grande 
tache  ovale  ,  glabre  ,  d'un  jaune  vif,  placée  de  chaque 
côté  et  derrière  les  yeux.  Les  ocelles  sont  brillants , 
noirs.  Les  yeux  sont  noirs;  les  antennes  sont  d'un  jaune 
ferrugineux  avec  le  premier  article  noir  ;  le  thorax  est  noir , 
velu ,  ponctué ,  avec  deux  très  petites  taches  jaunes  der- 
rière Técusson.  L'abdomen  est  presque  cylindrique ,  peu 
aplati ,  sans  poils  ni  points  enfoncés ,  d'un  jaune  ferrugi- 
neux avec  le  premier  segment ,  une  grande  tache  sur  la  base 
du  second  et  le  huitième  noirs.  La  petite  pointe  qui  ter- 
mine le  dernier  est  également  noire.  Toutes  les  pattes  ont 
la  cuisse  et  le  trochanter  noir,  avec  la  jambe  et  le  tarse 
d'un  jaune  un  peu  ferrugineux.  Les  ailes  sont  transparentes , 
à  nervures  brunes  ;  leur  base ,  jusqu'au  tiers  de  la  longueur, 
est  incolore  ;  le  reste  de  leur  surface  est  légèrement  enfumé. 

Ce  bel  insecte  ,  dont  nous  ne  connaissons  que  le  mâle , 
n'est  pas  décrit  par  Klug  ;  il  ressemble  beaucoup  au  mâle' 
de  l' Urocerus  gigas  des  auteurs  ;  mais  il  en  diffère ,  parce 
que  dans  celui-ci  les  ocelles  sont  rouges ,  que  l'extrémité 
de  ses  cuisses  est  jaune ,  et  que  ses  jambes  postérieures  , 
ainsi  que  leurs  tarses ,  sont  toujours  plus  ou  moins  tachés 


Cl.  IX.  Pl.  68. 


de  noir  ,  par  la  coloration  des  ailes  et  par  plusieurs  autres 
caractères  d'une  moindre  importance.  Il  a  été  trouvé  en 
Sicile  par  notre  ami  M.  Alexandre  Lefebvre ,  qui  nous  l'a 
communiqué,  et  à  qui  nous  nous  faisons  un  vrai  plaisir 
de  le  dédier. 


Guérin. 
Juin   1833. 


I 


.    IX 


Urocerus  Lefièwres    £ucrtk< 


'""" 


NJlmtftmt  imp 


Classe  IX.  Vi..  (î<). 

ENCEPHALUS.   encephalus.  Kirbj ■-. 
E»    replié.    E.   complicans.    Kirby. 

Parmi  les  divers  moyens  à  l'aide  desquels  les  insectes 
peuvent  se  défendre  lorsqu'ils  sont  attaqués  par  leurs  en- 
nemis ,  l'imitation  instantanée  de  la  mort  est  un  des  plus 
efficaces.  Cet  état  est  produit  de  différentes  manières;  dans 
quelques  insectes ,  comme  dans  les  Ptinidœ ,  les  membres 
sont  simplement  placés  le  long  de  la  poitrine ,  dans  d'au- 
tres, comme  dans  les  Histeridœ  et  les  Byrrhidœ ,  ces  or- 
ganes sont  subitement  repliés  et  reçus  dans  des  cavités  qui 
existent  à  cet  effet  sur  la  face  inférieure  du  corps.  Enfin 
d'autres  insectes  se  roulent  en  boule  ,  en  fléchissant  les 
deux  extrémités  du  corps  sous  la  poitrine ,  ainsi  qu'on  l'ob- 
serve dans  le  genre  Agathidium  de  l'ordre  des  Coléoptères , 
dans  les  Leiodes  ,  Clambus  Fisch.  (  Dermes  tes  Armadillo 
De  Géer)  ,  ainsi  que  dans  la  famille  Chrjsididœ  de  l'ordre 
des  Hyménoptères.  Mais  l'exemple  le  plus  remarquable  de 
ce  moyen  de  défense  se  voit  dans  Y  Armadillo  vulgaris 
Latr.  ,  qui ,  lorsqu'on  le  tourmente  ,  se  roule  en  une  masse 
parfaitement  globuleuse  ,  laquelle  ressemble  à  une  perle 
rayée  et  d'une  couleur  grise.  Il  n'est  certes  pas  étonnant 
que  des  personnes  ignorantes  les  aient  prises  pour  des 
perles.  Swammerdam  raconte  qu'une  de  ses  servantes  ayant 
rencontré  un  certain  nombre  de  ces  insectes  ainsi  roulés 
sur  eux-mêmes ,  et  croyant  avoir  trouvé  des  perles  d'une 
espèce  de  corail ,  se  mit  à  les  enfiler  ;  mais  il  arriva  bientôt 
que  ces  petits  êtres  ,  qui  se  roulent  ainsi  par  crainte  et  pa- 
raissent comme  morts  ,  étant  obligés  de  renoncer  à  leur 
ruse  ,  commencèrent  à  se  mouvoir ,  ce  qui  étonna  tellement 
la  servante,  qu'elle  les  rejeta ,  poussa  des  cris ,  et  se  sauva. 

Dans  ces  exemples,  l'abdomen  est  fléchi  sous  la  poitrine  -% 


Cr..   IX.    Pl.   69, 

mais  dans  l'insecte  dont  je  donne  ci-dessous  la  description  , 
l'abdomen ,  au  contraire ,  est  renversé  au-dessus  des  élytres  , 
sur  lesquels  il  se  ferme  très  exactement  au  moyen  de  ses 
bords  relevés  ;  la  tête  ,  cependant ,  est  pliée  sur  la  poitrine , 
de  sorte  que  l'insecte ,  ainsi  que  le  dit  M.  Rirby,  ressemble 
exactement  à  une  très  petite  pierre  ronde  et  d'une  couleur 
noire  brillante.  Cet  insecte  appartient  aux  Staphjlinidœ, 
et  fait  partie  de  la  famille  des  Aleocharides  ;  il  fut  d'abord 
mentionné  par  M.  Kirby,  sous  le  nom  à? Aleochara  com- 
plicans  ;  mais  cet  auteur  célèbre  crut  plus  tard  qu'il  était 
digne  de  former  un  genre  distinct,  qu'il  nomma  Ence- 
phalus ,  et  que  M.  Stephens  a  adopté  dans  ses  Illustrations 
of  British  Entomologj .  Coleoptera ,  vol.  V,  pag.  i63.  Il 
paraît  très  voisin  de  quelques-uns  des  petits  et  larges 
Aleochava  ,  tels  que  YA.fasciala  Marsh.  —  nana  Payk. — 
polita  Grav.,  etc.  — Voici  les  caractères  que  nous  assi- 
gnons à  ce  genre  qui  n'avait  encore  été  établi  que  dans  la 
collection  de  Kirby. 

G.  Encephalus.  Caput parvum,  inflexion.  Thorax  latus , 
brevissimus ,  convçpcus.  Eljtra  brevia,  transversa ,  de- 
pressa.  Abdomen  brève ,  latissimum,  planum ,  lateribus 
valde  denticulato-marginatis ,  apice  obtuso.  Pedes  te- 
nues. Palpi  articulo  liltimo  tenui.  Antennœ  artieulis 
ullimis  clavatis  ut  in  figura  nos trd  formata*. 

E.  Complicans.  Kirby,  mss.  Ater,  nitidus ,  thoracis  late- 
ribus, marginibusque  eljtrorum  et  segmentorum  abdo- 
minalium  piceis  aut  rufo-piceis.  Pedibus  antennisque 
castaneis. 

Variât  elytris  castaneis ,  marginibus  apiceque  nigris. 

Long.  2  mill.  ;  larg.  1  mill. 
Cet  insecte  curieux  a  été  trouvé  par  M.  Kirby,  et  par 


Cl.   IX.    Pl.  69. 

MM.  Rudd  et  Stephens,  pendant  l'hiver,  dans  différentes 
parties  de  l'Angleterre  ;  il  se  tient  dans  la  mousse.  Jusqu'à 
présent  on  n'en  a  pas  encore  donné  un  dessin  ,  et  il  paraît 
avoir  échappé  à  l'attention  des  auteurs  du  continent  qui 
ont  écrit  sur  les  Brachelytra. 

J.   O.  Westwood. 

Londres,  12  avril  i833. 


69. 


Wêshoood  dpi. 


Encephalus   complioasur,  Kirbi,. 


&or/tierp  sctdp . 


Clause   IX.    Px.    ■jo  ,    -t   et   -i. 

DU  GENRE  LEUCOTHYREUS  DE  MAC  LEAY 

ET    DE    SES    AFFINITÉS  ; 
Par  J.    0.  Wkstwood  ,    F,   L.   S.  ,     etc. 

Le  développement  des  caractères  des  animaux  qui  ont 
été  choisis  par  les  Naturalistes  comme  types  de  'genres  ,  est 
un  des  sujets  les  plus  intéressants  de  la  Zoologie ,  surtout 
lorsque,  par  suite  de  quelque  inexactitude  dans  la  descrip- 
tion première  ,  il  est  arrivé  que  des  espèces  ,  dont  les  carac- 
tères génériques  ne  s'accordent  pas  complètement  avec  les 
genres  auxquels  on  les  rapporte,  ont  été  cependant  regardées 
comme  faisant  partie  de  ces  mêmes  genres. 

C'est  ce  qui  est  arrivé  pour  le  Lamellicorne ,  dont  M. 
Mac  Leay  a  formé  le  genre  Leucothyreus  dans  ses  Horœ 
Entomologicœ,  et  qu'il  a  placé  dans  sa  famille  des  Ano- 
plognatidœ  parmi  les  Petalocera  Thalerophaga ,  qui  répon- 
dent aux  Scarabées  desjleurs  et  des  arbres  de  De  Géer. 

Parmi  les  caractères  donnés  par  M.  Mac  Leay  à  ce  genre, 
les  suivants  sont  surtout  remarquables  : 

«  Labrum  magnum ,  anticè  lobatum ,  lobo  vix  obtuso.  Man- 
dibulœ  brèves ,  subtriquetro-trigonae ,  supra  plana? ,  apice  cras- 
siores,  integrae,  obtusae ,  extùs  arcuatae  ,  pilosae ,  intùs  suba- 
cutœ.  Maxilice  mandibuliformes  ,  valida? ,  brèves,  vix  arcuatae,, 
sed  medio  quasi  fractae  ,  apice  obtusae,  sub-bidentatae.  Mentum 
transversum  ,  subquadratum ,  basi  palpigerum ,  medio  anlicè 
producto  ;  processus  hujus  apice  crasso  ,  vix  recurvo  ,  profonde 
emarginato.  Caput  subquadratum ,  transversè  suturatutn  ,  clypeo 
semicirculari ,  margine  reflexo.  Corpus  oblongo-ovatum  con- 
vexiusculum;  thoracis  lateribus  sinuatis;  sterno  haud  producto. 
Pedum  femora  haud  incrassata  ;  tibiis  anticis  extùs  vix  trideu- 
talis.  Tarsorum  ex  unguibus  unus  indivisus  aller  bifidus.  » 

Dans  les  figurés  qui  accompagnent  la  description,  les  ma- 


Cr..    IX.    Pi..    70  ,    71   H   7 ■>.. 

nom  de  Aulacodus  Flavipes  qu'il  a  regarde  comme  étant 
voisin  de  YAnomala,  mais  qui ,  d'après  la  description  que 
l'on  en  a  donnée,  est  évidemment  allié  au  Leucothyreus.  Les 
caractères  suivants  ont  été  choisis  de  la  description  généri- 
que de  cet  insecte. 

'Tarsi  antici  articulis  4  ultimis  dilatntis.  Spina  perpen- 
dicularis  inler  femora  antica.  Mandibula  cornea,  bre- 
vis,  obtusa,  intiis  cultratim  dilatata,  medio  longe  pilosa, 
ante  apicem  profunde  emarginala.  Maxilla  processu 
interno  compresso  rotundato ,  dense  ciliato ,  processu 
apicali  crasso  /\-angulari,  apice  subtruncato,  sulcisque 
duobus  profundis  transversis  exarato ,  exliis  pro  palpi 
capituli  receptione  quoque  excavato.  Palpi  filiformes, 
brèves.  Antennœ  10-articulatœ,  articulis  duobus  ante 
clavam  brèvissimis  transversis,  clava  tri- articulât  a. 

Cet  insecte  est  long  de  5  lignes  et  demie ,  d'une  couleur 
noire  mélangée  de  vert,  ses  pattes  sont  fauves.  Parmi  les 
caractères  qui  ont  été  donnés  par  Eschscholtz  ,  celui  qui  est 
tiré  de  l'épine  qui  se  trouve  entre  les  cuisses  antérieures, 
est  le  plus  remarquable  ;  sans  sa  direction  perpendiculaire 
on  pourrait  être  porté  à  croire  que  cela  est  produit  par 
la  partie  antérieure  du  mésosternum ,  établissant  ainsi  un 
rapprochement  entre  ce  genre  et  les  Anoplognathus. 

Dans  un  exemplaire  de  l'Entomographien,  dont  M.  Echs- 
scholtz  a  fait  hommage  à  M.  II ope ,  cet  auteur  a  écrit  au 
crayon  ,  en  face  du  nom  de  Y  Aulacodus ,  les  mots  «  Leuco- 
thyreus, Mac  L.  >♦  En  comparant  cependant  les  deux  séries 
de  caractères  qui  se  trouvent  ci-dessus ,  on  verra  que  ces 
deux  genres ,  quoique  très  voisins ,  ne  sont  pas  cependant 
identiques. 

M.  Guérin  a  donné  la  figure  d'un  insecte  ,  dans  son  Ico- 
nographie ,  Ins.  pi.  24  bis,  fig.  i ,  auquel  il  a  donné  le  nom 
de  Leucothyreus  nitidicollisj  mais  qui  paraît  être   un  con- 


Cl.  IX.   Pi,.   70 ,   71   et  72. 

génère  de  X Aulacodus  d'après  les  figures  des  antennes,  des 
mâchoires  et  des  tarses  qui  accompagnent  la  figure  prin- 
cipale. 

Dans  le  bulletin  de  la  Société  impériale  des  Naturalistes 
de  Moscou  (  vol.  1 ,  1829,  t.  1  ),  il  est  dit  que  M.  Zoubkoff* 
avait  envoyé  à  M.  Fischer  un  insecte  du  Brésil ,  auquel  M. 
Zoubkoff  a  proposé  de  donner  le  nom  générique  de  Bolax, 
et  M.  Fischer  celui  de  Dolax  Zoubkovii.  On  a  de  plus 
avancé  que  ce  genre  fut  plus  tard  regardé  comme  identique 
avec  les  Leucothyreus  de  Mac  Leay  et  Y  Aulacodus  de  Esch- 
scholtz;  ce  dernier  nom,  quoique  n'ayant  point  la  priorité, 
ayant  été  préféré,  on  n'y  a  point  ajouté  les  caractères,  soit 
du  genre  ou  de  l'espèce.  Des  figures  ont  été  données  de 
deux  insectes  que  l'on  a  dit  être  les  sexes  de  cette  espèce 
(  Zoubkovii  )  ;  celui  qui  est  désigné  comme  étant  le  mâle, 
ressemble,  quanta  la  forme,  au  Leucothyreus  Kirbjanus , 
d'une  couleur  noire,  mais  dont  l'abdomen  est  d'une  cou- 
leur roussâtre  sombre  ;  la  femelle  est  d'une  forme  plus  ré- 
trécie ,  a  la  tête  plus  large  ,  le  thorax  et  la  tête  rouges ,  les 
élytres  fauves  ,  et  les  pattes  noires  et  couleur  de  poix  à  leur 
base.  On  y  a  aussi  joint  des  dissections,  mais  on  n'a  pas  dit 
à  quel  sexe  elles  appartenaient.  Les  antennes  sont  représen- 
tées comme  ayant  1 1  articulations ,  et  les  ongles  des  tarses 
comme  étant  tous  bifides.  Je  n'hésite  pas  à  regarder  par 
l'analogie  ces  caractères  comme  étant  erronés.  La  mandi- 
bule est  dessinée  comme  étant"  obtusément  falciforme  et 
ayant  une  dent  qui  est  forte,  centrale,  interne  et  considéra- 
blement ciliée  ;  les  mâchoires  sont  terminées  par  trois  sil- 
lons profonds  qui  forment  ainsi  quatre  dents  obtuses,  les 
palpes  maxillaires  sont  grêles  ,  la  lèvre  est  large  ,  courte,  et 
sa  partie  antérieure  est  beaucoup  plus  avancée  que  dans  le 
Leucothyreus. 

M.  Hope  a  eu  la  bonté  de  me  fournir  l'occasion  de  dissé- 
quer et  de  dessiner  un  insecte  du  Brésil  (  voyez  pi.  7  1  ),  qui 
me  paraît  s'accorder,  quant  à  la  forme  et  la  couleur,  avec 


Cl.  IX.   Tl.   70,  71   et  72. 

l'échantillon  noir  ou  mâle  du  Bolax  Zoubkovii,  et  qui 
présente  les  caractères  suivants.  Les  antennes  ont  évidem- 
ment 10  articles  ;  la  7e  articulation  est  en  forme  de  coupe. 
Les  mandibules  sont  comme  dans  mon  Loxopyga,  et  n'ont 
point  de  dent  centrale ,  mais  elles  sont  garnies ,  vers  le 
centre  du  bord  interne ,  d'une  couche  épaisse  de  cils  ;  la 
partie  molaire  de  la  mandibule  est  large  et  presque  car- 
rée ,  et  présente  des  sillons  transverses  ;  les  mâchoires  sont 
terminées  par  deux  dents  obtuses  et  inégales  ;  la  plus  grande 
présente  plusieurs  sillons  rudiinentaires  ;  la  lèvre  est  courte 
et  large  :  la  partie  centrale  avance  considérablement  sous  la 
forme  d'un  lobe  quadrilatère,  comme  on  le  voit  dans  le  Bo- 
lax. La  tête  est  presque  aussi  large  que  le  thorax  ,  le  cha- 
peron transversal  et  les  élytres  ovales  oblongues  ;  les  tarses 
antérieurs  ont  les  4  dernières  articulations  très  dilatées, 
et  les  ongles  sont  formés  comme  dans  le  Leucoihjrcus  , 
mais  ils  sont  beaucoup  plus  petits.  Le  presternum  et  le 
mesosternum  sont  tous  les  deux  simples. 

Un  autre  échantillon  du  Brésil,  que  j'ai  disséqué,  et  qui 
correspond  par  sa  couleur  et  sa  forme  avec  l'espèce  fauve 
ou  femelle  du  Bolax  Zoubkovii,  ressemble  au  précédent 
excepté  dans  les  particularités  suivantes.  La  tête  est  plus 
petite  ,  les  tarses  antérieurs  ne  sont  pas  aussi  dilatés,  et  les 
mâchoires  ont  quatre  sillons  profonds  qui  forment  4  dents 
obtuses  et  une  plus  aiguë  ;  les  antennes  ont  1  o  articu- 
lations. 

Un  autre  insecte  très  voisin  du  dernier,  ou,  comme  on  le 
pense  ,  la  femelle  du  Bolax ,  m'a  fourni  par  la  dissection 
des  caractères  qui  justifient  la  séparation  que  j'en  ai  faite 
d'avec  le  genre  précédent ,  sous  le  nom  de  Loxopjga 
(  voyez  pi.  72  ).  La  tête  est  large  ,  les  antennes  n'ont  que 
9  articulations  ,  et  l'abdomen  est  tronqué  obliquement  ; 
la  dernière  articulation  est  presque  aussi  large  que  toutes 
les  précédentes  ;  les  mâchoires  sont  terminées  par  une  large 
masse  qui  présente  trois  sillons  transverses  ;  les  mandibules 


Cr,.  IX.   Pi..    70,    71    <t   7* 

sont  presque  connue  dans  le  Bolax,  et  la  lèvre  comme  dans 
le  Leucothyreus ,  les  tibias  antérieurs  sont  légèrement  tri- 
dentés  ,  les  tarses  antérieurs  sont  très  dilatés  et  les  ongles 
sont  disposés  comme  dans  le  Leucothyreus.  Il  y  a  une  im- 
pression transversale  sur  chaque  côté  du  thorax.  On  pour- 
rait nommer  l'espèce  Loxopyga  bicolor. 

Fufao-lestaceus ,  ipunclatissirnus ,  elytris  pallidè  fulvis , 
margine  oinni  suturaque  rufescentibus,  in  singulo  striis 
7  impressis  longitudinalibus  obscuris.  Antennarumclava 
nigra,  capile  antice,  ihoracis  marginibus ,  corporeque 
toto  subtus  albido  villosis.  Long.  corp. ,  5  1/2  lin.  Hab. 
in  Brasilia.  In  mus.  nostr. 

11  est  très  voisin  du  Melolontha  Sulcicollis de  Germar,  qui 
vient  aussi  du  Brésil;  mais  les  antennes,  dans  cette  espèce, 
sont  rufœ  (  Germai*  ne  mentionne  pas  combien  il  y  a  d'arti- 
culations dans  ces  organes  ),  la  suture  et  le  bord  mince  des 
élytres  sont  noirs  ;  cet  insecte  a  aussi  les pedes  picei,femo- 
ribus  testaceis. 

Le  genre  Geniates  est  très  voisin  du  Leucothyreus  et  des 
autres  genres  ci-dessus  mentionnés.  Dans  les  mâles  de  ce 
genre  ,  le  menton  est  vêtu  d'une  barbe  épaisse  et  raide  ,  et 
les  tarses  antérieurs  sont  très  dilatés  et  garnis  de  brosses  en 
dessous  ;  les  antennes  n'ont  que  9  articulations ,  les  mâ- 
choires sont  très  dentées,  la  tête  est  fixée  horizontalement  ; 
un  des  ongles  est  simple,  tandis  que  l'autre  est  bifide  ;  l'on- 
gle antérieur  et  interne  du  mâle  est  pourvu,  à  sa  base,  d'une 
éminence  remarquable,  et  en  forme  de  pouce ,  ce  qui  tient 
à  la  forme  obtuse  d'une  des  divisions  de  l'ongle.  Les  deux 
derniers  segments  de  l'abdomen  ne  sont  point  recouverts 
par  les  élytres.  Le  type  de  ce  genre  est  le  Geniates  barbatus 
de  Kirby,- provenant  du  Brésil,  et  qui  a  3/4  de  pouces 
de  long. 

Les  dissections  qui  ont  été  données  par  M.  Kirby,  dans 


Cl.  IX. 

les  Transactions  linnéennes ,  ont  été  copiées  dans  l'Icono- 
graphie Ins.,  pi.  24  W?»  fig-  3  ;  mais  la  ligne  qui  sépare  le 
labrum  (  Kirby,  fig.  8  c  )  du  labium  (Ibid.,  fig.  e  ),  ayant 
été  omise  dans  l'Iconographie ,  le  labium  est  dessiné 
comme  se  terminant  en  une  dilatation  transversale  aussi 
large  que  la  base  du  mentum. 

Quelques  espèces  ont  été  rangées  dans  le  genre  Géniales, 
quoique  n'en  présentant  pas  les  caractères.  La  treille  cite  les 
Meloloniha  obscura  et  lanata  de  Fabricius ,  le  Geniates 
nigrifrons,  Stev.  (Dej.Catal.,  et  Fischer,  Ent.  Russ.,  vol.  2  , 
pi.  3 1  y  fig.  1  ),  et  probablement  d'autres  espèces  qui,  parce 
qu'elles  n'ont  point  les  tarses  dilatés  ,  paraissent  former  un 
sous-genre.  * 

Le  genre  Apogonia,  de  Kirby,  est  aussi  très  voisin  des 
Geniates ,  mais  il  en  diffère  en  ce  que  tous  les  ongles  sont 
bifides,  que  les  antennes  ont  10  articulations,  et  que  les  ély- 
tres  couvrent  entièrement  l'abdomen.  Le  type  Apogonia 
gemellata  vient  des  Indes  Orientales ,  et  non  du  Brésil , 
comme  le  pensait  M.  Kirby. 

Le  genre  Brachjsternus,  de  Guérin  (Voy.  de  la  Coquille, 
ins. ,  pi.  3  ,  fig.  4)?  paraît  appartenir  à  la  même  section  des 
Scarabéides  que  les  précédents.  Les  antennes  ont  10  articu- 
lations. 

Je  termine  par  un  Tableau  synoptique  des  groupes  pré- 
cédents. 

IUn  des  ongles  j  Sternum    avec  \  Pfirachyslemus.Giiév. 
bifides  ,    les  f       une  épine,     j  Aulocadus.  Esch. 
autres    sim-  (  Sfernum     non  )  7>    .         '„     , , 
pies.               )      avancé.  j  holax'  SWfr 

Tous  les  ongles  bifides J  slpogonia.  Kirby. 

Tarses      anté-  j  Tête  petite.       |  f.eucolhyreus.  Mac  L. 
rieurs      peu  >. 
dilatés.  J  Tête  large.         |  Melolonth.  obsc.  lab. 

Ahtenmîs    de)  /Menton    couv.  1 

9  articles.    \  Tarses      anté-  \      d'une  barbe  >  Géniales.  Kirby. 
rieurs      très  <       épaisse.  * 

dilates.  j  Menton  légère-  )  ,  „r    , 

ment  velu.      !  ^xoPrSa.  Wcstw. 


Cl.  IX.  Pt.   70,   71   et  72. 


EXPLICATION  DES  PLANCHES. 

PI.  70.  Fig.  1.  Leucolhyr eus  Kirby anus  ,  Mac  Leay,  un  peu  grossi. 

2.  Sa  tête  très  grossie,  vue  en  dessous. 

3.  Labre.  4*  Lèvre  inférieure.  5-6.  Mandibule. 

7,  8.  Mâchoire.   9.  Antenne.  10.  Patte  antérieure. 
11.  Thorax*^ia.  Abdomen. 

PI.   71.  Fig.   1.  Bolax  Zoubkovii.  Fischer,  un  peu  grossi. 

2.  Labre.  3.  Lèvre  inférieure.  4>5,  Mandibule. 
6,  7.  Mâchoire.   8.  Antenne. 

PI.  72.  Fig.    1.  Loxopyga  bicolor,  Westvvood ,   un  peu  grossi. 

2.  La  tête  très  grossie  ,  vue  en  dessous.  3.  Labre.  \.  Lèvre 
inférieure.  5,  6,  7.  Mandibule.  8,  9.  Mâchoire. 
10.  Antenne.  11.  Patte  antérieure.  12.  Tarse  posté- 
rieur.  i3.   Abdomen. 

J.    O.    Westwood, 
The  Grove  ,   Hammersmith  near  London. 
4  mai   i833. 


/ 


7°- 


Leucothyreus  Kiriyanur,  Mac/m*/. 


Gtrmud 


7* 


E  oLlX   ZoidthoVU/,  Fischer 


J2 


< 


Loxopwa  h ico for,  Westwopd . 


(rrraad  se. 


N.  lïenwnd  unp. 


Cl.  IX.  Pl.  ?3. 

TRIGONODACTYLE.  trigonodActyla.  Dejean. 

Nous  avions  figuré  cet  insecte ,  et  nous  allions  le  publier 
quand  le  Species  de  M.  Dejean  a  paru  ;  comme  il  y  avait 
établi  ce  genre,  nous  avons  cru  devoir  abandonner  le  nom 
que  nous  nous  proposions  de  lui  donner ,  et  nous  avons 
adopté  celui  que  M.  Dejean  lui  assigne  dans  son  ouvrage. 
Cet  insecte  étant  encore  peu  connu  ,  et  le  genre  dans  lequel 
on  Ta  placé  ne  comprenant  que  deux  espèces  ,  nous  avons 
pensé  que  la  figure  que  nous  en  donnons  ici  ferait  plaisir , 
aucune  des  deux  espèces  n'ayant  encore  été  représentée. 

Sp.    1.    T.  terminée.    T.  termiiiata.  Dejean. 

Long.   10  millim.;    larg.  3  millim. 

T.  depressa;  capite  brunnea ,  punctato  ;  thorace  rujo , 
cordato,  punctato;  cljtris  iestaceis ,  apice  aigris  ;  pe- 
dibus  testaceis.  Du  Sénégal.  Dej.  Spéc.  desColéopt.  t.  5. 
ire  partie,  suppl.  p.  289.  sp.  2. 

Sp.  2.  T.  céphalote.   T.  cephalotes.  Dejean. 

Long.  8  mill.;  larg.  2  millim.  1/2. 

T.  depressa,  brunnea;  thorace  cordato;  pedibus  eljtris- 
que  testaceis,  macula  oblonga  suturali  brunnea.  Des 
Indes-Orientales.  Odacantha  cephalotes.  Dej.  Spéc.  des 
col.  t.  2.  suppl.  p.  439»  n°  3- 

EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE. 

Fig.  a.  Grandeur  naturelle  de  l'insecte. 

b.  Trigonodactyla  termiiiata  grossi. 

c.  Son  antenne  grossie. 

d.  Une  patte  antérieure  grossie. 

Guerin. 
Novembre  18Î.I. 


/ 


7$ 


Tri o'oiio  Aactvla  terminata,  Bej'. 


a,,/ 


JV  '.Jiemond   vi 


Classe  IX.   Pl.    7/,. 

AMALLOPODE.  amallopodes.  Lequien.     - 

/ 

Antennes  filiformes,  atteignant  la  moitié  des  élyties,  de  onze  arti- 
cles cylindriques  ,  le  troisième  un  peu  plus  long  seulement  que  le  qua- 
trième. 

Palpes  inégaux  ;  les  maxillaires  notablement  plus  longs  que  les 
labiaux;  dernier  article  ovale  ,  tronqué  ,  pas  plus  long  que  le  précédent. 

Mandibules  assez  longues,  fortes,  arquées,  dentées  intérieurement, 
ayant  une  échancrure  au  côté  externe. 

Labre  petit,  visible  seulement  à  l'éebancrure  du  cbaperon. 

Tête  ayant  au  milieu  une  ligne  longitudinale  enfoncée. 

Corselet  en  carré  transversal,  dilaté  à  ses  angles  antérieurs  ;  la  dila- 
tation étant  prolongée  en  une  épine  forte  ,  aiguë,  recourbée  en  arrière  ; 
angles  postérieurs  arrondis. 

Écusson   arrondi   postérieurement. 

Elytres  un  peu  ovalaires ,  plus  larges  au  milieu  et  à  l'extrémité  ; 
angle  suturai  rentrant,  sans  épine  à  la  suture. 

Pattes  longues,  égales  :  cuisses  mutiqucs  ;  jambes  antérieures  pres- 
que lisses  ;  les  intermédiaires  et  les  postérieures  munies  intérieurement 
d'une  double  rangée  d'épines. 

Tarses  sans  brosses  en  dessous  ;  le  premier  article  alongé  ,  plus 
long  que  les  deuxième  et  troisième  réunis  ;  les  deuxième  et  troisième 
semblables  entre  eux,  courts,  triangulaires;  le  quatrième  très  grand, 
aussi  long  que  les  trois  autres  ensemble. 

Cet  insecte  vient,  avec  tant  d'autres  qui  se  découvrent 
tous  les  jours ,  nous  prouver  l'impossibilité  de  trouver  dans 
nos  méthodes ,  même  pour  les  grandes  divisions  ,  des  carac- 
tères tranchés  et  invariables.  Tous  les  jours  on  peut  se  con- 
vaincre que  la  nature  ,  se  jouant  de  notre  prétention  à  la*  di- 
viser méthodiquement  en  classes,  sections,  genres,  etc., 
n'a  laissé  aucun  intervalle  dans  la  chaîne  de  ses  productions, 
et  que  partout  où  nous  trouvons  quelques  lacunes ,  nous 
pouvons  être  assurés  que  c'est  qu'il  manque  quelque  chose 
à  nos  connaissances  déjà  acquises. 

Depuis  longtemps  ou   a  cherché  à  prouver  la  nécessité 


Or..  IX.  Pr..  74. 

d'abandonner  le  système  larsal  ;  et  parmi  les  exemples 
nombreux  qui  démontrent  son  insuffisance,  je  citerai  le 
genre  Triclenoloma ,  décrit  par  Gray  dans  le  Règne  ani- 
mal publié  à  Londres  par  Griffith  *.  Cet  insecte,  regardé 
jusqu'à  ce  jour  par  les  entomologistes  comme  un  hétéro- 
mère  ,  a  été  rangé  par  Gray  dans  les  Lamellicornes  ,  et  par 
d'autres  auteurs  dans  les  Longicornes.  Il  est  probable  qu'il 
appartient  à  cette  dernière  famille  :  peut-être  aussi  un  exa- 
men plus  approfondi  des  tarses  postérieurs  nous  condui- 
rait-il à  trouver  qu'ils  ont  cinq  articles  aussi  bien  que  les 
antérieurs.  Ce  fait,  s'il  était  confirmé,  tendrait  à  prouver 
que  tous  les  Prioniens  sont  pentamères,  et  que  l'on  doit 
considérer  ,  comme  un  article  distinct ,  quoique  très  petit , 
l'espèce  de  nodule  formé  par  un  rétrécissement  à  la  base 
du  quatrième  article. 

Le  genre  nouveau  dont  je  donne  ici  la  description  ne 
peut  être  le  sujet  d'aucun  doute  sur  la  place  qu'il  doit 
occuper  :  que  l'on  considère  les  Prioniens  comme  pen- 
tamères ou  comme  tétramères ,  évidemment  il  appartient 
à  cette  tribu  dans  la  famille  des  Longicornes ,  famille 
dont  on  a  toujours  indiqué  pour  principal  caractère  : 
«  Tarses  de  quatre  articles,  les  trois  premiers  garnis  de 
brosses  en  dessous  ;  les  deuxième  et  troisième  cordiformes, 
le  quatrième  étant  bilobé  »  Et  effectivement,  dans  toutes 
les  espèces  connues  jusqu'à  ce  jour ,  il  n'en  est  pas  une 
qui  ne  présente  cette  conformation  d'une  manière  plus 
ou  moins  tranchée.  Cependant  notre  insecte  a  les  tarses 
totalement  dépourvus  de  brosses  en  dessous  ;  les  arti- 
cles sont  cylindriques,  et  le  quatrième  n'est  nullement 
bilobé.  Ainsi ,  laissant  de  côté  la  question  du  nombre  des 
articles  des  tarses,  question  dont  j'abandonne  la  décision  à 
de  plus  habiles ,  on  devra  rayer  de  la  liste  des  caractères  des 

1  Voy.  la  description  de  cet  insecte,  donnée  par  M.  Dupont  jeune, 
dans  le  Magasin  de  Zoologie  de  Guérin  ,  cjasse  IX ,  pi.  35. 


Cl.   IX.  Pr..   74. 

Longicornes  ,  celui  qui  avait  été  tiré  de  la  forme  de  ces 
articles. 

Ce  genre  appartient  à  la  première  subdivision  de  la  tribu 
des  Prioniens  de  M.  Serville  ' ,  et  vient  se  placer  entre  les 
genres  Titan  et  Ctenoscelis.  Je  ne  puis  m'empêcher  de 
déplorer  ici  la  facilité  avec  laquelle  on  surcharge  la  science 
de  nouveaux  genres  ;  trop  souvent  on  indique  comme  ca- 
ractères génériques  les  différences  qui  existent  entre  les 
espèces  que  Ton  a  sous  les  yeux  ,  sans  penser  qu'à  tout  mo- 
ment il  peut  se  présenter  des  espèces  inconnues ,  qui , 
offrant  une  nouvelle  variété  de  forme  dans  les  parties  que 
l'on  avait  adoptées  pour  caractères  ,  viennent  ou  détruire  le 
système  de  classification  proposé ,  ou  forcer  ceux  qui  les  dé- 
crivent à  en  former  autant  de  nouveaux  genres ,  ce  que 
chacun  n'est  déjà  que  trop  porté  à  faire. 

Dans  son  travail  sur  les  Prioniens,  M.  Serville  partage 
la  première  subdivision  (ceux  qui  ont  les  jambes  munies 
d'une  double  rangée  d'épines  )  en  quatre  genres ,  qu'il  ca- 
ractérise ainsi  : 

i°  Titan.  Corselet  sans  crénelures,  fortement  triépineux  latérale- 
ment. 

a«  Ctenoscelis.  Corselet  dilaté  et  fortement  crénelé  latéralement , 
mais  sans  épines  notables. 

3°  Ancistrotes.  Corselet  ayant  ses  angles  antérieurs  avancés,  sensi- 
blement dilatés  ,  et  armés  chacun  de  deux  fortes  épines. 

4°  Macrotome.  Corselet  un  peu  rétréci  en  devant ,  armé  latérale- 
ment (et  souvent  même  à  chaque  extrémité  du  bord  postérieur)  d'épines 
fines  et  nombreuses. 

Ainsi  quand  même  notre  insecte  n'offrirait  pas  cette  con- 
formation remarquable  dans  les  tarses  ,  qui  suffit  seule  pour 
le  distinguer ,  nous  serions  forcés  d'en  faire  un  nouveau 
genre  par  la  forme  de  son  corselet,  qui  n'est  armé  que 
d'une  seule  épine  de  chaque  côté.  Ne  serait- il  pas  plus  na- 

1  Voy.  Annales  de  la  Société  entomologique  de  France,  tom.  I", 
pag.  i33. 


Cl.    IX.    Vh.   74. 

turel  de  se  servir  de  ces  différences  que  présente  la  l'orme 
du  corselet ,  comme  de  simples  divisions  parmi  toutes  les 
espèces  que  réuniraient,  sous  un  nom  générique,  des  ca- 
ractères plus  importants? 

A.    raboteux.   A.  scabrosus.    Dupont. 

A,  brunneo  castaneus ,  thorace  dilution ,  utrinque  unica 
spina  recurva  armât  0 ,  du  abus  supra  fossu  lis  impresso. 
Eljtris  valde  rugosis ,  marginatis ,  inermibus ,  quatuor 
lineis  elevatis  inter  rugulas  leviter  apparentibus.  Abdo- 
mine  subtus  nigriori. 

Long.  6  1/2  cent.  ;  larg.  (in  med.  elytr.)  28  mill. 

Il  est  entièrement  d'un  brun  marron  ,  plus  foncé  et 
presque  noir  sur  la  tête,  les  antennes  et  l'abdomen;  plus 
clair  sur  le  corselet. 

La  tête  a  un  enfoncement  longitudinal  au  milieu,  et  deux 
élévations  à  l'insertion  des  antennes;  on  remarque  quel- 
ques points  enfoncés,  visibles  "seulement  à  la  loupe.  Les 
mandibules  sont  d'un  tiers  moins  longues  que  la  tête  ;  la 
gauche  est  aiguë ,  armée  antérieurement  d'une  dent  au 
milieu  ;  la  droite  est  obtuse  et  échancrée  au  milieu  ;  toutes 
deux  ont  une  échancrure  très  prononcée,  placée  extérieure- 
ment aux  deux  tiers  de  leur  longueur  :  les  palpes  sont  apla- 
tis ,  les  articles  égaux  entre  eux.  Les  yeux  sont  noirs. 

Le  corselet  est  en  carré  transversal ,  cilié  de  poils  roux 
sur  les  bords  antérieurs  et  postérieurs  ;  il  présente  à  cha- 
que angle  antérieur  une  dilatation  denticulée  extérieure- 
ment ,  chagrinée  ,  et  recourbée  en  arrière  de  manière  à 
former  une  épine  forte ,  très  aiguë.  On  voit ,  placées  un  peu 
en  arrière,  deux  très  fortes  impressions  formant  des  fos- 
settes profondes. 


Cl.  IX.    Pl.   74 

L'écusson  est  arrondi,  avec  des  points  visibles  seulement 
à  la  loupe ,  et  une  petite  impression  à  la  base  très  lisse. 

Les  élytres  sont  fortement  chagrinées  ,  rebordées  ,  un 
peu  plus  larges  au-delà  du  milieu  et  à  l'extrémité ,  sans 
épines  à  l'angle  suturai  ;  parmi  les  rugosités  ,  on  distingue 
sur  chaque  élytre  quatre  lignes  légèrement  élevées. 

Les  pattes  sont  égales  entre  elles;  les  cuisses  sont  lisses. 
Les  jambes,  de  la  longueur  des  cuisses,  sont  lisses  aux 
pattes  antérieures  ;  chez  quelques  individus,  peut-être  les 
mâles ,  on  voit  quelques  épines  très  petites.  Les  intermé- 
diaires et  les  postérieures  sont  munies  intérieurement  d'une 
double  rangée  d'épines  assez  fortes  ;  elles  vont  en  grossissant 
depuis  l'origine  jusqu'à  l'insertion  des  tarses,  et  sont  ter- 
minées extérieurement  par  une  épine  ,  et  par  deux  inté- 
rieurement. Les  tarses  sont  pareils  entre  eux  :  le  premier 
article  est  un  peu  alongé  ,  avec  une  ligne  longitudinale  en- 
foncée en  dessus  ;  les  deuxième  et  troisième  articles  sont 
très  courts ,  triangulaires ,  terminés  en  dessous ,  ainsi  que 
le  premier ,  par  deux  épines  droites  ;  le  quatrième  est  très 
long ,  renflé  à  son  extréminé  ,  terminé  par  deux  forts  cro- 
chets simples ,  entre  lesquels  on  voit  en  dessous  une  petite 
épine. 

Les  anneaux  de  l'abdomen  sont  entiers  ;  on  voit  sur  le 
dernier,  près  de  son  insertion,  deux  points  enfoncés. 

Ce  bel  insecte  a  été  trouvé  en  i83i  ,  par  M.  Gay,  dans 
un  jardin  à  Taguatagua  (  Chili)  ;  il  a  été  pris  aussi  à  Val- 
paraiso,  par  M.  Gaudichaud.  Je  lui  ai  conservé  le  nom 
spécifique  que  lui  avait  déjà  donné  M.  Dupont  jeune,  qui 
a  bien  voulu  me  communiquer  l'exemplaire  de  sa  collection. 

Lequien  fils. 
Novembre   i833. 


74 


Aitiallopodes  soabroju*.  L 


coûte*) 


N  ■  Jîemoml'  imp 


Classe  IX.  jN°   ;5. 

ANISOSCÈLE.    anisoscelis.    Latr. 

A.   a  pattes  ailées.   A.   alipes.  Guérin. 

A.  antennis  brunneis; capite  thorace  anlice  rubris.  Scutello 
eljt risque  nigro -viridibus ;  circuit u  vittisque  obliquis 
luteis;  membrana  fusca.  Pedibus  brunneis ,  Jlavo-linea- 
tis ,  tibiis  posticis  basi  valde  dilatatis ,  luteo-sangui- 
neoque  marmoratis. 

Long.   21  mill.;   larg.  11   mill. 

Ses  antennes  sont  grêles ,  un  peu  plus  longues  que  le 
corps ,  brunes.  La  tête  est  petite  ,  d'un  rougeâtre  ferrugi- 
neux ,  avec  les  yeux  noirs.  Le  corselet  est  transversal ,  avec 
une  pointe  assez  avancée  de  chaque  côté;  il  est  de  la  cou- 
leur de  la  tête  ,  avec  une  bande  noire  transverse  en  arrière , 
et  une  bordure  jaune  derrière  cette  bande  et  sur  le  bord 
postérieur.  L'écusson  est  rouge  au  milieu,  brun  sur  les 
côtés ,  avec  les  bords  jaunes.  Les  élytres  sont  d'un  brun 
verdâtre ,  avec  la  membrane  grande ,  brune  enfumée. 
Leur  contour,  jusqu'à  la  membrane ,  est  borde'  d'une 
ligne  étroite  jaune ,  qui  se  ramifie  en  petites  lignes  obliques 
allant  de  dehors  en  dedans,  et  traversant  les  élytres  dans 
toute  leur  largeur.  Les  quatre  pattes  antérieures  sont  brunes, 
avec  des  bandes  longitudinales  jaunes.  Les  pattes  posté- 
rieures sont  plus  grandes ,  d'un  brun  ferrugineux ,  avec  la 
base  de  chaque  jambe  dilatée  en  une  large  palette  arrondie 
en  arrière  ,  d'un  jaune  orangé  avec  de  larges  taches  rouges 
de  sang ,  et  le  bord  postérieur  noir.  Les  tarses  sont  jau- 
nâtres, et  le  dessous  brun  varié  de  jaune. 

Cette  belle  espèce  vient  du  Mexique  ;  elle  a  été  envoyée 
au  Muséum  par  M.  Lebas. 

Guérin, 
Mai  i834. 


7* 


Allisoscelis     ahpes ,  (mer  in  . 


N.Memond  tnip . 


UTO^ 


teJEWS 


Classe  IX.  Vl.  76* 

ASTATE.  àstata.   Lalreille,   Spinola. 

A.  de  Vanderlinden.  A.  Vanderlindenii .   Robert. 
A.  fuscipes.  Vanderl.  collect. 

A.   nigra ,   nitida  ;  ab  do  mini  s   segmenlis  tribus  anterio- 
ribus  rufis  ;  pedibus  fuscis. 

Long.  6  mill.  ;  enverg.  17  mill. 

Il  ressemble  beaucoup  à  Y  Astata  Boops;  mais  il  est  pres- 
que de  moitié  plus  petit.  Sa  tête  est  noire  ,  avec  quelques 
poils  d'un  gris  blanchâtre  ,  et  des  points  enfoncés ,  mais 
beaucoup  moins  serrés  que  dans  V Astata  Boops.  Les  pal- 
pes ,  la  base  des  mandibules  et  même  un  peu  la  base  des 
antennes  sont  d'une  couleur  brunâtre.  Le  thorax  est  noir  , 
luisant ,  avec  quelques  points  enfoncés  très  éloignés  les  uns 
des  autres .  et  légèrement  velus  ;  le  métathorax  est  rugueux , 
avec  les  rides  obliques  plus  serrées  et  plus  régulières  que 
chez  Y  Astata  Boops.  L'abdomen  est  noir,  avec  les  deux 
premiers  segments  ,  ainsi  que  la  plus  grande  partie  du  troi- 
sième, d'une  couleur  roussâtre  pâle  ;  le  dernier  segment  est 
brunâtre.  On  remarque,  de  même  que  sur  le  corselet,  des 
points  enfoncés  très  distants ,  mais  moins  marqués.  Les 
pattes  sont  entièrement  d'une  couleur  brunâtre  ,  avec  les 
cuisses  un  peu  plus  foncées.  Les  ailes  ont  une  légère  teinte 
obscure  qui  commence  vers  le  milieu  et  s'étend  jusque  près 
de  l'extrémité. 

Des  environs  de  Liège.  Je  n'ai  jamais  trouvé  que  cet  in- 
dividu ,  qui ,  je  crois ,  doit  former  une  espèce  distincte  de 
Y  Astata  Boops.  Feu  Vanderlinden  ,  de  Bruxelles  ,  à  qui  je 
l'avais  d'abord  communiqué ,  lui  donna  le  nom  de  Fuscipes, 
que  j'ai  changé  en  celui  de  Vanderlindenii ,  en  l'honneur 
de  ce  savant  entomologiste  ,  ravi  trop  tôt  à  la  science. 

Ch.   Robert. 


7» 


Astata  1/anderhndenu ,  Robert. 


/\'<>/>f/1  />///<< 


N.  Rmntmd  itnpr 


CtASSE     IX.      Pi,.     ^7. 

POLYBOTRIS.    polybotris. 

P.   Crésus.    P.   Crœsus.    Dupont. 

P.  supra  nitida  chryseo-viridiqite  refulgens;  thoracc  trans- 
verso laleribus  rolundatis ,  postice  latiori  punctato-ci- 
catricoso}  elytris  convexis  gradatim  attenualis,  utrinque 
sinuatis  striatis  sparsimque  cicatriculosis  :  subtus  pune- 
tata  ,  nilidissime  viridi-aurea. 

Long.    4  1/2  cent.  ;  larg.  18  mill. 

Ce  superbe  insecte  est ,  en  dessus ,  d'un  vert  métallique 
très  brillant ,  à  reflet  d'or  plus  ou  moins  clair.  La  tête  est 
petite,  avec  une  impression  en  forme  de  cœur  renversé 
entre  les  yeux  ;  on  voit  dans  le  milieu  de  cette  impression 
une  petite  élévation  longitudinale  bordée  par  deux  canne- 
lures très  ponctuées  ;  le  reste  de  la  tête  est  parsemé  de  gros 
points  plus  nombreux  en  avant  qu'en  arrière.  Les  yeux  sont 
noirâtres  ;  le  corcelet,  moitié  moins  long  que  large  ,  et.  très 
rétréci  antérieurement,  a  une  impression  longitudinale 
assez  profonde  dans  son  milieu,  et  plusieurs  autres  irré- 
gulières où  les  points  se  confondent  à  mesure  qu'ils  ap- 
prochent des  bords  latéraux  postérieurs  ;  il  a  en  outre 
quelques  parties  en  relief,  presque  rondes  et  luisantes. 
Les  élytres  sont  longues  ,  assez  convexes,  et  rétrécies  à  leur 
extrémité  ;  elles  sont  striées  irrégulièrement  par  des  ran- 
gées de  points,  et  couvertes  de  petites  cicatrices  remplies 
de  poils  grisâtres.  On  remarque,  auprès  de  la  suture, 
de  longues  taches  cuivreuses  interrompues,  ainsi  qu'une 
plus  grande  de  même  couleur ,  et  ronde ,  aux  deux  tiers 
de   leur  longueur.   Le  dessous  du  corps  ,   ainsi  que  les 


Cl.  IX.  Pl.  Tr 

pattes,   est  ponctué  et   du  plus  bel  éclat  doré  :    chacun 
des  trois  anneaux  du  centre  de  l'abdomen  a  deux  grandes 
plaques  latérales  ovales  et  très  luisantes. 
De  Madagascar. 

Dupont  jeune. 


77- 


PO  ly\)  0  tri  S      (rœSUS  ,  Dupont 


A  .  J\e/rwnd  urtfj. 


PSELAPHIORUM  MONOGRAPHIA 

CUM  SYNONYMIA  EXTRICATA     ' 


ÀUCTORIÏ 


CAROLO  AUBE 

Socictatis  Entomologicœ   Gallicœ  sodalc. 


AD  LECTORES. 

Etsi  nitidissimis  coloribus  cnitent ,  aut  magni- 
tudine  quasi  gigantea,  et  forma  ferè  barbara,  arri- 
piant  oculos  peregrinainimregionuminsecti,  non 
minorem  observatoruni  admirationem  nostratûm 
insectorum  fabrica  provocat,  et  natura  maxime 
mirandain  minimis  nos  tris  opibus  externas  Ento- 
mologie divitias  anteponere  vetat:  Quodquidem 
magis  ac  magis  Entomologis  hodiernis  confir- 
matur  ,  quippequi  micrographicis  laboribus 
incumbunt ,  et  jamjam  notatis  novum  opus  mi- 
raculis  refertum  addit  quisque  dies;  sic  genus 
quodcumque  sit  insectorum,  microscopicis  dicam 
speciebus  conflatum ,  suam  peculiarem  descrip- 
tionem  et  monograpbiam ,  ut  aiunt ,  jam  possidet. 

Clus  Mûller  Elmides  illustravit  ,  Scjdmem 
Clor      Kunze   et   Dcnny    solertiam    fugere   non 

x833.  " 


PSELAPHIORUM 


potuerunt ,  a  Ci°  Germar  et  Cl0  Kirby  Apiones 
fueruut  rccensiti ,  Clus  Illiger  Àlticarum  genus 
edidit ,  et  Cryptopliagi  et  Scaphidia  Cl0  Schuppel 
gémis  Ptiïium  tribuerunt.  Plures  adhuc  super- 
sunt  clarorum  auctorum  productiones,  quas  hic 
numerare  longius  et  supervacuum  est;  sed  in- 
tcr  eas  non  tacendœ  et  prœtermittcndse  sunt 
Cl1  Reichcnbach  et  Cl1  Denriy  Pselaphiorum  mo- 
nogi  aphiœ.  Rndis  antea  indigestaque  moles,  Pse- 
laphiorum familia  obscura  adeo  hucusque  deli- 
tuerat ,  ut  neniine  ,  nisi  pro  sua  virili  parte  ,  et 
ad  libitum  species  déterminante,  in  quacumque 
insectorum  collectione  Pselaphiorum  quisque  va- 
rium  nomen  obtineret.  Sed  eorum  Entomologo- 
rum  patientia  huncce  scientise  campum  diligentcr 
adeo  exaravit,  ut  vix  specilegii  quidquani  reli- 
querint.  Quorum  vestigiis  hacrentes  et  novam 
monographiam  Pselaphiorum  proponentes,  eo- 
rum monumenta  eruere  aut  minoris  pretii  facerc 
in  mentem  non  venit;  etenim  quidquid  novi  de 
Pselaphiis  tenemus,  ut  supplementum  tantum- 
modb  eorum  laboribus  et  addimentum  pubJici 
juris  lieri  meretur,  sedEntomologorum ,  prœser- 
tim  nostratûm ,  commodo  consulentes  temporis  et 
pecuniae  dispendium ,  investigationum  tœdium 
et  difficultates ,  lectoribus  parcere  voluimus;  nam 
in  nostris  bibliothecis  publicis  operorum  prsedic- 
torum  alia  dcsunt ,  rarissime  apud  nos  caetera 
veneunt,  et  vixPactolii  auriferi  lluctus  sufïicerent 
nunc  ad  emendum  omnia   quœque  acta  acade- 


MONOGRAPIIIA.  3 

mica,  mole  sua  atlantica,  cœlum  jamdudum  inva- 
dere  minantia,  in  quibus  de  nostris  Psclapkiis 
quidpiam  passim  agitur.  Igitur  rariorum  Cl1  Ptei- 
chenbach  et  CV  Denny  operum  nectareum  suc- 
eum  praedantes,  clarissimorumque  Leach,  Illi- 
ger  et  caeterorum  ,  in  periodicis  collectaneis , 
disseminatas  gemmas  insectantes  et  in  unum 
coercentes ,  hunece  primogenitum  alienis  doti- 
bus  ornât  uni  Entomologiae  sectatorum  gratia 
prelo  subjicimus.  Imperfectum  opus  quidem,  sed 
ad  manum  et  utilitate  sua  forte  commendan- 
dum. 

Gratum  opus  insecticolis  et  optatum  valdè, 
scdarduum  tentavimus,  nostris  conatibus  lectores 
îndul  géant. 

Sexto  die  nonarum  octobris  scripsimus  Parisiis 
Anno  Christi  M.  DCCC.  XXXJII. 


PSELAPHIORUM 


PROEMIUM. 


In  minimis  insectorum  ,  elytris  abdomen  in  parte  tantum 
tegenlibus,  adnumerandi  sunt  Pselaphii ,  intimam  adeô 
eum  Staphylinis  afnnitatem  proferentes,  ut  alii  ab  aliis  in 
systemate  an  distinguendi  sint  dubitemus.  Etenim  non  so- 
lum  figura  et  habitu  conveniunt ,  sed  etiam  Staphylinorum 
mores omninô  referunt,  etquod  prrccipuum  nobis  videturani- 
inalibus  substantiis  pari  modo  vescuntur  ;  nam  ,  ut  in  caeteris 
generibus  insectorum  carnivorum  ,  pedes  ad  cursum  quam 
maxime  idoneos,  mandibulasque  longas  admodum  et  acutas 
pracbent  et  naturae  indagatio  non  secus  ac  analogia  rem  ad 
evidentiam  usquè  facit  manifestam  ;  quum  Cl"s  Skim sbire 
Anglorumentomologus  Euplectum  sanguineum  tenuissimos 
Acaros  incredibili  aviditate  vorantem  observasse  refert. 

Intimum  Pselaplliorum  vivendi  genus  adbuc  penè  deside- 
ratur:  per  diem  in  latebras  suas  sese  recipiunt,speculatorum 
oculos  fallentes,  nec  nisi  appropinquante  nocte,  solummodo 
propter  venationem  et  generationem  vagantur.  Ad  seram 
igitur  eorum  disquisitionem  incipere  decet  ;  qua3quidem 
solis  ad  occasum  et  cœlo  sereno ,  in  pratis  floribundis  aut 
per  sylvas  umbrosas ,  lenteario  rete  gramineas  berbas  per- 
cutiendo  instituendaest;  quœdam Pselaplliorum  gênera  alias 
peten'da  sunt  ;  Clavigeri  et  Batrisi  formicarum  cuniculos 
inter  quseruntur.  Cl1  Clievrolat  et  Lucas  sicut  et  nos  in  ligno 
carioso,  vel  ad  truncorum  radiées  jam  formiculis  fulvis  occu- 
patas  sub  bypnis  detexerunt  Batrisos;  lignum  putrefactum 
humore  imbutum  plantarumque  détritus  Bythinis  pla- 
cent :  et  rêvera  sub  arborum  jampridem  mortuorum  cor- 
ticibus  in  bumido  stantibus  Bythinum  Curtisii  piaesertim 
reperire  juvat ,  et  in  fimo  ad  culturam  cucumidis  melonis 
preparato  sese  delectatur  Euplectus  Kirbii. 

Vix  nullum  inter  mares  et  feminas  in  plerisque  Psela- 


MO.NOGKAPHIA.  5 

pbiorum  gentrilms,  intercst  discrimen,  quod  saltem  sic  ba- 
bere  contendimus,  qua  de  récura  Angli&  Entomologis  liaud 
parum  dissidentes:  hi  enim in  Bythinorum,  exenipli  gratia, 
et  Arcopagovum  geueribus  inter  utrumcjuesexum  niaximam 
dilïerentiam  proponunt,  mares  esse  eos  Bytliinos  quorum 
antennarum  artieuius  secundus  in  anguium  interne  evadit , 
i'emineos  contra  Bytbinos  omnes  eodem  articulo  spberico 
reputantes.  Idemque  pro  feminis  Arcopagi  bulbiferi  ha- 
betit  eos  quorum  artieuius  primus  cylindrieiformam  adi- 
piscatur,  dum  mares  esse  quorum  artieuius  idem  intus  bisi- 
nuatus  est  opinantur.  Talibus  sentientibus  vix  acquiescere 
docet  naturœ  accuratior  observatio.  Etenim,  eodem  die  et 
in  eodem  fimo  melonifero,  circa  quadraginta  Bjihinos  Cur- 
lisii  omnes  inter  se  ad  unguem  rêvera  simillimos  reperire 
nobis  invenit  ,  et  pro  maxime  mirandam  sane  rem  te- 
neri ,  unius  tantuin  sexus  tôt  exemplaria  in  uno  domicilio 
congregata  debereinus.  Nusquam  unum  soluinraodo  By- 
tbinum  sectmdo  antennarum  articulo  spberico ,  cœteris 
ebaracteribus.  ad  banc  speciem  conferendum  invenimus , 
et  rursùm  per  multos  Bjthinos  Securigeros  colligentes  ad 
ultimum  usque ,  omnes  articulum  secundum  antennarum 
securiformem  praebuerunt;  addemus  Bytbinos  omnes  ar- 
ticulum secundum  spbscricum  gerentes  qui  nobis  exa- 
minandi  pervenerunt  seu  Bjthino  glabricolli  congruere  , 
seu  palporum  forma  aliis  speciebus  referendos  esse.  Quacque 
tamen  ad  naturam  omnino  et  matbeinatica,  ut  itadicam,  ra- 
tione  ,  non  probata  esse  fatemur,  quum  organorum  genita- 
liuin  anatomica  disquisitione  non  freti  eos  ad  generandum 
copulantes  non  vidimus  ,  et  coi  tu  m  soli  Euplecti  Kirbii  , 
in  quo  inter  marem  et  feminain  nuUa  prodit  differentia, 
nobis  bucusque  considerandi  fuerit  datum  ;  sed  ipse 
Cllls  Leach  exemplum  Kunzeœ  nigricipilis  Pselapbiorum 
generis,  in  connubio  conjunctœ  in  quo  génère  maris  et  fe- 
mina?  antennarum  ebaracteres  similes  reperiuntur ,  annota- 
vit.  Et  ideô  quousque  eam  difletentiam  inter  Bytbinos  ob- 


6 


'PSELAPIIIORUH 


servatam  ad  sexûs  notas  refercndam  esse  non  probatuiii 
fuerit,  inductionis  auspicio  antennarum  varietatem  spe- 
cierum  cbaracteres  esse  in  Bythinis  ratura  liabebimus. 

Pselapbiorum  historiain  explanantibus  ,  in  generum  dis- 
tributione,  formam  exteriorem  in  génère,  prsesertimque 
palporum  maxillaiium  structaram,  prœcaeteris  inditiis  ha- 
buimus  ;  oris  intimarum  partium  dispositioneni  babituin- 
que  relinquentes ,  non  eo  quod  negligendum  verte  ,  boc  exa- 
men,quotiesenim  potuimus ,  toties  borunice  oris  organorum 
delineationera ,  ad  naturam  summa  diligentia  absolutam 
dedimus ,  sed  quod  diffieillimum  nobis  videtur.  Omni  ope 
atque  opéra  nitentes  palporum  labiorum  articulos  nuine- 
rare  tentavimus,  in  vanum  luctati  sumus.  Atlameubicutin 
Stapbylinis  et  forsan  in  omnibus  Coleopterorum  generibus, 
articulos  très  reperire  conceditur.Quod  adpalpos  maxillares 
attinet,  quatuor  articulis  instructi  in  Pselapbiis  inveniuntur  ; 
quorum  primus  miniums  adeô  apparet  ut  Entomologiae  qui- 
dam elari  scriptores  eura  abesse  oinnino  sensuerunt.  Psela- 
phum  genus  palpos  maxillares  articulos  quinque  primo  as- 
pectu  nientientes  exbibet ,  et  Clus  Denny  alioquin  natura? 
solertissimus  indagator  in  Pselapbiis  rem  ita  se  babere  putat; 
quod  miratnus  !  etenim  ut  notum  est  in  cscteris  Coleoptero- 
ruin  generibus  bucusque  cognitis  nullum  palpibus  maxib 
îaribus  quinque  partitis  adest  spécimen  ,  sed  propius  baccce 
organa  intuentibus  quatuor  tantum  modo  ut  in  ejusdem 
ordinis  cœteris  animalibus  occurrunt  articuli.  Quorum  qui 
dcin  secundus  circa  mediam  longitudinem  quanidam  ,  sed 
non  articularem  ,  sed  immobilein  ,  errons  unde  pnedictt 
Denny  causa,  structuram  refert.  llicloquendi  finem  iaciamus. 

Duin  loquimur  luge  rit  invida 

jËtas 


MONOUIUPIUA. 


N0MI5NA  AUCTORUM, 

Citm  abbrevialionum  èkpliàatiàne. 


Aud.-Seiv.  et  Lepel.  de  St.-Farg.  Audinet-Serville  et  Le- 

pelletier  de  Saint- Fargeau ,  Encyclopédie  méth.,  t.  10. 

Paris,  1825. 
Beck  Beit.  Beitrage  sur  Baiersclien  Insecten  Fauna,  et  von 

L.  Beck    Ausburg ,  1817. 
Curtis    Brit.    Entom.    British   entomology  by  J.    Curtis. 

London. 
Daim,  om  fns.  Om  Insekter  inneslutne  i  copal  af  Dalman. 

Stockolm,  1826,  1  vol.  111-4. 
De],  Cat.  Catalogue  de  la  collection  de  coléoptères  de  M. 

le  baron  Dejean.  Paris,  1821,  1  vol.  in- 8. 
Dennj  M.  P.  Monograpliia  Pselapliidorumet  scydmsenida  • 

runi  Britanniœ.  By  H.  Denny.  Norwicli,   1825,   1  voL 

in-8. 
Fab.  Sjst.  Eleuth.  Systema  Eleutberatoruin  a  Joh.  Christ. 

Fabricio.  Kilia:,  1801,  2  vol.  in-8. 
Gory.  Mag.  de  Zool,  de  Guér.  Gory,  dans  le  magasin  de 

Zoologie  de  Guérin.  Paris. 
Gjll.  1ns.  Suecc.  Insecta  Sueccia  descripta  a  Leonardo  Gyl- 

lenbal.  S  caris.  Pars  1,  1808,  pars  2,  1810,  pars  3,  i8i3, 

pars  4»  1827,  1.  tom.  in-8. 
Herbst.  C.  Natursystem  aller  bekaunten    in  und  auslan- 

dischen  insecten,  etc.,  von.  C.  G.  Jablonsky,  und  forgel- 

gesetztvon  J.  F.  W.  Herbst.  Berlin,  178g,  4°  vol.  in-8. 
Illig.  Kaf.  Preus.  Verzeicliniss  der  Kâfer  Preussens  ents- 

vorfen  von  J.  Gottleib  Kugelann,  augeanbeitet  von  J.  K. 

W.Illiger,  etc.,  etc.  Halle,  1798,  in-8. 
Latreil.  Gen.  Crust,  et  lnsect.  P.  A.  Latreille,  Gênera  crus- 


8  PSELAPHIOIUIM 

taceorum  et  insectorum  sccundum  ordinem  naturaleni 

in  familias  disposita  ,   iconibus  ,  exemplisque  plurimis 

explicata.  ParisiisetArgentorati,  1809,  4  vol.  in-8. 
JLatreille,  Reg.anim.  Le  règne  animal ,  distribué  d'après  son 

organisation  pour  servir  de  base  à  l'histoire  naturelle  des 

animaux,  etc.,  par  M.  le  baron  Cuvier.  Paris,  1829,  ^ 

vol.  in-8.  Le  quatrième  et  le  cinquième  contenant  les 

Crustacés ,  les  Arachnides  et  les  Insectes,  par  M.  Latreille. 
Leach.    E.   E.    In  Edinburgh  Encyclopedia.  Edinburgh, 

1810,  etc.,  in-4- 
Leach.  Z.  J.  The  Zoological  Journal .  London,in-8. 
Leach.  Z.  M.  The  Zoological  Miscellany,  or  descriptions  of 

new,  rare ,  or  highly  interesting  animais.  By  W.  E.  Leach. 

London,  1814?  3  vol.  in-8. 
IJnn.  Sjst.  nat.  Caroli  Linnasi  systema  naturae  per  régna 

tria.  Vendobonaa,  1767,  3  vol.  in-8. 
Linn.  Faun.  Suecc.  Caroli  Linnaei  fauna  sueccia.  Stockhol- 

miae,  1761,  in-8. 
Linn.  Ent.  Caroli  Linnaei  Entomologia  fauna?  suecciœ  des- 

criptionibus  aucta.  Lugduni,  1789,  4  in-voL  8. 
Marsham.  Entomologia  britannia  sistens  insecta  Britannia? 

indigena  secundum   methodum   linnaeanam    disposita , 

auctore  T.  Marsham,  t.  1,  Coleoptera.  Londini ,  1802,' 

in-8. 
Muller  (  P.  TV.  J.  )  In  magazin  Entomologie  von  E.  F. 

Germar,  Halle,  1813-1817-1818-1821,  in-8. 
Oliv.  Ent.  Entomologie  ou  Histoire  Naturelle  des  Insectes, 

avec  des  caractères  génériques  et  spécifiques ,  etc.,  par 

M.  Olivier.  Paris,  1789,  6  vol.  in-4- 
Panz.  F.  I.  G.  Fauna  insectorum  Germania  initia.  Auctore 

Dr.  G.  W.  F.  Panzer.  Nunrberg,  1789,  etc.,  in-12. 
Panz.  F.  I.  E.  Fauna  insectorum  Europae  auct.  Dr.  G. 

W-  F.  Panzer.  Cura  Germar,  Halle. 


MONOGRAPIIIA.  f) 

Pajrk.  Faim,  suecc.  G.  Paykul  Fauna  Sueccia.  Insecta. 

Upsaliœ,  1798,  in -8. 
Prejslerlns.  Zfo/i.Verzeichniss  Bohmischer  inseckten.Von 

J.  D.  Preysler.  Prague,  1790,  in-4- 
Reich.  M.  P.  Monographia  Pselaphorum.  Auct.  H.  F.  L. 

Reichenbach.  Lipsise,  18 16,  1  vol.  in-8. 
Samou.  The  entomologist's  useful  compendium ,  or  an  in- 
troduction to  the  knowledge  of  british  insects,  etc.  By  G. 

Samouelle.  London,  1819,  in-8. 
Schranh.    Fau.   Boic.  P.   Schrank  Fauna  Boica.   Nuin- 

berg,  1798,  in-8. 
Sturm.  Catal.  mein.  Catalog  meiner  Insecten-Sammlung. 

Von  Jacob  Sturm.  Nurnberg,  1826  ,  1  vol.  in-8. 


PSELAPHIOUUM 


PSELAPHII. 


Pselaphiiy  Latr.  Gen.  Crust.  et  1ns  ,  t.  5  ,  p.  76. 
Psélaphiens ,  Latr.  Rcg.  anim.  do  Cuv.  ,  t.  4  ,  P    »63\ 
Pselaphidea ,  Leach. ,  Zoolog.  Miscell.  ,  t.  3,  p.  80. 
Pselaphidœ ,  Dcnny.  Mon.  Ps.  etScydm.,  pu  g.  1. 
Pselaplùy  Reich.  Mon.  Ps. ,  p.  17. 

Oculi  prominuli,  in  Clavigero  nulli. 

Palpi  quatuor  inajquaies  ,  anlicis  majoribus  4 -articulatis , 
postieis  bi-ai  liculatis. 

Labrum  corneura  ,  truncatum  vcl  emarginatuni. 

Labium  corneum ,  cordatum. 

Ligula  minima,  membranacea  utrinque  appendice  mandibu- 
liformi  membranaceo  armata. 

Mandibules  corneae  arcuata?  3-6-8-dentatae  ,  dente  primo  ma- 
jore (inermes  tantum  in  Clavigero). 

Maxilice  membranaceœ  bifidœ  lacinia  anteriore  majore. 

Afilennœ  1-6-1 1  articulatœ. 

Thorax  aut  cordalus  aut  cylindraceo-elongatus. 

Elytra  apice  truncala. 

Alœ  ab  elytris  tectœ. 

Scutellum  vix  perspicuum. 

Abdomen  latum  obtusum. 

Pedes  elongati  ;  Femoribus  clavatis;  Tibiis  arcualis;  Tarsis 
5-articulatis  ,  primo  articulo  minimo,  secundo  elongato  apice 
vix  dilatato  ,  tertio  filiformi  ungue  simplici  aut  duplici  armalo. 

Metamorphosis  ignota. 

Habiialio.  Alii  in  pratis  et  sylvis  ,  die  sub  lapidibus  et  hyp- 
nis  latentes  et  versus  vesperam  celeriter  in  graminibus  currentes, 
alii  in  formicetis,  alii  sub  arborum  corlice  et  in  ligno  putrido 

Viclus.  Insecta  exigua  dévorant. 


MONOGRAPHIA.  I  ! 

SYNOPSIS  GENERUM 

i  Sectio.  Antennis  undecim  articulait 's . 

i    Divisio.  Tarsis  didactylis, 

A.  Dactylis  inaequalibus. 

i    Me  lopins, 
«  B.  Dactylis  ccqualibus. 

Palporum  tribus  articulisprimis  obeouicis. 

Thorace  fere  splierico 2    Tyrus, 

Palporum    secundo    articulo    splierico , 

maximo.    Antennis  moniliformibus.     .     3   Chennium 
Palporum  tribus  articulis   ultiniis   extus 

apophysa  setacea  armatis 4  Ctenistcs. 

2   Di\>isio.  Tarsis  monodactylis. 

Corpus  leviter  elongatum  ,  eljtra  et  ab- 
domen depressiuscula.  Ultimo  palpo- 
rum articulo  maxime  elongato  clavato.      5  Pseiaphus 

Corpus  curtum  paru  m  convexum.  Ultimo 
palporum  articulo  conico  leviter  extus 
dilatato.  Thorax  cordatus  tribus  fo- 
veolis  impressus t>  Bryaxis. 

Corpus  curtum  convexum  ultimo  palpo- 
rum articulo  intus  maxime  dilatato  se- 
curiformi.  Thorax  fere  angulatus  niti- 
dus  absque  impressionibus 7   Tjçhus. 

Corpus  valde  convexum  ultimo  palporum 
articulo  intus  maxime   dilatato  securi- 


1 1  PSELAPHIOUUM 

for  mi.    Thorax  cordatus ,   lineola  ar- 

cuata  posticè  ad    basin   impressus.      .     8  Bjthinus. 

Corpus  elongatum  cylindraceum.  Ultiino 
palporum  articulo  conico  intus  leviter 
dilatato.  Thorax  ovatus  sulco  trans- 
verso posticè  impressus.  Antennarum 
ultimo  articulo  maximo 9  Trimium. 

Coipus  elongatum,  cynndraceum.  An- 
tennœ  in  fossula  laterali  insertœ.  Tho- 
rax tribus  sulcis  longitudinalibus  im- 
pressus,  10  Batrisus. 

Corpus  elongatum,  depressum.  Ultimo 
palporum  articulo  conico.  Thorax  sœpe 
cruciatim  impressus 11   Euplectus. 

•1  Sectio.  Antennis  sex-articulatis. 

12  Claviger. 

3  Sectio.  Antennis  uni-articulatk. 

i3  Articerus, 


MONOGRAPHIA.  l3 

i    S»ct[o.  Antcnnis  undccim- articulatis \ 

i   Divisio.  Tarsis  didactylis. 

A.  Dactylis  inaequalibus. 

i    Genus.    METOPIAS. 

Metopias  ,  Gory. 

Caput  trigonum  ;  frons  antire,  anguste,  valde  producta;  an- 
tennes geniculatœ  ,  articulo  primo  maximo  ;  palpi  maxillares 
elongati,  articulo  primo  minirno  ,  secundo  et  tertio  majoribus 
cylindraceis,  ultimo  maximo  intus  dilatato;  labiales  brevissimi 
cylindrici.  Thorax  cordatus.  Elylra  bi-slriata.  Abdomen  obtu- 
snm  ,  marginibus  leviter  reflexis.  Pcdes  elongati  \femoribus  pa- 
rum  clavatisj  tibiis  fere  rectis  ;  tarsis  elongatis  ,  unguiculis 
duobus  inœqualibus  armatis  \  unguiculo  interno  longiore. 


.  M 


ETOPIAS    CURCULIONOIDES. 


Melopias  curculionoides ,  Gory.  Mag.  de  Zool.  de  Guér. 
Cl.  9,  pi.  42. 

Tab.  79.  Fig.  1. 

Elongatus  convexus  rufus  pube  dense  vestitus  ,  antennis 
maximis.  Caput  trigonum ,  convexum  ,  rufo  velutinum  , 
antice ,  anguste ,  valde  productum  ,  postice  latum ,  in  vertice 
duabus  impressionibus  obsoletissimis  notatum  ;  oculi  mi- 
nimi  nigri  ;  palpi  maxillares  eapitis  longitudine ,  labiales 
minimi  ;  antennœ  corporis  longitudine  ,  geniculatac ,  i°  arti- 
culo maximo  cylindraceo ,  2-7  gradatim  minoribus  obeo- 
nico-cylindraceis,  8-9  ovatis  minoribus ,  1  o  lenticulari ,  1 1 
conico.  Thorax  velutinus  ,  cordatus  ,  convexus ,  capite  la- 
tior,  sulco  medio  impressus.  Elytra  antice  thoracis  latitu- 


\i\  PSELAPHTORUM 

dine,  postice  non  niliil  ampliaîa  et  l'ère  rccte  truncata,  in 
humero  plicato-striata  et  ad  suturam  uni-striata,  dense  ve- 
lutina.  Abdomen  obtusum,  marginibus  parum  elevatis. 
Pedes  pubescentes  ,femoribus  leviter  incrassatis  ;  tibiis  ferc 
rectis;  tarsis  elongatis  articulo  i°  minimo ,  2-3  longioribus 
œqualibus. 

Bis  lineam  rcquat. 

In  insula  Cayenne  dominus  Lacordaire  iegit. 

Ex  musco  domini  Gory  qui  ad  desciïptionem  bénévole 
communicavit. 

B.  Dactylis  œqualibus. 

2  Genus.  CHENNIUM. 

Chennium ,  Latr.  Aud-Servil  et  Lep.  de  Saint-Farg. 

Caput  trigonum  ,  anterius  attenuatum,  in  utroque  latere  tu- 
berculo  acuto  armatum  ;  palpi  raaxillares  breviores ,  i°  articulo 
minimo  spherico ,  i°  elongato  clavato  ,  3  maximo  spherico  , 
ultimo  praecedente  minore  conico.  Antcnnœ  superfoliato-moni- 
liformes.  Thorax  conico  cylindraceus.  Elytra  bi-striata.  Ab- 
domen  obtusum  ;  marginibus  leviter  reflexis.  Pedes  curti;  fe- 
moribus  compressis  in  medio  dilatatis  ;  tibiis  arcuatis  ;  tarsis 
bi-dactylis. 

i.   Chennium   bituberculatum. 

Chennium  bituberculatum ,  Lat.  Gen.  Crust.  et  Ins.  t.  3  , 

P-  77- 
—  Aud.  Serv.  et  Lep.  de  St-Farg.  Ency.  M.  t.  io,  p.  220. 

Tab.  79.  Fig.  1. 

Elongatulum  convexum  castaneo-piceum  elytris  dilutio- 
ribus.  Caput  rugosum,  trigonum,  anterius  antennatum, 
posterais  rotundatum  ;  fronte  in  medio  impressa,  cana- 
liculata  unde  antice  caput  bifidum  apparet ,  tuberculum 


MONOGRAPHIA.  l5 

minimum  pyramidale  in  u troque  lalere  sub  antennis  vi- 
cletur  ;  ocull  parum  proininuli  ;  anlennœ  moniliformes 
pube  tenuissima  tecta?,  decem  primis  articulis  acqualibus , 
lenticulo-subglobosis  ,  ultiino  paulô  majore  ovato  ;  palpi 
maxillares  capilc  multo  breviores.  Thorax  rugosus  conico- 
cylindraceus  ,  antice  capite  angustior  et  versus  basin  supra 
leviter  foveolatus.  Eljtra  antice  tborace  parum  latiora, 
dein  non  nibil  ampliata  ,  fere  recte  truncata.  Abdomen  ob- 
tusum ,  marginibus  reflexis.  Pedes  curti ,;  femoribus  corn- 
pressis  intus  dilatatis;  tibiis  arcuatis;  /am^brevibus  articulo 
i°minimo. 

Lineampaulo  excedit. 

In  Galiia  australi  dom.  Latreille  unicum  individuum 
legit. 

Ex  museo  dom.  coin.  Dejean  qui  bénévole  communi- 
cavit. 

3  Genus.  TYRUS. 

Psclaphus ,  Reich.  Gyll.  Payk. 
Staphjlinus ,  Linné.   Fabr. 

Caput  trigonum  versus  os  angustatum  ;  fronii  in  duobus  tu- 
berculis  suko  divisa;  ocull  prominuli;  palpi  maxillares  capitis 
longitudine ,  tribus  primis  articulis  obconicis ,  ullimo  conico- 
acuminato  ;  anlennœ  dimidii  corporis  longitudine,  extrorsum 
crassiores.  Thorax  spherico-ovatus.  Elyira  bi-slriala.  Pedes 
elongati  ;  femoribus  crassatis  ,  tibiis  arcualis ,  iarsis  tri-articu- 
lalis  bi  unguiculatis. 


l6  PSELAPHIORUM 


.    Tyrus   MUCRONATUS. 


Pselaphus  mucronatus ,  Panz.  Faun.  Germ.  89,  fig    1  f . 

Gyll.  Ins.  suecc.  4>  23 1  ,  9. 

insignis  ,     Reicli.  M.  P.  60,  16. 

saiiguineus ,   Payk.  Faun.  suecc.   3,  363,  1. 

Staphylinus  scuiguineus,  Linné  ,  syst,  nat.  2,685,  19. 

Faun.  suecc.  853. 

—    Entom.  t.  1,  pag.  ^\Ç>. 

crassicornis  ?  Fab.  syst.  eleut.  2,  601 ,  64. 

Tab.  79.    Fig.  3. 

Elongatulum ,  convexum ,  capite  ,  thorace  abdomineque 
nigris,  elytris  rufo-ferrugineis.  Caput  tiigonuni  ,  versus 
os  angustatum ,  in  vertice  duabus  foveolis  rotundatis  im- 
pressum  ;  oculi  nigri  ,  prominuli  granulati  ;  palpi  maxil- 
lares  capitis  longitudine,  testacei,  articulis  tribus  primis 
obconicis  ,  gradatim  majoribus,  ultimo  conico  acuminato; 
«/7^/i«rt?ferruginea3,  articulo  i°cylindraceo,  2°majo»eovato 
et  crasso,  3-8  minoribus  aequalibus,  9-10  gradatim  majo- 
ribus, apice  subtruncatis  ,  ultimo  maximo  ovato.  Thorax 
capite  paulo  latior,  longior,  sphœrico-ovatus ,  pube  tenuis- 
sima  tectus  et  postice  duabus  lateralibus  foveolis  lineoia 
arcuata  confluentibus  notatus.  Eljira  rufo-ferruginea  bi- 
striata,  stria  suturali  intégra,  dorsali  postice  evanescente; 
humeris  elevatis.  abdomen  nigrum  obtusum ,  marginibus 
reflexis.  Pcdes  longiusculi  rul'escentes ,  coxis  primis  et  se- 
cundis  spina  parva  et  longiore  armatis  ,  fcmoribvs  clavatis 
primis  dente  minima  intus  instructis ,  tibiïs  arcuatis ,  tarsis 
pallidioribus ,  didactylis. 
Lineam  paulô  excedit. 


MONOGRAPHIA.  j  rj 

Habitat  in  Suecia  et  Germania,  sub  arborum  cortice, 
niuscis  et  lapidibus. 

4  Genus.  CTENISTES. 

Ctenisf.es  ,  Reich.  Aud  Serv.  et  Lep.  de  Saint-Farg. 
Dionyx,  Aud.  Serv.  et  Lep.  de  Saint-Farg. 

Caput  antice  productum  ,  os  angustatum  bi-lobum  ;  oculi 
prominuli  granulati  ;  palpi  maxillares  capite  longiores,  i  arti- 
culo  minimo  spherico ,  i°  clavato  arcuato  ,  5-4  cuneiformibus 
transversim  impositis ,  bis  tribus  ultimis  apopbysa  setacea  extus 
armatïs  ;  anlennœ  dimidio  corpore  longiores  ,  extrorsum  grada- 
tim  crassiores.  Thorax  conico-cylindraceas.  Eljtra  bi-striata. 
Abdomen  latum,  obtusum,  marginibus^eflexis.  Pedes  longius- 
culi ,  Jemoribus  incrassatis  ,  tibiis  arcuatis ,  tarsis  bi-ungui- 
culatis. 

i.   Ctenistes  palpalis. 

Ctenistes  palpalis ,  Reich.  M.  P.  76,  tab.  r,  fîg.  A. 

Latreil.,  Rëg.  anim.,  t.  5,  pag.  i65. 

Aud.  Serv.  et  Lep.  de  St-Farg. ,  Ency. 


m 


éth. ,  t.   10,  p.  220. 

Tab.  79.   fig.   1. 

Testaceo-rufescens,  elongatus,  parum  convexus,  pilisalbis 
raris  tectus.  Caput  trigonum  antice  productum,  bi-lobum, 
in  vertice  duabus  foveolis  obsoletis  impressum  ;  oculi  nigri  ; 
palpi  capite  longiores,  articulis  tribus  ultimis  seta  longa  ar- 
matis;  antennœ  dimidii  corporis  longitudine  1  articulo 
cylindraceo,  2  spherico  sequen te  majore  et  précédente  mi- 
nore, 3-7  obconicis  gradatim  paulo  majoribus ,  8  etiam  obco- 
nico  sed  minore  ,  9-  ï o  obconico-sphericis  majoribus,  cum 
ultimo  elongato-ovato  clavam  efformantibus.  Thorax  co- 


l8  PSELAPHIORUM 

nico-cylindraceus  capite  longior  et  anlice  angustior ,  lateri- 
bus,  basi  et  foveola  média  dense  albo-pilosis.  Elytra  ad 
basin  thoracevix  latiora,  posticedilatata,fererectetruncata, 
marginepostico  dense albo-piloso,  striis  duabus  ,  suturali  in- 
tégra, dorsali  postice  abbreviata.  Abdomen  latum ,  margini- 
bus  reflexis,  segmento  primo  ab  elytris  non  tecto,  ad  mar- 
ginem  posticum  dense  piloso.  Pedes  graciles  pallidi,  tarsis 
pallidiorius. 

Lineam  aequat. 

Habitat  sub  hypnis  in  Germania  rarissime. 

2.  Ctenistes  Dejeanii. 

Dionyx  Dejeanii,  Aud.  Serv.  et  Lepel.  de  St-Farg.  Encyc. 
méth. ,  t.  10,  p.  220  '. 

Tab.   79.   Fig.  2. 

Capite,  palpis,  thorace,  elytris,  abdomine  et  pedibus 
praecedenti  omnino  similis ,  antennis  aliter  constructis  tan- 
tum  distinctus  :  articulo  1  cylindraceo,  2spberico  sequente 
majore  et  praecedente  minore,  3- 7  aequalibus  minimis, 
lenticulari-sphericis  ,  coarctatis ,  8-10  cylindraceo- conicis  , 
elongatis  (9  breviore  ),  n  elongato-ovato.  An  praecedentis 
mas? 

Lineam  aequat. 

In  Galba  meridionali  rarissime.  Dom.  Com.  Dejean,  in 
praefecturaAtacis,unicum  individuum  volantem  versus  ves- 
peram  cepit,  et  hune  ad  descriptionem  bénévole  communi- 
cavit. 

'  Unico  individuo  hujus  speciei  palpis  lalentibus  in  museo  Dom.  Com. 
Dejean  visu  ,  Audinot ,  Serville  et  Lepelletier  de  St-Fargeau  genus 
Dionyx  constituerunt.  Certe  non  sic  peccavissent  si  individuum  cum  palpis 
maxillaribus  manifestatis  in  poteslate  habuissent.  Antennarum  mirabilis 
structura  in  errorem  hos  entomophilos  induxit. 


MONOGRAPHJA.  19 

2  Divisio.  Tarsis  monodactylis. 
5  Genus,  PSELAPHUS. 

Pselaphus ,  auctorum. 
Anlhicus,  Panzer. 

Caput  antice  productum  ,  bi-lobum  ;  oculi  prominuli  ;  palpi 
maxillares  longissimi  fere  antennarum  longitudine ,  articulo 
1  minimo  cylindrico ,  i  longissimo  basi  tenue,  in  tertia  parte 
breviter  abrupte  angustissimo  et  apice  leviter  clavato,  5  ob- 
conico-uiinimo ,  ultimo  longissimo  amplius  clavato  ;  aniennœ 
dimidio  corpore  longiores  ,  gradatim  extrorsum  crassiores. 
Thorax  elongato-ovatus.  Elytra  depressiuscula ,  sub-triangu- 
laria,  dùabus  striis  notata,  fere  recte  truncata.  Abdomen  pos- 
tice  magis  dilatatum  ,  marginibus  late  reflexis.  Pedes  graciles  , 
femoribus  incrassatis ,  tibiis  arcuatis ,  tarsis  monodactylis. 

A.   Thorace  postice  linea  transversa  non  impresso. 

i.   Pselaphus  heisei. 

Pselaphus  Heisei,  Herbst.  C.  4>  P-   109,  n°  1,  pi.  36, 
fig.  9,  a. 

Reich.  M.  P.  28,  f.  2 

Leach.  Z.  M.  3.  87. 

— Samou.   1.  35. 

—  Demiy  M.  P.  45,  tab.  6,  f.  2. 

Latreil.  Gen.  Crust,  et  Ins.  3,  p.  76. 

—  Gyll.  Ins.  Suec  4?  p«  223,  n°  1. 


eyrigaster,  Beck.  Beyt.  1 1 ,  tab.  2,  f.  8. 


, gracicollis ,  Dalh. 

Tab.  80.  Fig.  1. 

Elongatulus,  cynnamomeus ,  rufo-ferrugineus ,  vel  fere 
piceus.    Caput  prorectum  trigonum  ;  frons  in  medio  pro- 


20  PSELAPIIfOUUM 


funde  canalieulata  ;  vertex  elevatus  ,  nitidus  et  u trinque  le- 
viter  bi-foveolatus  ;  oculi  nigri ,  granulati  \palpi  cor  pore 
pallidiores,  pubescentes,  articulis  primis  gracilioribus ,  ul- 
timo  clavato,  clava  ovato-elongata  ;  antennce  corpore  di- 
midio  longiores ,  i°  articulo  magno,  cylindraceo-elongato  , 
i°  ovato  crasso ,  3-8  niinoribus  nodosis  ,9-10  iterum  majo- 
ribus,  late  obconicis ,  ultimo  magno,  ovato,  apice  extus 
leviter  oblique  truncato.  Thorax  ovatus  capite  longior,  an- 
tice  et  postice  attenuatus ,  in  medio  ampliatus ,  nitidissi- 
mus,  absque  impressionibus.  Eljtra  sub-triangularia,  de - 
pressiuscula  ,  bi-striata,  stria  suturali  intégra  recta  ,  dorsali 
etiam  intégra  sed  arcuata.  Abdomen  postice  ampliatum, 
marginibus  reflexis  ,  segmento  i°  maximo.  Pedes  graciles, 
femoribus  parum  incrassatis ,  tibiis  arcuatis ,  larsis  palli- 
dioribus. 

Lineam  paulo  excedit. 

Habitat  sub  niuscis  et  arboruin  cortice  ,  in  locis  humidis 
frequens ,  in  Gallia  ,  Anglia  ,  Suecia  ,  Germania ,  etiam 
Parisiis. 

?..    PsELAPHUS    HERBSTU. 

Pselaphus  Herbslii,  Reicb.  M.  P-,  pag.  2-5,  fig.  f. 

Leacb.  Z.  M.,  3,  87. 

. — — Samou.  179,  tah|.  f\,  fig.  i5. 

Denny  M.  P.,  43 ,  tab.  9 ,  fig.  1 . 

Heïsei ,  Herbst.  c.  4,  p-  1 10,  tab.  3g,  fig.  10. 

brcvipalpis,  Scbrank,  Faun.  Boic.  1,  438. 

Tab.  80.  Fig.  1. 

Elongatulus ,  testaceo-cynnamomeus.  Caput  antice  pro- 
ductum  sulco  profundo  iinpressum  ;  vertice  elevato  lacvi  ; 
oculi  nigri ,  palpi  pallidi  ,  clava  ovata  ;  antennœ  dimidio 
corpore  parum  lorigiores,  ut  in  praecedente,  articulo  ultimo 
parum  longiore  et  graciliore.  Thorax  fere  cylindricus capite 


MONOGRAPHIA.  21 

îongior,  non  latior,  antice  et  postice  vix  angustatus,  absque 
iinpressionibus.  Elytra  sub-triangularia  ad  basin  thorace 
parum  latiora ,  dein  valde  ampliata ,  fere  recte  truncata  , 
depressiuscula ,  bi-striata.  Abdomen  obtusum ,  marginibus 
reflexis.  Pedes  testacei  longiusculi ,  femoribus  tibiis  que 
gracilibus,  tarsis  dilutioribus. 

Lineam  paulo  excedit. 

A  précédente ,  thorace  angustiore  fere  cylindrico  tantum 
differt  et  antennis  pedibusque  gracilioribus. 

Habitat  sub  liyptns  lapidibus  et  arborum  cortice  raris- 
sime ;  in  Anglia  et  Gerniania. 

B.   Thorace  linea  transversa  postice  impresso, 

3.    PSELAPHUS   LONGICOLLIS, 

Pselapluis  longicollis,  Reich.  M.  P.,  3o,  f.  3. 
Leaçh.  Z.  M.,  3,  87. 

— Samou,    1  ,  35. 

__. DennyM.  P.,46,  tab.  10,  fig.  1. 

Gyll. ,  Ins.  suec. ,  t.  4  >  PaS*  224  > 

n°  2. 
Dalh. 


Anihicus  dresdensis.  Panzer.  F.  J.  G.  98  ,  fig.  1. 

Tab.'  80.   Fig.  3. 

Parum  elongatus  piceo-rufescens.  Caput  prorectum , 
trigonum ,  in  medio  profunde  sulcatum  ;  vertex  elevatus, 
nitidus ,  utrinque  bi-foveolatus  ;  oculi  nigri  prominuli  ; 
paljri\)a\\ià\,  clava  ovato-elongata  ,  extus  magis  ampliata  ; 
antennœ  ut  in  Heisei.  Thorax  oblongo-ovatus  ,  capite  Ion— 
gior  nitidus  ,  tenue  pubescens ,  antice  duabus  foveolis  obli- 
quis ,  postice  linea  arcuata  punctoque  intermedio  profunde 
impressus.  Elytra  sub-trian^ularia,  depressiuscula,  oblique 


22  PSELAPHIORUM 

truncata ,  lineis  duabus  ex  foveolis  versus  basin  prodienti- 
bus,  notala,  suturali  intégra,  dorsal!  postice  abbreviata.  Ab- 
domen latum  ,  obtusum,  marginibus  reflexis.  Pedes  piceo 
rufescentes  ,  pubescen tes,  femoribus  crassiuscitlis  ,  tibiis  ar- 
cuatis ,  tarsis  pallidioribus. 

Lineam  pauio  excedit. 

Habitat  in  pratis  depressis ,  sub  muscis  ,  et  versus  vespe- 
ram  in  graininibus  ambulat,  rarius  ;  in  Galba,  Anglia,  Aus- 
Iriaet  Saxonia. 

4-    PsELAPHUS    DRESDENSIS. 

Pselaphus dresdensis .  Herbst  C.  4»  pag.  1 1  o,  tab.  39,  fig.  1 1 . 

Reich.  M.  P.,  3a,  fig.  4. 

Leacb.  M.  Z.  3.  87. 

Sainou.  I;  35. 

Denny.  M.  P.,  47 5  ta^-  >o,  fig.  2. 

Gyll.  Ins.  suec,  t.  4?  Pag-  225,  n°  3. 

Heisei.  Payk.  Faun.  Suec,  2,  364,  n°2* 

Tab.  80.  Fig.  4. 

Minus  elongatus ,  pieeo-nigricans.  Caput  trigonum ,  an- 
tice  productuin,  in  fronte  profunde  canaliculatum  ;  vcrtex 
elevatus  nitidus  ;  oculi ïi\§v\  prominuli  ;  palpi  corpore  palli- 
diores ,  clava  ovato-elongata  ;  antennœ  ut  in  Heisei  sed  gra- 
ciliores.  Thorax  oblongo-conicus  ,  capite  paulo  longior. 
antice  angustior,  in  mediovalde  ampliatus  et  postice  leviter 
angustatus ,  versus  basin  linea  semi-circulari  impressus. 
Eljtra  sub-triangularia ,  depressiuscula  ,  ad  basin  thorace 
parum  latiora  et  ad  apicem  valde  ampliata  ,  dense  ciliata  , 
fere  recte  truncata,  bi-striata,  stris  integris,  suturali  recta, 
dorsali  arcuata.  Abdomen  latum  marginibus  reflexis.  Pedes 
graciles,  testacei  pubescentes  ,  femoribus  clavatis,  tibiis  ar- 
cuatis  ,  tarsis  dilutioribus. 

Lineam  aiquat. 


MONOG  RAPHIA.  23 

Habitat  sub  muscis,  locis  liumentibus,  in  Gallia,  Anglia, 
Austria  ,  Suecia  rarius.  Semel  Parisiis  legi  '. 

6  Genus.  BRYAXIS. 

Bryaxis,  Knoch ,  Leach,  Samou.  ,  Denny,  Latreille. 
Pselaphus ,  Panz. ,  Illig. ,  Payk.,  Reich.  ,  Gyll. 
Staphylinus ,  Linné. 
Anthicus ,  Fabricius. 
Reichenba  chia ,  Leach . 

Caput  trigonum  ,  tri-foveolatum  (  tantum  in  B.  tomentosa. 
infoveolatum)  ;  oculi  prominuli ,  granulati  ;  palpi  capitis  longitu- 
dine,  crassiusculi ,  i°  articulo  mininio  spherico,  2°  clavato  ar- 
cuato  ,  3°  obconico  fere  spherico  ,  ultimo  maximo  conico  ,  extus 
parum  ampliato  ;  antennce  extrorsum  gradatim  crassiores ,  i°  ar- 
ticulo cylindraceo  magno,  i  ovato,  3-7  minoribus  obconico- 
subglobosis  ,  8  mininio  globoso  ,9-10  gradatim  majoribus  ,  len- 
ticulari-obconicis ,  ultimo  conico  (antennœ  tantum  in  Bryaxi 
antennata  aliter  sunt  constructae).  Thorax  cordatus  tri-foveo- 
latus.  jiïlytra  convexa  bi-striata.  abdomen  latum  obtusum , 
marginibus  reflexis.  Pedes  longiusculi ,  femoribus  validis ,  cla- 
vatis ,  (Unis  arcuatis ,  tarsis  monodactyiis. 

1  Nescio  an  species  in  Zoogical journal ,  t.  H,  p.  4^3  ,  a  domino 
Leach  descripta  sub  nomine  nigricans  sit  noya.  Descriptionem  per- 
brevem  hic  refero  :  «  Corpore  toto  nigrescente  ;  antennis ,  palpis  pedi- 
busquc  pallidioribus.  » 


^4  PSELAPHIORUM 

A.   Thoracis  foveolis  œqualibus  ,  aut  média  majore . 

*    FOVEOLIS    SULCO   TRANSVERSO    C0NJUNCT1S. 

i .   Bryaxis  longicornis. 

Brjaxis  longicornis,  Leach.  Z.  M.,  3,  85  et  Z.  J.,  2,  45 1. 

Samou.  ,1,7. 

Denny  M.  P.,  32,  tab.  7,  fig.  2. 

Tab.  81.  Fig.   1. 

Convexa  parum  elongata ,  nigra,  elytris  rubris.  Caput 
trigonum  ,  tri-foveolatum  ,  foveola  antica  majore  ,  duabus 
minoribus  rotundatis  in  fronte  ;  oculi  globosi ,  nigri  ;  palpi 
capitis  longitudine  ,  ferruginei  ;  antennœ  picese  ,  pilosa?,  di- 
midio  corporc  nmlto  longiores,  articulo  primo  elongato,  cy- 
lindraceo ,  2  ovato  crasso ,  3-8  minoribus ,  elongatis  ,  8  mi- 
nimo,  9-10  longioribus  ,  gradatim  cum  undecimo  apice 
acuminato  clavam  efformantibus.  Thorax  cordatus,  glaber- 
rimus,  niger,  antice  et  postice  angustatus,  lateribus  valde 
ampliatus ,  foveola  média ,  singulaque  paulo  anterius  in 
utroque  latere  ,  tribus  sulco  transverso  conjunctis,  impres- 
sus.  Eljtra  ferrugineo-rubra,  ad  apicem  nigro  transverse 
vittata,  antice  thoraee  latiora  ,  posterius  non  nibil  dilatata, 
bi-striata ,  stria  suturali  intégra ,  dorsali  leviter  abbreviata , 
liumeris  elevatis.  Abdomen  latum  nigrnm ,  lineis  duabus 
miniinis  obsoletis  divergentibus  impressum ,  tribus  primis 
segmentis  fere  sequalibus,  marginibus  reflexis.  Pedes  fer- 
ruginei, tibiis  anticis  in  medio  intus  unidenticulatis,  tarsis 
rufescentibus. 

Lineam  paulo  excedit. 

Habitat  in  Gallia  et  Anglia  in  pratis  depressis.  Parisiis  ali- 
quoties  legi ,  locis  Petit  Gentilly  et  Bondy. 


MONOGRAPHIA.  25 

2.  Bryaxis   SANGUINEA. 

Pselaphus  sanguineus.  111.  Kaf.  Preus.,  pag.  291. 

Reich.  M.  P.,  pag.  49>  fig-  *i- 

Anthicus Fab.  syst.  Eleuth.  i,pag.  293,  n°22. 

Bryaxis  sanguinea  ,    Leach.  Z.  M.  3-85  et  Z.  J.  2,  4$i . 

Samou.,1-7. 

Denny.  M.  P.  34,  tab.  7,  fig.  3. 

Tab.  81.  Fig.  a. 

A  précédente  tantum  antennis  brevioribus  et  aliter  sculp- 
tis  distincta.  Antennarum  articulo  primo  longiore ,  cylin- 
draceo  ,  2  ovato  crasso  ,  3-7  minoribus ,  obconico-subglobo- 
sis ,  8  minimo ,  9-10  gradatim  majoribus,  truncatis , 
ultimo  conico ,  acuminato.  Tibiœ  anticae  inermes.  (  An  prse- 
cedentis  femina  ?  ) 

Lineam  paulo  excedit. 

Habitat  in  pratis  humidis,  in  Galba,  Anglia,  Austria,  etc. 
Parisiis  baud  raro  legi  locis  Petit  Gentillj  et  Bondy. 

*  *  foveolis  non  sulco  transverso  conjunctis  ,  coxis  anticis 
inerm1bus. 

3.  Bryaxis  fossulata. 

Pselaphus Jbssulatus,  Reich.  M.  P.,  p.  54,  1.  i3. 

Gyll.  Ins.  Suec.  4»  PaS-  233,  n°  IO< 

dresdensis,  Payk,  F.  S.  2,  365 ,  n°  3. 

castaneus ,  Beck.  Beyt.,  pag.  1 1,  fig.  9. 

Bryaxis  tripunctata ,  Knocb. 

fossulata  ,    Leach   Z.  M.  3,  86. 

Samou.  ,  1,7. 

Denny ,  M.  P.  37,  tab.  8,  fig.  1  . 

Tab.  81.  Fig.  3. 

Convexa ,  paruin  elongata  ,  pubescens,  oinnino  caslaneo - 


26  PSELAPHIORUM 

picea-  Caput  trigonum,  tri-foveolatum  ;  ocw/jglobosi,  nigri  ; 
palpi  pallidi ,  capitis  longitudine  ;  antennœ  ferrugineae,  pi- 
losse ,  ut  in  sanguineo  sed  paulo  inagis  crassa? ,  articulo  ul- 
timo  obtuso.  Thorax  cordatus ,  in  medio  valde  ampliatus  , 
tribus  foveolis  sequalibus  impressus.  Eljtra  breviora,  an- 
tice  vix  basi  thoracis  latiora ,  postice  valde  ampliata ,  fere 
recte  truncata  ,  bi-striata ,  stria  suturait  recta ,  dorsali  ar- 
cuata.  Abdomen  latum  obtusum  ,  marginibus  anguste  re- 
flexis.  Primo  segmento  maximo,  duabus  lineis  minimis 
divergentibus  impresso.  Pedes  ferruginei,  tarsis  palli- 
dioribus. 

Lineam  aequat. 

Habitat  in  pratis  humidis  ad  radiées  arborum  ,  in  vegeta- 
bilibus  putrescentibuset  quisquiliis  sat  frequens.  Commune 
Parisiis  legi. 

4-   Bryaxis  hj:matica. 

Pselaphus  hœmaticus.  Reich.  M.  P.  5i.  fig.  19. 
Bryaxis  hœmatica,  Leach.  Z.  M,  3-86. 

Samou. ,  1-7 

Denny,  M.  P.  38,  tab.  8,  fig.  2. 

Tab.  82.  Fig.  1. 

Elongata  parum  convexa  omnino  castaneo-cynnamomea. 
Caput  trigonum ,  tri-foveolatum  ;  oculi  globosi ,  nigri  ; 
palpi  pallidi  ;  antennœ  ut jnjbssulata  sed  pallidiores. Tho- 
rax cordatus ,  antice  et  postice  angustatus ,  non  in  medio 
valde  ampliatus ,  tribus  foveolis  rotundatis  impressus , 
aliis  foveolis  irregulaiïbus  postice  fere  conjunctis.  Eljtra 
abdomen  et  pedes  ut  in  fossulata  sed  colore  pallidiore, 
elytris  paulo  longioribus  et  minus  ampliatis. 

Lineam  sequat. 

Prsecedenti  affinis  sed  colore  pallidiore ,  thorace  minus 
ampliato  et  foveolis  fere  conjunctis  prsecipue  distincta. 


M0N0GRAPHIA.  2H 

Var.  (3  Bryaxis  perforata.  Abdominis  segmento  primo 
postice  bi-sinuato  et  foveola  profunda  u  trinque  impresso. 
T.  82,  fig.  i,«. 

Var.  7  Bryaxis  sinuata  Abdominis  segmento  primo 
postice  bi-sinuato,  imperforato.  T.  82,  fig.  1 ,  b. 

Var.  S  Bryaxis  bi -denticulata.  Abdominis  segmento 
primo  postice  producto  et  in  medio  bi-denticulato.  Tab.  82  , 
fig.  1  ,  c. 

Habitat  in  pratis  liumidis  et  sylvis  frequens.  Parisiislegi. 
Var.  ^communis,  V.  7  rarior  et  V-  £  rarissima. 

5.  Bryaxis  abdominalis. 
Tab.  82.  Fig.  2. 

Parum  convexa  rubro-cynnamomea.  Caput  trigonum 
tribus  foveolis  impressum  ;  palpi  et  antennœ  ut  in  B.  hœ- 
matica.  Thorax  cordatus,  antice  et  postice  angustatus  ,  tri- 
foveolatus.  Elytra  antice  tborace  parum  latiora  ,  posterius 
non  niliil  dilatata,  bi-striata,  stria  suturali  intégra,  dorsali 
postice  leviter  abbreviata.  Abdomen  latum ,  primo  segmento 
maximo  apice  producto,  emarginato-bi-dentato,  in  disco 
duobus  tuberculis  elongatis  parum  elevatis ,  nitidis ,  diver- 
gentibus,  cseteris  articulis  confuse  conjunctis,  in  medio 
profunde  rotundatim  impressis  et  postice  duobus  tubercu- 
lis prominulis  dense  pubescentibus  notatis.  Pedes  ut  in  hœ- 
matica. 

Lineam  aequat. 

Statura ,  color  et  similitudo  hœmaticœ  ,  tborace  amplius 
dilatato,  foveolis  tribus  aequalibus  non  conjunctis  et  tandem 
abdomine  aliter  sculpto  distinctus. 

Ex  museo  dom.  corn.  Dejean  qui  ex  America  septen- 
trionali  accepit  et  mihi  ad  descriptionem  bénévole  commu- 
nicavit. 


28  PSELAPHIORUM 

p 

(>.   Bryaxis  depressa. 
ïab.  82.  Fig.  3. 

Elongata  minus  convexa,  depressiuscula.  Caput  trigo- 
num,  nigrum,  tri-impressum  ;  oculi  nigriprominuli  \palpi 
nigri  ;  antennes  piceae ,  extrorsum  nigricantes ,  dimidii  cor- 
poris  longitudine.  Thorax  castaneo-pallidus ,  depressius- 
culus,  ante  médium  ampliatus,  tribus  foveolis  a?qualibus 
impressus.  Eljtra  depressiuscula,  cynnamomea,  antice 
thorace  parum  latiora ,  non  nihil  posterius  dilatata  ,  apice 
recte  truncata  ,  duabus  striis  notata ,  suturali  intégra  ,  hu- 
mera li  parum  abbreviata ;  humeris  elevatis. Abdomen nigro- 
piceum,  obtusum,  marginibus  reflexis  ,  primo  segmento 
maximo ,  duabus  lineolis  minimis  divergentibus  in  disco 
impresso.  Pedes  colore  corporis  dilutiores. 

A  caeteris  tantum  corpore  depressiusculo  distincta. 

Dom.  de  Laporte  hanc  speciem  exagris  Telonis  accepit  et 
inihi  bénévole  concessit. 

***  Foveolis  won  sulco  transverso  conjunctis,  coxis  anticis 
spina  acuta  armatis. 

7.   Bryaxis  lefebvrei. 

Tab.  83.  Fig.  1. 

Convexa ,  minima ,  nigto-picea.  Caput  nigrum,  trigo- 
num,  tri-impressum  ;  oculi  nigri;  palpi  picei  ;  antennœ 
ut  in  fossula ta.  Thorax  cordatus,  in  medio  ampliatus, 
tri-foveolatus.  Eljtra  picea  aut  ferruginea,  antice  thorace 
parum  latiora,  postice  non  valde  ampliata  ,  fere  parallela, 
bi-striata.  Abdomen  nigrum,  primo  segmento  maximo. 
Pedes  graciles,  picei  ;  coxis  anticis  in  nonnullis  (an  mari- 
bus?)  spina  arcuata  armatis. 


M0N0ORAPHIA.  20 

Haec  species fossulata  climidio  minor,  elytris  magisangus- 
tatiset  coxis  anticis  spinaarmatis  valde  distincta. 

Lineam  non  aequat. 

Habitat  cum  fossulata  sed  rarior,  tamen  Parisiis,et  prae- 
cipue  in  silva  Bondy,  circum  stagna,  versus  vesperam  plu- 
ries  legi. 

8.  Bryaxis  rdbripennis. 

Tab.  83.  Fjg.  i. 

Elongata  ,  convexa  ,  nigto-picea.  Caput  trigonum,  tri— 
impressum  ;  oculi  aigri  ;  palpi  picei  ;  antennœ  testaceae  ut 
iu  fossulata.  Thorax  cordatus  ,  niagis  convexus  ,  ante  mé- 
dium valde  ampliatus ,  postice  magis  angustatus ,  piceo- 
obscuius^  non  nitidus,  tri-foveolatus,  foveola  média  oblon- 
giuscula,  duabus  caeteris  rotundatis  non  supra  sed  in 
lateribus  impressis.  Elytra  sanguineo-rubra,  bi-striata. 
Abdomen  nigro-piceum  ,  primo  segmento  maximo.  Pedes 
pallidi ,  longiusculi  ,  coxis  anticis  in  omnibus  individuis 
spina  arcuata  armatis ,  tibiis  intermediis  intus  apopliysa 
breviore  ornatis. 

Lineam  paulo  excedit 

A  caeteris  facile  distincta  thorace  postice  angustiore  et  tri- 
bus foveolis  non  in  disco  impressis. 

In  Gallia,  Austria  et  Germa  nia,  sub  lapklibus  in  pratis 
depressis  rarius.  Uni  cum  individuum  Parisiis  legi. 

9.  Bryaxis  xanthoptera. 

Pselaphus  x  anth  opte  rus ,  Reich.  M.  P.  p.  56.  Fig.   14. 

Tab.  83.  Fig.  3. 

Elongata,  convexa,  nigra,  elytris ferrugineo-rubris.  Ca- 
put trigonum  ,  triimpressum;  oculi  nigri  ;  palpi  nigri  ;  an- 


30  PSELAPHIORUM 

tennœ  piceœ ,  ut  in  fos su  lai a.  Thora.v  nigro-nitidus ,  coi«da- 
tus  ,  in  medio  valde  ampliatus,  tribus  foveolis  rotundatis 
œqualibus  impressus.  Eljtra  ferrugineo-rubra ,  bi-striata. 
Abdomen  nigrum  ,  marginibus  reflexis  ,  primo  segmento 
maximo.  Pedcs  picei  ;  coxis  anticis  in  nonnullis  indivi- 
dius  (  an  maribus?  )  spina  arcuata  annatis  et  tibiis  inter- 
mediis  apophysa  spiniforme  ornatis ,  in  feminis  coxis  mu- 
ticis  et  apophysa  tibia r uni  minus  elongata  et  minus  acuta. 

Lineam  œquat. 

Coxis  anticis  non  in  omnibus  individuis  spina  armatis  , 
apophysa  tibiarum  longiore  et  tandem  thorace  in  medio 
ampliato  et  nitido  a  précédente  valde  distincta. 

Habitat  in  pratis  depressis  Germanise  rarius. 

B.   Thoracis  foveolis  inœquallbus ,  média  minima. 

10.   Bryaxis  Gory. 

Tab.  83.  Fig.  4- 

Convexa  ,  parum  elongata ,  castanea  ,  abdomine  minus 
obtuso.  Caput  tiigonum ,  tri-impressum  ;  oculi  nigri  ; 
palpi  pallidiotes,  capitis  longitudine  ;  antennœ  testaceae  ut 
in  fossulata.  Thorax  nitidus,  cordatus,  antice  et  postice 
angustatus,  valde  ante  médium  dilatatus  ,  tribus  foveolis 
inaequalibus  notatus,  foveola  média  minima.  Elytris  con- 
vexis  ,  bi-striatis,  stria  suturali  intégra,  dorsali  brevissima, 
leviter  impressa  vix  perspicua.  Abdomen  latum  minus 
quam  in  procèdent ibus  obtusum,  fere  acutum,  marginibus 
reflexis  et  ptimis  segmentis  aequalibus.  Pedes  ut  infos- 
sulata. 

Lineam  aequat. 

Ex  museo  dom.  Gory  qui  ex  America  eequinoxiali  accepit. 


MONOGRAPIIIA. 


BllYAXIS    IMPRESSA. 


Pselaphus  impressus.  Panz.  F.  I.  G.  89-10. 

Reich.  M.  P.  58,  fig.  i5. 

Latreille.  Gen.  Crust.  et  Ins.,  3-77. 

Bryaxis    impressa,    Leach.  E.  E. ,  9-117. 

Sa  mou.   1-7. 

Denny.  M.  P.  36,  tab.  7,  fig.  4. 

Tab.  84.   Fig.   1. 

Convexa  ,  parum  elongata  ,  nigra ,  elytris  rubris.  Caput 
trigonum,  tri-impressum  ;  oculi  nigti ,  prominuli  ;  palpi 
testaceo-feriuginei  ;  antennœ  ipiceœ  ut  mfossulata.  Thorax 
cordatus  ,  niger,  antice  et  postice  angustatus ,  in  medio 
ampliatus,  tribus  foveolis  insequalibus  impressus,  foveola 
média  minima.  Eljtra  convexa  ferrugineo-rubra  ,  nitida, 
ad  margines  nigrescentia,  bi-striata,  stria  suturali  recta, 
intégra  dorsali  arcuata  postice  leviter  abbreviata.  Abdomen 
nigrum  ,  nitidum  ,  lineis  tenuissimis  divergentibus  impres- 
sum ,  primis  segmentis  sequalibus ,  marginibus  reflexis. 
Pedes  ferruginei ,  tarsis  pallidis. 
Vix  lineam  arquât. 

Habitat  in  pratis  humidis  ad  radiées  arborum ,  et  versus 
vesperam  in  graminibus  celeriter  ambulat  ;  in  Gallia,  An- 
glia ,  Austria  ,  et  etiam  Parisiis  non  infrequens. 

\%i  Bryaxis  antennata. 

Tab.  84-  Fig.  1. 

Convexa,  parum  elongata,  nigra,  elytris  rubris.  Caput, 
palpi  et  oculi  omnino  ut  in  impressa  $  antennœ  nigro-picea? 
intus  serratae,  sex  primis  ai  ticulis  ferrugineis,  1  articulocy- 


3?.  PSELAPHIORUM 

lindraceo,  2ovato  crasso,  3-6  minoribusobconico-globosis, 
7-9  cuneiformibus  intus  dentés  efformantibus  ,  10  qua- 
drato  intus  compresso,  1 1  obconico-elongato.  Thorax  ni- 
ger,  cordatus  ,  ante  médium  dilatatus  ,  tribus  foveolis  hn- 
pressus ,  média  minima.  Elytra  omnino  ut  in  impressa. 
Abdomen  nigrum ,  primo  segmente  maximo  cum  duabus 
lineolis  divergentibus ,  marginibus  reflexis.  Pedes  ferrugi- 
nei ,  tarsis  pallidioribus. 

Lineam  aequat. 

Praecedente  ,  tborace  ante  médium  dilatato,  primo  seg- 
mente abdominis  maximo  et  tandem  antennis  aliter  sculp- 
tis  valde  distincta. 

Habitat  cum  impressa  sed  rarior  in  Gallia.  Parisiis  plu- 
ries  legi  ;  a  nullo  entomophilo  Europae  missa. 

i3.   Bryaxis  juncorum. 

Bryaxis juncorum  ,  Leacb  Z.  M.  3-86,  et  Z.  J.  2-452. 

Samou.  1-7. 

Denny.  M.  P.  4o  ,  tab.  8,  fig.  3. 

Reichenbachia  juncorum.  Leacb.  Z.  J.,  t.  2-452. 

Tab.  84^  Fig.  3. 

Convexa ,  curta  ,  aut  testagea,  aut  cynnamomea,  aut  tan- 
dem fusca.  Caput trigonum,  tri-impressum  ;  oculi  mgvi,  pro- 
imnulï  ;  palpi  ipaMidi  ;  antenncp  pallidae  ;  fere  ut  in  fossula ta 
sed  breviores  et  graciliores.  Thorax  cordatus,  in  medio 
ampliatus,  confertissime  punctulatus,  tribus  foveolis  inse- 
qualibus  notatus , foveola  média,  minima.  Elytra  convexa, 
bi-striata  ,  stria  suturali  intégra  recta,  dorsali  arcuata, 
leviter  postice  abbreviata.  Abdomen  obtus  uni ,  marginibus 
reflexis ,  primo  segmente  sequentibus  paulb  majore.  Pedes 
graciles  ,  testacei ,  tarsis  pallidioribus. 

Vix  lineam  aequat. 


MONOGRAPHIA.  33 

A  cœteiis  colore  pallidiore  et  prœcipue  tliorace  punctato 
difFert. 

Habitat  in  sylvis,  die  ad  radices  arborum,  et  versus  vespe- 
ram  in  graminibus  ambulat;  in  Gallia  et  Anglia.  Pluries 
Parisiis  legi  in  loco  Bondy. 


i/f-   Bryaxis   tomentosa. 
Pselaphus  tomentosus.   Dejean,  in  Museo. 
Tab.  84.  Fig.  4. 

Curta ,  fusco-cynnamomea  ,  valde  pubescens.  Caput  tri- 
gonum ,  inimpressum  ,  inter  oculos  sed  non  in  vertice 
punctatum  ;  oculi ,  palpi  et  antennœ  ut  in  précédente. 
Thorax  cordatus ,  antice  et  postice  angustatus ,  in  medio 
foveola  minima  vix  perspicua  et  utrinque  tantummodo 
depressionibus  obsoletissimis  notatus.  Eljtra ,  abdomen  et 
pedes  ut  in  praecedentç. 

Pube  densiore  ,  capite  non  impresso  et  foveolis  thoracis 
vix  perspicuis  a  cœteris  distincta. 

Ex  Museo  dom.  corn.  Dejean ,  ex  America  septentrio- 
nal! a  domino  Leconte  missa. 

7  Genus.  BYTH1NUS. 

Bythinus,  Leach,  Saraou.  ,  Denny,  Latreille 
Pselaphus ,  Panz. ,  Payk. ,  Reich. ,  Gyll. 
Arcopagus ,  Leach  ,  Samou. ,  Denny,  Latreille. 
Bostrichus ,  Schrank. 

Curtus  ,  convexus.  Caput  trigonum ,  trKfoveolaturn  ;  oculi 
granulati;  palpi  maxillares  capite  longiores,  articulo  i°  sphe- 
rico  minimo  ,  i°  clavato  ,  3°  fere  spherico ,  4°  securiformi  valde 
inlus  ampliato  ,  aut  globoso-truncato  j  antennœ  corporis  vix  Ion- 

»833.  i3 


34  PSELÀPIHORCM 

gitudine ,  crassœ,  articulo  i°  magao ,  2°  etiam  magno,  aut 
spherico  (Arcopagus  ,  Leach) ,  autiutus  inagis  producto  (Bythi- 
nus,  Leach),  3-8  sphericis  minimis,  coarctatis ,  aequalibqs  , 
g-io  iterum  raajoribus  lenticulari-perfoliatis  ,  1 1  maxitno,  ovato. 
Thorax  sab-globosus ,  antice  et  postice  angustatus ,  linea  ar- 
cuata  versus  basin  impressus.  Elylra  convexa  ,  ad  basin  bi-pli- 
cata  et  uni-striata  ,  profonde  punctata.  Abdomen  latura  ,  obtu- 
sum,  marginibus  vix  visibiliter  reflexis.  Pedes  graciles  ,  femo 
vibus  incrassatis ,  tibiis  arcuatis  ,  tarsis  monodactylis. 

A.  Antennarum  secundo  articulo  in  tus  producto. 
(Bythinus,   Leach.) 

t.   Bythinus  Ccrtisii. 

Bythinus    Curtisii.  Leach.  M.  Z. ,  3,  &3. 

—  Samou.  i  ,  8. 

— Denny.  M.  P.  ,  20,  tab.  3,  fig.  1. 

Bythinus  curtisianus.  Leach.  Z.  J. ,  2 ,  p.  446- 

Tab.  85.  Fig.  1. 

Piceus ,.  pube  lœvi  tectus.  Caput  trigonum  ,  tri-foveola- 
tuin,  foveolis  frontalibus  minimis,  vertice  elevato  et  linea 
tenuissima  impresso  ;  oculi  nigri ,  prominuli  ;  palpi  inaxil- 
lares  capite  longiores ,  rufescentes ,  articulo  ultimo  intus 
securifornii-elongato  ;  antennœ  crassae  ,  testaceae,  pilosœ  , 
articulo  i°  crasso  cylindraceo,  2  spherico  intus  leviter 
acute  producto,  3-8  minimis  globosis ,  9-10  lenticulari- 
perfoliatis,  ultimo  conico- ovato.  Thorax  convexus ,  ca- 
pite latior,  antice  et  postice  angustatus,  supra  versus  basin 
linea  arcuata  impressus.  Elytra  inflata ,  sat  profunde  punc- 
tata ,  basi  bi-plicata  ,  ad  suturam  uni-striata.  Abdomen 
brève  ,  segmentis  œqualibus.  Pedes  testacei ,  femoribus  in- 
crassatis ,   tarsis  pallidioribus. 

Lineam  œquat. 


MONOGRAPHIA.  35 

Habitat  prrecipuc  in  ligne  putrido  in  Gallia  et  Anglia. 
Parisiis  sat  commune  in  vaporariis  hortulanorum  inveni. 

2.  ByTHINCS    LON1GER. 

Pselajjhus  hœmaticornis .  Dejean.  Cat  ,  i33. 
Tab.  85.   Fig.  2. 

Piceo-rufus  ,  pube  tectus.  Caput  trigonum  ,  tri-foveola- 
tum  ,  in  vertice  lineolatum  ;  oculi  prominuli  ;  palpi  maxii- 
lares  paliidi ,  articulo  ultinio  intus  valde  securiformi  am- 
pliato  ;  antennœ  brèves  ,  crassa? ,  articulo  primo  cylindra- 
ceo,  2  intus  angulato  lunato  ,  3-8  minimis  globosis ,  9-10 
perfoliatis,  11  ovato-conico  obtuso.  Thorax  sub-globosus , 
ante  médium  ampliatus,  versus  basin  supra  linea  arcuata 
impressus.  Elytra  bi-plicata  ,  profunde  punctata  et  ad  su- 
turam  uni-stiiata.  Pedes  picei ,  femoribus  incrassatis ,  tar- 
sis  pallidioribus. 

Linea  dimidia  vix  longior. 

Habitat  in  Gallia  et  Germania.  Unicum  individuum  in 
graminibus  ambulantem  Parisiis  legi. 

3.  Bythinus  Burellii. 

Byihinus  Burellii.  Denny.  M.  P.  22,  tab.  4,  fig-   i> 
Tab.  85.    Fig.  3. 

Piceo-rufus ,  pube  tectus.  Caput  trigonum  ,  tri-impres- 
sum ,  in  vertice  breviter  lineolatum  ;  oculi  nigri  ;  palpi 
maxillares  rufescentes,  articulo  ultimo  intus  valde  securi- 
formi-ampliato  ;  antennœ  brèves,  crassa?,  testaceae,  arti- 
culo i°  magno  cylindraceo,  20  maximo  intus  angulato 
lunato-quadrato  ,  3-8  minimis  globosis ,    9-10  lenticulari- 


36  PSELAPHIORUM 

perfoliatis,  ultimo  crasso  obtuso.  Ihorax  sub-globosus , 
linea  arcuata  impressus.  Elylra  xiùde  convcxa ,  punctata, 
bi-plicata  et  uni  striata.  Abdomen  brève,  obtusum.  Pedes 
picei ,  tarsis  pallidioribus. 

Linea  dimidia  vix  longiôr. 

Habitat  in  Gallia  et  Anglia. 

Magnitude-,  color,  etsumma  auinitasprrecedentis;  sed  se- 
cundo antennarum  articulo  quadrato-lunato  valde  dis- 
tinctus. 

4-    BïTHINUS  SECUBIGIiH. 

Pselaphus  securiger.  Reich.  M.  P.  45,  9. 

Byihinus Leacb.  Z.  M.  3,  83. 

—  — — — — —    Sainou.  1,  8. 

Denuy.  M.  P.  21,  tab.  3,  fig.  2. 

Tab.  85.  Fig.  4. 

Àut  niger,  aut  piceus ,  pube  laevi  tectus.  Caput  trigonum  , 
tri-impressum  ,  in  vertice  suleo  tenuissimo  notatum  ;  ocull 
nigri  ;  palpi  maxillares  pallidi,  articulo  ultimo  valde  intus 
dilatato;  antennœ  crassse,  testaceae ,  articulo  j«  cylindraceo, 
20  maximo  intus  acute  securiformi  ,  3-8  minimis  glo- 
bosis,  9-10  perfoliatis,  ultimo  crasso  obtuso.  Thorax  0111- 
ninout  in  duobus  p  racée  de  nti  bus.  Eljlra  convexa  punctata 
bi-plicata  et  uui-striata.  Abdomen  obtusum.  Pedes  cras- 
siusculi  picei ,  tarsis  dilutioribus. 

Linea  dimidia  vix  longior. 

Habitat  in  liumidis  pratis  ad  radiées  arborum  ,  in  Gallia, 
Anglia  et  Germania.  Parisiis  semel  legi. 


TflOVOGRAPHIA.  37 

5.     BYTHINUS  NODICORNIS   *. 

Tab.  86.  Fig.  1 . 

Piceus ,  pubi  la?vi  tectus.  Caput  trigonum  ;  tri-foveola- 
tuin  ,  vertice  elevato  in  medio  linea  brevissima  impresso; 
oculi  nigri  prominuli;  palpi  rufescenles  capite  longiores  , 
articulo  ultimo  elongato  intus  ampliato  ;  antennœ  testaceae 
crassae  ,  articulo  i°  cylindraceo  ,  20  dentiformi  intus  obtuse 
producto  ,  3-8  minimis,  9-10  lenticulari-perfoliatis ,  ultimo 
ovato.  Thorax  convexus ,  linea  arcuata  impressus.  Elj'tra 
inflala  profunde  punctata ,  basi  bi-plicata,  uni-striata.  Ab- 
domen obtusum.  Pedes  crassiusculi  testacei ,  tarsis  palli- 
dioribns. 

Ter  linea?  quartam  partem  sequat. 

B.  Anlennarum  i°  articulo  non  intuÉ y  producto  (Arcopagus, 
Leach). 

6.  Bythinus  bulbifeb. 

Pselaphus  buîbifer.     Reicli.  M..P.  37,  fig.  6. 

_ Oyll.  Ins.  suec.  4>  228,  n°  5. 

Kuoch. 

, Dabi. 

Boslrichus  anomalus.  Scbrank. 
Arcopagus  buîbifer.    Leach.  Z.  M.  3,  84. 

Samou.  i,5. 

Denny.  M.  24,  tab.  5,  fig.  1. 

Tab.  86.  Fig.   2. 

Aut  niger,  aut  piceus,  pube  lœvi  tectus.  Caput  tri- 
gonum,  tri-foveolatum ,  vertice  sulco  tenuissimo  notato  ; 

1  Dom.  Buquct  hujus  insecti  duos  individuos  generose  mihi  concessit 
sub  nominibus  nodicornis  Muller  et  denUcornis***  ;  ipse  ex  Saxonia 
sic  denominatos  accepta.   Primum  nomen  servavi^ 


38 


PSELAPHIOnUM 


ocu/inigri  granulati;  palpi  maxillares  pallidi  ;  articulo  ul- 
timo  securiformi  intus  elongato-dilatato  ;  aniennœ  crassse  , 
articulo  i°  maximo  intus  bi-sinuato  ,  2°  magno  fere  splie- 
rico,  intus  ad  apicem  leviter  angulato  ,  3-8  ininimis  glo- 
bosis,  9-10  perfoliatis  ,  1 1  conico-ovato.  Thorax  convexus, 
capitc  latior ,  antice  et  postice  angustatus ,  supra  versus 
basin  linea  arcuata  notatus.  Eljtra  convexa ,  punctata,bi- 
pîicata  et  uni-striata.  Abdomen  ohtusum.  Pedes  crassius- 
t  uli ,  testacci  ;  tarsis  dilutioribus. 

Ter  lineœ  quartam  partem  œquat. 

Habitat  ad  radiées  arborum  in  locis  bumidis  sat  frequens, 
in  Gallia ,  Italia,  Anglia  et  Germania.  Parisiis  in  loco 
Petit-Gentilly  legi. 


Bythinus  glabricollis. 


Pselaphus  glabricollis.  Reicb.  M.  P.  43,  fig.  8 

Gyll.  Ins.  suec.  4?  pag.  229,  n°  7. 

A rcopagus glabricollis.  Leacli.  Z.  M.  3,  83. 

— Saniou.  j  ,  5. 

Denny.  M.  28,  tab.  5,  Gg.  4. 

.    Tab.   86.    Fig.  3. 

Aut  niger ,  aut  piceus  ,  aut  ssepius  testaceus  ,  pube  Ucvi 
tcctus.  Caput  trigonum ,  tri-impressum  ,  in  vertice  lineola 
iuiprcssum;  oculi  nigri ,  prominuli;  palpi  pallicli ,  articulo 
ultiino  intus  ampliato ,  paulo  elongato  ,  apice  minus  ob- 
tuso  ;  aniennœ  testaceœ,  i° articulo  cylindraceo ,  a°spherico  , 
3-8  minimis  globosis ,  coarclatis,  9-10  lenliculari-perfo- 
liatis  ,  ultimo  conico— ovato.  Thorax  antice  et  postice  an- 
gustatus, paulo  ante  médium  ampliatus ,  supra  ad  basin 
linca  arcuata  impressus.  Eljtra  convexa  ,  punctata  bi-pli- 
cata  et  ad  suturam  uni-striata.  Abdomen  oblusum  ;  pedes 
pallicli ,  tarsis  pallidioribus. 

Ter  Hneae  quartam  partem  aiquat. 


MONOGHAPHIA.  3C) 

Habitat  in  Gallia,  Anglia,  Italia  et  Germania  rarius  ,  ad 
radices  arborum.  A  dom.  Ducos  semel  lectus  in  loco  Saint- 
Cloud. 

Prœcedentiaffinis,  primo  antennarum  articulo  cylindraceo 
et  palporum  ultimo  inagis  elongato  et  minus  ampliato  valde 
distinctus. 

8.  Bythinus  macropalpds. 

Tab.   86.   Fig.  4. 

Piceus,  a  ut  testaceus  ,  pube  tectus.  Coput  trigonum , 
tri-foveolatum  ,  et  in  vertice  leviter  lineatum  ;  oculi  nigri , 
prominuli.  Palpi  pallidi ,  articulo  ultimo  curto,  valde  intus 
incrassato  ;  antennœ  testaceœ ,  crassa? ,  1  °  articulo  cylin- 
draceo, 20  spherico,  3-8  minimis  globosis ,  9-iolenticu- 
lari-perfoliatis,  ultimo  ovato  obtuso.  Thorax  convexus, 
paulo  ante  médium  ampliatus,  linea  arcuata  impressus. 
Elylra  înflata ,  punctata,  ad  basin  bi-plicata,  ad  suturam 
uni-striata.  Abdomen  obtusum.  Pedes  testacei ,  tarsis  di- 
lutioribus. 

Linea  dimidia  vix  longior. 

Habitat  in  Gallia  rarissime,  ad  radices  arborum  sub 
liypnis  tantum  semel  Parisiis  legi. 

Summa  affinitas  Glabricollis ;  sed  statura  multo  minore  , 
et  palporum  articulo  ultimo  magis  incrassato  et  obtuso 
abunde  dift'ert. 

9.  Bythinus  globulipalpus. 

Tab.  87.  Fig.    1. 

Piceo -testaceus ,  pube  laevi  tectus.  Coput  trigonum  ,  tri- 
impressum  ;  oculi  nigri  ;  palpi  pallidi  ,  articulo  ultimo  in- 
crassato ,  fere  spberico  ,  apice  truncato  ;  antennœ  testaceae 
omnino  ut  in  précédente.  Thorax  cordatus  ,  paulo  ante 
médium   ampliatus,  supra  ad  bas:n   lineola   arcuata  im- 


40  PSELAPHIORUM 

pressus.  Elytra  punctata,  bi-plicata  et  versus  suturam 
uni-striata.  Abdomen  obtusum.  Pedes  testacei ,  tarsis^dWi- 
dioribus. 

Linea  dimidia  vixlongior. 

Habitat  in  Gallia.  Dom.  Ducos  Parisiis  legit. 

10.  Bythinus  clavicornis. 

Pselaphus  clavicornis.  Panz.  F.  I.  G.  99,  n°  3. 

Reicb.  M.  P.  40,  f.  7. 

Gyll.  Ins.  suec.  4,  229,  n°6. 

Arcopagus Leach.  M.  Z.  3,  84 • 

— Samou.  i,5. 


Denny.  M.  P.  25,  tab.  5,  fig.  2. 

Tab.  87.  Fig.  2. 

astaneo-piceus  ,  elytiïs  obscurioribus  ,  pube  laevi  tectus. 
Caput  trigonum  ,  tri-impressum  et  in  vertice  lineola  im- 
pressum  ;  oculi  nigri  prominuli  ;  palpi  pallidi ,  articulo  ul- 
timo  intus  ampliato  ,  apice  minus  obtuso  ;  antennce  testa- 
ceae  crassiusculae  ,  i°  articulo  cylindraceo  ,  i°  spberico , 
extus  apice  paulo  angulato ,  3-8  minimis  globosis  ,9-10  len- 
ticulari-perfoliatis,  1 1  conico-ovato. Thorax  castaneus,  con- 
vexus  ,  sub-globosus  ,  paulo  ante  médium  ampliatus  ,  an- 
tice  laevis  ,  postice  ad  basin  punctis  minimis  et  linea  arcuata 
notatUs.  Elytra  picea ,  convexa ,  punctata  ,  bi-plicata ,  uni- 
striata.  Abdomen  latum ,  obtusum.  Pedes  testacei,  femo- 
ribus  crassiusculis ,  in  nonnullis  valde  incrassatis  (  feminae 
Denny)  tarsis  pallidioribus. 

Lineam  non  sequat. 

Habitat  in  Anglia  rarissime. 


MONOGRAPHIA.  /^I 

PI.     BYTHINUS    CllEVROLATr. 

Arcopagus  puncticollis.    J   Curtis.   Britisli    entomôlogy , 
t.  9,  n°  422. 

Tab.    87.   Fig.  3. 

Castaneus  ,  pube  tectus.  Capitt  trigonum  ,  punctatum  , 
tribus  foveolis  notatum  et  in  vertice  sulco  lsevissimo  im- 
pressum  ;  oculi  nigri  ;  pnlpi  pallidi ,  articulo  ultimo  intus 
ampliato-elongato  ;  antennes  testacese ,  crassa? ,  articulo 
i°  maxiiïio  apice  intus  obtuse  producto  ,  20  spherico ,  3-8 
minimis  globosis,9  ioleiuiculari-perfoliatis,  ultimo  ovato. 
Thorax  convexus  ,  paulo  ante  médium  ainpliatus  ,  crebre 
punctatus  et  lineola  arcuata  notatus.  Elytra  convexa,  punc- 
tata  ,  ad  basin  bi-plicata  ,  et  ad  suturam  uni-striata.  Abdo- 
men obtusum.  Pedes  testa cei,yêmon'^w^crassiusculis,  in  non- 
nullis  valde  incrassatis,  et  tibiis  intus  dente  minimo  arma- 
tis  (feminse  Denn y,  mares  Curtis),  tarsis  pallidioribus. 

Ter  linese  quartam  partem  œquat. 

In  Italia  rarissime. 

Praecedenti  et  sequenti  afïinis  ;  primo  ,  capite  et  tliorace 
punctatis  ,  secundo  ,  antennarum  articulo  primo  ïn  utroque 
sexu  intus  producto,  valde  distinctus.  Certe  speciespeculiaris. 

12.  Bythinus  puncticollis. 

Arcopagus puncticollis.  Denny.M.  P.  «6,  tab.  5,  fig.  3. 

Tab.  87.  Fig.  4 

Castaneus,  pube  la?vi  tectus.  Caput  trigonum,  puncta- 
tum ,  tri-foveolatum  et  in  vertice  lineola  impressum  ;  oculi 
nigri  ;  palpi  pallidi ,  articulo  ultimo  intus  dilata to-elongato  ; 
antennœ  testacea? ,  articulo  i°  cylindraceo  ,  20  spherico,  3-8 
minimis  globosis  coarctatis,  9-10  perfoliatis,  1 1  ovato.  Tho- 
rax convexus  ,  antice  et  postice  angustatus  et  ante  médium 


4^  PSELAPHIORUM 

ampliatus  ,  punctatus ,  lineola  arcuata  ad  basin  supra  im- 
pressus.  Eljlra  bi-plicata  etuni-striata.  Abdomen  obtusum. 
Pedes  testacei ,  femoribus  crassiusculis  et  in  nonnullis  valde 
incrassalis  (femïnœ  Denny),  tarsis  dilutioribus. 

Ter  lineœ  quartam  partem  œquat. 

Habitat  in  Gallia ,  Anglia,  Italia  et  Germania,  sub  hyp- 
nis. 

Praccedenti  valde  affinis,  antennarum  articulo  primo  cy- 
lindraceo  tantum  distinctus  '. 

8  Genus.   Tychus. 

Pselaphus,  Reich. ,  Payk. ,  Beck  Beit. ,  Gyll. 
Tychus,  Leach,  Samou. ,  Denny. 

Curtns,  parum  convexus.  Caput  trigonum  ,  infoveolatum  ; 
oculi  granulati  ;  palpi  maxillares  capite  longiores ,  articulo 
i°  minimo  spherico,  a  clavato,  3  triangulari-elongato ,  4  secari- 
formi  ;  anlennœ  dimidio  corporepaulo  longiores,  articulo  i°elon- 
gato,  i  ovato,  5-8  minimis  globosis,  coarctatis  ,  quinto  in  mas- 
culis  multo  majore  ,9-10  gradatim  majoribus  ,  1 1  ovato.  Thorax 
fere  angulatus  ,  poslice  et  praesertim  antice  angustatus  ,   absque 

1  Genus  Kunzra ,  qnod  dom.  Leach  in  Zoohgical  Journal  des- 
cripsit,  non  vidi.  Nescio  an  sit  novnm  genus  aut  tantum  species 
generis  Bythini  ?  Hic   descriptionem  refe'ro  : 

Gcnus  Kunzea.  (Leach,  Zoo!.  Joum.,  tom.  II,  pag.  44^0 

Corpus  brève  convexum.  Ântenna?  articulis  i°  et  2°  aliis  crassioribus , 
articulo  i°  elongato  cylindraceo,  interne  in  J  et  î  abrupte  dilatait) , 
2  sub-globosiusculo  ,  primo  tenuiore,  articulis  3-8  œqualibus  suh-glo- 
bosiusculis ,  9  crassiore  lcnticulari,  10  globosiusculo-lenticulari  nono 
majore  ,  t  1  crassiore  ovato  apice  acuminato.  Palpi  maxillares  articulo 
primo  fiîiformi  ,  apice  gradatim  clavato,  2  elongato  ovato,  3  scuti- 
formi  basi  angustissimo. 

Kunzea  nigriceps. 

Corpore  toto  ferruginco.  Antennis  paipis  pedibusque  pallidiorihus  , 
capite  nigrescenîc. 

Habitat  in  Alpibus  marilimis  in  sylvis  pinestribus  rarissime.  Mus. 
dom.  Fabre    <£    et    $    in  copulatione   capta. 


MONOGRAPIIIA.  43 

imprcssionibus.  Elytra  convexiuscula  ,  bi-striala.  Abdomen  la 
tum  minus  obtusum,  marginibus  reflexis.  Pedes  longiusculi , 
iarsis  monodactylis. 

Hoc  genus  Bythino  vicinnm  corporc  minus  convexo  ,  se- 
cundo palporum  articulo  longiore .  thorace  inimpivsso  et  elytris 
impunctatis  minus  inflatis  prœcipue  distinctum. 

I.    TyCHUS    NIGER. 

è  Pselaphus  niger.  Payk.  F.  S.  3,  p.  365,  n°  4- 
nodicornis.  Beck  Beit.  12,  tab.  2  ,  fig.  10. 

2 rujîconiis.    Dabi. 

détritus.        Essembeck. 

^  et   $ niger.  Reicli.  M.  P.  35,  fig.  5. 

Gyll.  Ins.  suec.  4?  P-  226,  n°  4- 

—  Tjchus  niger.  Leach.Z.  M.  3,84,etZ.  J.2,  tfo. 

—  Samou.  1 ,  l\i. 

Denny.  M.  P.  3o,  tab.  6,  fig.  1 . 

Tab.  88.  Fig.  1. 

Piceo-niger  ,  cinereo  valde  pubescens.  Caput  trigonum  , 
apice  leviter  bitidum  et  in  vertice  lineola  tenuissima  iin- 
pressum  ;  oculi  nigri.  Palpi  testacei ,  i°  articulo  minimo 
spherico  ,  20  clavato  arcuato ,  3°  triangulari-elongato  ,  intus 
dilatato  ,  4°  securiformi  obtuso ,  intus  valde  ampliato  j  an- 
tennœ  testaceae,  pilosœ,  dimidio  corpore  paulo  longiores, 
articulo  iô  cylindraceo  magno,  i°  ovato  etiam  niagno,  3-8 
minimis  globosiusculis  coarctatis ,  quinto  in  masculis  multo 
majore  globoso  obtruncato  ,  9-10  gradatim  majoribus,  ob- 
truncatis  ,  ultimo  maxiino  ovato.  Thorax  convexus,  capite 
longior  et  latior,  antice  magis  angustatus  et  in  lateribus  1ère 
angulato-ampliatus ,  supra  laevis.  Elytra  antice  tborace  la- 
tiora  et  postice  non  niliil  dilatata,  apice  fere  recte  truncata, 
impunctata,  bi-striata  ,  stria  suturali  tenui  intégra  ,  dorsali 
valde  impressa ,  postice  abbreviata.  Abdomen  latum  ,  margi- 


44  '  PSELAPH10RUM 

nibus  reflexis.  Pedes  graciles  ferruginei,  larsis  palli- 
dioribus. 

Vix  lineam  aequat. 

Habitat  in  Gallia ,  Anglia ,  Sueccia  ,  sub  arborum  çortice 
et  sub  muscis.  Parisiis  plures  legi  sed  tantum  feminam. 

9  Genus.  TRIMIUM. 

Pselaphus ,  Reich. ,  Gyll. 
Euplectus ,  Denny. 

Elongato-cylindraceus.  Caput  trigonum ,  antice  rotundatum  , 
impressum  ;  oculi  miuuti  ;  palpi  capitis  longitudine ,  articule 
i°  splierico,  i  clavato,  3  fere  spherico,  4  securiformi  ;  antennœ 
brevissimae  artkulis  1-2  crassis ,  3-8  minimis  coarctatis ,  g-io  len- 
ticulari-perfoliatis  ,  1 1  maximo  ovato.  Thorax  capite  vix  latior  , 
postice  angustatus  ,  foveolis  tribus  sulco  transverso  conjunctis 
impressus.  Elytra  convexa ,  vix  thorace  longiora  ,  impunctata  , 
bi-striata.  Abdomen  oblongo  ovatum  ,  depressiusculum  ,  mar- 
ginibus  reflexis.   Pedes  médiocres  tarsis  monodactylis. 

Hoc  genus  primo  aspectu  vix  Euplecto  distincturn  ,  attamen 
corpore  cylindraceo  et  palpis  aliter  sculptis  certe  ab  illo  sepa- 
randum. 

\.  Trimicm   brevicorne. 

Pselaphus  brevicomis.  Reich.  M.  P.  47»  %•  !o- 

_.  Gyll.  Tns.  Suec.  l\  ,  23o,  n°  8. 

Euplectus Denny.  M.  P.  i8,  tab.  i ,  fig.  4 

Tab.  88.  Fig.   i. 

Rufotestaceus  ,  nitidus  glaber.  Caput  majusculuin  ,  tri- 
gonum ,  antice  rotundatum,  in  fronte  duabuslineis  antice 
convergente  bus  impressum  ;  oculi  nigri  ;  palpi  pallidi ,  ar- 
ticulo  i0minimo  spherico,  i°  curto  clavato ,  3°  fere  sphe- 
rico primo  majore  ;  4°  secuiiformi  intus  ampliato  ;  antennœ 
testaceac  vix  thoracis  médium  attingentes,  articulo  i°magno 


MONOG RAPHIA.  4^ 

cylindraceo,  2°  ovato  etiam  magno  ,  3  -8  minimis,  globosius- 
culis,  coarctatis  ,9-10  gradatim  majoribus,  lenticulari-per- 
foliatis ,  uUinio  ovato  maximo  tertiam  partem  antennae 
efformante.  Thorax  vix  capite  latior  sed  multo  longior , 
obovatus ,  antice  et  praesertim  postice  angustatus ,  supra 
ad  basin  tribus  foveolis  sulco  transverso  conjunclis  impres- 
sus  ,  foveola  média  majore.  Elytra  tborace  latiora  sed  vix 
longiora ,  bi-striata  ,  stria  suturali  intégra  lœvi ,  dorsali 
abbreviata  et  valde  impressa.  Pedes  médiocres  ,  femoribus 
anticis  crassioribus  ,  tibiis  extus  dilatatis,  tarsis  tenuibus. 

Bis  tertiam  lineae  partem  aequat. 

Habitat  in  Gallia ,  Anglia  ,  Sueccia  et  Austria  sub  muscis 
ad  radiées  arborum.  Unicum  individuum  Parisiis  legi. 

10    Genus.    BATRISUS. 

Pselaphus ,  Reich. 
Bryaxis ,  Denny. 

Corpus  cylindraceo- elongatum  ,  convexum.  Caput  majus- 
culum  in  vertice  tuberculosum  ,  utrinque  lateribus  elongato- 
elevatis;  palpi  maxillares  capitis  vix  longitudine ,  i°  articulo 
minimo  spherico ,  i°  arcuato  clavato ,  i°  fere  spherico  intus  )e- 
viter  angulato,  4°  conico  intus  parum  ampliato;  anlennœ  nïqli 
«iforrnes  fossula  laterali  orientes.  Thorax  trapezoïdalis  in  medio 
canalicula  longitudinali  et  utrinque  singula  ante  basin  cum 
tribus  foveolis  conjunctis ,  his  foveolis,-  média  majore,  sulco 
transverso  bi-sinuato  connexis.  Elytra  convexa ,  bi-striata, 
humeris  elevatis.  Abdomen  elongatum  ,  convexum,  postice  an- 
gustatum  ,  marginibus  non  reflexis.  Pedes  graciles  ,  femoribus 
valde  iocrassatis ,   tibiis  elongatis ,  tarsis   monodaclylis. 


46  PSELAPHIORUM 

i.    Batrisus   FORMICARIUS. 
Tab.  89.  Fig.   i. 

Elongato-convexus ,  cynnamomeus.  Caput  majuscuïum , 
quadratum,  granulatum ,  in  vertice  tuberculo  magno  fos- 
sula  minimain  inedio  impresso  et  sulco  profundo  circum- 
ducto,  marginibus  elevatis  suie  uni  ainbientibus  ;  oculi  ni- 
gri  granulati  ;  palpi  testacei  ;  antennœ  testaceae  pube  teclae , 
i°  articulo  cylindraceo  ,  2-8  aequalibus  spherico-obeonicis  , 
9-10  gradatini  majoribus  apice  intus  leviter  acute  productis, 
ultimo  maximo  externe  ad  apicem  et  interne  ad  basin  de- 
pressiusculo ,  in  nonnullis  individuis  intus  apophysa  acuta 
ad  basin  armato  (aii(/).  Thorax  trapezoïdalis  in  inedio  ca- 
naliculo  longitudinali  integro  et  utrinque  singula  ante  basin 
cura  tribus  foveolis  conjunctis  ,  his  foveolis  sulco  transverso 
bi-sinuato  connexis.  Elytra  nitida  bi-striata  ,  stria  suturali 
intégra  recta ,  dorsali  abbreviata  ,  humeris  valde  elevatis. 
Abdomen  eloiigatum  ,  primo  segmento  tribus  foveolis  im- 
presso. Pedes  longiusculi  ,Jemoribus  valde  incrassatis. 

Habitat  in  Gallia  sub  lapidibus  et  inuscis  ad  radiées  ar- 
borum  in  societate  cum  formicis  minimis  fulvis.  Parisiis  in 
silvis  Bononia1  et  Fontis-Bellaquei  pluries  legi. 

2.    Batrisus  Delaporti. 

Tab.  82.  Fig.V 

Elongato-cylindraceus  ,  convexus  ,  badio-cynnamomeus. 
Caput  majusculum  ,  quadrangulum  ,  granulatum  ,  in  ver- 
tice tuberculum  magnum  fossula  minima  in  medio  im- 
pressum  et  sulco  profundo  circumductum  observatur,  late- 
ralibus  marginibus  elevatis  antice  in  tuberculo  rolundato 
terminatis  ;  palpi  pallidi  ;  antennœ  capitis  cum  thorace  vix 
longitudine,  pube  lœvi  tectae,  articulo  i°  cylindraceo  magno, 


MONOGRAPHIA.  4? 

i°  fere  spherico  etiam  magno ,  3-8  aequalibus  spherico- 
obconocis ,  9-10  gradatim  majoribus  obconicis ,  ultiino 
ovato  intus  ad  apicem  depressiusculo.  Thorax  trapezoïdalis 
in  medio  linea  longitudinali  et  utrinque  singula  ante  basin 
cum  tribus  foveolis  conjunctis  ,  bis  foveolis  sulco  transverso 
bi-sinuato  connexis ,  inter  lineolas  leviter  utrinque  cari- 
natus.  Eljtra  convexa ,  nitida  ,  bi-striata  ,  stria  suturali  in- 
tégra ,  dorsali  abbreviata,  humeris  elevatis.  Abdomen  elon- 
gatum ,  primo  segmento  tribus  foveolis  impresso.  Pedes 
longiusculi  ,femoribus  incrassatis. 

Habitat  in  Gallia.  In  liguo  putrido  semel  Parisiis  silva  Bo- 
nonise  in  societate  cum  formicis  miniinis  fulvis  legi. 

3.  Batrisus  Brollei. 

Tab.  89   Fig.  3. 

Elongato-cylindraceus  ,  convexus,  badio-cynnamomeus. 
Caput  majusculum  ,  trigonum  ,  antice  rotundatuni  et  dense 
longis  pilis  luteis  subornatum  ,  in  vertice  tuberculum 
magnum  in  medio  inimpressum  ,  sulco  profundo  bi-punc- 
tato  circumductum  observatur,  marginibus  tantum  latera- 
libus  elevatis  ;  oculi  nigri  \palpi  testacei  ;  antennœ  testaceœ 
pilosœ ,  primo  articulo  cylindraceo-elongato  ,  20  ovato  ma- 
gno ,  3-8  minimis  œqualibus  splierico-obconicis ,  9-10  obco- 
nicis gradatim  majoribus,  ultimo  ovato  brevi  extus  ad 
apicem  depressiusculo.  Thorax,  eljtra ,  abdomen  et 
pedes  ut  in  précédente. 

Lineam  cum  dimidia  œquat. 

Habitat  in  Gallia.  Dom.  Brullé  in  silva  Fontis-Bellaquei 
unicum  individuum  invenit  in  ligno  antiquo ,  et  generose 
mibi  concessit. 

Praecedentis  magnitudo  et  summaaffiuitas;  antennis  paulo 
longioribus  et  minus  coarctatis  fere  tantum  distinctus. 


4&  pselaphiorum      .    . 

4»  Batrisus  oculatos. 
Pselaphus  oculatus.  ,Dej.  Cat.  1 33. 

Tab.  89.    Fig.  4. 

Elongato-cylindraceus ,  convexus,  badio-cynnamomeus. 
Caput  majusculum  ,  trigonum  ,  granulatum  ,  et  sub  dense 
et  longe  pilosum  ,  in  vertice  tuberculum  magnum  in  medio 
infoveolatum  sulco  profundo  bi-punctatocircumductum  ob- 
servatur,  marginibus  lateralibus  elevatisetantice  ut  cornubus 
rectis  obtusis  productis  ;  oculi  nigri  ;  palpi  pallidi ,  articule- 
ultimo  magis  quam  in  prsecedentibus  elongato  ;  antennœ  di- 
midii  corporis  longitudine,  articulo  i°cylindraceo-elongato, 
a0  ovato  magno  ,  3-8  sequalibus  globoso-obconicis ,  9-1  o 
gradatim  majoribus  ,  io  interne  acute  angulato ,  11  ovato- 
elongato  extus  ad  apicem  depressiusculo  et  intus  ad  basin 
spina  brevissima  annato.  Thorax,  elylra,  abdomen  et 
pedes  omnino  ut  in  Delaporti ,  sed  tibiae  posticae  spina  acuta 
intus  ad  apicem  sunt  arma  ta?. 

Habitat  in  Gallia.  Unicum  individuum  a  dom.  Solier 
concessum  possideo  circum  Massiliam  captum.  Parisiis 
dom.   Cbevrolat  pluries  invenit  in  formiceto. 

Prœcedenti  aftinis ,  sed  capite  fere  cornuto,  antennis  lon- 
gioribus  gracilioribus  et  tibiis  posticis  spina  armatis  vere 
distinctus. 

5.  Batrisus  venustus. 

Pselaphus  venustus.     Reich.  M.  P.  65,  fig.  18. 
Bryaxis  nigriventris .    Denny.  M.  P.  41»  tab.  7,  fig.  1. 

Tab.  90.  Fig.    1. 

Elongato-cylindraceus  ,  convexus  ,  badio-cynnamomeus , 
abdomine  nigro    Caput  majusculum  ,  trigonum  ,  antice  ro- 


MONOGR  APHIA.  ^(\ 

tundalum  et  dense  longis  pilis  luteis  subornatum  ,  in  vei  tice 
tuberculum  magnum  in  medio  leviter  impressum  et  sulco 
profundo  bi-punctato  circumductnm  observatnr ,  margi- 
nibus ,  antice  minus,  postice  magis  elevatis,  sulcum  am- 
bientibus  ;  oculi  nigri  ;  palpi  testacei.  Antennœ  ,  thorax, 
elytra,  abdomen  etpedes  omnino  ut  in  précédente  (abdo- 
mine  nigro  et  tibiis  posticis  inermibus). 

Lineamcumdimidiaœquat. 

Habitat  in  Gallia,  Austria ,  Italia  ,  Anglia  et  Helvelia, 
sub  arborum  cortice  et  in  ligno  antiquo.  Unicum  indivi- 
duum  agro  Lugdunensi  ad  radiées  arboris  in  liypnis  cum 
foimicis  parvis  dom.  Lucas  mense  octobre  detexit. 

6.  Ratbisus  albionicus. 

Pselaphus  albionicus.   Dej.  in  museo. 

Tab.   90.   Fig.  2. 

Elongato-cylindraceus,  convexus,  niger,  elytris  casi.».,. 
testaceis.  Caput  majusculum  ,  nitidum  ,  in  vei  tice  tuber- 
culum parum  elevatum  in  medio  fossula  vix  perspicua  im- 
pressum et  sulco  lanvi  circumductnm  observatnr  ,  I  oc  sul- 
cum postice  duabus  foveolis  rotundatis  est  terminatum  , 
marginibus  anticis  et  lateralibus  parum  elevatis  sulcum 
ambientibus  ;  oculi  nigri  ;  palpi  pallidi  ut  in  précédente  ; 
antennœ  testaceae  dimidii  corporis  longitudine,  articulo 
i°  cylindraceo-elongato  ,  20  ovato,  3-8  minoribus  globoso- 
obconicis  ,  9-10  gradatim  majoribus,  ultimo  ovato  extus 
ad  apicem  depressiusculo.  Thorax  niger,  nitidus,  trapezoi- 
dalis,  in  medio  lineola  brevissima  et  utrinque  singula  in- 
tégra ante  basin  cum  tribus  foveolis  conjunctis,  bis  foveolis 
sulco  transverso  bisinuato  connexis.  Eljtra  testacea.  Ab- 
domen nigrum  ,  pedes  testacei  ut  in  De  La  port  i. 

Lineam  cum  dimidia  panîo  superat. 


5o  PSELAPHIORllM 

Ex  museo  dom.  Com.  Dejean ,  qui  ex  America  Septentrio- 
nali  accepit  et  ad  descriptionemeommunieavit. 

Ab  omnibus  vere  distinctus  capite  et  thorace  nitidis  , 
nigris ,  et  linea  média  tboracis  val  de  antice  abbreyiâta  vix 
perspicua. 

7.  Batrisus  lineaticollis. 

Pselaphus  lineaticollis.  Dejean  in  museo. 

Tab.  90.  Fig.  3. 

Elongato-cylindraceus,  convexus,  castaneo-testaceus. 
Caput  quadrangulum  ,  granulatum ,  in  vertice  tuberculum 
magnum  in-impressum  sulco  lœvi  circumductum  obser- 
vatur,  marginibus,  antica  et  lateralibus  parum  elevatis 
sulcum  ambientibus  ;  palpi  ut  in  albionico  ;  antennœ  testa— 
cese  ,  pilosse,  articulo  primo  cylindraceo-elongato ,  2-8  mi- 
nimis  globoso-obconicis ,  9  obeonico  paulo  majore,  10 
maximo  globoso  ,  ultimo  ovato-elongato.  Thorax  ,  abdo- 
men et  pedes  ut  in  De  Laporti. 

Habitat  in  America  Septentrionali. 

Lineam  cum  dimidia  rcquat. 

Ex  museo  dom.  Com.  Dejean,   qui   ad  descriptionem 
communicavit. 

A  caeteris  decimo  articulo  maximo  spherico  val  de  dis- 
tinctus. 

8.  Batrisus  Buqueti. 

Tab.  90.  Fig.  4. 

Elongato-cylindraceus ,  convexus  ,  castaneo-testaceus , 
abjlomine  nigro.  Caput  majusculum ,  rotundatum ,  granu- 
latum ,  in  vertice  tuberculo  nitido  Jbssula  minima  in  medio 
impresso  et  sulco  profundo  circumducto,  marginibus  late- 
ralibus elevatis  ad  apicern  fere  acute  convergentibus , 
sulcum  ambientibus;  palpi  ut  in  De  Laporti  ;  antennœ 


MONOGKAPIUA.  01 

Thorax  trapezoidalis ,  in  metlio  linea  longitudinali  et 
utrinque  singula  ante  basin  cum  tribus  foveolis  conjunctis  , 
his  foveolis  sulco  trans verso  bi-sinuato  connexis.  Eljlra  ut 
in  De  Laporti.  Abdomen  nigrum  ,  nitidum,  elongatum  , 
primo  segmento  tribus  foveolis  impresso  Pcdes  médiocres, 
femoribus  incrassatis. 

Lineam  cum  dimidia  sequat. 

Habitat  in  Gallia. 

Dom.  de  Laporte  unicum  individuum  sine  antcnnis  in 
museo  possidebat  et  generose  mihi  concessit  ;  tant  uni  hune 
vidi. 

A  caeteris  capitis  marginibus  antice  fere  acute  convergen- 
tibus  prœcipue  distinctus. 

Ç  ii  Genus.  EUPLECTUS. 

Euplectus  ,  Kirby,  Leach  ,  Samou.  ,  Denny. 
Pselaphus ,  Illiger,  Payk. ,  Gyll. 
Staphylinus ,  Panz.  ,  Marsham. 
Anthicus ,  Fab. 

Elongatus,  depressus.  Caput  fere  semper  impressum  ;  oculi 
minimi,  granulati;  palpi  maxillares  capitis  vix  longitudine , 
ai  ticulo  primo  sphaerico  minimo  ,  i  clavato ,  3  fere  spliserico 
primo  majore,  4  elongato  ovato  vix  intus  amplialo  ;  antennœ 
crassaB,  brèves,  vix  capitis  cum  thorace  longitudine,  primo 
articulo  cylindraceo  ,  i  ovato  crasso  ,  5-8  minimis  globosis  , 
coarctatis ,  9-10  majoribus,  lenticulari-perfoliatis,  11  maximo, 
ovato.  Thorax  depressus ,  cordatus  aut  quadralo  rotundatus , 
fere  angulatus  ,  supra  impressus,  et  saepe  cruciatim.  Eljlra 
quadrata,  depressa  ,  bi-striata.  Abdomen  depressum  ,  segmentis 
aîqualibus,  marginibus  reflexis.  Pedes  breviusculi ,  tarsis  mo- 
nodactylis. 


52  PSFI.APIIIOUUM 

A.    Capite  impresso. 

*   ÏN    MBDIO    VKRTICE    FOSSULA    MINIMA. 
I.  EuPLECTCS  SULCICOLLIS, 

Pselaphus  sulcicollis.  Reich.  M.  P.  62,  fig.  17. 

Gyll.  Ins.  suec.  234»  •1o4i" 

Dresdensis.    Illiger.  Kaf.  Preuss.  1 ,  pag.  290,11°  r . 

Payk.  F.  S.  2,  365. 

Jnthicus Fab.  Syst.  Eleuth.  1 ,  pag.  293 ,  n°  ?.3. 

Bryaxis  sulcicollis.    Curtis.  Brit.  Entom.  tom.  7,  n°  3i5. 

Tab.  91.   Fig.  1. 

Elongatus  ,  depressus  ,  cynnamomeus ,  valde  pubescens. 
Caput  trigonum  ,  angulis  obtusis ,  depressum,  duabus  in 
fronte  fossulis  convergentibus  antice  late  conjunctis,  pos- 
tice  in  aliis  fossulis  rotundatis  terminatis  ,  vertice  eîevato, 
nitido  ,  in  disco  foveola  tenuissima  impresso;  ocidi  nigri  ; 
palpi  maxillares  testacei  ;  antennœ  testaceae  capitis  cuni 
tborace  longitudine,  pilosae,  articulo  1  °  cylindraceo,  20  ovato. 
sjx  secpientibus  minimis  globosis  coarctatis  ,  majorions  , 
9-ioiterum  majoribus  ,  distantibus,  lenticulari- perfoliatis, 
ultimo  maximo  parum  acuminato.  Thorax  Capite  longior 
vix  latior ,  cordatus  ,  antice  et  postice  angustatus ,  ante 
médium  dilata  tus ,  ad  basin  tribus  foveolis ,  média  maxima 
triangularia ,  sulco  transverso  conjunctis  et  in  medio  linea 
longitudinali  impressus.  Eljtra  tborace  latiora  ,  bi-striata, 
stria  suturali  intégra  dorsali  brevissima  ,  fere  recte  truncata 
et  ad  angulos  externos  pro  abdominis  maiginibus  reflexis 
excisa.  Abdomen  latum ,  depressum ,  elytrorum  longitu- 
dine. Pedes  rufescentes,  femoribus  crassiusculis ,  libiis 
compressis  arcuatis ,  tarsis  pallidioribus. 

Lineam  cum  dimidia  scquataut  superat. 

Habitat  in  Gallia,  Anglia,  Austria  et  Sueccia  in  liypnis. 


MONOGRAPHJA.  53 

2       EuPLECTUS   NANUS. 

Pselaphus  ngnus.  Reich.  M.  P.  ,  pag.  69,  fig.  20. 

Gyll.ins.suec.t.4>pag.  237,  n»i4- 

Euplectus Reichenbachii.  Leach.  Z.  M.  3,  82. 

—         '    —     Samou.  1,  7. 

Denny.  M.  P.  9,  tab.  1,  fig.  1. 

Tab    91.  Fig.  2. 

Elongatus  ,  depressus ,  castaneo-piceus  ,  vix  pubescens. 
Caput  trigonum ,  fossis  duabus  prolundis  convergentibus 
antice  ïate  conjunctis  impression  ,  in  occipite  elevato,  nitido, 
foveola  minima  ovali  observatur  ;  oculi  nigri  ;  palpi  testacei; 
antennœ  ferrugineae  pilosaecapitiscum  thorace  longitudine, 
articulo  primo  cylindraceo  ,  2°  crasso  spberico,  3-8  sequali- 
bus ,  minimis  ,  globosis ,  coarctatis  ,9-10  iterum  majoribus  , 
lenticulari-perfoliatis ,  ultimomaximo  ovato.  Thorax  capite 
laiior  et  longior  ,  antice  et  postice  angustatus ,  paulo  ante 
médium  ampliatus ,  ad  basin  supra  tribus  foveolis  sulco 
transverso  conjunctis  et  in  disco  antico  striola  sat  profunda 
abbreviata  impressus.  Eljtra  thorace  latiora  et  longiora,  bi- 
stria  ta ,  stria  suturali  intégra ,  dorsali  abbreviata ,  ad  angulos 
externos  non  excisa.  Abdomen  elytrorum  longitudine  aut 
longius  ,  postice  angustatum  ,  segmentis  œqualibus  ,  margi- 
nibus  reflexis.  Pedes  médiocres  testacei,  tarsis  pallidio- 
ribus.   . 

Lineam  vix  a?quat. 

Habitat  in  Gallia  ,  Anglia,  Germania  ,  Sueccia,  sub  ar- 
borum  cortice.  Semel  Parisiis  legi  in  ligno  carpino  antiquo 
sylvœ  Fontis-Bellaquei. 


54  PSELAPHlOKClUr 

3.    EUPLECTCS  FlSCHERî. 

Tab.  91-   Fig.  5. 

Elongatus,  depressus,  cynnamomeus ,  nitidus,  vix  pu- 
bescens.  Caput  trigonum ,  apicé  bi-sinuato  in  medio  acute 
reflexo  ,  in  fronte  fossis  duabus  profondis  convergentibus 
vixconjunctis  ,  vertice  angustato  antice  producto  et  in  disco 
ïineola  impresso  ,  fere  separatis  ,  his  dnabus  fossis  antice  et 
postice  magis  impressis;  oculi  nigri,pfli^j  pallidi;  antennœ 
testacea?  ut  in  E.  nano  constructa.  Thorax  nitidus,  cordatus, 
antice  et  postice  angu  status,  in  medio  valde  ampliatus, 
versus  basin  supra  tribus  foveolis  sulco  transverso  con- 
junctis  et  in  disco  antico  fossula  sat  profunda  abbreviata 
impressus.  Eljtra  tborace  longiora^t  latiora,  nitida,bi- 
striata ,  stria  suturali  intégra  tenuissima ,  dorsali  brevissima 
sed  valde  sulcato-im pressa.  Abdomen  elytrorum  longitu- 
dine  ,  postice  angustatum ,  marginibus  reflexis ,  pedcs  testa- 
cei ,  tibiis  dilutioribus. 

Bis  linese  tertiam  par  te  m  aequat. 

Habitat  in  Saxonia.  A  dom.  Buquet  sub  hoc  nomine  con- 
cessus. 

A  prsecedente  colore  dilutiore  ,  capite  antice  acute  pro- 
ducto ,  verticis  impressione  longiore ,  valde  distinctus. 

**  lu  medio  vertige  fossula  nulla. 

4.  EUPLECTUS  KlRBII. 

Euplcctus  Kirbii.  Benny.  M.  P.  14,  tab.  2,  fig.  i'. 

Tab.  91.  Fig.  4. 

Elongatus  ,  depressus,  cynnamomeus  ,  pubescens.  Caput 
tiigonum,  fossis  duabu s  profundis  convergentibus  antice 
late  conjunctis;  occipite  elongalo,  elevato,  nitido ,  absque 


MONOGUAPIUA.  55 

impressionibus  ;  oculi  nigri  ;  palpi  pallidi  ;  aulcnnœ  testaceae 
pilosae  capitis  cum  thorace  vix  longitudine  ut  in  praecedente 
constructae,  sed  articulo  ultimo  paulo  breviore.  Thorax 
cordatus ,  capitis  latitudine  sed  longior ,  antice  et  postice 
angustatus,  paulo  ante  médium  ampliatus,  ad  basin  tribus 
foveolis  ,  média  maxima  triangulari ,  sulco  transverso  con- 
junetis ,  et  in  disco  antico  striola  abbreviata  impressus.  Ab- 
domen depressiusculum ,  elytris  paulo  brevius,  segmentis 
aequalibus,  marginibus  reflexis.  Pedes  testacei  pubescentes, 
torsis  pallidioribus. 

Bis  lineaî  lertiam  par  te  m  aequat. 

Habitat  iti  Gallia,  Anglia,  praecipue  in  bortulanorum  va- 
poraiib.  His  in  locis  commune  Parisiis  legi. 

5.   ElJPLECTUS   SANGUINEUS. 

Eupleclus  sanguineus.  Denny.  M.  P.  10,  tab.  i,  fig.  2. 
Tab.  9-2.  Fig.   1. 

Elongatus,  depressiusculus ,  castaneo-piceus,  pubescens. 
Caput  trigonum  ,  foveolis  duabus  coeuntibus  verticem  ele- 
vatum  angustum  includentibus  ;  oculi  nigri  ;  palpi  pallidi  ; 
antennœ  ferrugineae,  pilosae,  capitis  cum  tborace  longitu- 
dine ,  ut  in  praecedente  constructae  ,  articulo  ultimo  angus- 
tiore  et  longiore.  Thorax  ,  eljtra  ,  abdomen  et  pedes  ut 
in  Euplecto  Kirbii. 

Bis  lineae  tertiam  partem  aequat. 

Yix  praecedente  distinctus  colore  obscuriore  articulo  an- 
tennarum  ultimo  paulo  longiore  et  elytris  abdomineque 
paulo  latioribus  tantum  differt(an  varietas  ?). 

Habitat  in  Gallia  et  Anglia.  Cum  praecedente  invenitur, 
sed  rarissime. 


56  pselaphiouitsi 

6,     EuPLECTUS   KaUSTEJNII. 

Pselaphus  Karstenii.  Keich.  M.  P.  7»,  fig.  11. 

Gyll.  Ins.suec.,t.  4,  pag.  2.38,  n°  i5. 

Staphylinus  minutus.  IMarsham.  r.  5u.   36. 

sanguineus.  Panz.  F.  G.  11.  9. 

Euplectus  Karstenii.  Denny.  M.  P.,  12,  tab.  i,  fig.  3. 

Tab.  92.  Fig.  «2. 

Elongatus ,  depressiusculus ,  cynnamomeus  ,  pubescens. 
Caput  majusculum,  tborace  latius  ,  punctalum ,  duabus 
foveolis  ut  in  procèdent! bus  sed  obsoletioribus  impressum; 
vertice  minus  elevato  in-impresso  ;  oculi  nigri  parvi  ;  palpi 
pallidi  ;  antennœ  testaceœ  pilosae  ut  in  Kirbii.  Thorax 
corda  tus,  capite  longior,  punctatus,  atitice  et  postice 
angustatus ,  tribus  foveolis  sulco  connexis  et  lineola  in  disco 
impressus.  Elytra ,  abdomen  et pedes  ut  in  procedentibus. 

Bislineae  tertiani  j  artem  aequat. 

Habitat  in  Gallia ,  Anglia  et  Austria ,  sub  arboruin  cor tice 
et  in  hortulanorum  vaporariis.  His  in  locis  Parisiis  seniel 
legi. 

7.     EuPLECTUS     SIGNATUS. 

Pselaphus  signatus.  Reicli.  M.  P.,  73,  fig.  22. 

G  y  11.  Ins.  suecc,  tom.  4>  2^9,  n°  16. 

Euplectus    — — Denny.  M.  P.   i3,t.  i,fig.  4- 

Tab.  g?.    Fig.  3. 

Elongatus  ,  depressus,  cynnamomeus  ,  pubescens.  Caput 
tiigonum  majusculuni ,  in  Ironie  inter  antennas  transverse 
auguste  sulcatum  ,  et  in  vertice  duabus  foveolis  rotundis  im- 
pressum ;  oculi  nigri  ;  palpi  et  anteniiaî  ut  in  E.  Karstenii. 
Thorax  capite  paulo  anguslior  sed  longior ,  foveola  antiea, 


MONOGKAPHlA.  57 

et  tribus  posticis  sulco  ciuijunctis ,  profundc  impressus. 
Elytra,  abdomen  et  pedes  ut  in  praecedentibus. 

Bis  tertiam  partem  linea?  sequat. 

Habitat  in  Gallia ,  Anglia ,  Sueccia  et  Austria  ,  sub  ar- 
borum  emortuarum  cortiee.  Ex  Parisiis  unicum  individuuin 
j)ossideo. 

8.   EUPLECTUS    DuPONTI. 

Tab.  92.  Fig    4. 

Elongatus  ,  depressus ,  cynnainomeus ,  vix  pubescens. 
Caput  trigonum  ,  nitidum  ,  thorace  paulo  latius  ,  in  ironie 
inter  antennas  fossula  cordata  lata  sed  parum  proiunda,  et 
in  vertice  duabus  foveolis  lotundatis  impressum  ;  occipite 
uitido,  in-impresso  ;  oculi  nigri  ;  palpi  pallidi  ;  antennœ 
testaceaa ,  capite  cum  thorace  longiores ,  articulo  i°  cyliu- 
draceo-elongato ,  2°ovato  crasso,  3-8  minimis ,  obeonicis, 
minus  brevibus  et  coarctatis,  9-10  lenticulaii-perfoliatis , 
ullinio  ovato.  Thorax  capite  longior ,  nitidus,  cordatus, 
ad  basin  tribus  foveolis  sulco  connexis ,  et  in  disco  lineola 
brevissima  impressus.  Elytra  ,  abdomen  et  pedes  ut  in 
E.   Karstenii. 

Bis  tertiam  partem  lineae  parum  superat. 

Habitat  in  Gallia.  Parisiis  unicum  individuuin  in  ligno 
putrido  inveni. 

lla?c  species  congeneribus  valde  affinis ,  capitis  foveola 
antica  latiore ,  et  antennis  longioi  ibus  graciliori busqué  di- 
versa. 

9.  EUPLECTUS    BÎCOLOR. 

Euplectus  bùolor.  Denny.  M.  P.  17,  t.ib.  2,  fig.  3. 

Pselaphus glabricitlus.    Gyll.  1ns.  suecc.  ,  t.  /j?  a36,  n<>  i3. 

Tab.  93.  Fig.  1. 

Elongatulus,  depressus,  nigro-piceus ,  pube  hevi  tectus. 
Caput   trigonum    thorace    angustius,     iu    fronte   duabus 


58 


PSELAPHIORUM 


foveolis  convergentibus  antice  conjunclis  impressum  ;  ver- 
tice  elevato  in-impresso  ;  ore  testaceo;  oculi  nigri  parvi  ; 
palpi  pallidi  ;  antennœ  testacea?  capitis  cuin  tborace  vix  lon- 
gitudine  ,  ut  in  E.  nano  constructae ,"  sed  breviores  et  magis 
coarctaUe.  Thorax  cordatus ,  antice  et  postice  angustatus , 
versus  basin  foveola  minima  et  utrinque  in  latere  singula 
tenuissima  ,  et  in  disco  alia  etiam  tenuissima  vix  perspicua, 
notatus,  lateribus  sulco  brevi  impressis.  Eljtra  tborace 
multo  latioraetlongiora,  bi-striata  ,  stria  suturali  intégra  , 
dorsali  dimidiata.  Abdomen  eiytrorumlongitudine,  margi- 
nibus  reflexis.  Pedes  breviusculi ,  rufo  testacei ,  tarsis  dih\- 
tioribus. 

Lineae  dimidiam  partem  paulo  excedit. 

Habitat  in  Gallia  ,  Anglia  et  Sueccia.  Parisiis  in  ligno  pu- 
tridosemel  inveni  insula  Louviers  dicta. 

IO.     EUPLECTUS  AMBIGUUS. 

Pselaphus  ambigmis.  Reicb   M.  P.,  67,  fig.  19. 
G  yll.  Ins.  suecc,  tom.  4>  236,  n0  12. 

Tab.  93.   Fig.  2. 

Elongatulus,  depressus  ,  nigro-piceus  ,  pube  lœvi  tectus. 
Caput  trigonum ,  tboracis  latitudine ,  in  fronte  duabus 
fossulis  convergentibus  antice  conjunctis  impressum  ,  vertice 
elevato  in-impresso;  oculi  nigri;  palpi  pallidi  ;  anlennœ 
ferrugineo-lestaceae  ,  clava  obscuriore  ,  ut  in  prsecedente 
constructa.  Thorax  quadrato-rotundatus  ,  antice  et  postice 
•angustatus,  versus  basin  tribus  foveolis  sulco  transverso 
conjunctis  impressus,  disco  antico  hevi.  Elylra,  abdomen 
et  pedes  ut  in  prsecedente  ,  elytrorum  tamen  stria  dorsali 
breviore. 

Lineae  dimidiam  partem  paulo  superat. 

Habitat  in  Gallia ,  Germania ,  Sueccia.  Parisiis  in  loco 
Boudy  scmel  legi ,  mense  junio. 


MO    OGKAPHÏÀ.  5çj 

I  I .    EuPLECTCS    PUSILLUS. 

Euplectus  pusillus.  Denny.  M.  P.,  i5,  tab.  2,  fig.  2. 
Tab.  "93.  Fig.  5. 

Elongatulus ,  depressus ,  nigro-piceus  ,  pube  lam  tectus. 
Caput  trigonum  ,  tboracis  latitudine  ,  in  fronte  duabus  fo- 
veolis  convergentibus  antice  conjunctis  impressum  ,  vertice 
elevato  in-impresso  ;  oculi  nigri  ;palpi  pallidi  ;  anlennœ  ad 
basin  ferrugineo-  testacese  clava  obscuriore  ut  in  duobus 
praecedentibus  constructa.  Thorax  cordatus,  antice  et  prse- 
sertim  postice  angustatus,  ad  basin  tribus  foveolis  sulco 
transverso  connexis  notatus,  disco  antico  laevi.  Eljtrar 
abdomen  etpedes  ut  in  E.  ambiguo. 

Lineae  dimidiam  partem  sequat. 

Praecedentipaulobreviore,  attamen  valdeaflinis.  Thorace 
cordato  postice  angustato  vix  distinctus.  An  tantuni  ambigui 
varietas? 

Habitat  in  Galba  et  Anglia.  Parisiis  unicuni  individuum 
in  prato  depresso  legi. 

12.   Euplectus  miinutissimus. 

Tab.  93.  Fig    4- 

Elongatulus,  depressus,  cynnamomeo-castaneus.  CapuL 
trigonum  valde  antice  productum  ,in  vertice  duabus  fossulis 
rotundatis  impressum  ;  oculi  nigri  ;  palpi  pallidi;  anlennœ 
testaceo-flavescentes  ut  in  praecedentibus  ,  sed  breviores. 
Thorax  rotundatus  capite  latior  ,  latitudine  longitudinem 
acquat,  ad  basin  tribus  foveolis  ,  foveola  média  maxinia, 
notatus  ,  bis  tribus  foveolis  sulco  profundo  et  lato  connexis, 
fere  in  unica  confusis  ,  disco  antico  bcvi.  Eljlra  bi-slriata  , 
striis  valde impressis.  Abdomen  latum  ,   depvessuin  ,  mai- 


()o 


PSELAPHlOItlîM 


gmibus  reflexis.  Pedes  médiocres  testaceo-flavescentes, 
larsis  dilutioribus. 

Lineae  tertiam  partem  vix  aequat. 

Habitat  in  Sicilia.  Ex  museo  dom.  Helfer,  qui  ad  descrip- 
tionem  bénévole  conimunicavit. 

Euplectis  ambiguo  etpusillo  valde  affinis,  capite  anguste 
producto,  duabus  foveolis  îotundatis  impresso ,  thorace 
breviore  et  tandem  brevitate  corporis  certe  distinguendus. 

B.   Capite  in-impresso. 

l3.    EUPLECÏUS  LEIOCEPHALUS. 

Tab.  93.   Fig.  5. 

Elongatus;  depressus,  castaneo-cynnamomeus.  C<iput 
parvum  trigonum  ,  in-impressum  ;  oculi  nigii  ;  palpi  pal- 
lidi  ;  antcnnœ  testaceae  ut  in  praecedentibus  constructae ,  sed 
breviores  et  clava  crassiore.  Thorax  cordatus ,  capite  longior 
et  latior,  antice  et  postice  angustatus ,  ad  basin  tribus  fo- 
veolis,  média  maxiina,  sulcoangusto  valde  bisinualo  trans- 
verse connexis.  Eljtrà  antice  thorace  paruin  latiora , 
postice  inagis  quam  in  praecedentibus  ampliata  ,  vage  sub- 
triangularia ,  bi-stiiata,  stria  suturali  intégra ,  dorsali  abbre- 
viata.  Abdomen  latum ,  depressum  ,  marginibus  reflexis. 
Pedes  pallidi,  tarsis  dilutioribus. 

Dimidiam  lineae  partem  aequat. 

Habitat  ïh  Gallia  meridionali.  Unicum  individuum  ex 
agris  Telonis  possideo  a  domino  de  Laporte  generose  con- 
cessum. 

A  caeteris  capite  in-iinpresso  et  elytris  minus  parallelis 
valde  differt. 


MONOGRAPHIA.  6f 

l4-    EUPLECTUS    EASTERBROOKIANGS. 

Euplectus  easterbrookianus.  Leach.  Zool.  Journ.  i  ,  44^- 

Insecto  inviso,  hic  descriptionem  doni.  Leach  refero  : 

«  Corpore  toto  intense  ferrugineo;  antennis,  palpis,  pedi- 
«  busqué  pallidioiibus  ;  thorace  ruguloso  ;  elytris  puncta- 
«  tulis. 

«  Habitat  in  Danmonise  nemoribus  rarissimus. 

«  Ex  museo  dorn.  Easterbrook.  >< 

i  Sectio.  Antennis  sexavticulatis . 
12  Genus.    CLAVIGER. 
Claviger,  Millier,  Panzer. 

Caput  elongatnm  ;  oculi  latentes  aut  milli;  pal  pi  maxillares 
brevissimi ,  sub  cylindrici ,  indistincte  articulati  ,  apico  bi-un- 
guiculati  ;  anlennœ  sex  articulatae  ,  duobus  primis  articulis 
minimis  et  ultimo  maximo  cylindraceo ,  apice  truncalo.  Thorax 
fere  spherico.  Elytra  sub-hiangularia ,  ad  angulos  exteinos 
plicata.  abdomen  latum  ,  primo  segmento  maximo  ,  in  disco 
late  depresso,  marginibus  reflexo-elevatis.  Pedes  crassiuscuti , 
larsis  tri-articulatis ,  duobus  primis  articulis  nrinhnis,  ultimo 
maximo   uni-unguiculato. 

I.     ClWIGER    FOVIOLATUS. 

Claviger  foveolalus.  Mùller,  in  Genn.  mag.  3,  pag.  (ic)  et 

sequent. 

testaceus.  Panz.  Faun.,  49,  fig-  3. 

Preysler,  Ins.  Bob.  n°  65 ,  pag,  GS  , 

t.  3,  fig.  5,  a.  b. 

Tab.   94.  Fig.    1. 

Elongatus  ,  antice  angustatus  ,  ru fo  testaceus.  Caput  pro- 
rectum ,  posterius  attenuatum ,  angulis  posticis  longius  pi- 


62  PSELAPIIIORUM 

losis, pilisconniventibus  spinulam mentientibus.  Oculi nulli 
aut  imperspicui  ;  p«  ^>jf  maxillares  brevissimi  ;  antennœ  pilis 
rigidis  tectae,  capite  paulo  longiores ,  articulis  1-2  globosis, 
primo  minimo  in  fossula  laterali  capitis  latente  ,  3  sub-he- 
inispherico ,  4  ob-hemispherico  ,  5  iterum  sub-hemisphe- 
rico  ,  his  tribus  fere  œqualibus,  ultimo  maximo  cylindraceo 
apice  truncato.  Thorax  capite  longior  et  duplo  latior  sphœ- 
rico-ovatus  ,  in  lateribus  leviter  rotundatim  impressus ,  et 
supra  ad  basin  fossula  rotundata  notatus.  Elytra  breviora 
antice  thorace  parum  latiora ,  postice  valde  ampliata ,  sub- 
triangularia  ,  angulis  externis  posticis  plicatis  et  plica  pilis 
rigidis  flavescentibus  ornata.  Abdomen  latum,  obtusum  , 
quasi  inflatum,  marginibus  elevatis,  segmento  i°  maximo 
in  disco  fossula  profunda  semi-ovali  impresso.  Pedes  va- 
lidi ,  femoribus  sub-cylindricis ,  tibiis  sub-compressis  tarsis 
angustis  ;  in  non  nullis  femoribus  et  tibiis  dente  parvo 
armatis  (an  o*  )• 

Lineam  paulo  excedit. 

Habitat  sub  lapidibus  in  societate  cum  formicis in 

Sueccia  ,  Germania  et  Belgica. 

2.  Claviger  longicornis. 

Claviger  longicornis.  Mùller.  In  Germ.  mag.  3,  pag    85 
et  sequent. 

. ,■■■—     Sturm.  Cat.  mein.  Ins.  sam. 

— Panz.  F.  J.  E.  Fasc.  7. 

Tab.^94.   Fig.  2. 

Elongatus ,  antice  angustatus ,  rufo-castaneus.  Caput 
prorectum  posterius  attenuatum  ,  angulis  posticis  longius 
pilosis  ,  pilis  conniventibus  spinulam  mentientibus  ;  oculi 
nulli  aut  imperspicui  ;  palpi  maxillares  tenuissimi  ;  antennœ 
pilis  rigidis  tectœ,  longitudine  capit4s  cum  tborace,  in  fos- 


MONOGRAPHIA.  63 

sula  latérale  capitis  insertie,  articulo  primo  minimo  spbœ- 
rico  ,  2  sub-bemispherico ,  3-4-5  cylindraceis  grâdatim  mi- 
noribus  (3  multo  majore),  6  prœcedentibus  latiore  ,  cylin- 
draceo  ,  apice  truncato.  Thorax  capitis  longitudine  sed 
duplo  latior ,  spherico-ovatus  ,  in  laleribus  leviter  rotun- 
datim  impressus  ,  et  supra  versus  basin  fossula  oblonga  no- 
tatus.  Eljtra  ut  in  précédente  sed  latiora.  Abdomen 
latum  ,  obtusum ,  quasi  inflatum  ,  marginibus  elevatis  , 
segmento  primo  niaximo  ,  in  disco  foveola  profunda  lata  in 
fnndo  duabus  lineolis  impressa ,  notato.  Pedes  validi ,  fe- 
moribus  subcylindraceis ,  tibiis  subcompressis ,  tarsis  an- 
gustis.  In  nonnullis  tibiae  anticœ  parvo  dente  sunt  armatar. 
(An   ,/.) 

Lineam  paulo  excedit. 

Habitat  cum  formicis  in  Germania  rarissimus. 

A  précédente  capite  longiore  antennis  aliter  constructis 
et  abdomine  fossula  latiore  impresso  valde  distinctus. 

3  Skc.tio.  diiteimis  uni-articulatis. 

i3  Genus.    ARTICERUS '. 

Ariicerus  ,   Dalman. 

Antennaeprorectae ,  clava  elongata,  cylindrica,  inarliculata  , 
apice  truncata.  Oculi  latérales,  distincli  ,  prominuli.  Habit  us 
Clavigeri ,  ore  clauso;  elytris  dimidiatis ,  abdomine  magno , 
marginato.  Genus  memorabile,  ad  coleopterorum  finem  forte 
ponendum  ,  clavigero  certe  nimis  affine ,  sed  distinctum  an- 
tennarum  clava  aut  vere  inarliculata  ,  aut  articulis  adeo  saltem 
connatis,  ut  dislingui  haudqueunt;  cum  in  Clavigero  antennae 
constant  articulis  6,  inaequalibus ,  discretis  et  valde  distinctis. 
Oculi  in  articero  valde  conspicui  ,  ad  iatera  capitis  siti;  in  Cla- 
vigero aut  plane  nulli ,  aut  adeo  oculati  ,  ut  nec  oculatissimo 

1  Hoc  génère  inviso  quod  in  illo  dom.  Dalman  scripsit  accurate  hic 
refero. 


64  PSELAPHIOKUM 

Miillero  nec  ttiihi  unquani  successum  est  corn  m  rudimeuta  de 
tegere.  —  À  Pselapho  omnino  distat ariieerus  forma  et  antenna- 
rum  et  capitis,  atque  tarsis  aliter  constrnet js . 
Nomen  ab  aprtoç  integer  et  xépaç  cornu. 

i .  Articerus  armatus. 

Articerus  armatus.  Daîman   oui  Insect.    innés,   i  copal , 
pag.  23,  tab.  4,  fig-  ifo 

Tab.  9/f.  Fig.  5. 

Ferrugincus  antennarum  clâva  cylindriea  truncata  longi- 
tudine  capitis';  pecluni  intermediorum  femoribus  bi-den- 
tatis ,  tibiis  uni-dentatis. 

Habitat speciminaduo  copaloinclusalustravi,  mag- 

mtudine,  habitu  et  colore  similia ,  quorum  unum  pedes 
intermedios  distincte  dentatos  habet ,  alterum  vero  pedes 
omnes  contractes  .  quare  dignoscere  nequeoan  sint  armati 
an  ineniies,  quod  de  pedibus  posticis  utriusquespeciminis 
ctiain  valet. 

Clavigero  testaceo  dimidio  mtnor,  gracilior.  Corpus  to- 
tum  ferrugineum  vel  testaceum  ,  nitidum,  oculis  solis  ni- 
gris  ,  punctisque  duobus  dorsalibus  obscuris.  Antcîina*  0lX\- 
quantum  ante  oculos  inserta?;  articulus  primus  parvus, 
obsolètes  ;  secundus  maximus  ,  longitudine  capitis,  crassitie 
femoris,  basitenuior;  deinde  cylindricus ,  apice  truneatus, 
nec  incrassatus.  Caput  thoracis  longitudine ,  levés  antice 
erassius;  vertex  intra  oculos  punctis  duobus  impressis. 
Oculi  nigi'i ,  latérales  proininuli ,  in  medio  capite  siti , 
omnino  distincti.  Thorax  quam  latus  manifeste  longior  ,  in 
medio  aliquantum  dilatâtes,  antice  angustatus.,  canalicula 
dorsali  obsoleta  Scutellum  nullum.  Eljtra  tliorace  dimidio 
saltem  longioia ,  et  jam  basi  illo  latiora,  posterius  valdc 
dilatata  ,  apice   truncata  ,  abdoininis  tantummodo  ttrtiam 


MONOGRAPHIA.  65 

partem  obtegentia ,  supra  plana  laevia.  Scripturam  quandam 
detegere  nequeo ,  nisi  forte  lineolam  abbreviatam  utrinque 
juxta  scutellum ,  atque  alteram  intra-marginalem ,  lon- 
giorem.  Abdomen  pone  elytra  eorum  latitudine,  sedillis 
manifeste  longius ,  marginatura ,  apice  rotundatum  ;  seg- 
mentum  primum  brève  ,  transversum ,  punctis  duobus 
dorsalibus  nigris  ;  posterior  abdominis  pars,  sub-pul- 
vdlata,  laevis.  Corpus  subtus  concolor.  Segmenta  abdo- 
minis supra  haud  distinguenda ,  subtus  quinque.  Pedes 
corpore  paulo  pallidiores  ;  antici  mutici  ;  intermediorum 
femora  sub  -  clavata ,  margine  postico  pone  médium 
bi-dentato ,  inter  dentés  sub-emarginata  ;  tibiœ  ejusdem* 
paris  pone  médium  denticulo  minuto  intus  armatae.  Pedes 
posticiiterum  mutici  videntur ,  quod  tamen  pro  certohaud 
dicamus ,  cum  in  nostris  speciminibussub  corpore  contracti, 
et  examinatu  difficiles.  Tarsi  brevissimi ,  articulo  ut  vi- 
detur  unico  ;  —  sed  articulis  tribus  constare  ex  analogia 
suspirare  licet  j  secundum  obseivata  Mitlleri  in  Clavigerî 
speeies. 


l833. 


TABULARUM  EXPLICATIO. 


Tab.  78.  Fig.  i.Melopias  curculionoides.  i  a.  Antenna  extre- 
mitas,  i  b.  Palpus  maxillaris.   i  c.  Tarsus. 

Fig.  2.   Chennium  bituberculatum.    i   a.    Antenna. 
s  b.  Pes.  i  c.  Palpus  maxillaris. 

Fig.  5.   Tyrus  mucronatus.  3  a.  Antenna.  3  b.  Pal- 
pus maxillaris.  3  c.  Pes  anticus.  3  cl.  Pes 
intermedius. 
Tab.  79.    Fig.   i,   Ctenistes  palpalis .   i  a.  Antenna.  i  b.  Pal- 
pus maxillaris. 

Fig.  a.  Ctenistes  Dejeanii.  i  a.  Antenna.  i  b.  Pal- 
pus maxillaris. 
Tab-  8o.  Fig.  i.  Pselaphus  Heisei.  i  «.Antenna.  i  b.  Palpus 
maxillaris  eu  m  maxilla.  i  c.  Mandibula . 
i  d.  Labrum.  i  e.  Ligula  cum  palpis  labia- 
libus. 

Fig.  i.  Pselaphus  H erb s tii.  a  a.  Palpus  maxillaris. 

Fig.  5.  Pselaphus  hngicollis.  3  «.Palpus  maxillaris. 

Fig.  4-  Pselaphus  dresdensis.  4  a.  Palpus  maxillaris. 
Tab.  8i.    Fig.   i.  Bryaxis  longicornis.    i   a.  Antenna.    i   b. 
Palpus  maxillaris  cum  maxilla.  i  c.  Man- 
dibula.  i   d.   Labrum.    i   e.    Ligula  cum 
palpis  labialib us.  \  f.  Pes  anticus. 

Fig.  i.  Bryaxis  sanguinea.  i  a.  Antenna. 

Fig.  3.  Bryaxis  fossulata.  3  «.  Antenna. 
Tab.  8a.    Fig.   i.  Bryaxis  hœmatic a.  i  a,   i  b,  i  c.  Varieta- 
tum    B.   perforâtes,    B.  sinuatœ   et   B, 
bidenticulatœ  abdomina. 

Pig.   2.  Bryaxis  abdominalis . 

Fig.  3.   Bryaxis  depressa. 
Tab.  83.    Fig.   i.  Bryaxis  Lefebvrei.  i  a.  Pes  anticus. 

Fig.   1.  Bryaxis  rubripennis.  i  a,  ib.  Pedes  anticus 
et  intermedius. 

Fig.  3.  Bryaxis  xanthoplera.  3  a,  5  b  Pedes  anticus 
et  intermedius. 

Fig.   4-   Bryaxis  Gory. 
Tab.  84-    Fig.   i.  Bryaxis  impressa. 

Fig.  i.  Bryaxis  antennata.  2  a.  Antenna. 


ÏABULARUM    EXPLICATIO.  67 

Fig.  3.   Bryaxis  juncorum. 

Fig.  4-  Bryaxis  tomentosa. 
Tab.  85.   Fig.   i.  Bythinus  CurtisiL  i  a.  Antenna.  i  b.  Pal- 
pus  maxillaris  cum  maxilla.   i  c.  Mandi- 
bula.  1  d.  Labrura.  i  e.  Ligula  cum  palpis 
labialibus. 

F)g.  2.  Bythinus  luniger.  2  a.  Antenna.  2  b.  Pal- 
pus  maxillaris. 

Fig.  3.  Bythinus  Burellii.  3  a.  Antenna.  3  b.  Pal- 
pus  maxillaris. 

Fig.  4-  Bythinus  securiger.  4  «•  Antenna.  4  b.  Pal- 
pus  maxillaris. 
Tab.  86.  Fig.   i.  Bythinus  nodicornis.  i  a.  Antenna.  i  #.  Pal- 
pus  maxillaris. 

Fig.  2.  Bythinus  bulbifer.  2  a.  Antenna.  2  b.  Pal- 
pus  maxillaris. 

Fig.  3.  Bythinus  glabricollis.  3  a,  Antenna.  3  b.  Pal- 
pus  maxillaris. 

Fig.  4-  Bythinus  macropalpus .  4  «•  Antenna.  4  &• 
Palpus  maxillaris. 
Tab.  §7.    Fig.   1.  Bythinus  globulipalpus.  1  a.  Antenna.  1  b. 
Palpus  maxillaris. 

Fig.  2.  Bythinus  clavicornis.  2  a.  Antenna.  2  b.  Pal- 
pus maxillaris. 

Fig.  3.  Bythinus  Chevrolati.  3  «.  Antenna.  3  £>.  Pal- 
pus maxillaris. 

Fig.  4-  Bythinus  puncticollis .  4  #•  Antenna.  4  £• 
Palpus  maxillaris. 
Tab.  88.    Fig.-  1.  Tychus  niger.  1  a.  Antenna  maris.  1  b.  An- 
tenna fœmina?.  1  c.  Palpus  maxillaris. 

Fig.  2.  Trimium  brevicorne.  2  a.  Antenna.  2  b.  Pal- 
pus maxillaris. 
Tab.  89.  Fig.  1.  Batrisus  formicarius .  1  a.  Antenna.  1  b. 
Palpus  maxillaris  cum  maxilla.  1  c.  Man- 
dibula.  1  d.  Ligula  cum  palpis  labialibus. 
i  e.  Labrum. 

Fig.  2.  Batrisus  De  Laporti.  2  a.  Antenna. 

Fig,  3.  Batrisus  Brullei,  3  a,  Antenna. 


68  TABULARDM    EXPLICATIO. 

Fig.  4-  Batrisus  oculatus.  4  a-  Antenna. 
Tab.  90.    Fig.    1 .  Batrisus  venustus. 

Fig.  2.  Batrisus  albionicus.  2  a.  Antenna.  2  b.  Pal- 
pus  rnaxillaris. 
Fig.  3.  Batrisus  lineaticoilis.  3  a.  Antenna. 
Fig.  4-  Batrisus  Buqueti. 
Tab.  91.    Fig.   1.  Euplectus  sulcicollis.  1  a.  Antenna. 

Fig.  2.  Euplectus  nanus.  1  a,  Antenna.  2  b.  Mandi- 
hula.  1  c.  Palpas  rnaxillaris  cum  maxilla. 
1  d.  Labrum.  2  e.  Ligula  cum  palpis  la- 
bialibus. 
Fig.  3.  Euplectus  Fischeri. 
Fig.  4-  Euplectus  Kirbii. 
Tab.  02.    Fig.    1.  Euplectus  sanguin  eus. 
Fig.  2.  Euplectus  Karstenii. 
Fig.  5.  Euplectus  signât  us. 
Fig.  4-  Euplectus  Duponti.  4  «•  Antenna 
Tab.  93.    Fig.    1.  Euplectus  bicolor. 

Fig.  2.  Euplectus  ambiguus. 
Fig.  3.  Euplectus  pusillus. 
Fig.  4-  Euplectus  minutissimus. 
Fig.  5.  Euplectus  leiocephalus .  5  «.  Antenna. 
Tab.  94.    Fig.   1.  Claviger  foveolatus.    \   a.  Antenna.    1   b. 
Maxilla  cum  palpo  raaxillari.    1    c.  Man- 
,  dibula.   1  d.  Ligula.  1  e.  Labrum.  \f.  Pes 

interinedius. 
Fig.  2.   Claviger  longicornis.  1  a.  Antenna.  2  b.  Pes 

intermedius. 
Fig.  5.  Articerus  armatus. 


INDEX    ALPHABETICUS 


ANTHICUS. 

dresdensis. 

Pages. 
21-52 

sanguineus. 

Pages. 
25 

ARCOPAGUS. 

hulbifer. 
clavicornis. 

37 
4o 

glabricollis. 
punclicollis. 

38 
4i 

ARTICERUS.    63 

arrnatus. 

64 

BATRISUS.     45 

albionicus. 
BruUei. 
Buqueti. 
De  Laporti. 

49 
47 
5o 
46 

formicarius. 
lineaticollis. 
oculatus. 
venustus. 

46 
5o 

48 
48 

BOSTRICHUS. 

anomalus. 

57 

BRYAXIS,     25 

abdominalis, 

antennata, 

bidenticulata. 

depressa. 

fossulata. 

Gory. 

haematica. 

27 
3i 

28 
•j.5 
3o 
26 

longicornis. 

nigriventris. 

perforata. 

rubripennis. 

sanguinea. 

sinuala. 

sulcicollis. 

48 
27 
*9 

25 

27 

52 

1  m  pressa. 

juncorum. 

Juefebvrei. 

5i 

02 

•  28 

tomentosa, 

tripunctata. 

xanthoptera. 

33 

25 

39 

BYTH1NUS.     33 

hulbifer. 
Burellii. 
Chevrolati. 

37 
35 

4i 

clavicornis. 
curlisianus . 
Curtisii. 

4o 

34 
il. 

7° 


INDEX    ALPHABETICUS. 


glabricoUis. 
'globulipalpus. 
luniger. 
macropalpus. 

Pages 

38     nodicornis. 
3g    puncticollis. 
35     securiger. 

CHENNIUM.     14 

fegn 

37 
il 

36 

bituberculatum. 

i4 
CLAVIGER.    6i 

foveolatus. 
longicornis. 

6r     testaceus. 
6i 

CTENISTES.     17 

61 

Dejeanii. 

18      palpalis. 
DIOJVYX. 

»7 

De jean  ii. 

18 
EUPLECTUS.     5i 

ambiguus. 

brevicornis. 

bicolor. 

Duponti. 

easterbrookianus . 

Fischeri. 

Karstenii. 

Kirbii. 

58     leiocephalus. 
44     minutissimus. 
5y     nanus. 
ib.     pusillus. 
61     Meichenbachii. 
54     sanguineus. 
56     signatus. 
54     sulcicollis. 

KUNZEA. 

60 

% 
55 

59 
55 
55 
56 

52 

nigriceps. 

4* 
METOPIAS.     i3 

curculionoides. 

i3 
PSELAPHUS.     19      . 

albionicus. 
•ambiguus. 
brevicornis. 

4g     brevipalpis. 
58     bulbifer. 
44     caslaneus. 

20 

3- 

25 

INDEX    ALPHABETICUS. 


Pages 

Pages 

clavicornis. 

4o 

lineaiicollis . 

5o 

dresdensis. 

25-52 

longicollis. 

21 

dresdensis. 

22 

mucronatus . 

16 

détritus. 

43 

nanus. 

55 

erygaster. 

i9 

niger. 

45 

fossulatus . 

25 

nodicornis. 

ib. 

glabricollis . 

ï9-38 

oculatus. 

48 

glabriculus . 

57 

ruficornis. 

45 

hœmalicornis . 

35 

sanguineus. 

i6-25 

Heisei. 

>9 

securiger. 

36 

Heisei. 

20-22 

signatus. 

56 

Herbstii . 

20 

sulcicollis. 

52 

impressus. 

3i 

venus  tus. 

48 

insignis. 

16 

xanthopierus. 

29 

Karstenii. 

56 

REICHENBACHIA. 

juncorum. 

32 

STAPHYL1NUS. 

crassicornis . 

16 

sanguineus. 

i6-56 

minutas. 

56 

• 

TRIMIUM.  44 

brevicorne. 

44 

ÏYCHUS.     42 

niger. 

43 

• 

TYRUS.     i5 

- 

mucronatus. 

16 

FIJNIS. 


ERRATA. 

Page  6,  lig.  ai.  Pselaphiis;  lisez  Pselaphis. 

Page  6,  lig*  23.  Palpibus;  lisez  Palpis. 

Pi)ge*i3,  lig.  17.  Tab.  79;  lisez  Tab.  78. 

Page   14,  lig-  26.  Tab.  79;  /isez  Tab.  78. 

Page  16,  lig.  10.  Tab.   79;   lisez  Tab.  78. 

Page  16,  lig.  11.  Elongatulum,    convexum;  lisez  Elongatulus 

convexus. 
Page  18,  Note.  Audinot;   Usez  Audinet. 
Page  39,  lig.  2.   Ducos  ;  lisez  Duros. 
Page/jo,  lig.  5.   Ducos;  lisez  Duros. 
Page  53  ,  lig.   11.   Ovali;   Usez  ovalis. 
Planche  83,  fig.  3.   Aube;  lisez  Reicli. 


7$ 


\\3.d. 


i .  Me l  o  pi  a  s  cureufianoidee,  <n>nf.    2 .  C  hennium  ùUufierrulaiunv,  Zat . 
t3.Tyrns   mueronates,  ôytt>. 


.  tube  </,■/ 


NUenwnd  M 


S&K 


3! 


IX 


73 


2.b. 


Ctemste  s 
i .  C  .  pafpaàs  ,JReœh.  2  .  C  .  De/eanii.  Serv.  et  SFFcuy. 

-Auhe  i/<'/  .  Lebrun  ,rc  .  W.Jlemo7id  tmp  . 


IX 


J.d. 


Psclaplius 
y .  P.  EttfeÙ,  J7er/>st.  2  •  P  Uerbsfii '.  Msie£  ■ 

3,  V.  Zmatc&é&f,  Meiek .  i  P.  Pre*den*£fJM*e. 


IX 


1.1 


'-./• 


J.d. 


Briaxis 

i  V> .  îoiujicorn U ,  léœk  .        2  B .  sanquùiea  ,  Ill(g .        3 .  ^>JvssuIata ,  ReâJv. 


Ju&i  dd 


/,<>/> ri//i   .iv 


JV.  /ù'OJO/n/  imp 


,,v- 


Huntf 


Bryaxis 

i .  IV  hœ/tuiàca .  JUeA  ■  2  .V>.  abdommahs   -  lul>ô 

3.  V> .  J)epressa  .  Aulè  . 


Un 


N. /ténu)  i  ni  /ni/) 


fcogi 


#e 


■Sw* 


«'*> 


83 


Eryaxis 

i .  V) .  L  efeèvreis .  Aulé<.  2 .  B ,  riibripennù? .  Juie 

3  Y).  xasitAoptera/.  Au6és.      4 ■  î>  Gory  .  Julé< . 


Juhc  <M. 


J^e/irusi    se  . 


N.  Jîetrwnd   ùnp 


xi*tfII8§ 


■ 


IX 


84 


Bryaxis 

y .  B  .  impressa,  .  Fan*.  2  .  V> .  anteiuuttes '.  4uhe 

3 .  B  sjuneorimv .  Imck*. 


4, .  B .  tomentosa  .  Dej 


dithè  M . 


L  ebriisi 


£  aSP 


L*  tan 


I». 


85 


IVylhinus 
/.B.  Curtirii .  LeaeA  .  2.W.  /anujer.  Auhè  . 

.3 .  IV  Buro/Ia  .  7)<>f„iy .  4.W.  fettorieer.  Reùh 


'//>!''  ,■//■/  . 


/.  efirnn   .iv 


N.  Rémond  itnp 


vUfi±iwV 


frytnijrus 

y .  B  •  nocficorniâ'  .  Miili.  2  .  1j  .  oii/Stfer.Keîch. 

3. B .  c/lahrioollis  .  ÂeicJv .  ^  .  B  .  macropalf>u<f     Aube,. 


hthè  M 


A'.  BemontL  imp 


'  é 


& 


Bythiira  s 

/ .  B .  globulipa/pas  Aube  .  2 .  B .  cùwicarrw? .  J>an^ . 

3 .  B  .  ûimtrola/is.  Jub&.  4. .  B .  pusicticol/is .  Denmj 


N.J&mond  unp . 


IX 


88 


i.b 


i  .ïyeluis  niaer.  Pm/k  .        2  .Tnmium  brevicorru .  Meut,. 


/de  (M 


N  Itmwiui  tmp. 


Vv: 


lia  tri  mi  s 
i .  B  .formicarius .  Auùè  2 .  B .  Dc//ii?orù .  Aidé . 

3 .  B  .BruUei/.  Aidé  .  4  B .  oculatus  .  ])<>) . 


l^Nolrel. 


i 

s' 


IX 


Sf° 


3.cv 


Bat  ri  sus 
i.B.  P&lfUftuS.   loœh.  2.B.  a/l>um«>us.  Dej. 

3 .  B  .  UneaticaWe .  iW.  4  B .  Buyuœtv.  Aule  . 


N.Bânondimp. 


Aiibé  de/ 


&*■ 


2  .  tÙ. 


■  M 


Eupiectus 

1 .   E  .   SulcZColllS  .   TlezvA.  2,  .  K  .  flOTUlS .  JiewA  . 

3.  K  .  Fifckérv  .    «  «  «  ^ .  E  .  Kirbii .  ])e*iny. 


JV.JÏemond  ùnp. 


- 


â2 


4.a- 


Euplectus 
i .  E  .  safMUweuf.Jhmy.  2  .  E  .  Karstetui .  ÀM 

3 .  E  .  signâtes .  jInu&.  ^ .  E .  Duponii.  JuU. 


leirun  se  . 


jy  Jïemond  imp . 


IX 


& 


5 .  a 


Euplectus 

J  Ai.  hicolor     De/vu/.     _2.E.  df7ll)l(/UUS.  Re/c/i  .     $.%.pUsdàlS.    Dvwy. 

4. .  Ë .  rrusucûssimus.  Au6â .        3 .  E .  letôcepkaàif .  Jui>ê 


lu/x'  del 


Lebr 


N ' .  Ré/nonJ  vnp. 


$4 


i .  C  lavîçer  fdvevlaïus .  MiMer .    2 .  Clavier  er  lonyicornis .  Mai*. 
3.  Articems  armotus .  Daiman  . 


>?rii/i    ,w  . 


N  Jie/noncL  unp. 


^-w*a 


Classe  IX.  Fi..  c)5. 

TROCHALONOTE.  trochàlonota  \  JVestwood. 

Genus  novum  ,  è  familia  Chrysomelidarum  ;  e  forma 
corporis  globulari  ,  unguibus  bifidis  9  elytrorumque 
lateribus  sinuatis ,  singulare  Lamprosomata  (  inter 
Cryptocephalides)  cum  Cyrtonis  Apamœisque  {inter 
Chrysomelides)  conjungens. 

Corpus  parvum,  rotundatum ,  valde  convexum.  Caput 
brève.  Labrum  transversum,  subemarginatum  (fig.  3). 
Mandibulœ  apice  bifidse  (fig.  4)-  Maxilice  lobo  externo 
apice  articulato  (fig.  5).  Palpi maxillares brevissimi ,  arti- 
culis  tribus  ultimis sequalibus , apicali  subtruncato  (fig.  5,  a). 
Labium  antice  latius ,  setis  duabus  obliquis  apicalibus 
(fig.  6).  Antennœ  brèves  apice  incrassatae,  1 i -articulât»  , 
articulo  ultimo  apice  mamillari  (fig.  3,  a).  Prosternum 
inter  pedes  anticos  paulo  protensum  in  canaliculam  parvam 
mesosternalem  ruptum  (fig.  7).  Elytra  valde  convexa 
marginibus  prope  humeros  sinuatis  et  unispinosis  (fig.  8). 
Pedes  brèves  crassi ,  tibiis  trigonis  ,  apice  oblique  exca- 
vatis.   Ungues  bifidi  (fig.  9). 

Latreille ,  dans  sa  nouvelle  édition  du  Règne  animal, 
tome  V,  mentionne  plusieurs  groupes  qui  viennent  près  des 
Doryphora ,  et  ajoute  que  «  la  Chrysomela  badia  de  Ger- 
mar  paraît  former  un  autre  genre.  »  J'ai  été  à  même  der- 
nièrement d'examiner  cette  espèce ,  et  je  suis  entièrement 
de  l'opinion  de  Latreille.  J'ai  formé  un  nouveau  genre  de 
cette  espèce  ,  auquel  j'ai  donné  le  nom  de  Trochàlonota , 
à  cause  de  son  corps  arrondi  et  globuleux.  M.  Germar  pa- 
raît n'avoir  pas  remarqué  la  structure  particulière  que  pré- 
sentent les  ongles  des  tarses,  et  les  sinuosités  du  bord 

rpo^aXoç ,  rotundus;  vwtoç,  dorsum. 


Cl.   IX.    Pl.  95. 

humerai  des  élytres.  Dans  la  nombreuse  famille  des  Cyctica 

de  Latreille ,  je  n'ai  trouvé  d'exemples  de  ces  deux  carac- 
tères formés  de  la  bifurcation  des  ongles  et  des  élytres 
sinuées  que  dans  le  genre  nouveau  que  je  décris  ici ,  et  dans 
les  Colaspis,  ainsi  que  l'a  remarqué  M.  de  Laporte  dans  le 
premier  numéro  de  la  Revue  Entomologique ,  publiée  par 
M.  Silbermann. 

J'ai  vu  plusieurs  espèces  qui  présentent  les  mêmes  ca- 
ractères que  la  Chrysomela  badia;  cependant  cette  espèce 
doit  être  considérée  comme  le  type  du  genre. 

T.  bapia.  T.  badia.   Germar.  Inst.  nov.  species. 

Long.  corp.  7  mill.;  lat.  elytr.  6  mill. 

Fulvo-ochracea,  nitida,  subpunctata,  singulo  elytro 
maculis  tribus  obscurioribus  antice  positis  lituraque  lata 
longitudinali ,  cum  margine  laterali  parallela,  postice  dila- 
tata  ,  ad  suturam  baud  extensa  ;  antennarum  articulis 
quatuor  ultimis  fuscis. 

Habitat  in  America  meridionali,  Valparaiso. 

J.  0.  Westwood. 
Hammermith  ,  neav  London ,  q3  déccmbcr   i833. 

Nota.  Nous  avions  de  notre  côté  établi  un  nouveau  genre 
avec  cette  chrysomèle  ,  et  nous  allions  le  publier  quand 
l'article  de  M.  Westwood  nous  est  parvenu.  On  verra  ,  à 
la  suite  de  son  dessin,  les  figures  10  et  suivantes  ,  extraites 
de  l'anatomie  que  nous  avions  faite  de  cet  insecte  ;  nous 
avons  cru  devoir  les  ajouter  ici  pour  compléter ,  autant 
qu'il  est  en  nous,  le  travail  de  notre  savant  correspon- 
dant. 

Paris,   i5  février   1 8 3 ^ . 

CiUÉiUN. 


IX 


fia 


3g£ 


^ 


si 


A 


IV  oc  halo  no  ta  b<uùœ .  if, 


M  ,   IrejtwooJ 


We.'-tnwoi/  et  Ou 


<P- 


J'rnriçois 


/{e/>iond 


Classe  IX.   Pi,.  96. 

CICINDÈLE.    cicindela.    Linné. 

C.  jolie.    C   lepida.   Gory. 

C.  nigt'O'Obscura  ,  elytris  croceis ,  maculis  quatuor  nigris  ; 
prima  ad  basin  discoidali ,  secunda  tertiaque  lalerali- 
bus ,  quarta  ad  apicem  rotundata. 

Long.  16  raill.;  larg.  5  millim.  1/2. 

Lèvre  supérieure  noire ,  avec  une  petite  tache  jaunâtre 
au  milieu  et  cinq  petites  dentelures. 

Mandibules  noires  avec  une  petite  tache  jaunâtre  au 
milieu. 

Palpes  jaunâtres  avec  l'extrémité  noire. 

Tête  sillonnée  antérieurement  et  fortement  granulée  , 
surtout  entre  les  yeux. 

Corcelet  un  peu  plus  étroit  que  la  tête ,  plus  long  que 
large,  rétréci  postérieurement,  fortement  granulé  ,  avec 
deux  sillons  transversaux  bien  marqués  et  la  ligne  longi- 
tudinale peu  sentie. 

Ecusson  en  cœur  légèrement  ridé. 

Elytres  presque  parallèles  avec  quatre  taches  :  la  pre- 
mière ,  discoidale  ,  en  triangle  arrondi ,  entoure  l'écusson  ; 
la  seconde  et  la  troisième  prennent  à  l'angle  humerai,  lon- 
gent le  côté  externe ,  et  finissent  au  milieu  des  élytres  en 
s'élargissant  un  peu  ;  la  quatrième  ,  ronde ,  commence  aux 
deux  tiers,  et  n'atteint  pas  leur  extrémité. 

Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  noir  mat ,  les 
autres  bruns. 

Yeux,  tête,  antennes,  corselet,  écusson  ,  bronze  foncé; 
taches  des  élytres,  suture  des  côtés  externes,  noir  mat; 


Cl.  IX.  Pl.  96. 

élytres  d'un  beau  jaune  d'or  mat ,  pattes  noir-bleu  avec  des 
petits  poils  blanchâtres. 

Cette  jolie  espèce  se  trouve  dans  les  Indes  orientales  r 
province  du  Deccan. 

Gory. 

Décembre  1 833. 


I\. 


Cicindela  fonda/,  €> 


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Classe  ÏX.    Fl.  97. 

CICI1NDÈLE.  cicindela.  Linné, 

C.  tiiche.   C.  clives.  Gory. 

C.   viridi- obscur  a;  capite ,  thorace ,  scutelloque  rubro- 
cupreis  ;  eljtris  fasciis  tribus  croceis. 

Long.  16  mill.  ;  larg.  7  raill. 

Lèvre  supérieure  d'un  jaune  pâle  ,  obscure  à  l'extrémité, 
avec  cinq  petites  dentelures  peu  senties  et  presque  sur  la . 
même  ligne. 

Mandibules  jaunâtres  avec  l'extrémité  vert-noir. 

Palpes  ayant  les  premiers  articles  jaunâtres  et  les  der- 
niers vert-noir. 

Tête  large  fortement  ridée  entre  les  yeux  ;  ceux-ci  gris  et 
peu  saillants. 

Corcelet  moins  large  que  la  tête  ,  presque  carré ,  se  ré- 
trécissant postérieurement,  fortement  granulé  avec  deux 
sillons  transversaux ,  l'un  près  du  bord  supérieur ,  l'autre 
près  de  la  base,  et  une  ligne  longitudinale  peu  enfoncée  au 
milieu  ,  qui  joint  les  deux  sillons. 

Ecusson  triangulaire  ,  très  fortement  granulé. 

Élytres  convexes  légèrement  ponctuées. 

Sur  chaque  élytre ,  trois  bandes  :  la  première  prend  au 
bord  externe  de  la  partie  humérale ,  descend  jusqu'au  tiers 
de  l'élytre ,  et  forme  une  espèce  de  lunule  ;  la  deuxième  , 
sur  les  deux  tiers ,  est  transversale  ,  plus  large  à  sa  naissance 
qui  est  au  bord  externe,  et  ne  joint  pas  la  suture  ;  la  troi- 
sième est  terminale  et  moins  large  que  les  deux  premières. 

Tête  ,  corcelet  et  écusson  vert  avec  des  reflets  cuivreux, 
surtout  près  des  yeux  et  des  sillons  du  corcelet. 

Premiers  articles  des  antennes  vert  cuivreux  ,  derniers 
bruns. 


Cl.  IX.  Pl.  97. 

Elytres  d'un  beau  vert  mat ,  avec  leur  bord  externe  cui- 
vreux. 

Bandes  des  élytres  d'un  beau  jaune  d'or  mat. 

Dessous  du  corps  et  pattes  rouge  cuivreux,  tarses  verts. 

Toute  la  partie  inférieure  est  en  outre  couverte  de  petits 
poils  blanchâtres  assez  serrés. 

Cette  belle  espèce  a  été  rapportée  du  Deccan ,  dans  les 
Indes  orientales. 


GoRir. 
Décembre  i833. 


• 


h 


^7- 


Cienulela  dwes ,  Go/y 


*rati(oi.r  .ir 


X.fiéinond  ùnp. 


C"fcfc*M  IX.  S*  <j8. 
ÀTE11PE.    ateupus.    Schonherr 


A.  pipà.    -4.  pipa.    Guenn 


A.  jlavo-cinereus  ,  rugosus  ,  superciliis  albis  ;  tliorace 
producto  et  antice  duobus  gibbis.  Eljiris  coadunatis pos- 
liceque  duobus  gibbis. 

S 
Long,  qo,  11  millim.;    larg.  8,  9  millim. 


Ce  Charançon  extraordinaire  est  entièrement  d'un  gris 
jaunâtre  ,  avec  le  corps  tout  couvert  de  rugosités  plus  ou 
inoins  saillantes.  La  tète  est  très  penchée,  avec  une  trompe 
courte  à  chaperon  échancré.  Les  côtés  de  la  trompe  sont 
garnis  d'un  duvet  blanc.  Les  parties  de  la  bouche  sont 
noires ,  ainsi  que  les  antennes ,  dont  le  premier  article  est 
logé  dans  une  fossette  oblique  qui  atteint  presque  les  yeux. 
Ces  antennes  sont  composées  de  onze  articles  ,  et  terminées 
en  massue.  Les  yeux  sont  noirs  ;  ils  sont  bordés  en  dessus 
d'une  espèce  de  sourcil  blanc  formé  par  un  duvet  court  et 
serré.  Le  corcelet  est  plus  large  que  la  tête  ;  sa  partie  anté- 
rieure avance  sur  le  vertex  de  telle  sorte ,  que ,  si  l'on  regarde 
l'insecte  en  dessus,  cet  avancement  du  corcelet  couvre 
presque  entièrement  la  tête,  et  ne  laisse  voir  que  les  sour- 
cils blancs  qui  couvrent  les  yeux.  Le  corcelet  est  un  peu 
plus  large  en  avant ,  et  il  porte  sur  son  avancement  anté- 
rieur deux  gros  tubercules  élevés  ,  arrondis  et  assez  courts , 
qui  ressemblent  à  deux  oreilles.  L'écusson  est  très  petit, 
noir,  saillant  et  globuleux.  Les  élytres  sont  soudées  entre 
elles  ;  elles  sont  un  peu  plus  larges  que  le  corcelet ,  bossues 
vers  leur  milieu  ,  très  inclinées  à  la  partie  postérieure ,  iné- 
gales. Elles  ont  en  arrière  deux  tubercules  très  saillants 
dirigés  en  dehors  et  en  arrière ,  ce  qui  fait  paraître  la  partie 


Cl.  IX.   JN°  98. 

postérieure  de  l'insecte  comme  trilobée.  Ces  élytres  em- 
brassent un  peu  l'abdomen.  Le  dessous  de  l'insecte  est  d'un 
brun  un  peu  ferrugineux  ;  les  pattes  sont  fortes ,  de  la  même 
couleur  que  le  dessus  du  corps  ;  toutes  les  cuisses  sont 
renflées  ;  les  antérieures  sont  armées  ,  au  milieu  et  en  de- 
dans, de  deux  épines  courtes  et  arrondies;  les  intermé- 
diaires et  les  postérieures  n'ont  qu'Une  épine.  Les  jambes 
sont  comprimées  ;  leur  tranche  externe  est  couverte  de  pe- 
tits poils  blanchâtres  et  très  serrés.  Les  tarses  sont  bruns. 

Cet  insecte  a  été  trouvé  une  seule  fois  à  Madagascar,  par 
M.  Goudot ,  sur  les  feuilles  des  bambous ,  aux  environs  de 
Sanzan ,  près  de  Tamatave. 

Guérir 


IX 


s» 


Aterpus  pipa 


N.Bsmoml  mif> 


Classe  IX.  Pl.  et). 

MALACOGASTRE.    malacogàstek.   Bassi. 

Antennœ  undecim  artîculatœ ,  serratœ ,  ante  oculos  in- 
sertœ.  Mandibûlœ  acuminatœ ,  interne  nnidciitatœ. 
Palpi  quatuw  filiformes,  Labrum  minutum.  Caput 
verticale ,  insert um ,  depressum.  Thorax  subquadratus  ; 
scutellum  triangulare.  Elytra  corpore  breviora,  apice 
singulatim  rotundata.  Abdomen  deflexum  ,  molle , 
segrnentis  marginato-reflexis ,  ultimo  papilla  corneu 
elongala  instructo.  Pedes  breviusculi ,  tarsorum  arti- 
culis  subcjlindricis  in  te  g  ri  s, 

Ce  genre ,  qui  a  les  plus  grands  rapports  avec  les 
Drilus,  en  présente  toutefois  aussi  avec  les  Cébrionites  ,  et 
paraît  former  le  trait  d'union  entre  cette  tribu  et  celle  des 
Lampyrides.  L'ensemble  du  corps  est  très  recourbé  (fig.  2). 
La  tête ,  qui  est  insérée  dans  le  corselet  jusqu'aux  yeUx  , 
se  trouve  dans  une  position  presque  verticale  ;  les  an- 
tennes, fort  écartées  à  leur  origine  {fig-  3),  sont  en  scie, 
et  de  onze  articles  {fig.  4).  Le  premier  a  presque  la  forme 
d'un  cône  renversé;  le  second  est  globuleux  et  fort  petit. 
Les  autres  sont  tous  triangulaires,  et  à  peu  près  égaux 
entre  eux.  Les  organes  de  la  bouebe  {fig.  3)  ressemblent 
aussi  beaucoup  à  ceux  des  Drilus.  La  lèvre  supérieure 
est  très  petite  ;  les  mandibules  sont  fort  aiguës  ,  assez 
alongées,  et  avec  une  dent  du  côté  interne ,  qui  pourtant 
est  beaucoup  plus  faible  et  plus  éloignée  de  l'extrémité 
que  chez  les  Drilus  ;  caractère  qui  rapprocherait  cet  insecte 
de  la  tribu  des  Cébrionites.  Les  palpes  maxillaires  {fig.  5) 
sont  filiformes ,  et  leur  dernier  article  ,  plus  grand  que  les 
précédents,  se  termine  en  pointe  arrondie.  Les  labiaux 
sont  plus  petits  que  les  maxillaires. 

Le  corselet  est  presque  carré  ;  Vécusson  est  de  grandeur 


Cl.   IX.    P...  99. 

ordinaire.  Les  élytres,  qui  laissent  plusieurs  anneaux  de 
l'abdomen  à  découvert,  sont  arrondies  à  leur  bout  comme 
dans  les  Zonitis;  ce  qui  fait  qu'elles  sont  écartées  entre 
elles  à  l'extrémité.  Elles  n'ont  de  repli  qu'à  leur  partie 
humérale.  Il  y  a  des  ailes  sous  les  élytres.  L'abdomen  , 
qui  est  très  mou  et  très  flexible ,  porte  à  son  extrémité  une 
palette  coriacée  aplatie ,  assez  alongée,  et  plus  large  vers 
l'extrémité  ,  fort  ressemblante  à  celle  du  Drilus  flavescens , 
mais  beaucoup  plus  grande  {fig*  6).  Les  pattes  sont  sim- 
ples et  assez  courtes  ;  les  trois  premiers  articles  des  tarses 
sont  cylindriques  ;  le  quatrième  est  triangulaire  ,  mais  il  est 
absolument  entier,  et  nullement  bilobé ,  comme  ceux  de 
tous  les  autres  Lampyrides.  Le  dernier  porte  des  crochets 
simples  {fig*  7  )• 

M.  de  Passerim.    M.    Passcriiiii.   Bassi. 

M.  niger ;  thorace  ,  akdomine  tarsisque  fuhns. 

Long.  9  mill.  ;  larg.  4  mill. 

La  tète  de  cet  insecte  est  noire,  luisante,  fort  aplatie, 
et  même  un  peu  concave  au  milieu ,  parsemée  de  petits 
points  enfoncés.  Les  yeux  sont  assez  petits.  Les  antennes 
sont  noires ,  et  de  la  longueur  de  la  tête  et  du  corselet 
réunis.  Celui-ci  est  d'un  jaune  ferrugineux  en  dessus  et  sui- 
tes côtés,  et  la  partie  sternale  est  noire.  Il  est  de  forme 
carrée  ,  un  peu  plus  large  postérieurement ,  et  a  de  chaque 
côte  de  la  base  deux  petits  tubercules ,  comme  on  les  ob- 
serve dans  les  espèces  du  genre  Drilus.  Il  est  lisse  et  très 
luisant,  quoiqu'il  soit  recouvert  d'un  léger  duvet  de  la 
même  couleur.  L'écusson  et  les  élytres  sont  d'un  noir 
ardoisé  ;  celles-ci  sont  fort  élargies  à  leur  base  ,  et  vont  en 
se  rétrécissant  vers  le  bout  :  ce  qui  donne  à  l'insecte  une 
forme  qui  se  rapproche  de  la  rhomboidale.  En  les  obser- 


Cl.  IX.   Pl.  99. 

vant  à  la  loupe  ,  on  voit  leur  surface  légèrement  rugueuse. 
Les  ailes  sont  enfumées  ;  les  anneaux  de  l'abdomen  sont  de 
la  même  couleur  que  le  corselet.  Ils  sont  fortement  rebordés 
sur  les  côtés  et  un  peu  pubescents.  Les  cuisses  et  la  base 
des  jambes  sont  noires  ;  le  reste  des  pattes  est  d'un  jaune 
ferrugineux. 

J'ai  pris  un  seul  individu  de  cette  espèce  au  vol ,  près 
de  Trapani ,  en  Sicile,  à  la  fin  de  mai  i832.  En  jugeant 
par  analogie  ,  il  faudrait  croire  que  c'est  un  mâle.  La 
femelle  lui  ressemblerait-elle ,  ou  ne  serait-elle  pa$  aptère 
comme  celle  du  Drilus?  C'est  peut-être  ce  que  le  temps 
nous  apprendra. 

Je  crois  impossible  d'éloigner  cet  insecte  des  Drilus, 
avec  lesquels  il  a  tant  de  rapports.  Cependant  il  manque 
du  caractère  principal  qui  signale  la  famille  des  Lam- 
pyrides,  car  les  articles  de  ses  tarses  sont  tous  entiers. 
Voilà  encore  une  preuve  qu'une  famille  naturelle  ne  peut 
pas  être  désignée  par  un  simple  caractère. 

J'ai  dédié  cette  espèce  à  M.  Passerini,  savant  entomolo- 
giste et  conservateur  du  Muséum  d'bistoire  naturelle  de 
Florence. 

Nota.  J'avais  déjà  envoyé  un  dessin  de  cet  insecte  à 
M.  Passerini,  lorsqu'à  paru  la  deuxième  livraison  du  Cata- 
logue de  la  collection  de  M.  le  comte  Dejean ,  dans  lequel 
j'ai  cru  le  trouver  désigné  sous  le  nom  de  Ctenidion  thora- 
cicum;  et  j'aurais  conservé  dans  ma  description  ce  nom, 
quoique  inédit,  si  je  n'avais  pas  observé  qu'outre  les  noms 
de  Ctenodes  et  de  Ctenistes ,  depuis  long-temps  connus ,  il 
existe  déjà  un  genre  Ctenidia ,  formé  par  M.  de  La  Porte, 
dans  la  famille  des  Mordelles.  (  Voy.  Annales  de  la  Société 
Entomologique  de  France,  tome  II ,  page  xlix  ,  et  le  Jour- 
nal de  V Institut ,  où  se  trouve  la  description  du  genre.  ) 

Bassi. 
Milan,  avril  î83j. 


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Mala 


cooaster  Passermw,  Basst 

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y.Rémondj  urip 


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Classe  IX.   Pt.    100. 

MÉLOÉ.   meloe.   Linné. 

M.    de  Saulcy.    M.    Saulcji.   Guérin. 

M.   atro-cœrulea,  thorace  lœvi,  rufo}  capite  rugoso  ;  elj  - 
tris  subrugosis,  lineis  tribus  paululum  elevatis. 

Long.   5  mill.  ;  larg.  2  mill. 

Cette  jolie  petite  espèce  ,  qui  appartient  bien  au  genre 
Méloé  proprement  dit ,  par  ses  élytres  courtes ,  l'absence 
d'ailes  ,  les  tarses  bifides ,  les  parties  de  la  bouche ,  etc. ,  est 
facile  à  distinguer  de  toutes  celles  qu'on  a  publiées  jusqu'à 
ce  jour,  et  surtout  des  espèces  décrites  par  MM.  Brandt  et 
Erichson  ,  dans  leur  excellente  monographie  de  ce  genre. 
C'est  la  plus  petite  connue  ;  elle  est  d'une  couleur  noire 
tirant  sur  le  bleuâtre  ,  avec  le  corcelet  rouge  brique.  Sa  tête 
est  grande  ,  plus  large  que  le  corcelet ,  penchée ,  de  forme 
.carrée ,  un  peu  rugueuse  ;  le  labre  est  grand  ,  transversal , 
un  peu  échancré  au  milieu  ;  les  mandibules  sont  fortes ,  un 
peu  contournées  et  tronquées  à  leurs  extrémités  ,  avec  une 
forte  dent  au  milieu  de  leur  bord  interne  et  une  partie 
membraneuse  à  la  base;  les  mâchoires  sont  terminées  par 
deux  lobes  membraneux  arrondis ,  dont  l'externe  est  le  plus 
grand  et  se  recourbe  en  dedans ,  pour  couvrir  le  sommet 
de  l'interne  ;  tous  deux  sont  fortement  ciliés  en  dedans  ;  les 
palpes  maxillaires  ont  le  premier  article  très  petit ,  les  deux 
suivants  plus  grands ,  égaux ,  rétrécis  à  leur  base ,  et  le  der- 
nier allongé ,  plus  grand  que  le  précédent ,  un  peu  plus 
large  et  tronqué  à  l'extrémité  ;  la  lèvre  inférieure  est  ovale, 
1  ransverse ,  avec  la  languette  saillante ,  arrondie ,  faiblement 
échancrée  au  milieu,  et  donnant  attache  ,  vers  sa  base  ,  à, 
deux  palpes  labiaux  de  trois  articles  dont  le  dernier  est  un., 


Cl.  IX.   Pi..   ioo. 

peu  plus  gros,  un  peu  ovoïde  et  tronqué  au  bout;  les  an- 
tennes sont  plus  longues  que  la  tête  et  le  corcelet;  dans 
l'individu  qui  nous  paraît  le  mâle,  et  qui  est  figuré  sur 
notre  planche ,  leur  second  article  est  très  petit ,  les  autres 
égaux ,  un  peu  allongés,  avec  le  dernier  à  peine  plus  long  que 
le  précèdent  et  arrondi  au  bout  ;  dans  l'autre  individu ,  que 
nous  croyons  être  la  femelle ,  à  cause  de  la  plus  grande 
brièveté  de  ses  élytres  ,  les  antennes  sont  de  la  longueur  de 
la  tête  et  du  corcelet,  à  articles  moins  allongés,  avec  le  der- 
nier plus  grand  que  le  précédent ,  terminé  en  pointe  ;  le 
corcelet  est  ovalaire,  un  peu  plus  étroit  en  arrière,  lisse; 
les  élytres  varient  de  longueur  ;  dans  le  mâle  elles  attei- 
gnent les  trois  quarts  de  l'abdomen  ;  dans  la  femelle  elles 
arrivent  à  peine  à  la  moitié  ;  elles  sont  chagrinées  et  lais- 
sent voir  trois  lignes  élevées  peu  apparentes  ;  l'abdomen  est 
finement  rugueux.  Les  pattes  sont  assez  grandes ,  terminées 
par  des  tarses  simples  à  crochets  bifides. 

Ce  petit  insecte  a  été  découvert  dans  l'île  de   San-Lo- 
renzo  ,  au  Pérou,  par  M.  de  Saulcy,  officier  de  marine. 

(tUÉRIN, 
Avril  i834. 


Meloc  Saulcyi ,  &*&*, 


N.Jîe 


L/ iA_aJhr% e-**1*-  Czuti&e.- 


tut&Lej'  /#/  &-  SX/, 


/m 


MATERIAUX 

Pour   une  Classification  des   Mélasomes 

(  Extraits    d'une    monographie    de    cette   famille  ) , 

Pa*.  M.  F.-E.    GllÉRIN. 

(  Paris  ,  juin  i8340 

Depuis  long-temps  je  prépare  un  travail  complet  sur 
cette  famille  de  Coléoptères  j  déjà  un  grand  nombre  de 
dissections,  dont  plusieurs  ont  été  employées  dans  mon 
Iconographie  du  Règne  Animal 7  composent  une  série  de 
dessins  accompagnés  de  notes,  que  presque  tous  les  ento- 
mologistes de  Paris  ont  pu  voir  chez  moi.  J'aurais  voulu 
mûrir  mon  travail ,  en  ajoutant  à  chacun  de  mes  genres  la 
description  de  toutes  les  espèces  qui  les  composent,  et 
j'aurais  désiré  éviter  ainsi  l'écueil  dans  lequel  sont  tombés 
quelques  entomologistes,  qui  se  contentent  d'établir  un 
genre  avec  une  espèce ,  sans  s'inquiéter  si  celles  qu'ils  y  rap- 
portent ensuite  offrent  les  mêmes  caractères  ;  mais  comme 
un  travail  semblable  exigerait  beaucoup  de  temps ,  et  que 
d'autres  ouvrages  m'empêchent  de  m'en  occuper  de  suite  , 
je  prends  le  parti  de  publier,  en  attendant,  les  observations 
neuves  et  les  coupes  génériques  encore  inédites  que  j'ai  été 
à  même  de  faire,  en  préparant  avec  conscience  un  ouvrage 
dont  je  n'avais  pas  saisi  d'abord  toute  l'importance,  et  qui 
devient  tous  les  jours  plus  étendu,  parles  communications 
pleines  de  bienveillance  que  veulent  bien  me  faire  plu- 
sieurs entomologistes  distingués ,  parmi  lesquels  je  citerai 
MM.  Chevrolat,  Delaporte  ,  Got;y,  Lefebvre,  Percheron, 
Reiche,  etc. 

On  sait  que ,  dans  la  Méthode  de  LaUeille ,  les  Mélasomes 
ne  se  distinguent  des  trois  autres  familles  d'Hétéromères , 
que  par  la  présence  d'une  dent  cornée  aux  mâchoires  ,  et 
que  ce  caractère  unique  n'est  pas  toujours  constant ,  puis- 

1834.  -  5 


2  Cl.  IX.  Vl.    iot   à  118. 

qu'on  a  un  exemple  d'un  insecte  possédant  tous  les  carac- 
tères extérieurs  d'un  des  premiers  genres  de  ia  famille  des 
Mélasomes,  et  dont  les  mâchoires  sont  pourtant  privées  de 
dent  cornée  '.  Cette  exception  ne  doit  cependant  pas  déter- 
miner à  réunir  cette  famille  avec  la  suivante  ,  et  quoique  je 
n'aie  pas  encore  pu  parvenir  à  trouver  un  caractère  bien 
net  pour  distinguer  d'une  manière  positive  les  Mélasomes 
des  familles  suivantes  ,  je  crois  que  les  caractères  extérieurs, 
pris  du  faciès  général ,  et  le  plus  grand  nombre  de  points 
de  contact  qui  existent  entre  ces  insectes ,  doivent  nous 
porter  à  les  grouper  ensemble  ;  peut-être  qu'on  sera  obligé 
plus  tard  de  ne  pas  faire  quatre  grandes  familles  aussi  tran- 
chées dans  les  Hétéromères ,  et  qu'on  se  contentera  de  les 
diviser  seulement  en  tribus  ;  niais  il  faut  attendre  encore 
quelque  temps  pour  avoir  une  plus  grande  masse  d'ob- 
servations de  détail ,  afin  de  ne  pas  faire  encore  une  de  ces 
classifications  éphémères  qui  ne  servent  qu'à  embrouiller  la 
science,  au  lieu  de  rendre  son  étude  plus  facile. 

En  examinant  le  genre  Pimelia  et  ceux  qui  ont  été  établis 
à  ses  dépens,  j'ai  eu  occasion  d'étudier  les  caractères  d'un 
insecte  que  M.  Lacordaire  a  rapporté  du  Chili ,  et  qu'il  a 
nommé  Phjsogaster  mendocinus  (pi.  101) ,  sans  en  donner 
les  caractères ,  dans  son  Mémoire  sur  les  Mœurs  des  In- 
sectes d'Amérique  (  Annales  des  Sciences  naturelles ,  t.  XX, 
p.  276  ).  Ce  petit  Hétéromère  ressemble  à  une  Pimélie  sous 
beaucoup  de  rapports  ;  mais  le  dernier  article  de  ses  palpes 
maxillaires  n'est  pas  brusquement  tronqué  au  bout ,  comme 
dans  ce  genre.  (  Voj.  mon  Iconographie  du  Règne  Animal, 
Insectes,  pi.  28,  fig.  2.)  Il  est  un  peu  renflé  au  milieu, 
plus  étroit  à  l'extrémité  ,  et ,  quoique  tronqué  ,  il  offre  une 
forme  toute  différente  La  lèvre  inférieure  du  Physogaster 
est  aussi  bien  différente  de  celle  des  Pimélies,  comme  on 

1  foy.  mon  observation  ,  à  la  suite  d'un  Mémoire  de  M.  Chevrol.it 
sur  le  Leptonychus  erodioides,  inséré  dans  le  premier  cahier  de  la 
Revue  Entornologirjue  de  M.  Silhennann. 


MELASOMES. 


peut  le  voir  en  comparant  la  figure  démon  Iconographie,  qui 
représente  la  le  vie  inférieure  de  la  Pimelia  sericea ,  avec 
la  figure  de  cette  notice  ;  enfin  les  antennes  du  genre  Phy- 
sogaster  sont  filiformes ,  avec  tous  leurs  articles  cylindri- 
ques, à  l'exception  des  trois  derniers;  tandis  que,  dans  les 
Pimélies ,  presque  tous  leurs  articles  sont  renflés  et  grenus , 
et  le  dernier  est  plus  petit.  (Voy.  Icon.  du  Règne  animal, 
fig.  2,  c.) 

Physogaster  lomentosus ,  Nob.  Cet  insecte  est  un  peu 
plus  grand  que  l'espèce  de  M.  Lacordaire  ;  sa  longueur  est 
de  7  à  9  millimètres ,  et  sa  largeur  de  4  1/2  à  6.  Tout  son 
corps  est  d'un  brun  foncé.  La  tète  et  le  corselet  sont  lisses, 
couverts  d'un  duvet  gris.  Les  élytres  sont  très  bombées 
et  faiblement  rugueuses ,  terminées  en  queue  et  couvertes 
de  duvet  gris.  Les  antennes  sont  plus  courtes  que  dans  le 
Physogaster  mendocinus  ;  elles  sont  à  peine  plus  longues 
que  la  tète  et  le  corselet.  Les  pattes  sont  de  longueur 
moyenne  ;  elles  sont  aussi  garnies  de  duvet  gris.  Nous 
avons  un  individu  qui  est  entièrement  fauve.  Ces  insectes 
ont  été  rapportés  de  Valparaiso  par  M.  Fontaine;  ils  se 
tiennent  dans  les  lagunes. 

Latreille  a  établi ,  dans  la  deuxième  édition  du  Règne 
Animal ,  un  genre  Nyctelia ,  auquel  il  a  donné  pour  type 
le  Zophosis  nçdosa  de  Germar  (Ins.  Spec.  nov. ,  p.  1 33)  T 
qui  nous  semble  ne  pas  différer  de  celui  qu'il  nomme ,  sans 
le  décrire ,  Nyctelia  brunnipes  (Dict.  cl.  d'Hist,  Nat. ,  article 
Piméliaires ,  t.  XIII ,  p.  5^5  ) ,  et  dont  je  donne  ici  la  figure 
d'à  près  un  individu  étiqueté  de  sa  main  (pi.  102,  f  2).  Ce  genre 
s'est  enrichi  de  plusieurs  espèces  magnifiques ,  parles  décou- 
vertes de  M .  Lacordaire ,  consignées  très  sommairement 
dans  son  Mémoire  sur  les  Mœurs  des  Insectes  d'Amérique; 
et  le  hasard  a  fait  que  ces  insectes  offrent  bien  les  caractères 
de  l'espèce  type.  Dans  celle-ci  et  dans  les  autres  espèces  que 
nous  rapportons  au  même  genre  ,  le  bord  antérieur  de  la 
tête  est  profondément  échancré  ;  le  labre  est  aussi  long  que 


4  Cl.  IX.  Pl.    101   à  118. 

large  ;  la  lèvre  inférieure  recouvre  presque  entièrement  la 
languette;  cette  lèvre  est  échancrée  en  avant  et  arrondie 
aux  angles  antérieurs.  Les  Nj-ctelia  ebenina ,  erjthropus , 
discicollis ,  etc.  de  Lacordaire  offrent  aussi  ces  caractères  , 
ainsi  que  quelques  espèces  inédites  que  nous  allons  décrire. 

Njctelia pilipes  ,  Nob.  (pl.  102,  f.  1).  Son  corps  est 
tout  noir,  avec  les  pattes  garnies  de  longs  poils  jaunâtres. 
Cette  espèce  vient  de  Coquimbo ,  au  Pérou  ;  elle  est  longue 
de  1 5  à  i8  millimètres ,  et  large  de  8  à  1  o.  Sa  tête  est  petite , 
insérée  dans  une  large  échaj&jure  du  corselet.  Les  antennes 
sont  de  la  longueur  du  corselet,  grenues,  comme  dans  tou- 
tes les  espèces  du  genre ,  et  garnies  de  petits  poils  jau- 
nâtres. Le  corselet  est  grand ,  arrondi  sur  les  côtés  ,  un  peu 
plus  étroit  en  avant ,  avec  les  angles  antérieurs  et  posté- 
rieurs aigus.  Ses  côtés  sont  fortement  rebordés;  il  est  peu 
convexe  en  dessus ,  marqué  dans  son  milieu  et  longitudi- 
nalement  de  trois  sillons  assez  profonds ^  et  plissé  transver- 
salement de  chaque  côté.  Les  élytres  sont  lisses;  elles  sont 
de  la  largeur  du  corselet  au  commencement  ;  mais  elles 
vont  en  s'élargissant  en  arrière  ,  et  se  terminent  ensuite  en 
un  commencement  de  queue ,  comme  dans  les  Blaps.  Exa- 
minées à  la  loupe ,  elles  présentent  une  quantité  de  très 
petits  points  enfoncés  et  épars  sans  ordre.  Le  dessous  du 
corps  est  également  noir,  luisant;  les  trois  premiers  seg- 
ments de  l'abdomen  ont ,  de  chaque  côté  ,  une  impression 
lisse  et  peu  visible.  Les  pattes  sont  grandes ,  noires,  avec 
les  jambes  postérieures  un  peu  arquées  à  l'extrémité.  Les 
cuisses  sont  garnies  ,  sur  les  tranches  supérieure  et  infé- 
rieure, de  longs  poils  jaunâtres.  Les  jambes  en  sont  aussi 
couvertes  ;  mais  ils  ne  laissent  à  découvert  que  leur  côté 
externe.        \ 

Njctelia  macrocosta,  Nob.  Cette  belle  espèce  est  lon- 
gue de  18  millimètres  et  large  de  9.  Elle  est  entièrement 
d'un  brun  foncé ,  rugueuse  en  dessus,  avec  les  parties  de 
la  bouche,  les  antennes  ,  les  pattes  et  deux  très  fortes  côtes 


MELASOMES. 


élevées  sur  les  élytres ,  d'un  ronge-brique.  Le  corselet  est 
plus  large  que  long  ,  fortement  échancré  en  avant,  un  peu 
prolongé  en  arrière  aux  angles  postérieurs  ;  il  est  plane  en 
dessus ,  avec  les  bords  relevés ,  rougeâtres ,  et  deux  côtes 
longitudinales  courbées  au  milieu.  Les  élytres  sont  de  la 
largeur  du  corselet  à  leur  naissance ,  élargies  ensuite  et  ter- 
minées en  pointe  ;  leur  surface  est  fortement  rugueuse ,  et 
elles  ont  chacune  une  forte  côte  au  bord  externe ,  et  une 
autre  côte  très  élevée  au  milieu,  qui  n'atteint  pas  l'extré- 
mité. Cette  espèce  rare  a  été  trouvée  au  sommet  des  Cordil- 
lières  du  Pérou  ;  elle  a  été  rapportée  par  le  docteur  Fontaine. 
Nyctel  iacrenicosta ,  Mob.  Cette  espèce  est  longue  de 
18  millimètres  et  large  de  8.  Elle  est  noire.  Son  corselet 
est  un  peu  plus  large  que  long ,  un  peu  échancré  en  avant 
pour  recevoir  la  tête  ;  il  est  aussi  large  en  avant  qu'en 
arrière,  arrondi  sur  les  côtés,  avec  le  milieu  de  son  bord 
postérieur  un  peu  lobé  en  arrière  ;  ses  bords  latéraux  sont 
relevés ,  fortement  rugueux  ;  le  milieu  est  un  peu  bombé , 
profondément  plissé  longitudinalement.  Les  élytres  sont  de 
la  largeur  du  corselet  à  leur  base,  arrondies  sur  les  côtés 
et  rétrécies  seulement  à  leur  extrémité  ,  qui  ne  s'échancre 
pas  en  pointe.  Elles  sont  couvertes  d'un  épidémie  jau- 
nâtre ,  et  ont  chacune,  en  y  comprenant  le  bord  externe  , 
trois  fortes  côtes  crénelées  avec  leurs  intervalles  presque 
lisses.  Cette  espèce  vient  du  Chili;  elle  a  été  prise  par 
M.  Fontaine  et  par  M.  le  commandant  Dupetit-Thouars. 

Njctelia  multicosta ,  Nob.  Cette  espèce  ressemble  assez 
à  la  précédente  pour  la  taille  et  pour  la  physionomie  gé- 
nérale ;  mais  son  corselet  est  beaucoup  plus  large  que  long , 
en  foi  me  de  cœur  tronqué,  fortement  échancré  en  avant, 
coupé  droit  en  arrière,  avec  les  côtés  plissés  transversale- 
ment et  le  milieu  longitudinalement.  Les  élytres  sont  de  la 
largeur  du  bord  postérieur  du  corselet ,  mais  moins  large» 
que  la  partie  antérieure  ;  elles  sont  allongées,  rétrécies  et 
arrondies  au  bout  ;  planes  en  dessus  ,  avec  cinq  côtes  éle- 


6  Cl.  IX.  Pl.  ioi   à  1 18. 

vées  ,  un  peu  crénelées  ,  dont  la  première  longe  la  suture , 
et  la  cinquième  forme  le  bord  extérieur.  Cette  espèce  élé- 
gante vient  également  du  Chili  ;  elle  a  été  rapportée  par 
les  mêmes  voyageurs. 

On  a  encore  rapporté  au  genre  Nyctelia  quelques  es- 
pèces propres  à  l'extrémité  de  l'Amérique  méridionale ,  et 
qui  en  diffèrent  d'une  manière  notable.  J'en  ai  formé  un 
genre  propre  sous  le  nom  de  Gyriosomus. 

Dans  ces  insectes ,  le  bord  antérieur  de  la  tête  est  presque 
droit,  le  labre  plus  large  que  long  ,  la  lèvre  inférieure  sans 
échancrure  au  milieu ,  ayant  les  angles  antérieurs  très  sail- 
lants et  aigus  ,  et  la  languette  grande  et  tout-à-fait  décou- 
verte. (  Voj.  l'Iconogr.  du  Règ.  Anim.  ,  Ins.  ,  pl.  28 ,  f.  5 
a,  5  b.  )  Ce  genre  est  déjà  composé  de  cinq  espèces ,  savoir  : 
Gyriosomus Luczotii ,  Nob.  ;  Nyctelia  Luczotii  (Chevr. , 
Iconogr.  du  Règ.  Anim.  ,  Ins.  ,  pl.  28 ,  f.  5) ,  dont  j'ai 
représenté  la  tète  et  la  bouche  à  la  pl.  io3,  fig.  2  de  ce 
Mémoire,  sous  le  nom  de  Gyriosomus  curvilineatus . 

Gyriosomus  Hoppei ,  Nob.  ;  Nyctelia  Hoppei ,  Gray 
(The  Kingd.  Anim.  1ns. ,  t.  I ,  pl.  5o,  fig.  6).  J'en  donne 
une  figure  originale  (pl.  io3,  f.  1). 

Gyriosomus  Lœvigatus,  Nob.  (  pl.  io3  ,  f.  3).  Long  de  19 
à  21  millimètres,  et  large  de  1 1  ou  12.  Entièrement  noir  et 
lisse  ;  à  tête  petite ,  avec  une  impression  transversale  au 
milieu;  à  corselet  presque  aussi  large  que  les  élytres ,  trans- 
versal, deux  fois  plus  large  que  long ,  rebordé ,  lisse  ,  bombé 
au  milieu.  Les  élytres  forment  un  ovale  allongé ,  ce  qui 
rend  l'insecte  plus  étroit  que  les  deux  espèces  précédentes  ; 
elles  sont  rebordées  autour  ;  mais  la  bordure  ,  qui  est  très 
saillante  et  granulée  à  l'épaule ,  va  en  diminuant  et  s'efface 
un  peu  au-delà  du  milieu.  Les  pattes  et  le  dessous  du 
corps  sont  d'un  noir  luisant.  Cet  insecte  a  été  trouvé  aux 
environs  de  San-Iago,  au  Chili,  par  M.  Gay. 

Gyriosomus  impressus }  Nob.  Cette  espèce  ressemble 
beaucoup  à  la  précédente;  elle  est  un  peu  plus  petite ,  mais 


mélasomes.  7 

ses  formes  sont  plus  ramassées,  son  corselet  est  plus  étroit 
en  avant,  plus  long  et  plus  bombé.  Ses  élytres  ont  tou- 
jours un  assez  grand  nombre  d'impressions  larges,  varia- 
bles pour  la  forme ,  tantôt  arrondies ,  d'autres  fois  allon- 
gées et  linéaires.  Cette  espèce  se  trouve  à  Cobija ,  au  Pérou , 
sur  le  sommet  des  montagnes  ;  nous  en  avons  vu  un  grand 
nombre  d'individus  :  tous  offraient  les  mêmes  caractères. 

Gyriosomus  lineatus ,  Nob.  Je  place  cette  espèce  avec 
doute  à  la  fin  du  genre  Gyriosomus ,  car  son  menton  et 
son  labre  sont  un  peu  plus  larges;  ses  antennes  ne  sont  pas 
tout-à-fait  si  grenues,  et  son  corps  n'est  pas  aussi  arrondi. 
Cet  insecte  a  9  millimètres  1/2  de  long  sur  7  millimètres  de 
large;  sa  forme  est  ovale  allongée,  et  il  est  peu  bombé. 
La  tête  est  saillante,  un  peu  granuleuse  en  avant,  avec 
trois  impressions  peu  marquées.  Le  corselet  est  grand,  au 
moins  deux  fois  plus  large  que  long ,  échancré  en  avant , 
arrondi  sur  les  côtés ,  avec  les  angles  postérieurs  aigus  et 
le  bord  un  peu  lobé  en  arrière  ;  sa  surface  est  lisse  ,  avec  le 
milieu  élevé ,  aplati  et  marqué  de  deux  larges  impressions 
peu  enfoncées.  Les  élytres  sont  de  la  largeur  du  corselet  à 
leur  naissance  ,  arrondies  sur  les  côtés;  elles  ont  chacune 
quatre  lignes  longitudinales  formées  par  un  duvet  blanc , 
séparées  par  de  larges  côtes  aplaties  et  lisses.  Les  pattes 
sont  de  grandeur  ordinaire,  noires,  ainsi  que  le  dessous 
du  corps.  Cet  insecte  vient  du  Pérou. 

A  la  suite  de  ce  genre  vient  se  placer  un  insecte  rapporté 
de  la  Nouvelle-Hollande  par  les  naturalistes  de  la  corvette 
la  Coquille.  Cet  insecte ,  dont  j'ai  formé  le  genre  Nycto- 
zoilus  dans  la  partie  entomologique  de  cette  expédition  , 
offre  des  points  de  contact  avec  les  Nyctelia  ;  mais  il  en 
diffère  par  un  labre  très  étroit ,  transversal ,  point  échancré 
en  avant  ;  par  sa  lèvre  inférieure  en  forme  de  cœur,  très 
réjtrécie  en  arrière .  à  angles  latéraux  antérieurs  arrondis  , 
avec  la  languette  très  saillante  ,  laissant  l'insertion  des  pal- 
pes labiaux  entièrement  à  découvert.  Les  mâchoires  de  cet 


8  Cl.  IX.  Pt.   101  à  118. 

insecte  sont  courtes ,  avec  le  lobe  interne  armé  d'une  épine 
cornée  ,  et  l'externe  arrondi  et  simplement  cilié  ;  les  palpes 
maxillaires  sont  terminés  par  un  grand  article  en  hache  ; 
les  antennes  sont  presque  filiformes ,  n'ayant  que  les  der- 
niers articles  grenus,  et  leur  troisième  article  est  le  plus 
long  de  tous.  Une  seule  espèce  constitue  ce  genre. 

Nyctozoilus  obesus,  Guér.  (pi.  io4).  Cet  insecte  est  figuré 
dans  l'Atlas  du  Voyage  autour  du  Monde  du  capitaine  Duper- 
rey,  Insectes,  pi.  IV,  fig.  2;  mais  il  s'est  glissé  une  erreur  dans 
la  figure  de  la  mâchoire  ,  par  l'omission  de  la  dent  cornée 
qui  existe  à  l'extrémité  du  lobe  interne  de  cette  mâchoire. 

Cet  insecte  est  long  de  20  millimètres  et  large  de  10. 
Tout  son  corps  est  noir,  peu  luisant.  La  tête  est  grande  , 
arrondie  en  avant,  avec  deux  petits  rebords  devant  les 
yeux,  couvrant  l'insertion  des  antennes.  Elle  est  aplatie  , 
finement  ponctuée  ,  inégale  ,  et  présente  en  avant  une  faible 
élévation  transversale.  Le  corselet  est  transversal,  un  peu 
plus  étroit  antérieurement ,  arrondi  sur  les  côtés,  bombé 
au  milieu ,  avec  des  plis  longitudinaux  et  irréguliers  au 
milieu ,  de  petites  stries  transverses  près  des  bords  latéraux, 
et  deux  impressions  profondes  près  des  angles  postérieurs. 
Les  élytres  sont  très  bombées ,  plus  larges  au  milieu  ,  en 
forme  d'ovale  ;  elles  ont  chacune  trois  côtes  élevées  ,  lisses , 
réunies  entre  elles  par  un  réseau  de  réticulations  formées 
par  de  petites  lignes  irrégulières  élevées  et  lisses  à  leurs  par- 
ties saillantes.  Les  pattes  sont  noires  et  de  grandeur 
moyenne  ,  avec  le  dessous  des  tarses  garni  de  poils  fauves. 
Le  dessous  du  corps  est  tout  noir. 

Un  petit  genre  qui  remplace  les  Zophosis  et  les  £  rodais 
au  Chili ,  le  genre  Praocis  d'Eschscholtz ,  m'a  offert  matière 
à  quelques  observations.  Ce  genre,  que  son  auteur  place  à 
tort  dans  la  tribu  des  Blapsides ,  se  rapproche  bien  plus 
des  Erodius  que  les  Njctelia,  genre  qui  appartient,  sui- 
vant moi,  aux  Blapsides.  J'ai  donné  une  nouvelle  figure 
de  l'espèce  qui  a  servi  de  type  à  Eschschollz  ,  dans  la  pi.  4  > 


MELASOMES. 


fig.  i  ,  du  voyage  de  la  Coquille ,  et  j'y  ai  joint  le  dessin  de 
la  bouche.  Depuis,  ayan-t  eu  occasion  d'observer  la  bouche 
de  trois  insectes  fort  curieux  rapportés  des  mêmes  pays 
par  M.  Lacordaire,  et  dont  cet  entomologiste  avait  fait 
deux  genres  nouveaux,  sans  leur  donner  de  caractères  ni  de 
noms,  j'ai  reconnu  que  ces  espèces,  connues  sous  les  noms 
spécifiques  de  Cucullatus ,  Vr sinus  et  Dilaticollis ,  entrent 
bien  évidemment  dans  le  genre  Praocis  d'Eschscholtz  ,  et  je 
leur  ai  donné  les  noms  de  Praocis  cucullata ,  Praocis  ursina 
et  Praocis  dilaticollis.  On  peut  voir  la  figure  que  je  donne  de 
l'une  de  ces  espèces  (le  Praocis  cucullata)  pi.  io5,  f.  i  ; 
on  verra  que  sa  bouche,  représentée  à  côté  de  celle  du  Praocis 
rufipes  d'Eschscholtz ,  n'en  diffère  en  rien.  Je  vais  donner 
aussi  la  description  d'une  autre  espèce  de  ce  genre  ;  elle  a 
été  rapportée  des  environs  deSan-Iago,  au  Chili ,  par 
M.  Gay. 

Praocis  submetallica ,  Nob.  (  pi.  i o5 ,  f.  3  ).  Il  est  long 
de  8  à  1 1  millimètres ,  et  large  de  5  à  7  ;  il  a  une  forme 
ovale  arrondie  aux  deux  extrémités ,  qui  rappelle  un  peu 
celle  de  certains  Zophoses  de  l'ancien  monde.  Sa  couleur 
est  noire  ,  avec  quelques  tons  un  peu  jaunâtres  bronzés  peu 
sensibles,  et  qui  ne  sont  appréciables  qu'en  comparant  l'in- 
secte avec  une  espèce  d'un  noir  pur/La  tête  est  petite  ,  in- 
sérée dans  une  échancrure  antérieure  du  corselet;  les  an- 
tennes et  les  palpes  sont  d'un  brun  foncé  ;  le  corselet  est' 
transversal ,  beaucoup  plus  étroit  en  avant ,  arrondi  et 
légèrement  rebordé  sur  les  côtés ,  joint  exactement  aux 
élytres  dans  toute  sa  largeur,  avec  les  angles  postérieurs 
pointus  et  un  peu  prolongés  en  arrière  ;  son  disque  est  peu 
bombé  ,  lisse ,  peu  luisant ,  et  l'on  voit  au  milieu  une  légère 
ligne  longitudinale  enfoncée  :  vu  à  la  loupe ,  il  est  couvert 
de  petits  points  enfoncés.  Les  élytres  sont  ovales ,  avec  une 
petite  bordure  blanchâtre  formée  par  la  poussière  qui  s'ac- 
cumule dans  leur  rebord  ;  leur  surface  n'est  pas  tout-à-fait 
lisse,  elle  semble  un  peu  in;égulière  ;  et,  vues  à  la  loupe  , 


io  Cl.  IX.    Pl.    101    à    118. 

elles  paraissent  couvertes  de  rugosités  et  de  petits  points 
enfonces ,  avec  quelques  traces  de  côtes  plus  visibles  à  leur 
partie  postérieure.  Les  pattes  sont  courtes,  noires,  avec 
les  tarses  bruns.  Les  jambes  antérieures  ont  deux  dents  à 
l'extrémité  et  en  dehors.  Le  dessous  du  corps  est  noir  et 
presque  entièrement  embrassé  parles  élytres  Cet  insecte 
est  très  commun. 

J'ai  aussi  reconnu  quelques  espèces  nouvelles  dans  les 
Hegeter  de  La  treille ,  genre  bien  caractérisé  par  le  devant 
de  sa  tète,  qui  est  toujours  prolongé  pour  cacher  le  labre. 
On  peut  voir  une  figure  du  Y  Hegeter  tagcnioides ,  que 
M.  Gory  a  fait  connaître  dans  mon  Icon.  du  Règ.  Anim. 
(1ns.  ,  pl.  28 ,  fig.  6  ,  a-b  ) .  V Hegeter  caraboides  (  pl.  1 06  , 
f.  1  ) ,  connu  dans  les  collections  sous  ce  nom ,  et  décrit  depuis 
par  M.  Brulié,  dans  l'expédition  de  Morée,  offre  aussi  ce 
caractère.  11  est  long  de  i3  millimètres  et  large  de  6;  son 
corps  est  entièrement  noir,  d'une  forme  ovale  allongée;  la 
tète  est  presque  aussi  large  que  le  corselet ,  avec  les  antennes 
épaisses,  peu  grenues,  un  peu  plus  longues  que  ie  corselet; 
celui-ci  est  presque  carré,  très  peu  arrondi  sur  les  côtés,  assez 
bombé  en  dessus ,  avec  deux  points  enfoncés  placés  près- 
que  au  milieu  de  sa  longueur  et  de  chaque  côté.  Les  élytres 
sont  presque  lisses,  finement  chagrinées,  rétrécies  en  ar- 
rière ,  et  un  peu  plus  larges  que  le  corselet.  Les  pattes  sont 
de  grandeur  moyenne,  avec  les  tarses  composés  d'articles 
serrés.  Cet  insecte  est  très  commun  en  Egypte  ;  toutes  les 
collections  de  Paris  en  ont  plusieurs  individus  provenant  de 
M.  Banon,  de  Toulon. 

Hegeter  indicus ,  Nob.  (pl.  106,  f.  2).  Il  ressemble  beau- 
coup à  l'espèce  que  M.  Gory  a  fait  connaître  dans  mon  Icono- 
graphie ,  citée  plus  haut  ;  mais  il  est  plus  grand  :  sa  longueur 
est  de  1 1  millim.  et  sa  largeur  de  3;  il  est  entièrement  noir 
Sa  tête  est  carrée,  avec  les  antennes  un  peu  plus  longues 
que  le  corselet;  celui-ci  est  un  peu  en  forme  de  cœur, 
plus  large  en  avant ,  arrondi  sur  les  côtés ,  finement  ponctué 


MELASOMES.  '  I 

et  un  peu  bombé.  Les  élytres  sont  plus  larges  que  le  corselet 
à  leur  naissance  ;  elles  sont  en  ovale  allongé ,  arrondies  à 
l'extrémité,  très  finement  ponctuées  avec  dix  stries  longi- 
tudinales de  points  enfoncés  beaucoup  plus  gros.  Les  pattes 
sont  de  grandeur  moyenne.  Cet  insecte  vient  du  Bengale. 

Je  place  près  de  ce  genre  deux  insectes  trouvés  par  M.  La- 
cordaire  dans  les  pampas  de  l'Amérique  méridionale ,  aux 
environs  de  Mendoza.  Leurs  caractères  généraux  ne  per- 
mettent pas  de  les  éloigner  des  Hegeler,  dont  ils  diffèrent 
cependant  d'une  manière  notable  par  leurs  antennes  ,  leurs 
palpes,  etc.  Dans  le  genre  Salax ,  Nob. ,  le  devant  de  la 
tête  est  divisé  en  cinq  lobes  inégaux ,  dont  l'intermédiaire 
est  le  plus  grand  ;  ces  lobes  cacbent  entièrement  le  labre , 
qui  est  membraneux ,  arrondi,  et  forme  une  pointe  obtuse 
en  avant.  Les  mandibules  de  cet  insecte  sont  bidentées  à 
leur  extrémité,  et  leur  côté  extérieur  présente  une  bosse 
arrondie  très  remarquable.  Les  mâchoires  sont  assez  allon- 
gées ,  avec  leurs  deux  lobes  presque  égaux  ;  c'est  le  lobe 
interne  qui  porte  la  dent  cornée,  caractère  le  plus  saillant 
des  Mélasomes  ;  le  palpe  maxillaire  est  fort  grand ,  composé 
de  quatre  articles ,  dont  le  second  est  le  plus  grand  de 
tous ,  et  le  dernier  un  peu  ovoïde  et  tronqué  obliquement 
au  bout.  La  lèvre  inférieure  est  très  grande  et  occupe  pres- 
que tout  le  dessous  de  la  tête  ;  elle  est  écliancrée  au  milieu , 
et  cache  entièrement  la  languette,  les  palpes  labiaux  ,  les 
mâchoires ,  et  même  les  palpes  maxillaires ,  quand  les  mâ- 
choires sont  fermées.  Les  antennes  sont  filiformes  à  leur 
base  et  un  peu  grenues  à  l'extrémité.  Je  ne  connais  qu'une 
espèce  dans  ce  genre. 

Salax  Lacordairii ,  Nob.  (pi.  107),  que  M.  Lacordairea 
indiqué  sous  le  nom  spécifique  de  Salax  ,  dans  les  Annales 
des  Sciences  INaturelles,  t.  XX,  p.  288.  Cet  insecte  res- 
semble beaucoup  à  ces  Opatres  du  midi  de  la  France  , 
qui  sont  couverts  de  terre  ;  il  est  long  de  9  millimètres  et 
large  de  quatre  ;  il  est  entièrement  noir  et  couvert  de  terre 


!3  Cl.  IX.    Pt.    101    à   118. 

jaunâtre  ;  les  côtés  de  son  corps  sont  presque  parallèles  ;  sa 
tête  est  petite  ,  ponctuée  ,  avec  un  rebord  de  chaque  côté , 
sous  lequel  s'insèrent  les  antennes,  qui  sont  de  la  longueur 
du  corselet;  celui-ci  est  transversal,  échancré  en  avant, 
rebordé  sur  les  côtés  avec  les  angles  antérieurs  et  postérieurs 
un  peu  saillants.  Son  disque  est  peu  bombé ,  couvert  de 
points  enfoncés  ;  les  élytres  sont  allongées  ,  rugueuses  , 
ponctuées ,  avec  des  élévations  longitudinales  peu  mar- 
quées. Le  dessous  du  corps  est  finement  ponctué ,  et  les 
pattes  sont  petites ,  noires ,  avec  les  tarses  à  articles  très 
serrés. 

Le  genre  Hjlithus ,  Nob. ,  est  formé  sur  une  espèce  rap- 
portée aussi  par  M.  Lacordaire,  et  trouvée  à  Mendoza. 
Dans  ce  genre ,  la  tête  est  terminée  en  avant  par  trois  lobes  , 
dont  celui  du  milieu  est  très  grand ,  un  peu  pointu  ;  le 
labre  et  les  mandibules  sont  entièrement  cachés  sous  cette 
avance  de  la  tête;  en  dessous,  on  voit  une  grande  lèvre 
inférieure  transverse  ,  insérée  dans  une  profonde  échan- 
crure  du  menton ,  saillante  au  milieu ,  et  recouvrant  en- 
tièrement les  organes  de  la  manducation.  Les  palpes  maxil- 
laires ,  dont  on  voit  les  deux  derniers  articles  et  une  portion 
du  second ,  sont  terminés  par  un  gros  article  triangulaire 
en  forme  de  hache.  Les  antennes  sont  filiformes  jusqu'au 
sixième  article  ;  les  autres  vont  un  peu  en  grossissant  et  sont 
plus  grenus. 

Hjlithus  tentj-rioîdes,  Lacord.  (pi.  108).  Cet  insecte 
ne  ressemble  pas  beaucoup  à  une  Tentyrie  ;  il  est  long 
de  6  millimètres  et  large  de  2  ;  son  corps  est  étroit , 
allongé  ,  noir ,  avec  quelques  tons  un  peu  rougeâtres  en 
dessous.  La  tête  est  saillante,  fortement  ponctuée,  avec 
les  antennes  de  la  longueur  du  corselet,  et  brunes  rou- 
geâtres. Le  corselet  est  aussi  long  que  large,  rétréci  à  ses 
deux  extrémités ,  arrondi  sur  les  côtés  ,  très  ponctué  et 
presque  plat  en  dessus.  Les  élytres  sont  oblongues ,  avec 
les    angles  numéraux  un  peu  saillants;  elles    sont  cou- 


MELASOMF.S. 


vertes  de  gros  points  rangés  par  stries  longitudinales ,  qui 
sont  composées  alternativement  de  points  plus  ou  moins 
enfoncés.  Les  pattes  sont  de  forme  ordinaire  ,  rougeâ- 
tres. 

Les  genres  Akis  et  Elenophorus  ne  m'ont  offert  jusqu'ici 
que  peu  d'observations  nouvelles;  j'ai  nettement  exprimé  les 
caractères  de  ces  deux  coupes  dans  les  détails  de  la  plan- 
che 109  jointe  à  ce  Mémoire.  Les  figures  2  et  2  a  appartien- 
nent à  la  bouche  d'un  Akixa  reflexa  y  les  figures  3  et  3  a  à 
Y  Elenophorus  americanus ,  représenté  à  la  pi.  28  ,  fig.  9,  de 
mon  Iconographie  du  Règne  Animai  Ces  caractères ,  com- 
parés à  ceux  d'un  joli  petit  insecte  trouvé  par  M.  de 
Saulcy  dans  l'île  de  Sân-Lorenzo ,  sur  la  côte  du  Pérou, 
m'ont  décidé  à  établir  pour  lui  une  nouvelle  coupe  géné- 
rique voisine  de  ces  deux  genres,  et  surtout  des  Eleno- 
phorus. Je  lui  ai  donné  le  nom  de  Melaphorus  ;  ce  genre 
se  distingue  facilement  des  deux  genres  déjà  cités  par  ses 
antennes,  dont  les  deuxième  et  troisième  articles  sont 
égaux  ,  plus  grands  ,  cylindriques  ;  par  un  labre  profon- 
dément échancré ,  plus  large  que  le  chaperon  ,  et  surtout 
parla  forme  de  la  lèvre  inférieure ,  qui  est  large  en  arrière , 
arrondie  sur  les  côtés  ,  avancée  au  bord  antérieur,  et 
terminée  par  deux  petites  dents.  La  languette ,  four- 
chue ,  est  presque  entièrement  cachée  par  la  lèvre  in- 
férieure ,  qui  rie  laisse  voir  qu'une  portion  des  deux  lobes. 
Les  palpes  labiaux  sont  terminés  par  un  article  ovoïde  , 
grand.  Les  palpes  maxillaires  sont  filiformes  ,  avec  le  der- 
nier article  le  plus  long  de  tous  ,  presque  cylindrique , 
tronqué  obliquement  au  bout.  Les  tarses  antérieurs  sont  un 
peu  dilatés. 

Melaphorus  Reichii ,  Nob.  (pi.  109,  f.  1  ).  Il  est  long 
de  5  à  6  millimètres  et  large  de  2  millimètres  à  2  milli- 
mètres 1/2  ;  il  ressemble  entièrement  à  un  Elénophore  ; 
son  corps  est  tout  noir,  luisant  et  finement  ponctué.  La  tête 
est  assez  grosse ,  saillante  ;   les  antennes  sont  aussi  longues 


i4  Cl.   IX.    Vl.    toi    à  ikS, 

que  la  tète  et  le  corselet,  d'une  couleur  rouge.Urc  ;  le  cor- 
selet est  en  cœur,  beaucoup  plus  étroit  en  arrière  ;  les  élytres 
sont  globuleuses,  terminées  en  queue  postérieurement;  les 
pattes  sont  longues  et  d'un  brun  rougeâtre. 

Mon  genre  Evaniosomus  vient  se  placer  à  côté  de  ce- 
lui-ci par  sa  forme  et  par  la  forme  de  la  lèvre  inférieure  ; 
mais  il  en  diffère  par  son  chaperon ,  qui  se  prolonge  en 
avant  et  recouvre  le  labre-,  par  ses  palpes  maxillaires  ,  qui 
ont  le  dernier  article  tronqué  obliquement  au  bout,  et  par 
les  antennes ,  qui  sont  filiformes,  un  peu  plus  épaisses  à  la 
base ,  à  articles  égaux  et  allongés ,  à  l'exception  du  dernier, 
qui  est  plus  petit  et  terminé  en  pointe.  Je  ne  connais  qu'une 
seule  espèce  de  ce  genre  nouveau. 

EvaniosomusOrbignianus ,Nob  (pi.  \o^bis).  C'est  un  in- 
secte de  forme  élégante  ,  à  têteet  corselet  étroits ,  et  à  élytres 
pluslarges  etovalaires.  Sa  longueur  est  de  7  à  10  millimètres, 
et  sa  plus  grande  largeur  de  3  à  zj-  Sa  tête  est  allongée,  ru- 
gueuse ,  d'un  brun  foncé ,  avec  un  petit  lobe  arrondi  de  cha- 
que côté  pour  protéger  l'insertion  des  antennes  :  celles-ci  sont 
d'un  jaune  fauve,  de  moitié  moins  longues  que  le  corps. 
Le  corselet  est  assez  globuleux ,  plus  long  que  large ,  un  peu 
rétréci  en  avant ,  mais  beaucoup  plus  en  arrière ,  de  la 
couleur  de  la  tête ,  rugueux  comme  elle ,  étranglé  en  des- 
sus postérieurement ,  et  très  bombé  en  avant.  L'écusson  est 
invisible;  les  élytres  sont  d'un  jaune  fauve  deux  fois  plus 
longues  que  la  tête  et  le  corselet ,  le  double  plus  larges  à 
leur  naissance,  élargies  et  arrondies  de  chaque  côté  ,  et  ter- 
minées presque  en  pointe;  elles  embrassent  peu  l'abdo- 
men ,  et  présentent  chacune  deux  côtes  élevées  qui  n'attei- 
gnent pas  l'extrémité.  Les  pattes  sont  grandes ,  de  la  cou- 
leur des  élytres;  le  dessous  du  corps  est  aussi  de  la  même 
couleur. 

(le  joli  insecte  a  été  trouvé  aux  environs  de  Lima  ,  par 
M.  Fontaine.  J'en  ai  vu  quelques  individus  dans  la  collec- 
tion de  M .  Dreux,  de  Rio-Janeiro  ;  il  les  avait  eus  en  échange 


MRLASOMES. 


de  M.  Fontaine  ,  lors  de  son  passage  au  Brésil.  J'ai  dédié 
cette  élégante  espèce  à  mon  ami  M.  Alcide  d'Orbigny,  qui 
vient  de  faire  dans  l'Amérique  méridionale  un  voyage  si 
fructueux  pour  toutes  les  branches  des  sciences  physiques. 

J'ai  fait  connaître  plusieurs  nouvelles  espèces  des  genres 
Tentjria ,  Eurychora  et  Adelostoma ,  dans  la  pi.  28  des 
Insectes  de  mon  Iconographie  ,  et  les  caractères  de  ces 
genres  ont  été  représentés  pour  la  première  fois.  Dans  la 
planche  28  bis  du  même  ouvrage ,  on  voit  sept  genres  re- 
présentés par  autant  d'espèces  nouvelles  avec  leurs  détails  ; 
j'y  ai  fait  connaître  un  Scotobius ,  rapporté  du  Chili  par 
M.  Lacordaire  ;  je  vais  donner  ici  la  description  et  des  figures 
de  cinq  belles  espèces  de  ce  genre  provenant  de  Buenos - 
Ayres ,.  de  Mon  te -Video  ,  du  Chili  et  du  Pérou. 

Scotobius  muricatus,  Nob.  (pi.  110,,  f.  1),  grande  espèce 
longue  de  25  millimètres  et  large  de  10.  Tout  son  corps  est 
d'un  noir  mat.  Sa  tête  est  un  peu  plus  longue  que  large,  ru- 
gueuse ,  rétrécie  en  avant  ;  les  antennes  sont  à  peine  plus  lon- 
gues que  la  tête  et  le  corselet,  grenues  ;  le  corselet  est  un  peu 
plus  large  que  long ,  rebordé  tout  autour,  de  forme  un  peu 
hexagone ,  plus  étroit  en  arrière ,  lisse  au  milieu  et  vers  sa 
partie  antérieure ,  rugueux  sur  les  côtés  et  en  arrière  .,  avec 
une  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu,  et  une  impres- 
sion de  chaque  côté ,  vers  le  milieu  de  sa  longueur.  Il  est 
séparé  des  élytres  par  un  col  étroit  :  celles-ci  présentent 
une  forme  ovale  allongée  ;  elles  sont  plus  larges  au  milieu  , 
terminées  un  peu  en  queue ,  rugueuses ,  avec  sept  ou  huit 
lignes  longitudinales  de  grains  luisants ,  spiniformes ,  et  plus 
serrés  sur  les  côtés.  Le  dessous  est  noirâtre,  grenu.  Les  pattes 
sont  grandes  ,  avec  les  cuisses  renflées;  les  antérieures  ont , 
vers  leur  extrémité  et  en  dessous ,  une  petite  dent  peu  sail- 
lante. Cette  belle  espèce  vient  de  Monte-Vicleo  ;  elle  a  été 
trouvée  par  M.  Auguste  de  Saint-Hilaire. 

Scotobius  chlathrotus ,  Nob.  (pi.  1  10  ,  f.  2).  Cette  espèce 
ressemble  beaucoup  à  la  précédente  pour  la  taille  ,  la  couleur, 


i6  Cl.  IX.    Pl.    ioi    à   118. 

la  tête  et  le  corselet  ;  mais  sesélytres  ,  au  lieu  d'avoir  des  sé- 
ries longitudinales  de  tubercules  spiniformes,  offrent  des  côtes 
élevées  dans  l'intervalle  desquelles  il  y  en  a  d'autres  trans- 
verses ,  un  peu  moins  élevées.  Les  pattes  sont  grandes  ,  avec 
les  cuisses  renflées.  Il  vient  de  Monte-Video,  et  a  été  rap- 
porté par  M.  Auguste  de  Saint-Hilaire. 

Scotobius  cos talus,  Nob.  Long  de  21  milliin.  et  large 
de  9  1/2.  A  l'état  frais,  il  est  entièrement  couvert  d'une 
poussière  d'un  gris  jaunâtre;  mais  lavé,  il  est  tout  noir. 
Sa  tête  est  assez  grande,  aplatie  en  dessus,  rugueuse;  le 
corselet  est  un  peu  plus  large  que  long ,  tronqué  presque 
droit  en  avant  et  en  arrière  ,  un  peu  plus  rétréci  postérieu- 
rement, largement  rebordé  et  rugueux;  les  élytres  sont 
ovalaires ,  plus  larges  que  le  corselet  dans  leur  milieu  ;  elles 
ont  chacune  six  côtes  élevées  et  étroites,  s'anastomosant 
ensemble  vers  l'extrémité.  Les  pattes  sont  de  forme  ordi- 
naire. De  Lima,  au  Pérou. 

Scotobius  substrialus ,  Nob.  Long  de  17  millim.  et  large 
de  8.  Entièrement  noir.  Tète  ponctuée,  avec  une  impres- 
sion transversale.  Corselet  presque  aussi  long  que  large , 
un  peu  échancré  en  avant ,  arrondi  sur  les  côtés,  finement 
ponctué ,  coupé  droit  en  arrière  ;  élytres  ovales ,  plus  larges 
que  le  corselet  au  milieu,  lisses ,  avec  de  faibles  stries  pres- 
que effacées.  Des  mêmes  lieux  que  le  précédent. 

Scotobiusvulgaris ,  Nob.  Cette  espèce,  très  commune,  est 
longue  de  14  à  16  millim. ,  et  large  de  6  à  7.  Sa  tête  est 
large ,  couverte  de  gros  points  enfoncés ,  avec  une  large 
impression  en  avant  et  une  bien  plus  petite  au-dessus  de 
l'insertion  des  antennes.  Le  corselet  est  un  peu  plus  large 
que  long  en  avant ,  un  peu  en  cœur,  tronqué  droit  en  avant 
et  en  arrière ,  arrondi  et  échancré  sur  les  côtés,  et  bien 
plus  étroit  postérieurement.  Il  est  couvert  de  très  gros 
points  enfoncés.  Les  élytres  sont  ovales ,  assez  aplaties  en 
dessus;  elles  ont  chacune  sept  fortes  côtes  élevées,  avec 
leur  intervalle  rugueux.  Les  première  ,  troisième  et  cin- 


MRLASOMES. 


quième  côtes ,  à  partir  de  la  côte  suturale ,  partent  de  la 
base  de  l'élytre  ;  les  autres  ne  commencent  que  plus  bas. 
Les  pattes  sont  fortes  et  couvertes  de  gros  points  enfoncés. 
Des  environs  de  Lima. 

Scotobius  planicosta ,  Nob,  Il  ressemble  beaucoup  au 
précédent;  mais  il  est  un  peu  plus  grand,  et  il  en  diffère 
par  plusieurs  caractères  faciles  à  saisir  ;  sa  tête ,  et  surtout 
son  corselet ,  sont  finement  ponctués  ;  les  côtés  de  celui-ci 
sont  simplement  arrondis ,  mais  non  écbancrés  en  arrière  ; 
ce  corselet  est  plus  grand  que  dans  le  Scotobius  vulgaris. 
Les  élytres  sont  plus  allongées ,  et  leurs  côtes  sont  si  peu 
saillantes,  surtout  au  milieu,  qu'elles  semblent  effacées  et 
aplaties  par  l'usure.  Les  pattes  sont  robustes  et  finement 
ponctuées.  Même  patrie  que  le  précédent,  mais  rare. 

Scotobiuscollaris,  Nob.  (pi.  1 1  o,  f.  4) 'Cette curieuse  espèce 
est  longue  de  1 9  millimètres  et  large  de  9.  Sa  tête  est  carrée , 
presque  entièrement  cachée  sous  les  rebords  du  corselet  ; 
celui-ci  est  arrondi ,  avec  les  bords  latéraux  dilatés  et  plats  , 
ce  qui  le  rend  plus  large  que  les  élytres  :  cette  dilatation 
laisse  une  profonde  écliancrure  en  avant  ;  toute  sa  surface 
est  rugueuse,  et  l'on  voit  au  milieu  la  trace  d'une  impres- 
sion longitudinale.  Les  élytres  sont  ovales ,  plus  étroites  en 
arrière  ;  elles  ont  chacune  sept  à  huit  côtes  élevées  ,  tran- 
chantes et  crénelées,  entre  lesquelles  on  voit  de  petites 
stries  transversales.  Le  dessous  du  corps  est  ponctué.  Les 
pattes  sont  de  forme  ordinaire.  Cet  insecte  vient  du  Chili. 

Scotobius  rugosulus,  Nob.  (pi.  1 1  o,  f.  5).  Il  est  long  de  1 5  à 
19  millimètres  et  large  de  8  à  9.  11  est  noir,  et  quelquefois 
d'une  couleur  marron  foncé  terne.  Sa  tête  est  rugueuse,  en 
forme  de  trapèze  ;  les  antennes  sont  à  peu  près  de  la  lon- 
gueur du  corcelet ,  grenues  ;  le  corselet  est  un  peu  plus 
large  que  long ,  coupé  carrément  et  beaucoup  plus  étroit 
en  avant  et  en  arrière  ;  ses  côtés  sont  anguleux ,  rebordés  , 
et  il  a  une  forme  hexagone  bien  prononcée.  Il  est  presque 
plat  en  dessus ,   rugueux ,  avec  une  légère  trace  de  sillon 

.834.  6 


i8  Ci..   IX.  Pl.    ioi    à    1 18. 

longitudinal  au  milieu;  les  élytres  sont  ovales,  plus  larges 
au-delà  du  milieu  et  en  arrière,  terminées  un  peu  en 
queue ,  planes  en  dessus ,  avec  sept  ou  huit  côtes  rugueuses 
peu  élevées  et  arrondies.  Le  dessous  est  entièrement  ru- 
gueux ,  ainsi  que  les  pattes ,  qui  sont  de  forme  ordinaire , 
assez  grandes ,  avec  les  cuisses  antérieures  un  peu  renflées. 
Cette  espèce  a  été  trouvée  au  Chili ,  près  de  San-Iago ,  par 
M.  Gay,  qui  m'en  a  communiqué  quelques  individus. 

Scotobius  tristis,  Nob.  (pl.  1 1  o,  f.  7).  Cette  espèce  estlongue 
de  1 3  millimètres  et  large  de  6.  Tout  son  corps  est  d'un  noir 
mat.  Sa  tête  est  un  peu  plus  étroite  que  le  corselet ,  arrondie 
en  avant ,  rugueuse  en  dessus  avec  une  impression  tranver» 
sale  ;  les  antennes  sont  un  peu  plus  longues  que  le  corselet , 
grenues,  noires;  le  corselet  est  transversal,  presque  deux 
fois  plus  large  que  long ,  tronqué  droit  en  arrière  ,  peu 
échancré  en  avant ,  avec  ses  quatre  angles  aigus  et  ses  côtés 
arrondis,  mais  presque  pas  rebordés.  Il  est  peu  bombé  en 
dessus ,  couvert  de  petits  points  enfoncés ,  avec  un  léger 
sillon  longitudinal  qui  s'efface  avant  d'atteindre  le  bord 
postérieur.  L'écusson  est  plus  visible  que  dans  les  autres 
espèces  ,  arrondi  en  arrière ,  large  ;  les  élytres  sont  ovales , 
courtes  ,  très  arrondies  sur  les  côtés  ,  et  terminées  en  pointe 
obtuse  et  courte  ;  elles  présentent  chacune  six  ou  sept  côtes 
lisses,  très  peu  élevées  ,  faiblement  crénelées  ,  et  dans  l'in- 
tervalle desquelles  on  voit  une  ligne  de  petits  points  en- 
foncés. Le  dessous  du  corps  est  très  finement  ponctué;  les 
pattes  sont  petites ,  rugueuses ,  et  paraissent  denticulées , 
vues  à  la  loupe.  Cet  insecte  vient  de  Buenos- Ayres  ;  il  a  été 
rapporté  à  M.  Dupont ,  qui  m'en  a  vendu  un  individu. 

Scotobius  ovalis,  Nob.  (pl.  1 10,  f.  8).  C'est  la  plus  petite 
espèce  connue.  Long  à  peine  de  1  o  millimètres  et  large  de  6 , 
cet  insecte  est  tout  noir,  peu  luisant ,  d'une  forme  courte  et 
ramassée.  Sa  tète  est  petite ,  de  forme  ordinaire ,  rugueuse  ; 
les  antennes  sont  courtes ,  à  peine  de  la  longueur  du  cor- 
selet ,   grenues  ;  le  corselet  est  beaucoup  plus   large  que 


Mnr.ASOMKS.  ÎÇ) 

long,  très  étroit,  et  tronqué  carrément  en  avant  et  en  arrière , 
arrondi  et  fort  saillant  de  chaque  côté ,  finement  rebordé 
et  ponctué.;  les  élytres  sont  ovales  ,  courtes ,  à  peine  deux 
fois  plus  longues  que  larges  ,  avec  sept  côtes  arrondies  ,  peu 
élevées,  lisses,  formant  des  sillons  au  fond  desquels  on 
voit  des  points  enfoncés  assez  gros  et  rangés  en  séries.  Les 
pattes  sont  petites ,  rugueuses  et  denticulées  sur  les  bords. 
Les  jambes  antérieures  sont  un  peu  dilatées  au  côté  externe, 
et  cette  dilatation  est  denticulée.  Cet  insecte  a  été  trouvé 
à  Monte-Video,  par  M.  Auguste  de  Saint-Hilaire. 

J'ajoute  aux  figures  de  ces  espèces ,  celles  des  Scotobius 
pilularius  et  varicosus  de  Germar,  afin  qu'on  ait  une  con- 
naissance plus  complète  de  ce  genre.  On  trouvera  dans 
mon  Iconographie  du  Règne  Animal  (Ins.,  pi.  28  bis, 
fig.  4)  ,  le  Scotobius  que  M.  Lacordaire  a  nommé  granosus. 

M.  Latreille  a  donné  ,  dans  le  Règne  Animal ,  les  carac- 
tères d'un  genre  nouveau  ,  qu'il  place  entre  les  Tagénies 
et  les  Scaures,  et  qu'il  a  nommé  Psammeticus.  J'ai  re- 
présenté l'espèce  qui  lui  a  servi  à  établir  ce  genre,  dans 
l'Atlas  du  Voyage  autour  du  Monde  du  capitaine  Duperrey, 
et  je  l'ai  décrite  sous  le  nom  de  Psammeticus  costatus. 
Elle  est  aussi  représentée  dans  mon  Iconographie  du  Règne 
Animal  (Ins. ,  pi.  2.8  bis ,  fig.  2,  a  et  b).  J'ai  reçu  une 
nouvelle  espèce  de  ce  beau  genre  provenant  aussi  du  Pérou. 

Psammeticus  pilipes ,  Nob.  Cet  élégant  insecte  est 
long  de  12  à  14  millimètres  et  large  de  5  à  6.  Tout  son 
corps  est  noir,  couvert  d'une  poussière  grise.  Sa  tête  est 
aussi  large  que  le  corselet ,  plate ,  rugueuse  et  coupée 
droit  en  avant;  les  antennes  sont  plus  longues  que  la 
moitié  du  corps,  avec  le  troisième  article  très  grand  et 
garni  de  longs  poils  fauves  ;  le  corselet  est  aussi  large  que 
long ,  plus  étroit  en  arrière ,  avec  ses  quatre  côtés  coupés 
droit  :  ses  bords  latéraux  sont  tranchants  ,  ainsi  qu'une 
carène  fort  élevée  ,  qu'on  observe  au  milieu  ;  les  élytres  sont 
beaucoup  plus  larges  que  le  corselet ,  ovales ,  un  peu  poin- 


3o  Cl.  IX.   Pi.,    ioi   à   nS. 

tues  en  arrière  ;  leur  bord  est  terminé  par  une  carène  tran- 
chante, et  elles  ont  chacune  au  milieu  une  autre  carène 
élevée ,  qui  ne  descend  pas  et  n'atteint  pas  l'extrémité  des 
élytres ,  se  contourne  vers  la  suture  ,  et  forme  sur  celle-ci 
un  espace  ovale  en  plate-forme.  Les  pattes  sont  grandes , 
avec  les  cuisses  renflées  et  les  jambes  garnies,  surtout  en 
dehors ,  de  longs  poils  fauves.  Cette  espèce  est  fort  rare. 

Je  partage  entièrement  l'opinion  de  La  treille ,  qui  réunit 
les  Psammodes  de  Kirby  à  ses  Moluris.  J'ai  vu  dans  les 
collections  plusieurs  séries  d'espèces  de  Moluris  ,  qui  m'ont 
offert  tous  les  passages  depuis  la  Moluris  la  plus  globu- 
leuse jusqu'à  la  Psammode  la  plus  allongée.  Comme  la 
Psammode  longicorne  de  Kirby  est  rare  ,  je  crois  devoir 
en  donner  une  nouvelle  figure  (pi.  1 1  i ,  f.  2),  afin  de  mieux 
faire  sentir  les  différences  que  je  vais  exposer  en  parlant 
d'une  espèce  du  genre  Oxura  de  Kirby,  qui  ressemble  plus 
aux  Psammodes  pour  la  forme  générale  ,  et  qui  possède  ce- 
pendant tous  les  caractères  du  premier  genre. 

Oxura  psammodioïdes ,  Nob.  (pi.  1 1 1,  f.  1  ;.  Cet  insecte  , 
qu'au  premier  aspect  on  serait  tenté  de  placer  à  côté  de  la 
Psammodes  longicornis,  s'en  éloigne  d'une  manière  notable, 
par  la  forme  du  dernier  article  de  ses  palpes  maxillaires ,  qui 
est  en  hache  et  fortement  triangulaire  ;  sa  lèvre  inférieure 
est  arrondie,  plus  petite  ;  ses  antennes  se  terminent  par  un 
bouton  plus  gros  et  plus  arrondi  ;  mais  son  corps  n'est  pas 
plus  étroit.  La  tête  est  assez  grande,  un  peu  aplatie,  fine- 
ment ponctuée,  avec  une  impression  profonde  et  transver- 
sale en  avant  ;  le  corselet  est  un  peu  plus  large  que  long , 
plus  étroit  en  avant  et  en  arrière  ,  arrondi  sur  les  côtés  ,  et 
d'une  forme  presque  ronde.  Il  paraît  lisse  à  la  vue  simple  ; 
mais,  examiné  à  la  loupe,  il  est  couvert  de  petites  stries 
longitudinales  courbes  et  très  fines  ;  les  élytres  sont  plus 
larges  que  le  corselet  à  leur  naissance ,  allongées  ,  arrondies 
sur  les  côtés ,  fortement  rebordées  ,  et  ayant  chacune  trois 
côtes  plates  ,  peu  élevées ,  inégales  ,  avec  les  intervalles  con- 


MELASOMES. 


fusément  rugueux.  Le  dessous  du  corps  est  noirâtre,  très 
finement  ponctué.  Les  pattes  sont  un  peu  grêles ,  noirâtres  , 
avec  les  jambes  brunes  rougeâtres  et  les  tarses  tirant  plus 
sur  le  rouge.  Les  jambes  antérieures  sont  terminées ,  à  leur 
extrémité  externe ,  par  une  petite  dent  ;  il  y  a  deux  épines 
au  côté  interne.  Cette  espèce  vient  du  cap  de  Bonne-Espé- 
rance. J'en  donne  une  figure  qui  permettra  de  comparer 
ses  caractères  avec  ceux  de  YOxura  setosa  de  Kirby,  que 
j'ai  aussi  représentée  dans  l'Iconographie  (Ins.,  pi.  29, 
fig.  1). 

Je  connais  huit  espèces  du  genre  Acaritliomerus  de  La- 
treille  ;  trois  seulement  me  semblent  décrites  ,  et  je  n'ai  pas 
reconnu  les  autres  dans  les  ouvrages  d'Olivier,  Herbst,  etc. 
Tous  ces  insectes  offrent  un  caractère  bien  facile  à  saisir 
dans  l'épine  qu'ils  ont  sous  les  cuisses  des  pattes  anté- 
rieures ;  cependant  j'ai  reconnu  une  sorte  d'exception  à  cette 
règle  dans  une  espèce  du  Sénégal,  chez  laquelle  ce  sont 
seulement  les  pattes  intermédiaires  qui  présentent  ce  carac- 
tère. Je  vais  donner  une  description  sommaire  des  huit 
espèces  que  je  possède. 

Acanthomerus gratilla,  Nob.  (pi.  1 12,  f.  1).  Pimeliagra- 
tilla,  Herbst.  Figurée  dans  mon  Iconographie  du  Règne 
animal  (  Ins.  ,  pi.  29  ,  f.  2  ). 

Cet  insecte  est  long  de  18  millimètres  et  large  de  9.  Tout 
son  corps  est  gris  ;  la  tête  est  de  forme  carrée ,  rugueuse  , 
avec  une  profonde  impression  transversale  entre  les  an- 
tennes. Le  corselet  est  presque  aussi  large  que  les  élytres, 
très  étroit  en  avant  et  en  arrière,  très  saillant  et  arrondi 
sur  les  côtés,  globuleux,  sans  aucun  rebord,  et  couvert 
de  tubercules  noirs  ,  grenus  ,  assez  distants  entre  eux.  Les 
élytres  sont  ovales ,  rétrécies  en  arrière ,  rugueuses ,  avec 
quatre  rangées  longitudinales  de  gros  tubercules  luisants  et 
spiniformes ,  surtout  en  arrière.  Entre  les  côtes  que  forment 
ces  séries  de  tubercules ,  on  voit  deux  séries  de  petits  grains 
bien  plus  rapprochés  entre  eux  ;  il  y  a  aussi  quelques  gros 


a*  Cl.    IX.    Vl.    101    à    118 

tubercules  irrégulièrement  placés  près  de  la  suture.  Le  des, 
sous  du  corps  est  rugueux  ;  les  pattes  sont  grandes ,  gre- 
nues ;  les  cuisses  antérieures  sont  renflées  en  dessous  vers 
leur  extrémité,  et  armées  d'une  dent  aiguë.  Cet  insecte 
vient  du  cap  de  Bonne-Espérance. 

Acanthomerus  dentipes ,  Nob.  (pi.  112,  f.  2).  Pimelia 
dentipes,  Fab.  Herbst.  Espèce  très  voisine  de  la  précédente, 
presque  de  la  même  grandeur  ;  mais  s'en  distinguant  par  son 
corselet  qui  est  plus  petit  proportionnellement  aux  élytres, 
et  par  les  tubercules  de  celles-ci,  qui  sont  plus  petits  et 
placés  irrégulièrement.  Cet  insecte  a  17  millimètres  de  long 
et  9  de  large  ;  sa  tète  est  semblable  à  celle  du  précédent  ; 
son  corselet  est  beaucoup  plus  étroit  que  les  élytres  ,  un  peu 
échancré  en  avant,  tronqué  carrément  en  arrière  ,  couvert  de 
petits  tubercules  luisants  très  serrés  et  plus  petits  que  dans 
VA.  gratilla.  Les  élytres  sont  ovalaires  ,  plus  allongées  que 
dans  cette  .  espèce ,  couvertes  de  poils  jaunes  assez  clair- 
semés ,  ayant  chacune  huit  stries  formées  par  de  petits 
tubercules  très  rapprochés ,  entre  lesquels  on  en  voit  de 
plus  gros  placés  sans  ordre  :  ceux-ci  ne  sont  pas  si  saillants 
ni  si  gros  que  ceux  de  l'espèce  précédente.  Le  dessous  du 
corps  et  les  pattes  sont  rugueux  ;  les  cuisses  antérieures  au 
côté  externe  et  vers  l'extrémité  ;  une  petite  dent  peu  sail- 
lante ;  les  jambes  sont  peu  velues.  Cette  espèce  vient  du  cap 
de  Bonne-Espérance. 

A  côté  de  cette  espèce  doit  venir  se  placer  X Acantho- 
merus mamillatus  [Pimelia  mamillata ,  Herbst),  qui  n'en 
diffère  que  parce  qu'il  est  presque  de  moitié  plus  petit , 
que  son  corps  est  plus  bombé,  et  que  son  corselet  est  un  peu 
rétréci  en  avant.  Du  reste ,  la  granulation  du  corselet  et  des 
élytres  est  en  tout  semblable  à  celle  du  précédent.  V  Acantho- 
merus mamillatus  vient  aussi  du  cap  de  Bonne-Espérance. 

Acanthomerus  subslriatus,  Nob.  (pi.  1 12  ,  f.  3).  Cette  es- 
pèce, longue  de  i  1  millimètres  et  large  de  6,  est  entièrement 
noire  ;  sa  forme  est  semblable  à  celle  des  espèces  qui  précè- 


MXLASOMES.  a3 

dent ,  la  tète  est  finement  granulée;  le  corselet  est  presque  tra- 
pézoïde ,  un  peu  plus  étroit  en  avant ,  arrondi  sur  les  côtés  , 
très  finement  ponctué ,  vu  à  la  loupe ,  avec  des  granulations 
élevées  et  presque  effacées.  Les  élytres  sont  ovalaires,  plus 
larges  au  milieu ,  plus  effilées  à  l'extrémité ,  avec  sept  lignes 
de  tubercules  lisses ,  peu  élevés ,  rapprochés  ,  entre  les- 
quelles on  voit  d'autres  lignes  de  grains  plus  petits ,  égale- 
ment très  serrés.  Le  dessous  du  corps  est  finement  ponctué  ; 
les  pattes  sont  lisses ,  avec  les  cuisses  antérieures  renflées 
et  armées  en  dedans  d'une  épine  assez  saillante  ;  l'extrémité 
des  jambes  et  les  tarses  sont  garnis  en  dessous  de  poils  jau- 
nâtres ;  les  tarses  antérieurs  ont  leurs  trois  premiers  articles 
dilatés.  Du  Cap. 

Acanihomcrus  calcaratus,  Nob.  (pi.  112  ,  f .  4  1  nommé 
par  erreur  Gibbosus ,  sur  la  planche).  Cette  espèce  se  rap- 
porte assez  bien  à  la  description  que  Fabricius  donne  de  son 
Blaps  calcarata;  elle  est  courte  et  bombée  ,  avec  les  pattes 
très  grandes;  sa  longueur  est  de  10  millimètres  et  sa  lar- 
geur de  5  1/2.  Tout  son  corps  est  noir,  un  peu  luisant  ;  sa 
tête  est  grande  ,  presque  carrée  ,  lisse  ,  avec  une  impression 
peu  marquée  entre  les  yeux  et  un  tubercule  assez  saillant 
au-dessus  de  l'insertion  des  antennes ,  qui  sont  plus  lon- 
gues encore  que  dans  les  autres  espèces  ;  dans  celle-ci ,  ces 
organes  atteignent  presque  la  longueur  du  corps,  tandis 
que  dans  toutes  les  autres  ils  ont  à  peine  la  moitié  de  sa 
longueur.  Le  corselet  est  lisse  ,  bombé ,  trapézoïde  ,  pres- 
que aussi  long  que  large  ,  plus  étroit  en  avant.  Les  élytres 
ne  sont  pas  plus  larges  que  le  corselet  à  leur  base  ;  elles 
s'élargissent  beaucoup  jusqu'à  leur  milieu,  et  vont  ensuite 
en  diminuant  pour  se  terminer  presque  en  queue.  Elles 
sont  bombées  et  sillonnées  par  plus  de  vingt  lignes  de 
points  enfoncés  assez  gros  et  très  rapprochés.  Le  dessous  du 
corps  est  un  peu  rugueux  ;  les  pattes  sont  très  grandes, 
grêles ,  avec  les  cuisses  antérieures  renflées  et  garnies  en 
dedans  d'une  petite  épine  peu  saillante.  Du  Cap. 


i4  ^L-  IX.  Pl.   ioî    à   118. 

Acanthomerus  helopioïdes,  Nob.  (  pl.  1 1 1  y  f.  5).  Cette  es- 
pèce est  remarquable  par  sa  forme  aplatie  etovalaire.  Elle  est 
toute  noire  ,  longue  de  i4  millimètres  et  large  de  6  ;  sa  tête 
est  arrondie,  très  finement  ponctuée ,  avec  le  front  aplati. 
Le  corselet  est  trapézoïde ,  deux  fois  plus  étroit  en  avant ,  un 
peu  lobé  en  arrière ,  peu  bombé ,  finement  rebordé ,  et  il  pa- 
raît ,  vu  à  la  loupe  ,  couvert  de  très  petits  points  enfoncés.  Les 
élytres  sont  de  la  largeur  du  corselet  à  leur  base,  presque 
parallèles  jusqu'aux  deux  tiers  de  leur  longueur,  rétrécies 
ensuite  et  arrondies  à  leur  extrémité;  elles  ont  chacune 
neuf  stries  de  points  enfoncés  et  assez  gros,  dans  les  inter- 
valles desquels  on  voil  une  multitude  de  petits  points.  Le 
dessous  du  corps  est  finement  ponctué  ;  les  pattes  sont  assez 
courtes ,  avec  les  cuisses  antérieures  renflées  et  armées 
d'une  dent  très  forte  au  milieu  de  leur  côté  externe.  Du  Cap. 

Acanthomerus  strialus  ,Noh.  (pl.  u  2,  f.  6).  Cette  espèce  est 
toute  noire,  luisante,  longue  de  i5  millimètres  et  large  de 
6  1/2.  Sa  tète  est  de  forme  ordinaire  ;  mais  ses  yeux  sont  si 
grands  qu'ils  viennent  presque  se  toucher  sur  la  ligne  mé- 
diane. Le  corselet  est  lisse,  luisant,  presque  carré,  avec  les  an- 
gles antérieurs  arrondis;  il  est  un  peu  rebordé  et  arrondi  sur  les 
côtés,  et  très  finement  ponctué,  vu  à  une  forte  loupe.  L'écus- 
son  est  très  visible ,  triangulaire.  Les  élytres  sont  un  peu  plus 
larges  que  le  corselet  à  leur  base ,  allongées  ,  parallèles  jus- 
qu'aux deux  tiers  de  leur  longueur,  bombées  et  terminées 
un  peu  en  queue.  Elles  sont  rebordées,  et  ont  chacune 
neuf  stries  de  gros  points  enfoncés,  un  peu  transverses  et 
très  rapprochés  entre  eux.  Les  côtes  peu  élevées  que  ces 
lignes  circonscrivent  sont  lisses.  Le  dessous  du  corps  est 
lisse ,  ainsi  que  les  pattes ,  qui  sont  assez  grandes  ;  les  cuisses 
antérieures  ont  chacune  une  petite  épine  en  dedans  et  vers 
l'extrémité.  Du  Cap. 

Acanthomerus  anomalus y  Nob.  (pl.i  1 2,  f.  7).  Cette  belle 
espèce  est  toute  noire  ;  sa  longueur  est  de  1 5  millimètres  et  sa 
largeur  de  7  1/2.  Sa  tête  est  de  forme  ordinaire,  lisse.  Le 


MÉI.ASOMES.  1$ 

corselet  est  transversal ,  rétréci  en  avant  et  en  arrière ,  très 
bombé  sur  les  côtés  et  un  peu  rebordé  ;  ses  angles  anté- 
rieurs sont  aigus;  vue  à  la  loupe,  toute  sa  surface  est  très 
finement  rugueuse ,  et  il  a  quatre  impressions  assez  larges 
placées  au  milieu  et  disposées  transversalement.  Lesélytres 
sont  de  la  largeur  du  corselet  à  leur  base  ;  elles  s'élargissent 
beaucoup  vers  le  milieu ,  et  sont  terminées  un  peu  en  queue. 
Toute  leur  surface  est  finement  rugueuse,  et  elles  ont  de 
gros  tubercules  irrégulièrement  placés,  plus  saillants  et 
presque  spiniformes  vers  la  partie  postérieure.  Les  pattes 
sont  grandes,  avec  les  cuisses  assez  renflées;  les  antérieu- 
res n'ont  point  au  côté  interne  l'épine  que  nous  avons  vue  à 
toutes  les  espèces  précédentes ,  ce  sont  les  intermédiaires 
qui  offrent  ce  caractère  ;  les  jambes  antérieures  présentent 
à  leur  extrémité  et  en  dedans  une  cavité  assez  profonde 
qui  ne  va  pas  jusqu'au  milieu  de  leur  longueur.  Le  dessous 
du  corps  est  luisant.  Du  Sénégal. 

Tout  le  monde  connaît  actuellement  le  genre  Nj-cte- 
rinus,  établi  par  Eschscboltz  ;  ce  sont  des  insectes  excessi- 
vement communs  au  Chili  ,  qui  constituent  trois  ou  quatre 
espèces.  J'ai  donné  une  figure  accompagnée  de  détails  de 
l'espèce  type  du  genre  ,  dans  le  Voyage  autour  du  Monde 
du  capitaine  Duperrey  (pi.  4  9  ^  7  )  '■>  et  j'ai  placé  près  de  cet 
insecte  (page  94  du  même  Voyage)  un  nouveau  genre,  que 
je  nomme  Ammophorus.  Il  pourrait  peut-être  aller  aussi 
près  des  Pedinus;  mais  un  grand  nombre  de  ses  caractères 
le  rapprochent  des  Blaps  et  genres  voisins. 

G.  Ammophorus  ,  Nob.  Labre  très  étroit ,  peu  visible,  in- 
séré dans  une  échancrure  du  bord  antérieur  de  la  tête.  Man- 
dibules fortes ,  peu  saillantes ,  creusées  en  cuillère  et  faible- 
ment bidentées  à  l'extrémité  ;  mâchoires  courtes,  très  ciliées, 
terminées  par  deux  lobes  presque  égaux ,  armés  chacun 
d'une  forte  dent  cornée. 

Palpes  maxillaires  de  quatre  articles  épais  ;  les  trois  pre- 
miers presque  égaux,  le  dernier  sécuriforme. 


i6  Cl.  IX.  Pl.    ioi   à   118. 

Lèvre  inférieure  de  forme  hexagone  ,  un  peu  plus  longue 
que  large ,  à  angles  peu  arrondis ,  avec  la  languette  sail- 
lante et  les  palpes  labiaux  découverts  ,  courts ,  triarticulés , 
avec  le  dernier  article  en  hache. 

Antennes  grenues ,  presque  perfoliées ,  de  la  même  gros- 
seur dans  toute  leur  longueur  ;  le  premier  article  court,  le 
second  encore  plus  court ,  le  troisième  presque  aussi  long 
que  les  deux  premiers  réunis;  les  suivants  courts ,  grenus, 
avec  le  dernier  tronqué  à  l'extrémité. 

Je  connais  deux  espèces  de  ce  petit  genre  ;  la  première  a 
été  décrite  et  figurée  dans  le  Voyage  cité  plus  haut  (  p.  94  , 
pl.  4>  ng-  4)* 

Ammophorus  peruviamts ,  Nob,  Cet  insecte  est  long  de 
739  millimètres  et  large  de  3  à  4  ;  il  est  noir,  avec  la  tète 
presque  carrée ,  ponctuée  ;  le  corselet  est  un  peu  plus  large 
que  long ,  ponctué  avec  deux  légères  impressions  vers  le 
milieu  ;  il  a  les  côtés  arrondis  et  les  angles  peu  aigus.  Les 
élytres  sont  ovales  ;  elles  ont  chacune  en  dessus  sept  côtes 
saillantes  séparées  par  une  série  de  forts  points  enfoncés 
et  un  peu  transverses.  Les  pattes  sont  de  moyenne  gran- 
deur, d'un  brun  plus  ou  moins  foncé;  les  jambes  anté- 
rieures sont  aplaties.  Ce  joli  petit  insecte  vient  de  Payta 
et  de  Lima  ,  au  Pérou  ;  il  est  assez  commun  sous  les  pierres. 

Nous  possédons  quelques  individus  de  moitié  plus  pe- 
tits, dont  on  serait  tenté  de  faire  une  espèce  ;  mais  ils  sont 
tellement  semblables  aux  grands ,  qu'on  ne  peut  les  con- 
sidérer que  comme  une  variété. 

Ammophorus  costatus ,  Nob.  Cette  jolie  petite  espèce, 
noire  et  souvent  d'un  brun  fauve,  est  longue  de  6  milli- 
mètres et  large  de  2  1/2.  Sa  tête  est  aplatie,  ponctuée.  Le 
corselet  est  de  forme  carrée  ,  ponctué  ,  avec  les  angles  sail- 
lants, et  un  petit  méplat  en  arrière  et  au  milieu.  Les  élytres 
sont  de  la  largeur  du  corselet ,  presque  parallèles ,  arron- 
dies au  bout  ;  elles  ont  chacune  quatre  fortes  côtes  assez 
distantes,  entre  lesquelles  il  y  en  a  une  très  faible  ,  qui  est 


MELASOMES. 


encadrée  dans  deux  lignes  de  longs  points  enfoncés.  Les 
pattes  sont  toujours  d'un  brun  plus  ou  moins  fauve  ,  de 
moyenne  grandeur,  avec  les  jambes  antérieures  aplaties.  De 
Lima  au  Pérou  ;  il  est  beaucoup  plus  rare  que  le  précédent. 

J'ai  établi  un  nouveau  genre  très  voisin  des  Misolampus, 
avec  un  insecte  du  Chili ,  rapporté  par  les  naturalistes  de 
l'expédition  autour  du  monde ,  commandée  par  le  capitaine 
Duperrey.  Ce  genre,  auquel  j'ai  donné  le  nom  d'Helio- 
fugus ,  a  été  décrit  dans  la  partie  zoologique  de  ce  Voyage  , 
et  figuré  à  la  pi.  4  »  fig-  6  de  son  Atlas.  Voici  une  autre 
espèce  que  M.  Auguste  de  Saint-Hilaire  a  rapportée  de 
Monte-Video. 

Heliofugus  sulcatusy  Nob.  (pi.  1 13,  f.  i).  Il  est  long  de  1 1 
à  i3  millimètres  et  large  de  6  à  7;  son  corps  est  entièrement 
noir  en  dessus  et  en  dessous  ;  la  tête  est  petite  ;  le  corselet  est 
à  peu  près  aussi  long  que  large ,  globuleux ,  arrondi ,  un  peu 
plus  large  que  la  tête  ;  les  élytres  sont  arrondies,  au  moins 
trois  fois  plus  larges  que  le  corselet ,  bombées  ;  elles  ont 
chacune  dix  stries  longitudinales  ,  profondes  et  lisses;  les 
pattes  sont  médiocres  et  noires. 

Heliofugus  impressus,  Nob.  Cet  insecte  est  long  de  14 
millimètres  et  large  de  7.  Il  ressemble  beaucoup  au  précè- 
dent :  mais  il  est  un  peu  plus  allongé.  Sa  tête  est  lisse , 
rétrécie  en  avant  ;  les  antennes  sont  de  la  longueur  de  la 
tête  et  du  corselet ,  aplaties  au  bout.  Le  corselet  est  un  peu 
plus  large  que  long ,  ponctué,  luisant,  un  peu  plus  étroit 
en  arrière.  Les  élytres  sont  ovales,  terminées  en  pointe 
arrondie  ;  elles  ont  chacune  en  dessus  sept  lignes  longitudi- 
nales d'impressions  ou  de  gros  points  très  distants  entre 
eux.  Les  pattes  sont  de  grandeur  moyenne.  Cet  insecte 
vient  du  Pérou. 

J'ai  donné  une  figure  exacte  du  Misolampus  Hoffman- 
seggii y  Latr.  ,  dans  l'Iconographie  du  Règne  animal  (In- 
sectes ,  pi.  29 ,  f .  3  )  J'ajoute  ici  la  figure  de  sa  tête  grossie  , 
vue  en  dessus  et  en  dessous  (pi.  1 1 4 ,  $  2  et  3 ) ,  et  j'y  joins 


28  Cl.  IX.  Pl.    ioi   à    1 18. 

une  nouvelle  espèce  de  ce  genre  beaucoup  plus  grande ,  et 
trouvée  à  Tanger,  par  M.  Goudot. 

Misolampus  Goudolii,  Nob.  (pl.  1 14,  L  1.).  Il  est  long 
de  1 1  millimètres  et  large  de  6.  Il  est  entièrement  noir.  Sa 
tête  est  penchée  ,  un  peu  aplatie  ,  arrondie  en  avant  ;  ses 
antennes  sont  de  la  longueur  de  la  tète  et  du  corselet, 
noires,  avec  l'extrémité  brune.  Le  corselet  est  aussi  long 
que  large ,  de  forme  carrée  ,  arrondi  sur  les  côtés ,  bombé  , 
très  finement  ponctué,  avec  un  sillon  longitudinal  au  milieu. 
Les  élytres  sont  à  peine  plus  larges  que  le  corselet ,  presque 
deux  fois  plus  longues  ,  finement  rugueuses  ,  avec  des  traces 
de  tubercules  presque  effacés ,  et  des  stries  longitudinales 
formées  par  des  points  peu  visibles.  Les  pattes  sont  assez 
grandes,  avec  le  dessous  des  tarses  jaunâtre  et  soyeux. 
M.  Goudot  a  pris  cet  insecte  à  trois  lieues  de  Tanger,  sur 
les  bords  d'une  rivière ,  dans  le  tronc  d'un  olivier.  Je  l'ai 
dédie  à  cet  intrépide  voyageur,  qui  vient  de  rapporter  de 
Madagascar  une  collection  de  coléoptères  admirables. 

G.  Pseudoblaps ,  Guér.  Ce  genre  est  établi  avec  quelques 
Platjnotus  de  Fabricius  ,  que  Latreille  avait  laissés  dans  le 
genre  Blaps  .  et  qui  en  diffèrent  cependant  notablement  par 
la  forme  du  corps,  de  la  lèvre  inférieure  et  des  antennes. 
Dans  les  Blaps ,  le  corps  est  allongé ,  rétréci  aux  deux  bouts  , 
avec  les  élytres  terminées  plus  ou  moins  en  queue ,  ce  qui 
n'a  jamais  lieu  chez  mes  Pseudoblaps,  Chez  les  Blaps ,  la 
lèvre  inférieure  est  plus  large  que  longue ,  arrondie  ,  comme 
on  peut  le  voir  à  la  pl.  29 ,  fig.  5  de  mon  Iconographie  du 
Règne  animal ,  tandis  qu'elle  est  beaucoup  plus  longue  que 
large  chez  le  genre  qui  nous  occupe  ,  rétrécie  ,  tronquée  et  un 
peu  échancrée  en  avant  Les  antennes  des  Blaps  ne  vont  pas 
en  grossissant  vers  le  bout ,  et  sont  composées  de  deux  sortes 
d'articles;  les  premiers  allongés ,  cylindriques,  et  les  der- 
niers globuleux ,  en  forme  de  chapelet  ;  il  n'y  a  pas  de  tran- 
sition entre  les  premiers  et  les  seconds ,  ceux-ci  deviennent 
brusquement  globuleux.   Dans  mon  genre,  au  contraire, 


MELASOMES.  1Q 

les  articles  des  antennes  vont  en  se  grossissant  insensible- 
ment ;  ils  deviennent  peu  à  peu  moins  cylindriques  et  plus 
globuleux ,  et  ceux  de  l'extrémité  sont  même  légèrement 
dilatés  en  dedans. 

Ainsi  distingué  des  Blaps,  le  genre  Pseudoblaps  com- 
prend deux  espèces  que  je  crois  nouvelles,  et  qui  viennent 
du  Bengale  et  de  Ceylan. 

Pseudoblaps substriatus,  Nob.  (pi.  1 15,  f.  f  ).  Long  de  »! 
millimètres  et  large  de  9  ;  noir  mat;  tête  petite,  un  peu  échan- 
crée  en  avant ,  très  finement  ponctuée.  Antennes  de  la  lon- 
gueur du  corselet,  un  peu  velues  au  bout. Corselet  un  peu  plus 
large  que  long ,  échancré  en  avant ,  avec  les  bords  arrondis , 
un  peu  rétrécis  en  arrière  ,  rebordes ,  et  les  quatre  angles 
aigus.  Ecusson  très  petit,  triangulaire.  Elytres  presque  pa- 
rallèles, un  peu  élargies  en  arrière,  arrondies  au  bout, 
avec  neuf  stries  longitudinales  finement  ponctuées  et  sépa- 
rées par  des  côtes  plates  peu  marquées.  Bords  des  élytres, 
qui  embrassent  l'abdomen  vers  le  corselet,  lisses.  Dessous 
lisse  ou  à  peine  ponctué  ;  pattes  de  grandeur  moyenne , 
simple.  Du  Bengale. 

Pseudoblaps  curvipes ,  Nob.  Long  de  19  millimètres  et 
large  de  8.  Tout  noir  ;  un  peu  plus  étroit  que  le  précédent. 
Tête,  corselet  et  antennes  semblables.  Côtes  des  élytres 
très  saillantes ,  avec  les  stries  qui  les  séparent  formées  par 
des  séries  de  gros  points  enfoncés.  Dessous  presque  lisse. 
Jambes  antérieures  courbées  en  dedans ,  ayant  une  forte 
échancrure  en  dessous.  Les  postérieures  simplement  cour- 
bées ,  avec  la  cuisse  armée  d'une  faible  dent  en  dessous  et 
vers  l'extrémité.  Tarses  antérieurs  un  peu  dilatés.  Cette 
espèce  vient  de  Ceylan  ;  ne  serait-ce  pas  le  mâle  de  la  pré- 
cédente? 

Ayant  eu  occasion  d'observer  deux  insectes  voisins  des 
Blaps ,  et  dont  Eschscholtz  a  fait  deux  genres  distincts  dans 
son  Zoologischer-Atlas ,  je  crois  devoir  placer  ici  les  figures 
et  les  descriptions  détaillées  que  j'en  ai  faites  ;  car  les  figures 


3o  Cl.  IX.    Pl.    ioi    à    118. 

de  l'ouvrage  d'Eschscholtz  laissent  beaucoup  à  désirer,  et 
manquent  des  détails  caractéristiques ,  sans  lesquels  il  est 
très  difficile  de  déterminer  bien  rigoureusement  les  carac- 
tères d'un  genre. 

Xjsta  gravida ,  Eschscholtz  ,  Zoologischer  Atlas,  ?.e  ca- 
hier, p.  9  (pi.  1 16,  f.  i).  Cet  insecte  est  long  de  i5  milli- 
mètres et  large  de  7.  Son  corps  est  tout  noir.  Sa  tète  est 
moins  large  que  le  corselet,  rétrécie  en  avant ,  avec  les  yeux 
étroits  ,  réniformes  et  transverses.  Le  corselet  est  très  légère- 
ment échancré  en  avant ,  arrondi  sur  les  côtés  ,  un  peu 
rebordé ,  peu  convexe  et  plus  large  vers  la  partie  antérieure. 
Son  bord  postérieur  est  séparé  des  élytres  par  une  petite 
distance  sensible ,  et  sa  surface  est  lisse  et  peu  luisante. 
L'écusson  est  visible,  mais  très  petit,  de  forme  triangulaire. 
Les  élytres  sont  convexes ,  plus  étroites  en  avant,  très  pen- 
chées en  arrière  et  rétrécies  tout  à  coup ,  comme  pour  former 
un  vestige  de  la  queue  que  l'on  observe  chez  les  Blaps.  Leur 
largeur  est  à  peine  une  fois  et  demie  dans  leur  longueur. 
Elles  sont  lisses  comme  le  corselet,  peu  luisantes  ,  et  l'on 
aperçoit  à  l'aide  d'une  loupe  quelques  séries  peu  marquées 
de  petits  points  enfoncés.  La  carène  du  bord  des  élytres 
est  placée  en  dessous ,  et  n'est  bien  visible  que  vers  leur 
partie  antérieure  ;  elle  se  perd  avec  le  bord  de  l'élytre 
avant  d'arriver  à  son  extrémité.  Les  pattes  sont  de  longueur 
moyenne.  Du  Mexique. 

Nota.  Le  dernier  article  des  antennes  n'est  point  trans- 
verse ;  ma  figure  est  très  exacte. 

Xjsta  striata,  Nob.  Cette  espèce  nouvelle,  qui  vient 
de  Tempico  au  Mexique ,  est  très  voisine  de  la  précédente  ; 
mais  elle  en  diffère  par  la  forme  du  corselet,  celle  des 
élytres ,  leur  ponctuation ,  et  par  l'absence  de  la  carène 
latérale  que  l'on  voit  chez  la  Xjsta  gravida.  Sa  longueur 
est  de  i5  millimètres  et  sa  largeur  de  8.  Tout  son  corps  est 
d'un  noir  profond ,  peu  luisant.  La  tête  est  lisse  ,  plus  étroite 
en  avant.  Le  corselet  est  de  forme  carrée  ,  faiblement  échan- 


MÉLASOMES.  3l 

cré  en  avant,  avec  les  côtés  presque  droits  ou  très  peu 
arrondis  :  il  est  lisse  et  terne.  L'écusson  est  petit,  trans- 
versal ,  arrondi.  Les  élytres  ont  plus  de  trois  fois  la  longueur 
du  corselet  ;  elles  sont  de  sa  largeur  à  la  base  ,  s'élargissent 
ensuite ,  et  leur  plus  grande  largeur  est  à  leur  tiers  posté- 
rieur, ce  qui  leur  donne  une  forme  un  peu  en  poire  ;  leur 
extrémité  se  rétrécit  brusquement  en  une  sorte  de  vestige 
de  queue.  Ces  élytres  sont  lisses ,  avec  neuf  ou  dix  stries  de 
petits  points  enfoncés  ;  elles  se  replient  en  dessous  pour 
embrasser  les  côtés  de  l'abdomen ,  sont  arrondies ,  et 
n'offrent  aucun  vestige  de  carène  latérale.  Les  pattes  sont 
de  forme  ordinaire ,  les  antérieures  sont  très  courtes ,  les 
suivantes  plus  grandes ,  et  les  dernières  encore  plus  longues 
et  insérées  à  une  distance  notable  entre  elles.  Du  Mexique. 
Eleodes  dentipes ,  Eschseholtz.  Zoologisclier  Atlas ,  2  e  ca- 
hier, p.  10,  pi.  16,  f.  4  (pL  1  x7>fig-  0-  Hest  longde  22  mill. 
et  large  de  7.  Cet  insecte  est  entièrement  noir.  Sa  tête  est  à 
peu  près  aussi  longue  que  large ,  avec  les  yeux  réniformes  et 
placés  transversalement.  Le  corselet  est  cordiforme  ,  avec  le 
bord  antérieur  légèrement  sinué  ;  les  côtés  arrondis  et  un  peu 
rebordés  ,  et  le  bord  postérieur  appliqué  contre  les  élytres, 
et  recouvrant  légèrement  leur  base  ,  de  sorte  qu'il  n'y  a  pas 
un  petit  espace  entre  ces  deux  parties.  Sa  surface  est  con- 
vexe ,  très  finement  ponctuée  et  peu  luisante.  Les  élytres 
sont  de  la  largeur  du  corselet  à  leur  naissance;  elles  s'é- 
largissent jusqu'aux  deux  tiers  de  leur  longueur,  et  se 
rétrécissent  ensuite  pour  se  terminer  en  pointe  arrondie. 
Elles  sont  assez  convexes,  presque  deux  fois  plus  longues 
que  larges ,  penchées  en  arrière ,  et  on  aperçoit  sur  leur  sur- 
face des  stries  très  fines  formées  par  des  séries  de  très  petits 
points  enfoncés  :  entre  ces  stries  il  y  a  d'autres  points  plus 
petits  placés  sans  ordre.  Les  pattes  sont  longues  comme 
celles  des  Blaps  ;  les  cuisses  antérieures  ont  en  dedans  une 
petite  épine  peu  saillante.  La  femelle  est  plus  large  et 
moins  effilée . 


3u  C.  IX.  Pt.    101   à   1 18. 

J'ai  reçu  du  Chili  un  insecte  trouvé  sous  les  pierres  à  Co- 
quinibo ,  et  qui  a  été  rapporté  par  MM.  Gay,  Gaudichaud  et 
Fontaine  ;  il  avoisine  le  genre  Platynotus  de  Fabricius  ,  mais 
ses  antennes  sont  moins  grenues ,  avec  les  trois  derniers  arti- 
cles un  peu  plus  gros  ,  et  les  palpes  sont  beaucoup  moins  en 
hache.  J'ai  formé  un  nouveau  genre  avec  cet  insecte. 

G.  Anihrasomus ,  Nob.  Car.  Chaperon  échancré ,  labre 
très  saillant,  de  la  largeur  du  bord  antérieur  du  chaperon , 
un  peu  moins  long  que  large  ,  échancré  au  bord  antérieur  ; 
lèvre  inférieure  beaucoup  moins  large  que  le  dessous  de  la 
tête",  avec  une  languette  saillante ,  échancrée  ;  palpes  maxil- 
laires allongés ,  avec  le  dernier  article  plus  long  que  large  , 
coupé  obliquement  au  bout  ;  corps  ovalaire ,  assez  bombé  ; 
pattes  robustes ,  courtes,  avec  les  jambes  antérieures  un 
peu  plus  larges  et  un  peu  aplaties  ;  corselet  plus  large  que 
les  élytres  dans  le  mâle.  Nous  ne  connaissons  encore  qu'une 
seule  espèce  de  ce  genre. 

Anthrasomus  Chevrolatii,  Nob.  Long  de  16  millimètres 
et  large  de  9.  Cet  insecte  est  tout  noir,  avec  la  tête  petite , 
offrant  un  profond  sillon  trans verse  entre  les  yeux.  Les  an- 
tennes sont  de  la  longueur  du  corselet ,  peu  grenues ,  com- 
posées d'articles  un  peu  obconiques ,  avec  les  trois  derniers 
un  peu  plus  gros  et  ovalaires.  Le  corselet  est  lisse ,  presque 
deux  fois  plus  large  que  long ,  peu  échancré  en  avant ,  ar- 
rondi sur  les  côtés  ,  avec  ses  quatre  angles  aigus.  Les  élytres 
des  mâles  sont  moins  larges  que  le  corselet;  celles,  de  la 
femelle  l'égalent  en  largeur;  elles  sont  lisses,  avec  des  lignes 
longitudinales  de  points  enfoncés  qui  les  font  paraître  striées; 
les  côtés  des  élytres  qui  embrassent  l'abdomen  sont  rugueux. 
On  trouve  des  individus  plus  ou  moins  bruns. 

J'ai  donné  dans  l'Iconographie  du  Règne  animal  (Insectes  , 
pi.   3o,  fig.  2),  la  figure  d'un  Opatre  nouveau. 

Opatrum  elongatum ,  Nob.  Cet  insecte  est  long  de  12  mil- 
limètres et  large  de  4  1/2;  il  est  étroit,  allongé  ,  parallèle 
dans  toute  sa  longueur,  d'un  brun  jaunâtre  ,  plus  noirâtre 


MÉLASOMIiSt  33 

en  arrière  ;  sa  tête  est  fortement  rugueuse ,  velue  ,  inégale  , 
échancrée  en  avant.  Le  corselet  est  un  peu  plus  large  que 
long ,  profondément  échancré  en  avant  pour  recevoir  la  tête, 
avec  les  quatre  angles  assez  aigus  et  les  côtés  arrondis  au 
milieu.  Les  bords  latéraux  sont  relevés  en  gouttières  larges  ; 
son  milieu  est  rugueux ,  inégal  J  velu.  L'écusson  est  arrondi. 
Les  élytres  sont  de  la  largeur  du  corselet,  deux  fois  plus 
longues  que  larges  ,  arrondies  au  bout  ;  elles  ont  chacune 
dix  stries  de  points  peu  enfoncés ,  entre  lesquels  on  aper- 
çoit deux  séries  de  petits  poils  dirigés  en  arrière.  Le  dessous 
du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  gris  jaunâtre.  Du  Bengale. 

Opatrum  latipes ,  Nob.  Cette  espèce  curieuse  ressemble 
un  peu  à  la  description  de  Y  Opatrum  subterraneum  de 
Fabricius  ;  mais  elle  en  diffère  par  la  couleur  et  par  la  taille. 
Mon  individu  est  beaucoup  plus  grand  ;  il  a  10  millimètres 
de  longueur  et  4  de  large.  Sa  couleur  est  gris  noirâtre 
terne.  Sa  tête  est  enfoncée  dans  une  échancrure  antérieure 
du  corselet,  grise,  avec  de  fines  granulations  noires.  Le 
corselet  est  plus  large  que  long ,  avec  les  angles  anté- 
rieurs et  les  côtés  arrondis  ,  le  bord  postérieur  un  peu  lobé  ; 
il  est  gris  ,  avec  de  fines  granulations  noires  comme  à  la  tête. 
Les  élytres  sont  allongées  ,  fortement  rugueuses ,  avec  trois 
côtes  assez  prononcées  vers  la  base,  et  effacées  en  arrière  ; 
la  côte  du  milieu  s'avance  même  vers  le  corselet  en  une 
espèce  de  dent.  Le  dessous  est  entièrement  gris.  Les  pattes 
sont.de  grandeur  moyenne.  Les  jambes  antérieures  sont 
aplaties ,  fortement  dilatées  en  dehors  et  un  peu  creusées 
au  côté  interne.  Cet  insecte  curieux  vient  du  Bengale. 

On  ne  peut  laisser  avec  les  Ténébrions  quelques  espèces 
qui  ont  jusqu'ici  été  placées  à  tort  dans  ce  genre.  Ainsi,  le 
Tenebrio  gigas  de  Fabricius  ,  et  quelques  autres  ,  forment 
pour  moi  une  nouvelle  coupe,  dont  je  vais  exposer  les 
principaux  caractères. 

G.  Nyctobatcs,  Nob. Ces  insectes  se  distinguent  facilement 
des  Tenebrio  proprement  dits  ,  dont  le  type  est  le  Tenebrio 


34  Cl.  IX.    Pl.    ioi   à  118. 

molitor,  par  un  labre,  très  saillant  et  arrondi ,  tandis  qu'il 
est  échancré  et  très  peu  avancé  dans  le  Tenebrio  molitor, 
par  des  antennes  grossissant  vers  le  bout,  avec  les  derniers 
articles  très  comprimés  ;  tandis  que  dans  les  Tenebrio 
propres  les  antennes  sont  d'égale  épaisseur  jusqu'au  bout, 
grenues  ,  non  comprimées.  La  forme  de  ces  insectes  diffère 
aussi  beaucoup  de  celle  des  vrais  Ténébrions.  Le  type  du 
genre  est  le  Tenebrio  gigas  de  Fabricius ,  dont  je  donne 
les  détails  caractéristiques.  Plusieurs  autres  espèces  d'Amé- 
rique viennent  s'y  ranger  facilement ,  ainsi  qu'une  espèce 
indienne  encore  inédite,  dont  la  description  suit. 

Nyctobates  tibialis,  Nob.  Cet  insecte  est  long  de  1 8  milli- 
mètres et  large  de  7.  Tout  son  corps  est  noir,  terne.  La  tête 
est  finement  rugueuse ,  avec  une  petite  élévation  au-dessus 
de  chaque  œil.  Le  corselet  est  transversal ,  arrondi  aux 
angles  antérieurs  et  sur  les  côtés ,  avec  les  angles  postérieurs 
un  peu  aigus  ;  il  est  finement  ponctué ,  et  offre  un  large 
sillon  longitudinal  au  milieu  ,  et  une  faible  impression  de 
chaque  côté.  L'écusson  est  petit,  triangulaire.  Les élytres 
sont  plus  larges  que  le  corselet ,  arrondies  sur  les  côtés  et 
aux  angles  numéraux;  elles  ont  chacune  huit  stries  peu 
profondes,  formées  par  des  points  enfoncés,  et  les  faibles 
côtes  qu'elles  circonscrivent  sont  très  finement  ponctuées , 
vues  à  la  loupe.  Le  dessous  est  presque  lisse.  Les  pattes 
sont  assez  grandes  ;  les  antérieures  sont  plus  grandes ,  avec 
les  jambes  fortement  courbées  vers  l'extrémité. 

Cette  espèce  vient  du  Bengale. 


MÉLASOMRS.  35 


EXPLICATION   DES    PLANCHES. 


Pl.  ioi.  Fig.   i.  Physogaster  mendocinus.'—* 2.  Le  même  grossi  et  vu 
en  dessous.  —  3.  Tête  en  dessous.  —  \.  Tête  en 
dessus.  —  5.  Lèvre  inférieure.  —  6.  Palpe  maxil- 
laire. <—  7.  Antenne. 
Pl.  102.   Fig.   i.  JVyctelia  pilipes. 

Fig.  2.  Nyctclia  brunnipes.  —  2.  a.  Tête  grossie  et  vue  en 
dessus.  —  2.  b.  Mâchoire  et  palpe.  —  2.  c.  Lèvre 
inférieure.  —  2.  d.  L'un  des  palpes  labiaux.  — 
2.  e.  Antenne. 
Fig.  3.  Tête  du  JYyclelia  discicollis.  Grossie.  —  3.  a.  Sa 
bouche  en  dessous. 
Pl.  io3.  Fig.   1.   Gyriosomus  Hoppei. 

Fig.  2.  Tête  du  G.  Luczotii.  (C'est  à  tort  qu'on  a  gravé  cur- 

vilineala.)  —  2.  a.  Sa  bouche  vue  en  dessous. 
Fig.  3.   Gyriosomus  lasvigatus. 
Pl.  104.  Fig.   1.   Nyctozoilus  obesus.  —  a.   Sa  Tête  grossie.  —  b.  Sa 
bouche  en  dessous.  —  c.  Mâchoire  avec  son  palpe. 
*  —  d.  Lèvre  inférieure. 

Pl.  io5.  Fig.   1.  Pvaocis  cucullalus.  Grossi,  —  t.  a.  Tête  en  dessous. 
—  \.  b.  Tête  en  dessus.  —  1.  c.  Mâchoire  avec  son 
palpe.  —  1.  d.  Antenne. 
Fig.  2.  Tête  du    Praocis  nifipes.  —  2.    a.   Bouche  vue  en 

dessous. 
Fig.  3.  Praocis  submetallicus . 
Fig.  4«  Patte  antérieure  grossie  du  Praocis  ursinus. 
Pl.  106.  Fig.   1.   Hegetercaraboides.  Grossi  du  double.  —  1.  a.  Tête 
grossie  et  en  dessus.  —  1.  b.  Bouche  vue  en  des- 
sous.—  1.  c.  Mâchoire   et  son  palpe.    1.  d.  Labre 
(caché  sous  le  chaperon).  —  1.  e.  Antenne. 
Fig.   2.   Hegeter  indicus. 
Pl.  107.  Fig.    1.  Salax  Lacordairii.  —  a.  Tête  et  corselet  grossis  et 
vus  en   dessus.  —  b.  Tête  en  dessous.  —  c.  Lèvre 
inférieure  vue  en  dedans.  —  d.  Labre  (  caché  sous 
le  chaperon).  —  e.  Mâchoire   avec  son  palpe.  — • 
f.   Mandibule.  —  g.   Extrémité  du  chaperon  très 
grossie.  —  h,  Jamh«  antérieure. 


36  Cl.  IX.  Pl.   ioi   à  118. 

Pl.  108.  Fig.  1.  Hylithus  tentyrioides.  Grossi.  —  a.  Tête  vue  en 
dessus.  —  b.  Tête  vue  en  dessous.  —  c.  Antenne. 

Pl.  109.  Fig.  1.3.  Melaphorus  Reiçhii.  —  1.  a.  Tête  vue  en  dessus  et 
grossie.  —  1.  b.  Chaperon,  labre  et  mandibules 
très  grossis.  —  t  .  c.  Tête  vue  en  dessous.  —  1 .  d.  Ex- 
trémité de  la  lèvre  inférieure  très  grossie. — 1.  e.  Lan- 
guette et  palpes  labiaux  (la  languette  cachée  sous 
la  lèvre).  —  i.f.  Mâchoire  et  son  palpe. —  i .  g-.  An- 
tenne. —  1.  h.  Tarse  antérieur.  —  1.  i.  Tarse  pos- 
térieur. 
Fig.  2.  Tête  grossie  de  YAkis  reftexa.  —  2.  a.  Sa  bouche  vue 

en  dessous. 
Fig.  3.  Tête  grossie  et  vue  en  dessous  de  YElenophorus  ame- 
ricanus.  — 3.  a.  Son  chaperon  et  le  labre  qui  en 
déborde  ,  grossis. 

Pl.  \o§bis. Fig.  i.i.Evaniosomus  orbignyanus.  —  3.  Tête  grossie  et 
vue  en  dessus.  — 4*  Tête  vue  en  dessous.  —  5.  An- 
tenne. 

Pl.  110.  Fig.   1.  Scotobius  muricatus. 

2.  —         chlatralus. 

3.  —         pilularius. — 3.  a.  Tête  grossie. —  3.  b.  Bou- 

che grossie. 

4.  —         collaris. 

5.  —         rugosulus. 

6.  —         varicosus. 

7.  —         tristis. 

8.  -  —         ovalis. 

Pl.  m.  Fig.   1.   Oxura  psammodioïdes.  —  1.  a.  Sa  bouche  vue  en 
dessous,  mm  %i  é.  Tête  vue  en  dessus.  —  1.  c.  An- 
tenne. 
Fig.  2.  Psammodes  longicomis.  —  2.  a.  Sa  bouche  vue  en 
dessus.  —  2.  b.  Tête  vue  en  dessous.  —  2.  c.  An- 
tenne. 
Pl.  112.  Fig.   ».  Acanthomerus  gratilla.  —  1.  a.  Sa  tête  vue  en  des- 
sus. —  1.  b.  Bouche  en  dessous.  —  t.  c.  Antenne. 
Fig.  2.  Acanthomerus  denlipes. 
3  substriatus. 

4.  calcaratus.   (C'est  par  erreur  que  la 

planche  porte  gibbosus.) 

5.  helopioïdes. 

6.  striatus. 

H*  anomalus. 


BlÉlASOMBfl.  3^ 

Pi.  ïi3.  Fig.   1..  Heliofugus  sulcatus.  —  a.  Sa  tête  vue  en  dessous.  — 
b.  Tête  en  dessus.  —  c.  Mandibule.  —  d.  Lèvre  in- 
férieure. —  e.  Mâchoire  et  son  palpe. 
Pi.  1 1 4>  Fig-  !•  Misolampus  Goudotii. 

Fig.  2.  Tête  du  Misolampus  Hqffmanseggii. 
3.  La  même  vue  en  dessous. 
Pi.  n5.  Fig.   1.  Pseudoblaps  substriatus.  — 2.  Sa  tête  .vue  en  des- 
sus. —  3.  Bouche  en  dessous. 
Fig.  4-  Patte  antérieure  de  Pseudoblaps  curvipes. 
Pi.  116.  Fig.   1.  Xysta  grauida.  — 2.  Sa  tête  vue  en  dessus. — 3.  Bou- 
che en  dessous.  —  4-  Antenne.  — 5.  Lèvre  inférieure. 
—  6.  Profil  de  ses  élytres  pour  montrer  la  carène  la- 
térale. 
Pl.  117.  Fig.   1.  Eleodes   denlipes.  —  2.  Sa  tête  vue  en  dessus.  — 
3.  Bouche  en  dessous.  —  4.  Antenne.  —  5.  Patte 
antérieure.  —-6.  Profil  de  ses  élytres.  —  7.  Écusson. 
Pi.  118.  Fig.   t.  Nyclobates  tibialis.  —  1.   a.  Sa  tête  en  dessus.  — 
1.  b.  Tête  en  dessous.  —  1.  c.  Antenne  vue  de  côté. 
—  1 .  d.  Extrémité  de  l'antenne  vue  en  dessus.  — 
1.  e.  Patte  antérieure.  —  1.  f.  Mâchoire. —  i.g.  Ses 
lobes  très  grossis. 
Fig.  2.  Bouche  du  JYyctobates  gigas.  —  2.  a.  Tête  vue  en 
dessus.  —  2.  b.  Mâchoire  et  son  palpe.  —  2.  c.  An- 
tenne vue  de  côté.  —  2.  d.  Son  extrémité  vue  en 
dessus. 
Fig.  3.   Opatrum  latipes.  —  3.  a.  Sa  jambe  antérieure  grossie. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


DES    ESPECES    ET    GENRES    DECRITS    ET    MENTIONNES. 


L'astérisque  indique  une  espèce  ou  un  genre  nouveau.  Les  caractère»  italiques 
indiquent  une  synonymie. 


ACANTHOMERUS , 

page  21 

Hrgeter, 

page  10 

*  anomalus, 

^ 

caraboïdes  , 

TO 

calcaratus, 

i3 

indicus, 

10 

dentipes, 

'21 

tagenioïdes , 

10 

gratilla , 

*  helopioïdes, 
mamillatus , 

*  striatus, 

21 

*4 
22 
2/f 

*  Heliofugus, 
impressus , 
*  sulcatus. 

27 

27 

*  suhstriatus, 

22 

Leptonychus , 

2 

Adelostoma  , 

l5 

erodioïdes , 

2 

*  Ammophorus  , 

25 

*  Melaphorcs, 

t3 

*  costatus, 

26 

*  Reichii, 

i3 

*  peruvianus, 

26 

Misolampus  , 

27 
28 

*  Anthrasomus, 

32 

*  Goudotii, 

*  Chevrolatii, 

32 

Hoffmanseggii , 

27 

Akis, 

i3 

Nyctelia  , 

3 

reflexa, 

i3 

brunnipes , 

3 

Blaps , 

calcarata , 

23 
23 

*  crenicosta , 
discicollis , 

5 

4 

ebenina, 

\ 

Elenophorus, 

i3 
i3 

erythropus  , 

americanus , 

*  macrocosta , 

î 

Eleodes, 

3. 

*  multicosta, 

dentipes, 

3i 

*  pilipes, 

4 

*EvANIOSOM€S  , 

'4 

*  Nyctobates, 

34 

*  orbignyanus, 

»4 

*  tibialis , 

34 

EuRYCHORA , 

i5 

*Nyctozoïlus  , 

7 
7 

*  Gyriosomus, 

6 

*  obesus , 

Hoppei , 

6 

Nycterinus  , 

25 

*  impressus , 

6 

*  lineatus , 

7 

Opatriim  , 

32 

*  laevigatus , 

6 

*  elongatum, 

32 

Luczotii, 

6 

*  latipes  , 

32 

DES    MELASOMES. 

OxURA  , 

page  20 

*  substriatus, 

*  psammodioïdes, 

20 

*  Salax , 

setosa  , 

21 

*  Lacordairii , 

Pedinus, 

r>  _  _    _  . 

25 

Scotobius, 
*  chlatratus  , 

FlMELIA, 

dentipes  , 
gratilla , 
sericea , 

2 
22 
21 

3 

*  collaris, 

*  Costa  tu  s  , 

*  muricatus  , 

*  ovalis  , 

Physogaster, 

2 

*  planicosta , 

mendocinus , 

2 

pilularius , 

*  tomentosus , 

3 

*  rugosulus, 

Praocis, 

8 

*  substriatus, 

cucullata , 

9 

*  tristis, 

dilaticollis , 

9 

9 

varicosus , 

rufipes, 

*  vulgaris  , 

*  submetallica , 

9 

TeiNEBRIO, 

ursina , 

9 

g>sas  > 

*  PSAMMETICUS, 

J9 

molitor, 

*  coslatus , 

'9 

Tentykia  , 

*  pilipes. 

x9 

Xysta  , 

PSAMMODES, 

20 

gravida , 

longicornis , 

20 

*  striata, 

*  PsEUDOBLAPS  , 

28 

Zophosis , 

#  curvipes , 

29 

nodosa. 

39 

page  29 

n 

i5 
i5 

M 

i5 
18 

*7 

19 

lé 

18 

:§ 

33 
33 
33 

i5 

3o 
3o 
3o 

3 
3 


FIN    DE    LA    TABLE    DES    MELASOMES. 


K 


JOJ 


vw 


L  hyso^aster  meadocùuis,  /.«<•<>,-</„ 


I ''//•// //// '  xr. 


N  ■  J'i-rno/u/  //?//>  . 


IX 


JÛ2 


\^ 


i .  Nyctelia  milpes, 


ûu-onn 


ànOUpe*,  Za/reitie  . 


O/nt/it/  se 


IV-  /icmont/  imj> 


IX 


jo3. 


1      GvTlOSOma      Ifopnet  ,    (hier in  . 

2 , Carvi/f/tca/a  ,  (ruer  in  . 

3 1 £œu(<ja/<i  ■  (>'«<'/  ui  , 


N.RftnoftJ- 


tnond  i/iip 


IX 


jo4- 


INvctozoïlilS    oâesus,   (r 


IrirauJ'    j-o  . 


N  Âémo/uJ     inift 


]X 


#£u 


1    Froacis     CucuUatuf ,  Guérm/, 

2 ru  fin  es ,   B*cAjvA*Ùk  . 

3 .rrtbme/a/h'vri.r .  CmA'ài 


d   se 


itfj'i/iits  .    Crtierm 


Y.Rè*umd 


zmp 


IX 


loô 


,/ 


1    Rejeter    (ara/>ou/e<r ,  Brul/e 

2 bidÙlUJ ^(Tuerùi  . 


(hrcu/t/  se   . 


N..R<'mo/tt/  ùnp 


IX 


d 


SaJclX  Larors/a/  /// ' ,    ûttérvi 


'inutti    ,/v 


N.Rémond  imp 


*•/*■• 


IX 


joS 


Hvnthus    tenb/rioù/es ,    ôuértti 


ffl.  Rémo/ii/'  imn , 


««tiS 


IX 


s 


>;  «/ 


o 


1  MelapllOTUS   KeicAei ' ,  Guerin 

2  JJétuiù  Je  tùtkù  re/lara  FaAr, 

O  uB      Je  l'L'/eriop/ioru.r  <inieric<mus ,  Laeo/JaitL 


N  R<hn,>,„/  u,i/> 


IX 


wç 


è& 


4.b. 


Evainosoiims  Orèwttyanus ,  £uâ*m 


Zflfi, 


run     ,rr  . 


JST.Jiïàtuwl  isrip. 


***?  * 


IX 


heure       ScotoDIUS      Germar. 

1  .  S  .  Muricatits ,  (,'iœ'ri'n ,         5  .    S  •  Rza/osulus ,  Guérùù. 


2  .  S  .  CAktfraàts,  (ruer m  . 

3  ■  S  .  Pi/alarias,  Germa?. 

4  •  S  •  ÇoUaris ,    fourin  . 


6   ■    S  •  VartCOSUf ,  ûermar. 
H  .    S      Tristis ,  (rurrin  . 
8   ■  S  ■  Ova/Ù.  (  hier  if r. 


W  Remond 


/////> 


kZflHN&H 


1  .ObtUrà.  psasmnodtoides.  £uér/h  . 


N '.JGrnmd  unp. 


^tftr 


IX 


112 


G .  Ac  an  th  ornera  s 

i .  A  .  ^ralii/a,  Herhst .  2  .  A .  dentipef ,  IlerBst. 

3.  _  .  SuSstrîaàtf,  ÂwW,       4    —  -fH&Ofhf,  ûuérin. 
5._  .  heiopioides,  Guéri*.       6.  _  .  strùzàùr ,  Guéri*. 


K.  7famoKnd    imp 


IV 


sX 


Hellofao'US  .rtt/at/us  ,    Ci/en 


A  '  Jii'r/wnd  intp. 


• 


//^ 


Misolampus    Goudotzv  fat*™ 


IX 


\i 


1  <?  5  .  Pseudoblaps  suÀstriaàis,  Guerin, 

4  .l'alfa  ont-  du/Ps.  curvw&f,  ûuéruv 


A   /fcmoruJ  i/nf) 


IX 


////. 


Xysta     Gravida  Esc/wcholtx. 


'X0**j 


IX 


E  le  o  de  s  dentipe* ,  JSmàmâo&c 


NJI.'-t wt/n/  imp 


nS 


1 .  Nyc  t  ob  a  t  e  s  ùlialis,  Guérw/, 
3 .  Opatrum  lalzp&r,  Guérùt/ 


Zcirru 


Jfatnorui  mit. 


Classe   IX.   Pl.    i  ig. 

ATTELABE.    attelabus. 

À.  somptueux.  A.  sumpfuosus.  Gory. 

A.  corpus  cœruleum;  capite ,  thorace ,  duabus  que  latis 
maculis  oblongis  elytrorum  aureis  ;  femoribus  omnibus 
dentatis. 

Long.  9  millim.  ;  larg.  4  millim.  1/2. 

Tête  finement  ponctuée ,  avec  de  fortes  stries  longitudi- 
nales entre  les  yeux.  Corselet  moins  large  que  les  élytres, 
rétréci  en  avant,  une  petite  ligne  longitudinale  dans  son 
milieu ,  et  assez  fortement  rebordé  antérieurement  et  pos- 
térieurement. Ecusson  petit  et  arrondi.  Elytres  parallèles, 
striées,  ponctuées  surtout  vers  la  base  et  le  long  de  la 
suture.  On  aperçoit  aussi  quelques  petites  rides  transver- 
sales sur  leur  milieu.  Fémurs  entièrement  crénelés.  Entière- 
ment bleu  ;  antennes  brunes.  Tête  ,  corselet,  et  une  large 
tache  oblongue  qui  prend  à  la  base  et  va  jusqu'à  l'extrémité 
de  chaque  côté  externe  des  élytres,  rouge  de  feu. 

Cette  charmante  espèce  a  été  trouvée  dans  l'Amérique 
méridionale  ,  et  m'a  été  donnée  par  M.  Children  de 
Londres. 

Gory. 
Septembre  i834- 


IX 


H9 


Àt tel abuS   SlimpÙWSUS ,   Çery 


Zê&run  se . 


Rpmond  isnp. 


Classe  IX.   Pl.  jio. 


CONIATUS.   comatus.    Schonherr. 

C.  A  poijnts  noirs.  C.  nigro-pwictatiis.  Gory.  (Fig.  i.) 

C.  viridi-aurato ,  multis  maculis  rotundatis  nigris. 

Long.  15  mill.;  larg.  8  mill. 

Cette  belle  espèce  est  de  forme  globuleuse ,  d'un  vert 
doré  brillant ,  et  couverte  sur  toutes  ses  parties  de  points 
noirs  dispersés  irrégulièrement.  Cependant  sur  les  élytres 
on  peut  en  remarquer  trois  lignes  longitudinales  qui  sont 
plus  gros  que  ceux  qui  les  alternent  ;  ces  trois  lignes  sont 
disposées  ainsi  :  une  sur  la  suture  ,  l'autre  sur  le  milieu  de 
chaque  élytre  ,  et  enfin  la  troisième  le  long  de  chaque  bord 
externe.  La  trompe  est  lisse  et  d'un  noir  brillant. 

Cet  insecte,  qui  fait  partie  de  ma  collection ,  vient  dé 
Madagascar. 

Gory. 
Septembre  1 834  • 


Cr.AssE  IX.   Pi,.   iao. 

CONIATUS.   coniatus.  Schonherr. 

C.  A  bandes  rousses.  C.  rubro-yittatus.  Gory.  (Fig.  2.) 

C.  viridi  aurato  thorace,  villa  longitudinali  duabusque 
maculis  rotundatis  nigris;  duabus  vittis  elytrorum  rujis , 
duobus  punctis  ad  suturant ,  punctisque  tribus  extcrnis 
nigris. 

Long.  10  millim.  ;  larg.  6  millini. 

Trompe  vert  doré.  Antennes  noires.  Tête  noire ,  ponc- 
tuée. Corselet  vert  doré,  avec  une  bande  longitudinale 
noire  dans  son  milieu  ,  et  un  point  de  chaque  côté  de 
même  couleur.  Elytres  globuleuses  d'un  beau  vert  doré  , 
deux  larges  bandes  longitudinales  d'un  brun-rouge  ,  qui  ne 
laissent  apercevoir  que  la  suture  et  chaque  côté  externe 
de  la  couleur  du  fond  ;  sur  la  suture  deux  gros  points 
noirs  communs  aux  deux  élytres ,  et  de  chaque  côté  ex- 
terne trois  points  également  noirs  disposés  ainsi  :  le  pre- 
mier, le  plus  gros ,  vers  le  milieu  ;  le  second  ,  plus  petit ,  un 
peu  plus  bas  ;  et  le  troisième  presque  à  la  terminaison , 
beaucoup  plus  petit. 

Pattes  vertes  dorées  extérieurement,  noires  intérieure- 
ment avec  un  point  de  cette  couleur  à  la  naissance  de  cha- 
que cuisse.  Abdomen  à  sa  naissance  noir,  derniers  seg- 
ments vert  doré  ,  et  un  point  noir  sur  l'avant-dernier.  Tarses 
noirs.  De  Madagascar. 

Ma  collection. 

Gory. 
,  Septembre   i834-. 


IX. 


120. 


2. 


% 


G.  Coma tll S.   Ger> 

i.  C .  ruûro  -punctatus.  . 
2  .'C .  ruèro  ■  vàùiû/s . 


ru. 


W.Jtémond*  imp. 


('l.ASSE    IX.     Pi..    IOO. 


POU.  pediculus.  Linn.  Latr.   Règn.  Anim. 

L'aspect  hideux  de  ces  animaux ,  le  dégoût  qu'ils  nous 
inspirent,  les  maladies  qu'ils  nous  causent,  et  la  rapidité 
avec  laquelle  ils  se  propagent ,  sont  sans  doute  les  seules 
raisons  qui  ont  jusqu'à  présent  empêché  les  entomologistes 
de  s'en  occuper  d'une  manière  spéciale  ;  cependant  ces  ani- 
maux méritent  autant  l'attention  du  naturaliste,  non  par 
la  beauté  de  leurs  couleurs ,  mais  par  le  progrès  des  ma- 
ladies particulières  qui  semblent  les  propager.  Leur  orga- 
nisation est  encore  peu  connue.  Swammerdam  cependant 
le*  a  étudiés,  et ,  malgré  ses  nombreuses  dissections ,  il  lui  a 
été  impassible  de  découvrir  la  distinction  des  sexes  :  ce  qui 
lui  a  fait  supposer  que  ces  insectes  étaient  hermaphrodites. 
Leuwenhoek  les  étudia  avec  soin ,  et  c'est  à  lui  que  nous 
sommes  redevables  de  la  distinction  du  mâle  d'avec  la 
femelle.  Cet  observateur  a  remarqué  parmi  ces  animaux 
des  individus  pourvus  d'organes  générateurs  mâles  ,  et  dont, 
je  crois ,  il  a  donné  des  figures. 

On  sait  que  les  Poux  vivent  de  sang  :  les  uns  se  nourris- 
sent de  celui  de  l'homme,  les  autres  de  celui  des  quadru- 
pèdes ;  c'est  avec  une  espèce  d'aiguillon ,  que  Leuwenhoek 
a  remarqué  être  situé  dans  l'abdomen ,  qu'ils  peuvent 
piquer.  Il  pense  que  c'est  de  la  piqûre  de  cet  aiguillon  que 
provient  cette  grande  démangeaison,  si  insupportable  et 
si  douloureuse  pour  les  personnes  qui  ont  le  corps  envahi 
par  ces  animaux  ;  l'introduction  de  leur  trompe  dans  la 
chair  ne  produit  pas  ou  presque  pas  de  douleur. 

Ces  insectes  sont  ovipares  ;  leurs  œufs  sont  déposés  sur 
les  cheveux  ;  les  petits  en  sortent  au  bout  de  cinq  à  six 
jours;  après  plusieurs  mues,  et  au  bout  d'environ  dix-huit 
jours,  ils  sont  propres  à  la  génération.  On  a  remarqué 
qu'en  six  jours  un  Pou  peut  pondre  cinquante  œufs  ;  et  des 


Ci.   I.   Pl.    ioo. 

expériences  ont  prouvé  que  deux  femelles  peuvent  avoir 
dix-huit  mille  petits  en  deux  mois. 

Assistant  un  jour  à  la  dissection  d'un  Phoque ,  je  fus 
très  surpris  de  voir  les  livres  de  cet  animal  couvertes  d'une 
quantité  innombrable  d'insectes  ;  j'en  pris  plusieurs  ,  et , 
rentré  chez  moi,  je  me  mis  à  les  étudier,  et  reconnus 
bientôt  que  ces  animaux  appartenaient  au  troisième  ordre 
des  insectes,  les  Parasites,  Parasita,  Latr.  ,  Anoplura, 
Leach. 

Les  personnes  "qui  se  sont  adonnées  à  cette  étude 
savent  combien  est  restreint  le  nombre  des  espèces  qui 
composent  le  genre  Pou  :  pensant  être  de  quelque  utilité 
à  l'Entomologie,  j'ai  cru  devoir  décrire  cette  espèce,  qui 
me  paraît  nouvelle  ou  non  figurée. 

Pou  du   phoque.    Pediculus  phoeœ.   Lucas. 

P.    capite   paululùm   rotundato  ,    parte   anteriori    rufo. 
7'horace  brevi  y    tubarculatoque  striato.  Abdomine  ro- 
tundato .  pi  lis  auratis   induto. 
1 

Cette  espèce  est  longue  environ  d'une  ligne  ;  elle  est  re- 
marquable par  la  grosseur  de  son  abdomen ,  qui  est  glo- 
buleux,  et  qui,  au  premier  aspect,  a  beaucoup  de  res- 
semblance avec  celui  des  Thé  ridions  (genre  d'Aranéides). 
En  effet ,  si  l'on  examine  cet  abdomen  avec  attention  au 
microscope  ,  on  verra  qu'il  est  bombé  en  dessus  et  de 
forme  arrondie  ,  composé  de  huit  à  neuf  segments  dis- 
tincts ,  dont  les  trois  premiers  sont  très  petits ,  tronqués  à 
leur  partie  antérieure  ,  surtout  le  premier  segment ,  qui 
est  recouvert  par  des  poils  bruns  placés  sur  des  tubercules 
rougeâtres.  Les  suivants  ,  jusqu'à  Pavant-dernier  segment , 
sont  à  peu  près  de  même  grandeur  que  les  autres;  ils 
diffèrent  tous  du  premier,  d'abord  parce  qu'ils  sont  plus 
grands,  et  ensuite   parce   que  les  bords   de  ces  anneaux 


Cl.  I.   Vl.   ioo. 

sont  hérissés  de  poils  bruns  très  forts ,  semblables  à  des 
épines  ;  le  dernier  segment  est  sensiblement  plus  petit  que 
les  autres ,  et  ses  bords  latéraux  sont  hérissés  de  poils  un 
peu  plus  longs  ;  à  l'extrémité  de  ce  dernier  segment ,  il 
existe  un  tubercule  qui  m'a  semblé  être  un  peu  échancré 
ou  partagé  en  deux  parties  ;  le  dessus  de  l'abdomen  est 
recouvert  par  des  poils  dorés  :  ce  qui,  je  crois,  ne  s'est 
jamais  vu  dans  les  autres  espèces.  Par  la  disposition  des 
segments ,  les  bords  latéraux  de  l'abdomen  sont  échancrés  ; 
le  dessous  est  ferrugineux  et  hérissé  de  poils. 

Les  pattes  sont  d'un  rouge  foncé ,  robustes  ,  surtout  les 
premiers  articles.  La  première  paire  est  la  plus  courte  ;  la 
seconde  paire  est  un  peu  plus  longue  que  la  troisième  ;  ces 
pattes  sont  toutes  munies  d'un  fort  onglet ,  épais  à  sa  partie 
antérieure  et  très  acéré  à  son  extrémité. 

La  tête  est  ronde ,  terminée  en  pointe  à  sa  partie  anté- 
lieure.  La  surface  de  cette  tête  est  couverte  de  tubercules 
rougeâtres;  elle  supporte  deux  antennes  composées  de 
cinq  articles  ,  dont  les  premiers  sont  gros  et  globuleux  ;  le 
dernier  est-très  petit,  et  terminé  en  pointe  à  sa  base.  Le 
thorax  est  court ,  tubercule  et  recouvert  en  grande  partie 
par  l'abdomen.  J'ai  remarqué  que  cet  insecte  se  tenait  sur 
les  lèvres  et  près  de  la  région  nasale  du  phoque  ;  j'ai  aussi 
cherche'  sur  les  autres  parties  du  corps  de  cet  amphibie , 
espérant  en  rencontrer  d'autres  ;  mais  il  m'a  été  impossible 
d'en  trouver  un  seul. 

H.  Lucas. 
30   mais   1834. 


IX 


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Pedictilus  phvcœ  ,  £i 


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Classe  IX.  Pl.    in. 

CALL1THÉE.   callithka.  Boisduval. 

Le  genre  Callithea  a  été  formé  par  M.  Boisduval  d'apiès 
l'indication  donnée  par  Godard  (Encyclopédie,  page  32/1)., 
lors  de  la  description  de  XàVanessa  Callithea.  Ce  genre  est 
remarquable  par  la  forme  des  ailes ,  qui  sont  entières  et 
arrondies.  Les  antennes  sont  très  renflées ,  les  massues  plus 
courtes  que  chez  les  Vanesses  et  presque  semblables  à  telles 
des  Argynnes. 

Les  espèces  de  ce  genre  rivalisent  entre  elles  de  beauté  et 
de  coloris  ;  le  dessus  des  ailes  est  ordinairement  d'un  des  - 
sin  doux  et  tranquille  ,  tandis  que  le  dessous  brille  par  la 
variété  et  la  bigarrure  des  taches,  qui  sont  presque  carrées  et 
disposées  circulairement,  parallèlement  aux  bords  externes. 

- 

C.   LEPRiEtsti.   C.    Lepricuvi.  Feisthamel. 

C.  alis  roiundalis ,  suprà  nigro-cyaneis;  margine  interno 
laie  viridi-  nitenti,  posticis  subtus  viridi-nitentibus,  octo 
maculis  nigris ;  basi  anticarim posticarumque  rubro. 

Les  quatre  ailes  sont  en  dessus  d'un  beau  noir  de  velours, 
chatoyant  en  bleu  d'azur  foncé ,  avec  une  bande  terminale 
d'un  vert  glauque  métallique ,  qui  s'élargit  et  se  courbe 
avant  d'aboutir  au  bord  costal  des  ailes  supérieures. 

Le  dessus  des  premières  ailes  est  d'un  noir  violâtre,  qui 
s'éclaircit  et  devient  d'un  lilas  pâle  en  se  rapprochant  du 
bord  interne;  avec  le  sommet ,  la  côte,  et  une  partie  du  bord 
extérieur,  du  même  vert  qu'en  dessus.  Sur  cette  partie  verte, 
on  voit  à  l'extrémité  une  rangée  de  quatre  points  noirs  , 
parallèles  au  bord  intérieur. 

Le  dessous  des  secondes  ailes  est  entièrement  d'un  vert 
métallique ,  et  traversé  au  milieu  par  une  bande  semi-cir- 


Cl.   IX.  Pi.,  122. 

culaire  de  huit  taches  d'un  beau  noir  de  velours  ,  placées 
entre  deux  lignes  parallèles  de  la  même  couleur ,  et  inter- 
rompue par  les  nervures,  qui  sont  également  noires. 

La  base  des  quatre  ailes  est  en  outre  marquée  de  plu- 
sieurs taches  d'un  rouge  vif,  dont  une  aux  ailes  supérieures 
et  trois  aux  inférieures.  Ces  taches  sont  plus  ou  moins  cer- 
nées de  noir. 

Cette  Callithea  vole  au  plein  soleil ,  et  plane  en  cercle 
au  dessus  des  arbres  de  moyenne  hauteur  qui  bordent  le  Jary 
supérieur  dans  la  Guyane  centrale  ;  elle  se  repose  ensuite  à 
l'ombre  sur  les  troncs  des  arbres  suspendus  en  dessus  des 
bords  delà  rivière  ,  en  relevant  ses  ailes  l'une  contre  l'autre. 

On  doit  la  découverte  de  cette  jolie  espèce  à  M.  Leprieur, 
à  qui  je  l'ai  dédiée.  Ce  zélé  voyageur  en  a  pris  plusieurs  dans 
le  mois  de  mai  i833.  Ses  premiers  états  sont  inconnus. 

Cette  espèce,  jointe  à  deux  autres,  compose  la  totalité 
de  celles  qui  appartiennent  à  ce  genre.  L'une  est  la  Vanessa 
Callithea,  dont  le  nom  devient  celui  du  genre  nouveau, 
et  que  nous  proposons  de  nommer  Callithea  Godard,  en 
mémoire  de  ce  savant  entomologiste  ;  l'autre  est  la  Callithea 
Sapphira ,  publiée  dans  Hùbner  (  Erster  band  ). 

■ 

Ce  n'est  pas  la  seule  espèce  intéressante  que  M.  Leprieur  a  rapportée. 
Une  quantité  de  Coléoptères  nouveaux ,  dont  quelques-uns  ont  été  dé- 
crits par  M.  Buqnet  ;  une  collection  d'Hémiptères  et  d'Hyménoptères  ; 
une  foule  de  Lépidoptères  nouveaux,  parmi  lesquels  sept  à  huit  Héli- 
conies  nouvelles ,  attestent  les  peines  que  ce  naturaliste  s'est  données  pour 
faire  connaître  l'Entomologie  de  l'intérieur  de  la  Guyane. 

La  collection  qu'il  rapportait  a  été  ensevelie  et  est  restée  sous  les 
eaux  pendant  douze  heures ,  lors  du  naufrage  du  navire  la  Guyane , 
le  1 5  janvier  i834,  sur  les  cotes  de  Bretagne;  mais  je  suis  parvenu  à 
remettre  en  état  tous  les  Lépidoptères  dont  il  a  eu  la  bonté  de  me  gra- 
ver, et  ils  pourront  être  décrits. 

Bon  Feisthamel. 
io  janvier  iod5. 


JX. 


Callithea  Lép 


rlSUTl  ,  Fêùt&amél. 


Lebrun  .,;;</<> 


N.iïémond  imp 


Classe  IX.   Pl.    â3. 

DYS1DE.   dysides.   Perlj. 

Dans  le  second  fascicule  du  Delectus  animalium  ardai  - 
lalorum  quœ  in  itinere per  Brasiliam  colley  erunt  Spixct 
Martius  ,  Perty  a  établi  un  nouveau  genre  de  Coléoptères  , 
sous  le  nom  de  Dysides.  Ce  genre  est  formé  sur  une  seule 
espèce,  qu'il  nomme  Djsides  obscurus ,  en  ajoutant  à  sa 
description  les  observations  suivantes  sur  ses  affinités  : 

«  De  familiâ  hujus  generis  adhuc  dubito ,  cùm  animalcu- 
lum  notis  nonnullis  a  Ptinioribus  (  illius  sectionis  quae  gê- 
nera articulis  tribus  ultimis.chlatratis  comprehendit,  nam 
altéra  antennis  filiformibus  notis  difïertadliucmajoris  nio- 
menti  ),  recedit  *  et  Cleris  affine  videtur  ,  quare  in  termino 
quasi  utriusque  fainiliae  situm  est.  » 

L'incertitude  exprimée  par  Perty,  et  l'inexactitude  dans 
l'affinité  qu'il  suppose  à  ce  genre ,  m'ont  fait  penser  que  les 
entomologistes  verraient  avec  intérêt  la  figure  ,  accompagnée 
de  détails  ,  d'un  insecte  qui  appartient  à  la  collection  de 
M.  W.  Hope ,  et  qui  paraît  être  parfaitement  identique  avec 
celui  de  Perty.  Ils  y  verront  que  ce  genre,  au  lieu  d'avoir 
des  rapports  avec  les  Cleridœ ,  vient  se  ranger  très  près  des 
Apate  (  Bostvichus ,  Latr.  Gen.  Cr.,  etc.  ),  dont  l'espèce 
type  estT Apate  capucina,  et  des  Psoa. 

Laissant  de  côté  la  différence  dans  le  nombre  des  articles 
des  tarses ,  caractère  qui ,  comme  tous  les  autres ,  devient 
d'une  importance  secondaiie  dans  certains  groupes,  les 
Djsides  se  rapprochent  des  deux  genres  que  nous  venons 
de  citer  par  la  structure  générale  de  leurs  antennes  et  par 
le  nombre  de  leurs  articles ,  qui  est  moindre  que  celui  que 
l'on  regarde  comme  typique  dans  les  Coléoptères.  Dans  les 
Psoa ,  les  mandibules  sont  unidentées  en  dessous ,  à  l'ex- 
trémité, et  ,  dans  les  Apate ,  les  mâchoires  sont  bilobées  ; 

1  Dans  la  Revue  Enlomo logique  de  SiLbermann ,  tome  i  ,  page  a65  , 
ce  genre  est  indiqué  comme  étant  très  voisin  des  Anobium. 


Cl.  IX.    Pl.   i^3. 

clans  ce  dernier  genre  ,  le  corselet  est  très  inégal.  Les  tarses, 
distinctement  tétrainères ,  et  les  antennes ,  qui  n'ont  que 
neuf  articles  ,  serviront  à  distinguer  les  Dysides  de  ces  deux 
genres  ;  ce  dernier  caractère  démontre  un  rapprochement 
avec  les  Ptinidœ.  C'est  ainsi  que  les  Térédyles  et  quelques 
Xylophages  ont  un  point  de  contact,  puisque  plusieurs  gen- 
res de  ce  dernier  groupe,  tels  que  les  Hylurgus  et  les  Scoly- 
taires  sont  en  effet  des  Xylophages-Curculionkles ,  excepté 
les  Platypus  et  les  Tomicus  ;  tandis  que  les  Cerjrlon  ,  les 
^emotoma  ,  etc.  ,  ont  beaucoup  de  rapports  avec  les  En- 
ts,  etc.  L'étude  des  larves  des  Apale ,  des  Platypus ,  des 
Tomicus  et  àes'Psoa  jetterait  un  grand  jour  sur  l'arrange- 
ment naturel  de  tous  ces  groupes. 

Caractères  génériques. 

Corpus  elongatum,  parallelum. 

Antcnnse  brèves,  g-articulatrc  '  articulis  3-6  minimis,  7-9  magnisdila- 

(atis  je). 
Labrum  ciliatuin  ,  trausversum  (d)- 

Mandibuke  corneee  snb(rigonœ  dentibns  dnobus  subapicabbus  (a), 
Maxillœ  lobis  duobus,  exteriori  gracili  (f). 
Palpi  maxillares  brèves  ,  articulo  secundo  paulo  longiori  (  f  ). 
Palpi  labiales  articulis  iribus  aequalibus,  valde  setosi  (g). 
Tibiae  simplices;  tarsi  oranes  filiformes  subcompressi ,  5-articulati  (A,  i). 
Thorax  supra  inaequalis  (a). 

D.  obscur.  D,  obscurus.  Perty,,  lib.  cit.,  tab.  a-*,  fig.  \\. 

D.  caslaneo  fuscus,  capite  thoraeeque  obscurioribus ,  an- 
tennis  palliais ,  elytris  lœvibus  tenuissime punctatis. 
Long.  4  1/2  millim.  ;  larg.  3  millim. 

In  Musseo  Dom.  Hope. 

Habitat  in  Brasilia  ,  Martius  etSpix.  —  In  insula  S'.-Vin- 
centii  ?  Dom.  Guilding. 

J.-O.  Westwood 
Hammersmilb ,   near  London,  i835. 

'  J'ai  observé  à  la  base  du  second  article  un  rudiment  d'article  appa- 
rent •  mais  je  ne  le. crois  pas  distinct. 


IX 


D  y  SI  à  c  s    à&,  r  car  us ,  JWty 


WZréœood  del. 


.  I .  AWnorul  v 


J. ,/>/' un   .rc// /f> 


Classk  IX.   Pl.  i v«4 


MÉGAMÈRE.   megamerus.    Mac-Leay. 

Les  caractères  de  ce  genre  ayant  été  donnés  d'une  ma- 
nière très  détaillée  par  M.  Mac-Leay  dans  YAppendix  au 
Voyage  du  capitaine  King,  nous  nous  abstenons  de  les  re- 
produire ici.  Il  est  du  reste  fort  remarquable  en  ce  qu'il 
semble  tenir  tout  à  la  fois  des  Prionus  et  desChrysomélines . 
Par  son  faciès,  il  ressemble  beaucoup  à  un  Longicorne  ,  et 
il  est  probable  que  ,  malgré  ses  caractères  de  Chrysomélines, 
il  vit  dans  le  bois  à  la  manière  des  Priones.  Les  cuisses 
postérieures  sont  renflées  comme  dans  les  Sugra. 

M.  de  Ring.   M.   Kiiigii.  Mac-Leay. 

M.  fuscus ,  mandibulis  e  x  sertis ,  antennis  longioribus  ; 
thorace  lœvi ,  convexe- ,  postice  subcoarctato ;  elytrisla- 
tioribus  ,  castaneis ,  punciato~rugulosis. 

M.  hrun,  avec  les  mandibules  saillantes  et  les  antennes  longues  ;  cor- 
selet lisse,   convexe,  un  peu  rétréci  en  arrière;  élytres  assez  larges, 
d'un  brun  clair,  irrégulièrement  chagrinées. 
Mac-Leay,  App.  au  Voy.  du  cap.  King. 

Long.  1 1  lignes  ;  larg.  4  1/2  lignes. 

Ce  bel  insecte  est  d'un  brun-marron  ,  plus  clair  sur  les 
élytres ,  comme  le  Prionus  coriarius  et  la  plupart  des  au- 
tres Prioniens.  La  tête  est  petite  ,  rugueuse,  avec  les  yeux 
saillants  ,  arrondis  ,  nullement  échancrés  ;  les  antennes  sont 
longues ,  un  peu  plus  courtes  que  le  corps  ,  composées  de 
onze  articles  ,  dont  le  second  est  beaucoup  plus  court  que 
les  autres,  qui  sont  à  peu  près  égaux  ;  les  mandibules  sont 
saillantes,  pointues  et  tranchantes  ;  les  palpes  sont  grands, 
d'un  brun-marron  ;  le  labre  est  recouvert  d'un  duvet  fauve 
abondant.  Le  corselet  est  lisse,  convexe,  un  peu  rétréci  en 


Ci..  IX.  Pl.    \i\. 

arrière ,  presque  cylindrique  ,  un  peu  plus  large  que  la 
tête,  mais  plus  de  moitié  plus  étroit  que  les  élytres.  L'écus- 
son  est  assez  prononcé  et  velu .  Les  élytres  sont  presque  car- 
rées antérieurement ,  avec  l'angle  humerai  saillant,  un  peu 
arrondi  ;  elles  sont  arrondies  à  l'extrémité  et  un  peu  si  - 
nuées  sur  les  côtés  ;  leur  surface  est  luisante  ,  couverte  de 
points  et  de  petites  rides  qui  se  confondent.  Le  dessous  du 
corps  et  les  pattes  sont  bruns ,  recouverts  d'un  petit  duvet 
grisâtre  soyeux.  Les  cuisses  postérieures  sont  très  renflées , 
et  présentent  sur  le  milieu  de  leur  côté  interne  une  dent  peu 
saillante  ;  les  tarses  sont  spongieux  et  garnis  de  poils  fauves. 
Décrit  sur  un  individu  unique  qui  nous  paraît  être  une 
femelle  ,  et  qui  a  été  pris  dans  le  nord  de  la  Nouvelle-Hol- 
lande par  M.  Cunningha ni. 

Boisduval. 


IX, 


Meramerus  Ki/uju ,  JUackay 


Cr, assis  IX.    l'r,. 


MALLODÈRE.  malloderes.    Dupont. 


Tête  petite,  moins  longue  que  large  ,  entièrement  velue. 

Yeux  prodigieusement  gros ,  très  rapprochés  à  la  partie  supérieure  de  la 
tête  ,  et  presque  réunis  en  dessous. 

Antennes  médiocrement  longues  ,  de  onze  articles  en  scie  ,  tous,  moins 
le  second  ,  à  peu  près  de  même  grandeur. 

Mandibules  grêles ,  à  peu  près  de  la  longueur  de  la  tête  ,  arquées  et 
aiguës  à  leur  extrémité ,  ayant  une  seule  dent  peu  apparente  à  leur 
base. 

Palpes  maxillaires  assez  longs  ,  dépassant  l'extrémité  des  mandibules  ; 
leur  dernier  article  déprimé  et  coupé  carrément  ;  les  labiaux  presque 
moitié  plus  courts. 

Corselet  à  peu  près  aussi  long  que  large  ,  très  laineux,  ayant  à  ses  angles 
antérieurs  une  forte  épine  recourbée  postérieurement,  laquelle  est  armée 
antérieurement  de  trois  autres  petites  épines  ,  graduellement  plus  pe- 
tites, à  son  bord  antérieur. 

Écusson  grand ,  velu  ,  et  arrondi  postérieurement. 

Élytres  longues,  un  peu  plus  larges  dans  leur  milieu,  fortement  cha- 
grinées, ayant  chacune  trois  ou  quatre  sillons  très  distincts  ,  avec  une 
fine  épine  à  leur  extrémité  près  de  la  suture. 

Pattes  médiocrement  longues  ,  les  deux  premières  paires  à  peu  près  de 
même  grandeur  ;  les  jambes  postérieures  seulement  plus  longues  que 
les  autres. 

Tarses  assez  grêles  ;  leur  premier  article  plus  long  que  les  autres  ;  celui 
où  le  crochet  s'articule  ,  presque  entièrement  fendu. 
Tout  le  dessous  du   corps ,  principalement  la  poitrine  ,   est  velu  de 
»  même  que  les  parties  antérieures  des  cuisses. 

D'après  la  disposition  méthodique  qu'a  donnée ,  dans  son 
travail  sur  les  Prioniens,  M.  Audinet-Serville  (Annales  de  la 
Société  Entomologique  de  France  ,  tome  Ier ,  page  1^4),  ce 
genre  nouveau  paraît  devoir  prendre  place  à  la  suite  du 
genre  Ancistrotus  de  cet  auteur,  dont  le  caractère  princi- 
pal est  d'être  armé  aux  angles  antérieurs  du  corselet  de  for- 
tes épines.  J'ajouterai  cependant  que  les  antennes  du  genre 
que  je  décris  sont  bien  différentes ,  et  que  leur  troisième 


Cl.  IX.  Pl.   ia5. 

article  n'est  pas,  comme  chez  les  genres  voisins,  le  double  au 
moins  plus  long  que  les  autres. 

Le  nouveau  genre  décrit  par  M.  Lequien,  dansle  Magasin 
de  Zoologie  (  Classe  IX  ,  pl.  74  )»  sous  ^e  nom  de  Amal- 
lopodes ,  et  qui  est  le  sous-genre  Acanthinodera  de  Hope  ', 
offre  aussi  cette  particularité  d'antennes  ,  dans  le  -troisième 
article ,  qui  est  égal  en  grandeur  au  suivant.  Je  placerai 
donc  mon  genre  Malloderes ,  immédiatement  après  celui 
des  Ancistrotus. 


*  Mon  Amallopodes  scabrosus  (Mac.  de  Zool.,  loc.  cit.  )  a  été  dé- 
crit par  M.  Hope  ,  sous  le  nom  de  Prionus  Cumingii  (  Voy.  Transact. 
de  la  Soc.  Zool.  de  Londres,  v.  1 ,  part.  11,  p.  io5,  pl.  XIV,  fig.  «.). 
M.  Hope  ajoute  qu'on  pourrait  établir  avec  cette  espèce  un  sous-genre 
sous  le  nom  de  Acanthinoclorus.  Ma  publication  est  du  mois  de  novem- 
bre i833  ;  le  Mémoire  de  M.  Hope  a  été  communiqué  le  28  mai  i833  , 
mais  n'a  été  publié  qu'en  1 834* 

Le  même  insecte  a  été  décrit  le  121  mars  i834  dans  les  Mémoires  de 
l'Académie  de  Bonne  (vol.  xvi ,  suppl.  ,  pag.  266  ;  tab.  xxxix  ,  fig.  5), 
sous  le  nom  de  Prionus  Mercurius  ,  Eschscholtz  in  litt. ,  par  MM.  Eri- 
cbson  et  Burmeister,  qui  ont  inséré  dans  ces  Mémoires  la  description  de 
quelques  insectes  rapportés  pendant  le  voyage  de  Mayen. 

Cet  insecte  extraordinaire  justifie  l'empressement  que  les  naturalistes 
ont  mis  à  le  faire  connaître.  Cependant  cette  circonstance  de  trois  noms 
différents  donnés  au  même  insecte  ,  à  peu  près  à  la  même  époque  ,  doit 
servir  de  leçon  à  ceux  qui  veulent  publier  de  nouvelles  espèces ,  pour  se 
mettre  au  courant  de  ce  qui  se  publie  sur  la  science  ,  afin  d'éviter  ces 
doubles  emplois,  qui  sont  très  fâcheux. 

Lequien. 


Cl.  IX.  ?l.   125. 

M.  microcéphale.  M.  microcephalus.  Dupont. 

M.  castaneus  ,  lana  densa  ,  dilute  fulva ,  vestitus  ,  tho- 
race  utrinque  hamo  retrorsum  arcuato ,  armato  ;  elytris 
pubescentibus  parallelis. 

Long.  48  millim.  ;  larg.  17  millim. 

Tète  couverte  entièrement  de  poils  fauves  très  épais  ; 
mandibules  et  yeux  noirs  ;  antennes  brunâtres,  avec  les  pre- 
miers articles  très  obscurs  ;  corselet ,  à  l'exception  des  épi- 
nes dont  les  angles  antérieurs  sont  armés,  l'écusson,  tout 
le  dessous  du  corps  et  les  parties  antérieures  des  cuisses , 
d'un  velu  très  épais  et  d'une  belle  couleur  fauve  ;  élytres 
chagrinées ,  entièrement  couvertes  d'un  fin  duvet  de  même 
couleur,  avec  une  fine  bordure  marginale  noire  ;  anneaux  de 
l'abdomen  noirâtres  ,  couverts  d'un  duvet  beaucoup  plus 
clair  ;  cuisses  et  pattes  noirâtres  ;  tarses  fauves,  plus  clairs 
en  dessous  qu'en  dessus. 

Du  Chili.  —  Ma  collection. 

Dupont. 
i835. 


. 


]X 


JVlalloderes   rrucrocépfaaàis ,  IHtpom 


W  ,,-ra/p 


A't'/ >l(>ll(t   Irïtf)  . 


^V*ftj 


Classe  IX.    Pr..    \±6. 

LETTRE 

De  M.  Al.  Lefebvre  a  M.  Audlvet-Ser  ville  , 

Sur  le  Canopus  Obtectus  de  Fabricius. 

(Amécourt  près  Gisors  (Eure) ,  ier  décembre  i834«) 


Enfin  ,  mon  cher  et  digne  ami,  j'ai  le  plaisir  de  pouvoir 
éclaircir  vos  doutes  sur  cet  Hémiptère  qui  tant  de  fois  fut  le 
but  de  vos  recherches  et  qui  cependant  échappa  jusqu'à 
présent  à  vos  savantes  investigations. 

Je  veux  parler  de  ce  Canopus  Obtectus  de  Fabricius  qu'en 
vain  depuis  plusieurs  années  nous  avions  cherché  à  connaî- 
tre, et  sur  lequel  plusieurs  entomologistes  étaient  tombés 
dans  des  erreurs  d'autant  plus  excusables  que  l'espèce  typi- 
que de  cet  Hémiptère  n'était  en  la  possession  de  presque 
aucun  de  ceux  qui,  dans  ces  derniers  temps  ,  ont,  par  leurs 
travaux ,  été  conduits  à  parler  de  ce  genre.  Chacun  essayait , 
mais  sans  succès ,  d'adapter  la  description  fabricienne  à  di- 
vers petits  Scutellérites  globuleux  avec  lesquels  le  Canopus 
a  une  certaine  analogie.  Plus  scrupuleux  observateur  du 
texte  de  Fabricius ,  et  rigoureux  dans  l'application  de  sa 
description  générique ,  jusqu'à  présent  et  avec  raison  vous 
vous  étiez  constamment  refusé  à  ne  vouloir  point  admettre 
comme  espèce  appartenant  à  ce  genre  celles  que  Leach  et 
autres  auteurs  y  avaient  rapportées.  Moi-même  combattant 
votre  opinion,  je  cédais  à  l'impulsion  générale,  et  sans  vos 
conseils,  je  n'aurais  pas  tenté  les  recherches  que  j'ai  faites  à 
ce  sujet.  Agréez-en  ici  l'hommage,  comme  une  marque  bien 
faible  encore  de  ma  gratitude,  pour  l'obligeance  avec  laquelle 
vous  vous  plaisez  depuis  si  long-temps  à  me  guider  dans 

i835.  i3 


Cl.   IX.    Pi..    126 

l'étude  de  ces  ordres  d'insectes ,  si  savamment  classés  par 
vous ,  et  que  vos  travaux  ont  tirés  de  l'espèce  d'abandon 
dans  lequel  les  entomologistes  ne  les  ont  laissés  que  trop 
jusqu'à  ce  jour. 

Fabriciusa  décrit,  vous  le  savez,  nombre  d'insectes  qui , 
par  une  fatalité  inexplicable  ,  ne  se  retrouvent  plus  en  par- 
tie que  dans  ses  collections ,  bien  que  la  plupart  d'entre  eux 
soient  originaires  de  pays  explorés  actuellement  avec  bien 
plus  de  soins  qu'à  l'époque  où  ce  savant  écrivait. 

De  ce  nombre  est  ce  petit  Scutellérite  brésilien  dont  il  fit 
son  type  unique  du  genre  Canopus  ,  et  qu'il  décrivit  spé- 
cifiquement sous  le  nom  à'Obtectus1. 

D'après  sa  description,  le  genre  Canopus  se  rapproche  assez 

*         Extrait  de  Fabricius.  Systema  Rhyngotorum  ,  page  127. 

2 5.  Canopus.  Roslrum  inflexum. 

Imagina  gulne  inserta. 

Labium  brève  ,  subulatum. 

Anlennœ  brèves  ,  approximatae  ,  triarticulata;. 

1 .  Canopus  Obtectus. 

Habitat  in  America  Meridionali.  Dom.  Smidt.  Mus.  Dom.  de  Schestedt. 

Capitis  Clyueus  porrectus,  corneus,  rolundatus,  vix  emarginatus. 
Rostvum  inflexum  longitudine  thoracis ,  sub  capite  inserlum.  Pagina 
quadriarticulata  :  articulo  primo  brevi  ;  secundo  longioii,incurvo;  tertio 
breviori,  cylindrieo;  quarto  aequali ,  subulato;  gulae  inserta  Setas  très, 
subulatae  longitudine  vaginae  ;  clypei  emarginaturae  insertae.  Labium 
membranaceum  brève  ,  subulatum  ,  rostri  basin  tegens.  Anlennœ  brèves, 
approximatae ,  triarticulatœ  :  articulo  primo  brevi ,  secundo  longiori , 
cylindrieo,  nltimo  ovato,  snberassiori  ;  sub  capitis  clypeo  ad  basin  rostri 
inserta?. 

Animalculum  singulare  facie  fere  et  magnitudine  Coccinellae  a-punc- 
talae,  subrotundum,  compressiusculum,atrum.  Caput  parvum,  ovatum  , 
insertum  ,  vix  e  thoracis  emarginatura  prominens,  oculis  prominulis, 
lateralibus  testacei.  Antennes  longitudine  thoracis,  inflexae,  flavae ,  sub 
capite  insertae.  Thorax  ater,  nitidus  ,  vix  distinctus ,  antice  late  emargi- 
natus  pro  capitis  insertione.  Scuie/lum  lotum  corpus  cingens ,  atrum, 
glabrum  ,  laeve  ,  immaculatum.  Pedes  flavi. 

Magnitudine  maxime  variât. 


Cr..   IX.    ïk     i^>. 

des  Tetyra;  aussi  fut-ce  toujours  parmi  les  principales  es- 
pèces de  ce  genre  qu'on  s'attacha  à  rechercher  YObtectus  , 
dont  l'anatomie  externe  peu  arrêtée  et  la  grandeur  très 
variable,  selon  l'entomologiste  de  Kiel ,  concourait  encore 
à  en  rendre  la  recherche  difficile. 

Dalman,  il  y  a  dix  ans,  éprouvant  au  sujet  de  cet  in- 
secte les  mêmes  embarras  dans  lesquels  nous  nous  trou- 
vions, voulut  aider  au  texte  de  Fabricius  dans  ce  qu'il 
pouvait  laisser  à  désirer,  et  fit  paraître  dans  ses  Ephemerides 
Entomologicœ  une  description  plus  détaillée  de  cet  Hé- 
miptère  ,  dont  il  eut  l'occasion  d'étudier  un  individu  unique 
dans  la  collection  du  savant  professeur  Schonherr  «  ;  il  donna 
bien  des  détails  anatomiques  ,  mais  il  en  omit  d'impor- 

4  Extrait  de  Dalman.  Ephemerides  Enlomologicœ,  page  33. 
De    Canopo   Obleclo  Fabr. 

Insectum  hoc  ab  111.  Fabricio  descriptum  *)  postea  vero  vix  ab  ullo 
alio  auctore  observatum  ,  in  Museo  Dom.  Sciiôniierr  examinandi  occa- 
sio  tandem  mihi  se  prœbuit.  Gum  de  hujus  animalculi  vcra  nattira  multa 
exstant  dubia  ,  idque  a  Tetyra  non  esse  génère  diversum  pluies  Ento- 
mologi  putare  videntur  ,  descriptionem  perfectiorem  non  supervacaneam 
fore  arbitror. 

Genus  a  Tetyra  rêvera  esse  distinctum  mihi  persuasum  est.  Scutellum 
multo  majus ,  corpus  omnino  obtegens,  fere  ut  in  Celypho  obleclo  **) 
vel  Cassida  j'ornicata***),  atque  compressiusculum ,  ut  ritejam  mo- 
nuit  Fabricius.  Faciem  fere  Coccinelles  bipustulalœ  referre  ohservavit 
111.  ille  auctor  j  similius  vero  exemplum  hujus  forma*  nobis  offert  Hjdro- 
philus  gibbus  111.  (Mag.  I,  p.  168),  qui  et  facie  et  magnitudine  Canopo 
haud  absimilis  videtur.  Scutellum  in  Tctyris  parvis,  ex.  gr.  T.  g/obo, 
pallipede,  F'ahlii^  etc.,  supraanum  est  emarginatum,  nec  vero  in  Canopo. 

Spécimen  e  Brasilia  misit  Dom.  Freyreis. 

Corpus  semiglobosum  ,  gibbum  ,  subcompressum  ,  glabrum ,  nitidum, 
subtusaliquantum  concavum,  totum  nigrum,  posteri us  obsolète  rufescens, 
antennis  pedibusque  flavis. 

Caput  semicircularc  ,  in  emarginaturam  thovacis  ad  oculos  usque  re- 

*  Syst.  Khyug.  ,  p.  127. 
•    Analccta  Entom.  ,  p.  32. 
*"  Anal.  Ent.  ,  p.  82  ,  u.  85. 


Cl.  IX.,  Pl.    126. 

tants  •  que  le  peu  de  conservation  de  ce  seul  individu  ne  lui 
permit  pas  d'étudier;  de  plus,  il  résolut  négativement,  mais 
avec  doute  ,  la  présence  des  ocelles ,  question  sur  laquelle 
Fabricius  se  tait ,  et  qui  resta  indécise.  Malgré  ces  lacunes, 
indépendantes  de  la  volonté  de  Dalman ,  il  aida  puissam- 
ment dans  la  recherche  de  ce  genre  presque  ignoré,  en 
éloignant  les  Canopus  des  Tetjra  par  un  caractère  distinctif 
et  tranché  ,pris  dans  l'écusson3,  qui  est  beaucoup  moins 

tractum  ,  lœve  ,  nitidum  ,  nigvo-piceum.  Rostri  basis  supra  indicata  tu- 
berculo  parvo  in  margine  orali. 

Rostrum  flavmn ,  inflexum. 

Anlennae  flavœ;  in  nostro  specimine  mutilatae. 

Oculi  latérales  }  «at  magni ,  nec  vero  adeo  prominuli  ut  in  Tetyris. 

Ocellos  detegere  nequeo.  (Si  adsint  a  thorace  forte  obteguntur.)  Tho- 
rax brevis  ,  transversus ,  a  scutello  non  nisi  linea  obsolcta  dislinctus  , 
anlice  valdë  emarginatus ,  sinu  caput  fere  lotiun  recipiens ,  lateribus 
valde  deflexus,  immarginatus;  lœvis  ,  nitidus  ,  impuni  ta  tus. 

Scutellum  maximum  ,  corpus  obtegens  ,  dorso  laevissimum  ,  versus  îa- 
tera  subtilissime  sed  sat  conferte  pnnctulaliim ,  relicta  tamen  utrinque 
pla^a  hnmerali  lœvissima  ,  distincta  ,  alae  abbreviatae  figuram  referente. 
Pars  scutelli  posterior  obsolète  rufescens,  et  notata  lineolis  paucis  sub- 
impressis,  segmenta  fere  mentientibus,  sed  cum  segmentis  ventralibus 
minime  conniventibus.  Hae  signaturœ  vero  omnes  valde  obsolète. 

Corpus  snbtus  concavum;  thoracis  scutcllique  margo  deflexus,  et 
adeo  cum  corpore  conjunctus ,  ut  vix  distinctus  videatur  ,  —  nec  mihi 
palet  quo  modo  alas  expandere  possit  insectum  adeo  obtectum.  — -  Pec- 
tus  nigrum.  Abdomen  brève  ,  rufescens  ,  segmentis  6  conslans1,  quorum 
anale  minimum. 

Pedes  graciles  ,  flavo-lestacei ,  immaculati ,  tibiis  omnibus  muticis. 

Praeter  characteres  ab  111.  Fabrtcio  jam  allatos  a  Tetyra  itaque  differt 
Canopus  :  corpore  mullo  gibbosiore  ,  compressiusculo ,  sublus  con- 
cavo  y  scutelli  margine  dependente  ;  ocellis  nullis ,  pedibus  muticis. 

Cum  in  nostro  specimine  antennae  mutilatae  sunt ,  ctunicum  cxemplar 
perdere  non  volui  examine  anatomico,  quo  alarum  et  reliquarum  partium 
structura  accuratius  exploreretur  f  iconem  insccti  imperfectam  addere 
non  convenit. 

1  Comme  la  forme  et  le  nombre  des  articles  des  antennes. 

*  Tel  qu'il  l'entendait,  ainsi  que  Fabricius. Plus  bas  on  verra  par  quels 
motifs  ce  caractère  porte  à  faux. 


Cl.  IX.  F*.    126. 

giand  et  échancré  vers  l'anus  dans  certains  Tetyra ,  tan- 
dis que  dans  les  Canopus  il  enveloppe  totalement  le 
corps  et  est  entier  à  son  extrémité  anale.  En  outre,  par 
la  comparaison  qu'il  en  fait  avec  les  Tetyra  de  petite 
taille  ,  tels  que  les  T.  globus  tpallipes ,  Valhii ,  etc.  ,  Dal- 
man  donnait  approximativement  la  taille  du  Canopus  qu'il 
décrivait. 

Cependant  son  silence  au  sujet  de  la  grandeur  de  la  tête, 
dont  Fabricius  dit  positivement  caput  parvum ,  et  l'absence 
des  ocelles ,  qu'il  n'assure  pas ,  donnèrent  lieu  à  douter  si 
Fabricius  ne  s'était  pas  trompé. 

Telle  était  récemment  encore  l'opinion  de  plusieurs  ento- 
mologistes qui,  n'ayant  pas  égard  à  cette  dernière  condition, 
à  cette  petitesse  de  la  tête  énoncée  par  Fabricius,  à  cette 
forme  semi-circulaire  que  lui  donne  Dalman ,  croyaient 
pouvoir  rapporter  au  G.  Canopus  des  insectes  à  tête  large 
et  transversale ,  comme  le  Tetyra.  sylphoides  Fab.  qui  me 
fut  envoyé  dans  cette  supposition  par  un  savant  professeur 
hollandais. 

Depuis,  dans  l' Animal Kingdom ,  t.  xv,  pi.  92,  on  figu- 
ra un  gros  Scutellérite  africain  du  pays  des  Fantéeset  que 
Leach  lui-même  regardait  comme  un  Canopus  (auquel  il 
donna  le  nom  de  Punctatus)  malgré  sa  tête  énorme  presque 
aussi  large  que  le  corselet,  et  ses  ocelles  bien  apparents  fc 

Après  lui,  M.  Delaporte ,  comte  de  Castelnau,  dans 
son  Essai  d'une  classification  des  Hémiptères ,  page  ^3 , 
publié  dans   l'année    i832  du  Magasin  de  Zoologie  ,  éta- 

*  We  hâve  figured  a  species  of  scutellera  from  the  Britisk  Muséum  , 
which  doctor  Leach  considered  to  belong  to  the  genus  Canopus  of  Fabri- 
cius, which,  Dalman  says,  differs  from  scutellera  in  having  ihebody  much 
more  convex  ,  concave  underneath ,  with  the  edges  of  the  scutellum 
ovcrhanging  (he  sides.  The  species  is  namrd  by  the  above  gentleman  , 
Punctatus,  It  is  dark  bronze  blaik  ,  sprinklcd  with  red  spots  ;  the  legs 
rtddish:  Uns  species  is  from  Fa ntee.  (Animal  kingdom.  Insecta,  tome  XV, 
page  2^3.) 


Cf..    1%    Pl.    \:>.G. 

blil  son  genre  Platjcephala  sur  un  Scutellérite  qu'il  croit 
originaire  de  l'Amérique  du  Nord  (qu'il  nomme  Metallica) 
et  qui  présente,  comme  le  Punctatus  de  Leach  ,  une  large 
tête  munie  d'ocelles.  Il  rapporte  en  outre ,  à  ce  genre  le 
Scutellera  Papua  de  Guérin  (Voy. de Duperrey.  Ins.,  pl.  1 1 
et  6)    et  le  Teljra  Vahlii  de  Fabricius.  ; 

Mais  ensuite  ,  d'après  l'inspection  de  la  planche  de  X Ani- 
mal Kingdom ,  il  se  reprend ,  et ,  dans  une  note  ,  page  85* 
de  ce  même  ouvrage  ,  il  se  range  de  l'avis  de  Leach  ,  sans 
s'arrêter  au  capul  parvum  de  Fabricius,  ni  aux  différences 
que  Dalman  signale  entre  le  Tetyra  Valilii  et  le  Canopus, 
relativement  à  la  forme  de  l'extrémité  anale  de  l'ecusson , 
etc.  Croyant,  d'après  l'opinion  de  Leach  et  le  silence  de 
Fabricius,  que  Dalinan  avait  mal  vu  en  n'ayant  pu  décou- 
vrir les  ocelles2,  M.  Delaporte  détruit  son  nom  générique 
de  Platjcephala  pour  substituer  celui  de  Canopus  aux 
insectes  de  ce  groupe.  Il  le  confirme  en  y  rangeant  une 
nouvelle  espèce  du  Brésil  de  grande  taille ,  à  large  tête  mu- 
nie d'ocelles,  qu'il  désigne  sous  le  nom  spécifique  de  Cocci- 
nelloides,  et  qu'il  figure  pl.  55,  n°  5  du  même  ouvrage. 


1  J'avais  soupçonné  que  ce  genre  devait  être  très  voisin  de  celui  que 
j'ai  appelé  Plalycephala,  et  que  c'était  par  erreur  que  M.  Dalman  avait 
indiqué  chez  ect  insecte  l'absence  des  ocelles.  J'ai  depuis  été  confirmé 
dans  cette  pensée  par  des  planches  de  l'ouvrage  anglais  intitulé  :  ani- 
mal Kingdom,  où  est  représenté  (pl.  9a,  fig.  a),  sous  le  nom  de  Cano- 
pus Punctatus  (Leach),  un  insecte  qui  rentrerait  dans  le  genre  que  j'ai 
cité  au  commencement  de  cette  note.  Le  nom  de  Canopus  doit  donc 
être  restitué  à  ce  groupe  en  place  de  celui  de  Platycephala ,  que  j'avais 
dans  le  doute  proposé.  J'ai  figuré  (pl.  55j  une  autre  espèce  qui  doity  ren- 
trer; je  la  crois  du  Brésil  :  elle  est  entièrement  d'un  brun  jaune.  On  pour- 
rait lui  donner  le  nom  de  Coccinelloid.es.  Delaporte  (Même  ouvrage.) 
*  Je  ne  connais  pas  le  genre  Canopus  de  Fabricius.  Selon  M.  Dalman, 
il  doit  rentier  dans  cette  famille.  Il  lui  donne  pour  caractère  principal 
de  n'avoir  pas  d'ocelles.  Il  me  paraît  bien  probable  qu'en  l'examinant 
plus  attentivement,  on  lui  en  découvrirait.  Je  crois  que  cet  insecte  doit 
être  voisin  de  mon  genre  Coptosoma.   (Même  ouvrage,  p.  66.) 


Cl.   IX.   Pl.    126 

Enfin,  trompé  naturellement  par  ces  antécédents, 
M.  Guérin ,  il  y  a  fort  peu  de  temps  ,  représente  également 
dans  le  Dictionnaire  Pittoresque  d'histoire  naturelle,  t.  1, 
pl.  72,  un  gros  Scutellérite  de  Madagascar  fort  semblable 
aux  deux  précédents  ,  et  qu'il  appelle  Madagascariensis . 

Heureusement,  je  venais  de  recevoir  un  véritable  Canopus, 
et  il  put  rectifier  cette   erreur  dans  son  texte,  page  623. 

De  ces  faits  il  résulte  que  l'on  s'égarait  mutuellement  sur 
la  véritable  structure  du  G.  Canopus,  et  que,  malgré  la 
petitesse  de  sa  tête  énoncée  par  Fabricius ,  son  silence  sur 
les  ocelles  et  le  doute  de  Dalman  sur  l'existence  de  ces  orga- 
nes, etc.,  on  s'obstina  constamment  à  signaler  comme  faisant 
partie  de  ce  genre,  qui  semble  jusqu'à  présent  exclusif  au  Bré- 
sil, des  insectes  d'autres  pays ,  et  munis  d'une  tête  large  et 
garnie  d'ocelles ,  erreur  qu'une  simple  figure  au  trait  de  la 
part  de  Dalman  eût  cependant  évitée  !  Il  esta  regretter  que  la 
crainte  de  donner  un  dessin  incomplet  l'ait  retenu  x. 

Vous  voyez  ,  mon  bon  ami ,  combien  dans  l'état  actuel  de 
la  science  il  est  indispensable  ,  du  moins  pour  les  caractères 
génériques ,  d'aider  par  le  dessin  à  la  meilleure  description 
que  chacun  rédige  à  sa  manière  ,  en  termes  qu'il  pense  être 
pour  les  autres  aussi  clairs,  aussi  précis,  qu'ils  le  sont  pour 
lui ,  et  que  cependant  de  la  meilleure  foi  on  peut  interpréter 
différemment. 

Sans  ce  précieux  secours ,  je  pense  qu'il  est  de  toute 
impossibilité  de  se  faire  comprendre  aujourd'hui  d'une  ma- 
nière qui  ne  laisse  aucuns  doutes,  et ,  sans  le  dessin  ,  l'en- 
tomologie ne  saurait  maintenant  être  étudiée  avec  promp- 
titude et  facilité. 

Telle  est  la  lacune  que  se  propose  de  combler  mon  bon 
ami,  M.  Percheron,  dans  la  publication  qu'il  commence 

1  Cùm  in  nostro  speciminc  ,  antennee  mutilaUe  sunt,  et  unicum  exem- 
ptai" perdeve  non  volui  examine  anatomico,  quo  alarum  et  reliquarum 
partium  structura  accuralius  cxplorerelur ,  iconem  insceti  imperfeciam 
adderenon  convenit.  (Dalman.   Même  ouvrage,   p.  36.) 


Cl.   IX.  Pi,.   126. 

avec  M.^Guérin  »  et  dont  l'utilité  incontestable  et  l'exécu- 
tion supérieure  leur  présagent  un  succès  assuré. 

Mais  revenons  à  notre  Canopus,  dont  je  dois  vous  conti- 
nuer l'histoire. 

Nombre  de  fois,  pour  nie  procurer  ce  genre,  je  m'étais 
adressé,  mais  sans  succès,  à  divers  entomologistes  étran- 
gers :  les  uns  le  méconnaissaient,  les  autres  me  renvoyaient 
aux  Tetjra.  Latreille  lui-même,  peu  de  temps  avant  sa  fin, 
me  témoignait  combien  il  doutait  de  la  réalité  de  ce  genre 
qui  lui  avait  constamment  échappé  ;  il  n'en  parla  même  que 
d'après  Dalman».  Je  perdais  tout  espoir,  lorsque  M.  Schon- 
herr  eut  la  bonté  de  me  promettre  de  me  communiquer 
l'individu  même  du  G.  Canopus  étudié  par  Dalman. 

Notre  ami  commun,  M.  Chevrolat,  partant  l'été  dernier 
pour  consulter  les  collections  fabriciennes  du  Nord  de  l'Eu- 
rope ,  me  promit  de  s'occuper  de  me  découvrir  cet  insecte, 
et  de  me  le  rapporter ,  soit  en  nature,  soit  en  dessin. 
M.  Westermann,  ayant  connu  par  lui  l'objet  de  mes  recher- 
ches ,  s'empressa  de  lui  remettre  pour  moi  deux  Canopus 
du  Brésil  qui  me  parvinrent  enfin  en  même  temps  que  je 
recevais  de  M.  Schbnherr  l'unique  exemplaire  également 
brésilien  qu'il  possédait. 

Je  me  rappelle  avec  plaisir  la  sagacité  avec  laquelle  vous 
reconnûtes  cet  insecte  ,  lorsque  je  l'offris  inopinément  à  vo- 
tre vue,  mêlé,  avec  intention  de  ma  part,  avec  d'autres  Hé- 
miptères, que  je  soumettais  à  votre  jugement. 

Ce  tact  si  sûr  que  notre  vénérable  maître  possédait  à  un  si 

'  Gênera  des  Insectes  0.1  Exposition  détaillée  de  tous  les  caractères 
propres  à  chacun  des  genres  de  cette  classe  d'animaux.  Paris  »  i83|. 
Méqnignon-Marvis. 

*  Suivant  Dalman  (  Ephem.  Ent.  1.),  le  genre  Canopus  de  Fabricius 
diffère  du  genre  Tctyra  par  les  caractères  suivants  : 

Corps  beaucoup  plus  renflé  ,  un  peu  comprimé  ,  concave  en  dessous , 
avec  les  bords  de  l'ecusson  pendants  sur  les  côtés  ;  point  d'yeux  lisses  ; 
pieds  nautiques.  (  Latreille,  Cuvier,  Règne  animal.    1839.  T   3,  p.  ig3.  ) 


Cl.  IX.  Pl.   126. 

haut  point  et  qui  vous  distingue  si  éminemment  pour  tous  les 
ordres ,  vous  préserva  du  piège  que  je  tendais  à  votre  sa- 
voir, et ,  dans  votre  amitié  ,  dans  !e  plaisir  que  vous  eûtes  à 
voir  enfin  cet  insecte  tant  désiré ,  je  trouvai  un  aimable  par- 
don de  cette  malicieuse  épreuve. 

Un  seul  coup  d'œil  suffit  pour  nous  faire  découvrir  l'erreur 
dans  laquelle  l'opinion  de  Leach  avait  successivement  entraîné 
les  autres  auteurs ,  et  nous  prouver  la  vérité  de  la  descrip- 
tion du  grand  entomologiste  de  Kiel  et  de  Dalman. 

Le  cap  ut  pa/vum  et  V  absence  des  ocelles ,  joints  à 
une  forme  tout-à-fait  différente ,  signalent  en  effet  ce  curieux 
Hémiptère  que  je  n'hésitai  pas  un  instant  à  sacrifier,  pour  en 
anatomiser  les  diverses  parties. 

Mais  l'état  de  vétusté  et  de  mutilation  de  ces  trois  indivi- 
dus ne  me  permettaient  d'en  reconnaître  ni  les  pattes  ni  les 
antennes.  Sollicité  de  nouveau  par  moi ,  M.  Westermann 
eut  encore  l'extrême  bonté  de  m'envoyer  un  autre  Cano- 
pus  très  intact,  dans  lequel,  à  ma  grande  surprise,  je  trouvai 
des  antennes  à   quatre  articles,  etc.1. 

Quant  aux  parties  internes ,  l'état  de  dessiccation  de  ces 
insectes  ne  me  permit  pas  de  me  livrer ,  comme  je  le  desi- 
rais ,  à  leur  anatomie  j  mais ,  malgré  mes  soins ,  je  ne  re- 
connus dans  ces  quatre  individus  aucune  trace  ni  d'ailes,  ni 
d'élytre.  Plus  bas  vous  verrez  comment  je  me  rends  compte 
de  leur  absence. 

J'hésitai  si  je  n'attendrais  pas  encore  qu'un  de  ces  insectes 

plus  frais  et  nouvellement  pris  me  permît  de  l'étudier  plus 

• 

1  Fahricius  s'est  donc  trompé  ou  n'aurait  établi  son  genre  que  sur  un 
individu  incomplet,  en  ne  donnant  que  trois  articles  aux  antennes  du 
Canopus.  Dalman  .  n'ayant  vu  qu'un  individu  mutilé,  n'avait  pu  relever 
cette  erreur.  Celle  de  Leach,  de  M.  Delaporte  était  encore  plus  mani- 
feste, puisque  rangeant  dans  ce  genre  des  insectes  qui  ne  lui  apparte- 
naient pas ,  ils  pensaient  que  les  Canopus  devaient  avoir  cinq  articles 
antennaires.  Enfin  M.  Burmeister  seul  a  parfaitement  vu  les  antennes  , 
puisqu'il  les  dit  composées  de  quatre  articles,  bien  que  ce  savant  profes- 
seur  ne  donne  pas  toui-à-fait  au  premier  la  forme  qu'il  a  réellement. 


Ci..   IX.   Pi..    126. 

complètement  ;  mais  appréhendant  de  rester  encore  bien  des 
années  dans  cette  indécision ,  je  pensai  qu'il  ne  serait  pas 
inutile  de  relever  d'abord  l'erreur  dans  laquelle  on  était,  et 
de  donner  l'anatomie  externe  de  ce  genre ,  quitte  à  la  com- 
pléter plus  tard  par  de  nouvelles  observations. 

Qu'il  me  soit  permis  d'adresser  ici  tous  mes  remercîments 
à  M.  Cbevrolat,  ainsi  qu'à  ces  savants  entomologistes  qui  mi- 
rent tant  d'empressement  et  d'obligeance  à  m'aider  dans  mes 
recherches,  et  si  d'autres,  dans  leurs  bienveillantes  commu- 
nications, furent  moins  heureux  que  MM.  Schonherr  et 
Westermann  ,  je  ne  leur  en  dois  pas  moins  de  reconnaissance 
pour  le  désir  qu'ils  ont  si  vivement  témoigné  de  m'être  utile. 

Pour  donner  plus  d'intelligence  à  la  description  de  ce 
genre ,  je  crois  bien  faire  de  mettre  en  regard  l'opinion 
de  Fabricius  et  de  Dalman  sur  les  diverses  parties  que 
je  vais  passer  successivement  en  revue  ;  et,  pour  éviter  dou- 
ble emploi ,  je  confondrai  les  caractères  spécifiques  avec 
les  génériques.  Il  sera  facile  d'éliminer  les  premiers  ,  qui 
sont  très  minimes,  lorsqu'il  s'agira  de  reconnaître  une  au- 
tre espèce  que  YObtectus  qui  sert  ici  de  type. 

D'après  M .  Burmeister ,  il  y  aurait  deux  espèces  de  Canopus. 
Un  des  quatre  individusque  j'ai  eus  entre  les  mains  m'a  bien 
semblé,  par  sa  petite  taille  surtout,  devoir  constituer  une 
espèce  distincte;  mais  son  peu  de  conservation  ne  me  per- 
met d'avancer  ici  aucune  opinion  à  ce  sujet ,  d'autant  plus 
que ,  comme  les  trois  autres  individus,  il  est  entièrement 
brun,  avec  les  jambes  et  les  antennes  fauves  ,  comme  Y  Ob' 
tectus ,  et  Fabricius  assurant  qu'il  varie  beaucoup  pour  la 
taille  —  magnitudine  maxime  variât  —  je  ne  puis  vrai- 
ment me  prononcer  à  ce  sujet  avec  quelque  certitude. 

Si  plus  tard  d'autres  observations  me  mettent  à  même  de 
reconnaître  que  ce  petit  individu  est  vraiment  une  espèce 
différente  de  YObleclus,  je  proposerai  de  l'appeler  IV ester- 
mannii ,  du  nom  du  savant  et  aimable  entomologiste  qui  a 
bien  voulu  me  l'envoyer. 


Cl.    IX.    Pl.    ici6. 


Grandeur. 


(Fabricius.)  Sur  les  quatre  individus  que  j'ai 

Magnitudine      Coccinellœ    Bi-      vus,  pas  un  n'est  de  grandeur  sem- 

punctatee.  blâble.  Le  plus  grand  a  5  millim.  de 

Magnitudinc  maxime  variât.  long;  le  plus  petit ,  que  je  croirais 

être  une  autre   espèce ,   n'a  que  3 
(Dalman.)  millim. 

Similius  vero    exemplum   hujus 
formse   nobis   offert   Hydrophilus 
Gibbus  (  Mag.   i,  p.   168  ),  qui  et" 
facie  elmagnitudine  Canopo  haud 
absimilis  videtur. 

Patrie. 

(Fabricius.  )  Brésil. 

Habitat  in  America  meridionali. 
Dom.  Smidt.  mus,  Dom.  deSehes- 
tedt. 

(  Dalman.  ) 
Spécimen  e  Brasilia  misit  Dom. 
Freyreis. 

Forme  générale.  (Ellipsoïde.) 

En  dessus. 

(Fabricius.)  Très  gibbeux ,    d'un  brun  obs- 

Animatculum  singulare  facie  fere      cur. 
et    magnitudine    Coccinellœ    Bi- 
punctalœ,  subrotundum,  compres- 
siusculum,   atrum. 

(  Dalman.  ) 
Corpus  semiglobosum  gibbum, 
subcompressum  glabrum  nitiduin  , 
subtus  aliquantum  concavum  ,  to- 
tum  nigrum,  posterius  obsolète 
rufescens. 

En  dessous. 

(Dalman.)  Concave,  et  le  paraissant  encore 

Corpus  subtus  concavum  ;  tho-      davantage  par  les  bords  du  corse- 

racis  scutelliquc  margodeflexus  ,  et      let  qui  saillent  fortement  de  cha- 


Cl.  IX.   Pt. 


atîco  cum  corpore  conjunctus ,  ut 
vix  distinctus  videalur,  nec  mllii 
patet  quo  modo  alas  expandere 
possit  insectum  adeo  obtectum. 


cun  des  côtés  qu'ils  dépriment ,  de 
manière  à  lui  donner  un  contour 
ovalaire  dont  la  partie  inférieure 
de  l'abdomen  serait  la  plus  large. 

Les  parties  supérieure  et  infé- 
rieure du  corps,  intimement  jointes 
ensemble  par  leurs  bords,  sont  sou- 
dées vers  la  partie  abdominale. 


Tête.  (Fig.  6.) 


(  Fabricius.  ) 

Capilis  çlypeus,  porrectus  cor- 
neus,  rotundus,  vix  emarginatus. 

Caput  parvum  ovalum  insertum, 
vix  è  thoracis  emarginatura  promi- 
nens. 

(Dalman.  ) 

Caput  semicirculare  ,  in  emargi- 
naturam  thoracis  ad  oculos  usque 
retraclum ,  laeve  ,  nitidum  ,  nigro- 
piceum. 

Rostri  basis  suprà  indicata  tu- 
berculo  parvo  in  inargine  orali. 

(Fabricios.) 
Labiurn  membranaceum ,  brève, 
subulalum,  rostri  basin  legens. 


Posée  verticalement,  petite,  ova- 
laire et  assez  large  à  sa  partie  an- 
térieure. 

Enfoncée  jusqu'aux  yeux  dans  le 
corselet  dont  elle  n'atteint  pas  la 
longueur,  et  qui  est  fortement 
échancré  pour  la  recevoir. 


L'insertion  du  suçoir,  très  sentie 
en-dessus  à  partir  de  la  hauteur  des 
yeux  jusqu'à  sa  partie  inférieure  , 
et  formant  une  gibbosité  en  forme 
de  nez  aplati ,  qui  dépasse  un  peu 
le  bord  inférieur  de  la  tête. 


Yeux. 


(  Fabricids.) 
Oculis  prominulis,  lateribus  tes- 
tacei. 

(  Dalman.  ) 
Oculi  latérales,  sat  magni,  nec 
vero   adeo  prominuli  ut  in  Tety- 
ris. 


Gros  ,  ovales,  placés  vers  le 
sommet  de  la  tête  ,  dont  ils  dépas- 
sent le  contour  par  leur  saillie. 


Ocelles. 


(Fabricius.  ) 
Nota.  Fabricius  a  volontiers 
l'habitude  de  ne  parler  que  des  dé- 
tails anatomiques  qu'il  aperçoit  , 
et  son  silence  sur  les  ocelles  me 
ferait  croire  qu'il  n'en  a  pas  vu. 
S'il    eût  remarqué  leur  présence  , 


Nuls. 


Cl.  IX.  Pl.   126. 


il  n'eût  pas  manqué  d'en  parler, 
comme  il  l'a  fait  pour  les  genres 
qui  en  sont  pourvus. 

(  Dalman.) 
Ocellos  detegere  nequeo  (  si  ad- 
sint,  a  thorace  forte  obtegunlur). 


Antennes.    (Fig.  10.) 


(Fabricius.) 

Antenna?  brèves,  approximatse , 
triarticulatœ,  longiludine  thoracis, 
inflexœ,  flavœ,  subcapite  inscrtas. 

Articulo  i°  brevi ,  a°  longiori , 
cylindrico;,  ullimo  ovato,  subcras- 
siori  ;  sub  capitis  clypeo  ad  basin 
rostrî  insertae. 

(  Dalman.) 
Antenna:  flavœ  j  in  nostro  speci- 
mine  rnutilutas. 

'(  BuRMBISTKR  )     (fig.  e). 

À  quatre  articles. 

Dans  les  Canopus  ,  genre  très 
caractérisé  dont  je  connais  deux 
espèces ,  tous  les  articles  des  an- 
tennes ont  une  forme  ovalaire  ,  al- 
longea ;  ils  sont  de  grandeur  assez 
égale  :  le  dernier  seulement  est  un 
peu   plus  long  et  effilé. 

Extr.  de  la  Revue  Ent.  de  Sil- 
bermann ,   n"  7,  page  21  ,  fig.  19. 


Un  peu  plus  longues  que  la  tête 
vues  en-dessous,  placées  plus  près 
des  yeux  que  du  rostre:  à  quatre 
articles. 

Le  premier ,  le  plus  long  de 
tous  ,  mince  ,  légèrement  courbe 
en  dehors  à  sa  partie  inférieure 
vers  la  base. 

Le  deuxième,  visiblement  moins 
grand  que  le  dernier,  et  d'un  quart 
moins  long  que  le  premier ,  ova- 
laire. 

Le  troisième,  de  la  longueur  du 
deuxième, plus  ovalaire  et  plus  gros. 

Le  quatrième  ,  plus  long  que  le 
troisième  ,  presque  aussi  gros  que 
lui ,  et  terminé  en  pointe  mousse. 
Entièrement  d'un  fauve  pâle. 


Suçoir.  (Fig.  8  et  9.) 


(Fabricius.  ) 

Rostrum ,  inflcxum,  longitudine 
thoracis ,  sub  capite  insertum. 

Pagina-,  quadriarticulata,  arti- 
culo primo  brevi;  secundo  longiori, 
incurvo  ;  tertio  breviori  ,  cylindri- 
co  ;  quarto  sequali ,  subulato  ;  gu- 
ise inserta. 

Setœ ,  très  ,  subulatae ,  longitu- 
dine vaginae  ;  clypei  emarginaturae 
insertae. 

(  Dalman.  ) 

Rostrum  flavum  inflexum. 


Dépassant  les  pattes  postérieu- 
res (fig.  a) ,  très  légèrement  courbe. 

A  quatre  articles,  dont  le 
deuxième  est  le  plus  grand  de  tous. 

Le  premier  moins  grand  que  le 
deuxième. 

Le  deuxième ,  le  plus  grand  des 
quatre  ,  recourbé  en  dedans  ,  et  un 
peu  plus  gros  vers  son  extrémité. 

Le  troisième  et  le  quatrième  , 
égaux  entre  eux  •  ensemble ,  un 
peu  plus  longs  que  le  deuxième. 

De  couleur  fauve  pâle. 


Cl.   IX.   Pl 


Corselet.    (  Fig.   3.  a.) 


(Fabricius.) 

Ater,  nitidus,  vix  dislinctus,  an- 
tice  laie  emarginatus  pro  capitis 
insertione. 

(  Dalman.  ) 

Thorax  brevis,  transversus.a  scu- 
tello  non  nisi  linea  obsoleta  dis- 
tinclus,  antice  valdè  emarginatus, 
sinii  caput  fere  totum  rccipiens , 
lateribus  valdè reflexus,  immargina- 
tus  ;  laevis  ,   nitidus  ,  impunctatus. 


Occupant  un  peu  moins  du  quart 
de  la  longueur  du  corps. 

Indiqué  par  une  seule  ligne  un 
peu  coudée  en  avant  sur  les  parties 
latérales  (fig.  3)<  très  échancré  à  la 
partie  antérieure  pour  recevoir  la 
tête. 

Arrondi  et  pendant  sur  les  côtés, 
principalement  à  leur  partie  anté- 
rieure. 

D'un  brun  obscur. 


Êly  très- Aile  s. 


Tacet. 
Tactt. 


(  Fabricius.) 
(  Dalman.  ) 


(  Dalman.  ) 
...  relicta  tamcn  utrinque  plaga  hu- 
merali    laevissima ,   distincla  ,    alae 
abbreviatae  figuram  referente. 


Nulles.  Du  moins  je  n'ai  pu  en 
reconnaître  sous  la  carapace  aucun 
vestige,  et  à  l'extérieur ,  comme 
aux  Sçutellérites  voisins,  je  n'ai  pu 
voir  à  la  place  qu'occuperait  leur 
origine  l'articulation  scapulaire, 
qui  néanmoins  s'aperçoit  toujours 
extérieurement ,  soit  dans  les  indi- 
vidus parfaits ,  soit  dans  ceux  à  état 
de  nymphe. 

Au  lieu  de  ces  organes  atrophiés, 
sur  chacun  des  côtés  au-delà  du 
corselet ,  est  un  sillon  appuyé  sur 
le  bord  ,  dirigé  en  se  recourbant 
vers  la  tète ,  et  présentant  assez  la 
forme  ,  comme  le  dit  Dalman  ,  d'un 
moignon  d'élytreatrophié(fig.  3.b*.J 

Comme  j'aurai  l'occasion  de  le 
dire  plus  bas  ,  je  pense  que  ces  im- 
pressions ,  tant  par  leur  forme  que 
par  la  place  qu'elles  occupent ,  ne 
sauraient  être  autre  chose  que  les 
élytres  atrophiées  dont  la  forme  est 
seulement  accusée  au  dehors. 


Poitrine. 


(  Dalman.  ) 
Pectus  nigrum. 


Concave  surtout  sur  les  côtés. 
L'insertion  des  pattes  y  formant  au 
centre  de  fortes  élévations  par  suite 


Ci..   IX.  Pl.    126. 


de  la  continuité  desquelles  la  poi- 
trine est  plus  élevée  vers  son  mi 
lieu. 

De  couleur  brune. 


Pattes. 


Fabricius.  ) 


Pedes  fla*i. 


(  Dalman.  ) 
Pedes    graciles  ,    flavo  -  lestacei 
immaculati ,    tibiis  omnibus    mu- 
ticis. 

Tarses. 


Cuisses  et  jambes  de  grandeur 
égale  ,  mutiques  ,  d'un  fauve  pâle 
(fig.  n),  ainsi  que  les  tarses. 


(Fabricius  et  Dalman.  ) 
Tacent. 


Tarse  presque  aussi  long  que  la 
jambe. 

A  trois  articles  (fig.  12). 

Le  premier  (fig.  12-1),  aussilong 
que  le  troisième ,  mince  à  sa  base  , 
recevant  le  deuxième  dans  une 
éebancrure  pratiquée  à  sa  partie 
supérieure  ,  et  le  recouvrant  infé- 
rieurement. 

Le  deuxième  (fig.  12-2),  très  pe- 
tit ,  à  peine  visible ,  ne  paraissant 
que  comme  un  triangle  ,  engagé 
dans  le  premier  ,  qui  ne  laisse  à 
découvert  que  sa  partie  supérieure. 

Le  troisième  (fig.  12-3),  le  plus 
gros  et  le  plus  grand  de  tous  ;  cour- 
bé et  arrondi  en  dessus  ,  fortement 
arrondi  à  son  extrémité  supérieure; 
méplat  en  dessous  dans  toute  sa 
longueur  ,  terminé  par  deux  cro- 
chets séparés  à  leur  base. 


Ecusson.    (Fig.  3.   b.) 


(Fabricius.  ) 
Scutellum  totum   corpus  ,   cin- 
gens,  atrum,glabrum,  lœve,  imma- 
culatum. 

(  Dalman.  ) 
Scutellum,  maximum  corpus  ob- 
tegens  ,  dorso  lœvissimum  ,  versus 
Iaterasubtilissimè  sed  sat  conferte 


Grand,  très  courbé,  enveloppant 
le  corps  dont  il  occupe  plus  du  tiers, 
et  laissant  à  découvert  postérieure- 
ment une  partie  de  l'abdomen, 
équivalant  environ  à  moins  du  tiers 
de  la  longueur  totale  du  corps.  Ré- 
fléchi sur  ces  cotés  latéraux  ,  où 
s'observent    les    traces   des   rudi- 


Cl.  IX.   Pl.   ij6. 


punctulatum  ,  relicta  tamen  «trin- 
que plaga  humerali  lœvissima,  dis- 
tincta  alae  abbreviatae  figuram  refe- 
rente. 

Pars  scutelli  posterior  obsolète 
rufescens  ,  et  notata  lineolis  pau- 
cis  subimpressis ,  segmenta  fere 
mentientibus ,  sed  cura  segruentis 
ventralibus  minime  connivenlibus. 

(  Dalman.  ) 
Scutellum  in  Tetyris   parvis  ex. 
gr.  T.  Globo ,  PaÙipede  ,  Pah- 
lii,  etc.;  supvà  anum  est  emargi- 
natum  ,  nec  vero  in  Canopo. 


ments  d'élytres  dont  j'ai  parlé  plus 
baut.  Séparé  du  corselet  et  de  l'ab- 
domen par  une  ligne  enfoncée , 
peu  apparente  ,  et  qui  par  la  con- 
nexifé  de  ces  pièces  ne  permet  pas 
de  croire  à  l'existence  entre  elles  du 
moindre  ligament ,  mais  au  con- 
traire à  penser  qu'elles  sont  inti- 
mement soudées  l'une  à  l'autre. 

Il  est  finement  ponctué  sur  les 
côtés. 

Ici  je  ne  puis  plus  être  d'accord 
avec  Fabricius  et  Dalman  ,  puisque 
je  n'entends  pas  l'écusson  comme 
ils  l'ont  compris.  Ainsi  ,  le  carac- 
tère que  Dalman  lui  assigne,  comme 
distinclif  des  Telyra ,  se  trouve- 
rait donc  annulé ,  puisque  cette 
extrémité  de  l'écusson  ne  serait  au- 
tre que  le  dernier  segment  de 
l'abdomen ,  qui  est  entier  comme 
dans  les  Tetjra. 


Abdomen, 


En  dessus. 


(Dalman.  ) 
Abdomen,  brève ,  rufescens,  seg- 
mentis  sex  constans,  quorum  anale 
minimum. 


Nota.  Dalman  ne  parle  que  du 
dessous  ,  ayant  pris  toute  la  partie 
supérieure  pour  la  continuation  de 
l'écusson. 


(Dalman.  Voirid.  à  l'écusson.) 
Ha?  signature  vero  omnes  valdè 
obsoletae. 


Occupant  environ  un  peu  moins 
du  tiers  de  la  longueur  du  corps. 

Très  bombé ,  faisant  suite  à 
l'écusson,  duquel  il  n'est  séparé  que 
par  un  sillon  aussi  peu  apparent 
que  celui  qui  sépare  le  corselet  de 
l'écusson. 

Il  présente  trois  segments  , 
distingués  par  un  trait  peu  visi- 
ble ,  oblitéré  sur  les  côtés,  mais 
plus  senti  sur  la  partie  supérieure 
et  sur  le  bord  latéral.  Sur  chacun 
des  traits  de  séparation  ,  une  paire 
de  gibbosités  excavées  (  fig.  3.  c*. 
d*.  e*.  )  ,  placées  de  chaque  côté 
comme  il  suit  : 

La  première  paire ,  un  peu  au- 
dessus  du  niveau  de  l'empreinte 
des  élytres  ; 

La  seconde ,  plus  haut  que  la 
première  ; 

La  troisième ,  plus  bas  que  la 
première  et  plus  près  du  bord. 

Comme  le  dit  Dalman  ,  ces  seg- 


Cl.  IX.  Pt.   iî6. 


ments  sont  faiblement  indiqués,  et 
leur  oblitération  sur  les  côtés  em- 
pêche de  croire  qu'ils  soient  suscep- 
tibles de  se  mouvoir  ;  mais  je  m'é- 
tonne que  les  gibbosités  excavées 
lui  aient  échappé,  puisqu'elles  sont 
au  moins  aussi  visibles  que  les  sil- 
lons sur  lesquels  elles  sont  placées. 


En  dessous. 


A  six  segments.  Concave,  et  le 
paraissant  davantage  h  cause  des 
bords  du  dessus ,  qui  le  dépassent 
de  tous  côtés. 

Dessus  et  dessous  de  même  cou- 
leur que  le  reste  du  corps. 


En  signalant  ces  traces  de  rudiments  d'élytres ,  et  ces 
gibbosités  excavées  placées  sur  l'abdomen ,  je  me  trouve 
nécessairement  amené  à  une  question  que  fait  naître  leur 
présence  visible  au  dehors ,  et  qui ,  jusqu'à  ce  jour,  n'avait 
été  soulevée  ni  par  Fabricius ,  ni  par  Dalman ,  puisque  ce 
caractère  organique  avait  échappé  aux  investigations  de  ces 
deux  auteurs  dans  les  Canopus. 

Cet  insecte  est-il  à  état  parfait  ou  à  celui  de  nymphe? 

La  présence  à  l'extérieur  de  ces  gibbosités  excavées  (comme 
dans  les  Scutellérites  à  état  imparfait)  m'empêche  d'ad- 
mettre que  cet  Hémiptère  soit  arrivé  à  sa  dernière  méta- 
morphose, autrement,  comme  à  tout Scutellérite  parfait, 
ce  caractère  se  trouverait  caché  par  l'écusson. 

En  second  lieu,  point  d'élytres  ni  d'ailes,  comme  dans 
les  nymphes  des  insectes  de  cet  ordre  où  leur  présence  est 
seulement  indiquée  par  des  moignons  plus  ou  moins  atro- 
phiés. 

Et  ces  moignons  ici  doivent ,  ce  me  semble  avec  quelque 
raison ,  se  reconnaître  au  Canopus  dans  ces  deux  sillons  la- 
téraux semi- circulaires  dont  Dalman  parla  le  premier, 
comme  nous  l'avons  vu  plus  haut,  et  qu'il  dit  représenter 
assez  l'image  des  rudiments  de  ces  organes . 

i835.  i4 


Cl.  IX.    Pl.   12G. 

En  effet ,  en  examinant  les  nymphes  de  divers  Scutellé- 
rites ,  on  reconnaîtra  facilement  l'identité  de  position  et  de 
forme  entre  ces  dépressions  latérales  du  Canopus  et  le  con- 
tour externe  que  présentent  les  moignons  d'élytres  dans  ces 
Hémiptères  à  leur  état  imparfait;  pour  moi,  je  ne  saurais 
leur  donner  une  autre  cause ,  m'en  expliquer  autrement 
la  présence.  Or,  dans  les  quatre  individus  que  j'ai  exami- 
nés ,  d'une  part  je  trouve  à  l'extérieur  des  gibbosités  exca- 
vées  à  découvert ,  comme  aux  nymphes;  d'une  autre,  loin 
de  reconnaître  la  moindre  articulation  scapulaire  qui  décèle 
toujours  la  présence  des  élytres  et  des  ailes  dans  les  indivi- 
dus parfaits  des  genres  voisins ,  je  n'aperçois ,  comme  dans 
les  nymphes ,  que  des  traces ,  et  encore  imparfaites  ,  de  rudi- 
ments de  ces  organes  du  vol. 

Le  Canopus  n'est  donc  pas  un  insecte  à  état  parfait , 
ou  ayant  atteint  sa  dernière  métamorphose. 

Maintenant  y  parvient-il  ordinairement  ?  Je  serais  tenté 
de  croire  que  non,  par  les  motifs  suivants. 

Rien  ne  s'oppose  d'abord  à  admettre  cette  opinion  ,  les 
Hémiptères  et  les  Orthoptères  nous  offrent  maints  exemples 
d'insectes  qui  n'atteignent  que  fort  rarement  ou  jamais  l'état 
normal  que  nous  leur  voulons  voir  pour  les  considérer 
comme  parfaits  ,  et  dont  l'imperfection  n'est  cependant  pas 
un  obstacle  à  la  reproduction  de  leur  espèce.  Lorsqu'un 
insecte  peut  perpétuer  sa  race ,  je  le  pense  arrivé  à  son  der- 
nier période  de  perfection  ,  et  le  plus  ou  le  moins  de  déve- 
loppement dans  tel  ou  tel  organe  alors  atrophié  ,  n'est  nul- 
lement essentiel  et  devient  pour  moi  purement  accessoire  , 
ces  organes  pouvant ,  selon  des  circonstances  à  nous  encore 
inconnues ,  prendre  un  développement  qui  à  lui  seul  ne 
constitue  pas  ,  comme  on  le  voit,  Y  état  parfait. 

Maintenant ,  quant  à  la  présence  des  élytres  et  des  ailes  , 
si  nous  considérons  la  conformation  particulière  du  corselet 
et  de  l'écusson  du  Canopus ,  chez  lequel  ces  deux  parties 
sont  singulièrement  pendantes  sur  les  côtés,  on  concevra 


Ci..    IX.    Pi,,    ufj. 

difficilement  comment  élytres  et  ailes  pourraient  trouver 
passage ,  se  mouvoir  et  prendre  une  position  horizontale 
dans  le  vol,  empêchées  comme  elles  le  seraient  par  une  orga- 
nisation aussi  réfléchie  dans  les  bords  latéraux  de  l'écusson. 

Dalman  avait  compris  cette  difficulté  lorsqu'il  dit  au  sujet 
de  ce  dernier  —  nec  mihi  patet  quo  modo  alas  expandere 
possit  insectum  adeo  obtectum.  —  Or,  si  ces  organes  loco- 
moteurs devenaient  inutiles  à  l'insecte  par  cause  de  sa  con- 
formation ,  la  nature  ,  conséquente  dans  tout  ce  qu'elle  fait, 
en  l'en  privant  totalement  et  en  se  contentant  d'en  indiquer 
la  place  par  un  simple  sillon,  n'aurait  donc  agi  qu'avec  une 
raison  que  nous  ne  saurions  trop  admirer.  Elle  aurait ,  pour 
ainsi  dire ,  voulu  faire  faire  acte  de  présence  à  ces  organes 
à  la  place  qu'ils  devaient  occuper,  puisqu'elle  les  avait  con- 
damnés à  l'immobilité,  et  indiquer  ainsi,  par  leur  image, 
un  des  chaînons  qui  rattache  cet  insecte  à  ceux  de  sa  divi- 
sion naturelle. 

Si  nous  examinons  la  carapace  qui  constitue  la  partie  su- 
périeure de  l'insecte ,  nous  la  trouvons  d'une  seule  pièce  ; 
ses  diverses  parties  n'y  sont  indiquées  que  par  un  seul  trait , 
une  simple  dépression  linéaire,  oblitérée  même  à  certains 
endroits,  qui  ne  permet  pas  de  croire  au  moindre  ligament 
qui  les  unisse  et  laisse  à  chacune  d'elles  le  moindre  mouve- 
ment partiel,  comme  dans   les  autres  Hémiptères. 

Maintenant ,  pourquoi  cet  abdomen  aurait-il  la  dureté 
des  autres  parties  tégumentaires ,  état  solide  que  les  nym- 
phes d'Hémiptères  ne  présentent  pas?  Pourquoi  serait-il  par 
sa  structure  totalement  identique  avec  l'écusson ,  s'il  n'était 
destiné  à  rester    toujours  exposé  à  l'action  de  l'air? 

Bien  plus ,  poursuivant  son  système  ,  la  nature  refuse  à 
ces  segments  surabdominaux  ce  mouvement  facile  qu'on 
leur  connaît  ;  ils  sont  dans  le  Canopus  ,  ainsi  que  les  autres 
.  parties  avec  lesquelles  ils  font  un  seul  tout ,  soudés  entre  eux 
et  dénués  de  tout  mouvement.  Or,  corselet ,  écusson  ,  moi- 
gnons d'élytres ,  segments  surabdominaux  ,  ne  sont  indiqué* 


Cl.   IX.  Pl.   126. 

que  par  de  simples  lignes ,  tout  est  soudé  et  ne  forme  qu'une 
carapace  testudinaire  qui  ne  laisse  aucun  interstice  et  de- 
vient pour  le  Canopus  un  bouclier  sous  lequel,  en  se  blottis- 
sant, il  peut  délier  l'aiguillon  meurtrier  d'un  ennemi  propor- 
tionné à  sa  petite  taille. 

Telles  sont  les  raisons,  appuyées  sur  des  faits  anatomiques 
externes,  qui  me  font  croire  que  le  Canopus  est  un  de  ces 
êtres  qui  doivent  rester  dans  cet  état  de  perfection  impar- 
faite, qu'ils  doivent  garder  toujours  ou  dont  ils  ne  sortent 
que  dans  des  cas  très  rares ,  comme  nous  en  trouvons 
l'exemple  dans  certains  Hémiptères  ,  tels  que  le  Ljgœus 
Apterus,  etc. 

Voici  à  mon  avis  la  meilleure  manière  de  se  rendre 
compte  de  cette  conformation  particulière  jusqu'à  ce  qu'une 
anatomie  interne ,  faite  sur  le  vivant,  nous  permette  de  voir 
jusqu'à  quel  point  cette  hypothèse  est  fondée; 

Quant  à  la  place  que  doit  maintenant  occuper  cet  insecte, 
je  pense  qu'on  peut  provisoirement  le  laisser  parmi  les  Scu- 
tellérites  de  son  groupe. 

Par  les  antennes,  rien  ne  s'y  oppose,  si  on  partage  avec 
moi  la  manière  de  voir  de  M.  Burmeister  (page  17),  qui 
ramène  les  antennes  des  Hémiptères  en  général  à  quatre 
articles  principaux.  Dans  le  Canopus,  alors,  se  trouveraient 
entièrement  atrophiés  ces  anneaux  placés  entre  les  articles  , 
que  par  cette  raison  je  désignerais  volontiers  sous  le  nom 
&' interarticulaires  ,  et  dont  M.  Burmeister  prouve  la  facilité 
extrême  qu'ils  ont  de  s'oblitérer,  comme  de  prendre  une 
extension  assez  marquée  pour  mériter  le  nom  d'article. 

Par  les  tarses  inarticulés ,  rien  n'empêche  de  placer  ce 
genre  dans  les  Scutellérites  ;  seulement ,  dans  l'ingénieux 
tableau  de  M.  Burmeister,  il  n'occuperait  plus  la  place  qu'il 
lui  assigne  ,  puisque  ce  professeur  ne  reconnaissait  que  deux 
articles  aux  tarses  des  Canopus. 

Enfin  par  sa  forme  générale ,  qui  le  rapproche  tant  des 
genres  qui  l'environnent,  il  est.  je  crois,    plus  rationnel 


Cl. IX.  Pt.    ia6. 

de   le   laisser  parmi   les   Scutelle'rites  ,  que    de   le  placer 
autre-part. 

Je  pense  utile  de  terminer  cette  revue  du  genre  Canopus 
par  une  comparaison  des  principaux  caractères  qui  le  dis- 
tinguent des  Tetjra  de  Fabricius ,  qui  comprennent  les 
G.  Coptosoma  et  Plaljcephala  de  M.  Delaporte.  Par  ce 
parallèle  il  sera  désormais  impossible  de  confondre  ces 
genres  avec  le  véritable  Canopus. 

Tetyra  Fabricius  ou  Coptosoma  Canopus. 

et  P latycephala  De  Laporte.  Fabricius. 

Tête. 

En  proportion  du  corselet ,  En  proportion  du  corselet , 

Large  et  grande.  Étroite  et  petite. 

Plus  large  que  longue.  Plus  longue  que  large. 

Antennes. 

A  cinq  articles.  A  quatre  articles. 

Ocelles, 

Apparents.  Nuls. 

Êljtres  et  ailes. 

Existantes.  Nulles.  Leurs  rudiments  à  peine 

indiqués. 

Gibbosités  excavées. 

Recouvertes  par  Técusson  et  non  Non  recouvertes  par  l'écusson  et 

apparentes  en  dessus.  apparentes  en  dessus. 

Nota.  J'appellerai  l'attention  des  naturalistes  sur  ces  or- 
ganes qui  ont  l'apparence  de  gibbosités  plus  ou  moins  sail- 
lantes et  offrant  une  cavité ,  et  qui ,  au  nombre  de  quatre 


Cl.  IX.  Pl.   126. 

le  plus  souvent,  sont  disposées  par  paire  sur  la  section 
même  des  premiers  segments  de  l'abdomen  des  nymphes 
de  Scutellérites ,  Pentatomites ,  etc. 

Ne  voyant  mentionnées  dans  aucun  ouvrage  ces  gibbosités 
excavêes ,  et  ignorant  de  mon  côté  quelles  peuvent  être 
leurs  fonctions  probables,  j'ai  dû,  pour  les  désigner  dans 
cette  notice,  me  servir  d'un  terme  vague,  et  qui  ne  pût  in- 
duire en  erreur  sur  sa  véritable  valeur.  Celui  de  faux 
stigmates,  par  exemple,  que  j'étais  tenté  d'employer,  eût 
été  d'autant  plus  vicieux  ,  qu'il  aurait  donné  à  ces  parties 
une  certaine  analogie  avec  des  organes  avec  lesquels  il  n'est 
pas  probable,  qu'elles  aient  le  moindre  rapport,  surtout 
d'après  les  derniers  travaux  du  savant  M.  Léon  Dufour. 


Cl.  IX.  Pr,     126. 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE. 


a.  Canopus  punctatus ,  Léach.  ni.  s.  s.  animal  Kingdom.  vol.  xv. 
p.  233.  pi.  92.  fig.  2. 

b.  Canopus  (Platycephala)  coccinelloides,  Delaporte  ,  Essai  d'une  Clas- 
sification systématique  des  Hémiptères,  p.  ^3  et  85.  pi.  55.  fig.  5. 

b*   Antenne  du  même.  id.  ibid.  5.  a. 

b**.  Antenne  du  même  (ad  naturam,  mihi). 

c.  Canopus  Madagascariensis.  Guérin ,  Dict.  pitt.  d'Hist.  Nat.  t.  i . 
p.  Ô23.  pi.  72.  f.  3. 

d.  Antenne  du  Canopus  oblectus  ,  d'après  la  description  de  Fabricius. 

e.  Antenne  du  même.  Burmeister  ,>Mémoire  sur  la  division  naturelle  des 
Punaises  terrestres,  etc.  pi.  16.  fig.  19. 

f.  Antenne  du  genre  Coptosoma.  Delap.  (  Tetyra  globus.  Fab.)  (  ad 
naturam ,  mihi.) 

B 

1.  Canopus  obtectus  vu  en  dessus ,  la  tête  un  peu  relevée,  a.  Grandeur 
naturelle. 

2.  Id.  En  dessous,  la  tête  renversée  en  arrière  pour  que  l'on  puisse  en 
voir  le  dessous. 

a.  a.  Ier  art.  des  antennes  dans  leur  position  habituelle. 

3.  Id.  vu  de  profil,  a.  Corselet,  b.  Ecusson.  b*.  Rudiments  d'élytres. 
c.  ie»  seg.  de  l'abdomen  en  dessus,  c*  2e  gibbosité  excavée.  d.  id. 
d*.  gibb.  exe.  e.  3e  id.  e*.  gibb.  exe. 

4.  Id.  vu  de  face. 

5.  Id.  vu  par  derrière    Les  détails  comme  au  n°  3. 

6.  Tête  détachée  vue  de  face.  a.  Gibbosité  occasionée  par  l'insertion  du 
suçoir. 

7.  Tête  vue  en  dessous  ,  le  suçoir  été. 

a.  Antenne,  b.  Cavité  occupée  par  le  suçoir. 

8.  Tête  vue  de  profil,  a.  Suçoir,  b.  Ier  article  de  l'antenne. 

9.  Suçoir  détaché  vu  en  dessus.  1.2.  3.  4»  ses  articles. 

10.  Antenne.  1.  2.  3.  4»  ses  articles. 

11.  Patte. 

12    Tarse,    t.  2.  3,  ses  articles. 


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I  J.e/r/>»r<>  ad.Tiaà.Jaù. 


Classk  IX.  Pl.  1J7. 

CERAEG1DI0N.  ceraegidion.   Boisduval. 
Famille  des  Longicornes ,  tribu  des  Lamides. 

Tête  perpendiculaire  ,  coupée  obliquement  de  haut  en 
bas,  assez  forte,  un  peu  rugueuse;  yeux  échancrés,  peu 
saillants.  Mandibules  courtes,  épaisses,  peu  saillantes; 
palpes  médiocres  ,  à  articles  un  peu  déprimés  ;  antennes 
très  rapprochées  à  leur  origine  ,  un  peu  plus  longues  que 
le  corps ,  de  onze  articles  :  le  premier,  très  court  et  très 
peu  distinct  ;  le  second  ,  long  et  plus  gros  que  les  autres  ;  le 
troisième ,  un  tiers  plus  long  que  le  second  ;  le  quatrième , 
un  peu  plus  court  ;  les  suivants,  presque  égaux  entre  eux. 

Corselet  parallèle ,  de  la  largeur  de  la  tête ,  plus  long 
que  large ,  un  peu  chagriné  latéralement ,  muni  de  quatre 
pointes  dorsales  séparées  par  une  ligne  médiane  enfoncée  ; 
écusson  médiocre,  presque  semi-lunaire  ;  pattes  égales, 
avec  les  caisses  un  peu  claviformes ,  nullement  épineuses  ; 
élytres  cunéiformes  ,  embrassant  étroitement  l'abdomen , 
atténuées *et  déhiscentes  au  sommet. 

Ce  genre,  par  le  faciès,  se  rapproche  de  certaines  espèces 
de  Dorcadion,  Nous  l'avons  établi  sur  un  individu  unique, 
qui  nous  paraît  être  un  mâle. 

C.  horrible.   C.  horrens.  Boisduval. 

C.  ater,  parce  rufo-pubesccns  ;  ihorace parallèle-  supraqua- 
dri-spinoso  ;  coleoptris  cuneatis  apice  dehiscentibus ,  qua- 
dri-spinosis;  spina  antica  valide,  postica  obsolète  bijidis. 

Noir,  garni  de  quelques  poils  roussâtres  j  corselet  parallèle,  muni  de  quatre 
épines;  les  élytres  cunéiformes,  déhiscentes  à  l'extrémité,  munies  de 
quatre  épines ,  dont  l'antérieure  fortement  et  la  postérieure  à  peine  bifide . 

Long.  20  millim  ;   larg.  6  millim. 

Il  est  plus  grand  d'un  tiers  que  le  Dorcadion  fuliginator, 
et  sa  couleur  est  entièrement  noirâtre  ,  avec  quelques  petits 


Cl.  IX.  Pi..    117. 

poils  fauves  peu  nombreux.  La  tête  est  coupée  très  oblique- 
ment de  haut  en  bas  sur  sa  lace  antérieure ,  et  elle  offre 
quelques  points  enfoncés  et  quelques  rides  ;  les  antennes 
sont  un  peu  velues,  noirâtres,  avec  les  derniers  articles 
d'un  gris  noirâtre.  Le  corselet  est  plus  long  que  large  ,  pa- 
rallèle ,  un  peu  rugueux  ,  muni  en  dessus  de  quatre  pointes 
coniques ,  presque  égales ,  séparées  par  un  espace  lisse  et 
une  ligne  médiane  qui  offre  à  son  extrémité  antérieure 
un  petit  tubercule  pointu ,  peu  saillant.  Les  élytres  sont 
cunéiformes,  convexes,  déhiscentes  au  sommet ,  où  elles  se 
terminent  chacune  par  une  petite  pointe  ;  elles  sont  mar- 
quées antérieurement  en  dessus  de  quelques  points  enfon- 
cés, et  latéralement,  de  quelques  petits  tubercules  arrondis  ; 
elles  ont  en  outre  chacune  deux  fortes  épines,  larges  et  com- 
primées latéralement ,  dont  la  première  est  profondément 
bifide  et  située  à  peu  de  distance  de  la  base ,  et  l'autre  à  peu 
près  au  milieu  ,  recourbée  en  arrière  et  très  faiblement 
bifide. 

Les  pattes  sont  égales  ,  d'un  bran  noirâtre  ,  avec  les  tarses 
et  une  partie  des  jambes  garnis  d'un  duvet  roussâtre. 

Il  a  été  découvert  dans  le  nord  de  la  Nouvelle-Hollande, 
par  M.  Cunningham. 

Dr  Boisûuval. 


IX. 


Cerœ^idion  /wn-e/is .  BoùduoaL 


/V  .  /îe'/noni/  ////// 


Classe  l\.  Pl.    128. 


NARYCE.  narycius.  Dupont. 
Famille  des  Lamellicornes ,  tribu  des  Cétonides. 


Tête  entièrement  creusée  à  sa  partie  supérieure,  assez  forte,  armée  «le 
deux  cornes  très  prolongées  en  avant  ;  ces  cornes  creusées ,  du  côté  in- 
terne, en  pointe  un  peu  relevée  à  leur  extrémité. 

antennes  de  moyenne  grandeur,  composées  de  dix  articles  :  le  premier 
aplati ,  triangulaire  ;  les  suivants  grenus;  les  trois  derniers  en  lames 
allongées  ,  triphylles. 

Corselet  notablement  plus  large  que  long  ,  convexe  ;  ses  bords  latéraux 
arrondis,  se  rétrécissant  obliquement  près  du  col,  peu  proéminenfs 
en  dessous. 

Ecusson  grand  et  triangulaire. 

Étyires  planes,  presque  parallèles  ,  coupées  carrément  a  leur  base,  arron- 
die* à  leur  extrémité,  ayant  plusieurs  rangées  longitudinales  de  petits 
points  peu  enfoncés ,  très  rapprochés  j  snrtont  prèis  de  la  suture  *  avec 
une  échancrure  latérale  près  de  l'angle  de  leur  base. 

Sternum  en  pointe  aplatie,  ayant  au  milieu  une  impression  longitudi- 
nale qui  se  prolonge  sur  les  quatre  premiers  anneaux  de  l'abdomen. 

Pattes  de  taille  ordinaire,  cuisses  très  comprimées,  jambes  antérieures 
armées  en  dehors  de  deux  fortes  épines  ,  de  deux  plus  petites  et  plus 
rapprochées  à  l'extrémité  interne  ;  pattes  intermédiaires  et  postérieures 
ayant  ces  épines  moins  prononcées. 

Tarses  longs,  assez  grêles,  ayant  chacun  deux  petits  poils  raides  entre 
les  crochets. 

Ce  genre  doit  être  placé  immédiatement  après  celui  des 
Goliathus.  Je  ne  connais  encore  que  deux  espèces  qui  lui 
appartiennent ,  et  qui  font  partie  de  ma  collection. 


Cl.  IX.  Pt.   i<j8. 

N.  opale.  N.  opalus.  Dupont. 

N.  nitidus ,  Jlavescens  viridi—micans  7  thorace  vaghpunc- 
tato  viridi-ignescenle  mutabili ,  capite  cornubus  duobus 
triquetris  ,  productis  apice  antrorsum  incurvatis. 

Long.  25  millim.;    larg.  11  millim. 

Sa  forme  est  à  peu  près  celle  .de  la  Cetonia  lœta  de  Fa- 
bricius  ;  su  couleur  est  métallique ,  à  reflets  d'or  et  d'opale 
très  prononcés  tant  en  dessus  qu'en  dessous,  mais  beau- 
coup plus  brillants  sur  le  corselet  et  l'écusson  ;  les  deux 
cornes,  dont  la  tête  est  surmontée,  sont  finement  chagrinées 
et  bordées  de  noirâtre ,  avec  l'extrémité  d'un  noir  profond; 
les  parties  de  la  bouche,  de  même  que  les  six  articles  grenus 
des  antennes ,  sont  de  couleur  brune  ;  le  corselet  est  lisse , 
finement  pointillé  ,  chagriné  aux  angles  antérieurs  ;  l'écus- 
son est  lisse  et  pointillé  ;  les  ély  très  ont  plusieurs  rangées  de 
points  enfoncés  ,  brunâtres  ,  plus  visibles  près  de  la  suture  , 
mais  qu'on  ne  peut  bien  voir  qu'à  la  loupe  ;  les  pattes  sont 
vertes  ,  quelquefois  de  différentes  teintes  ;  les  tarses  sont  de 
la  même  couleur,  avec  l'extrémité  de  chaque  article  ,  ainsi 
que  les  crochets  ,  d'un  noir  douteux. 

Il  se  trouve  à  Madras. 

N.  olivâtre.  JS .  olivaceus.  Dupont. 

JV.  obscure  œneo  mie  ans  ;  subtus  dilutior,  thorace  vage 
tenuissimè  punctato  ;  elylris  seriatim  punctatis  ;  capite 
cornubus  duobus  parallelis ,  productis,  vix  antrorsum 
incurvatis. 

Long.  27  millim.;  larg.  11  millim. 

Sa  forme  est  un  peu  plus  large  que  celle  du  N.  opalus;  sa 
couleur  est  d'un  bronzé  obscur  ,  très  luisante  en  dessus , 


Cl.  IX.  Vl.    ia8. 

plus  claire  et  plus  brillante  en  dessous  ;  la  cavité  du  dessus 
de  la  tête  est  moins  ouverte  et  moins  profonde  ;  les  deux 
cornes  qui  s'avancent  sont  presque  deux  fois  moins  longues, 
d'une  autre  forme ,  point  ou  peu  relevées  à  leur  extrémité  ; 
la  ponctuation  du  corselet ,  ainsi  que  celle  des  élytres  ,  est 
notablement  plus  sentie  ;  les  jambes  sont  un  peu  plus  courtes 
et  plus  dilatées;  les  épines  dont  elles  sont  armées  en  dehors 
et  en  dedans  sont  plus  fortes,  surtout  celles  des  jambes 
antérieures  ;  les  tarses  sont  un  peu  plus  grêles  ,  un  peu  plus 
longs  que  ceux  du  N.  opalus  ,  et  leur  couleur  est  entière- 
ment noirâtre. 

Il  se  trouve  à  Madras. 

Dupont. 


IX 


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1 .  N  ariciu  s   opalus ,  Jfqperu . 
2 olioareuj,lDitforit. 


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Classe  IX.  N°   139. 

MOLURIS.  moluris.  Latreille. 

Famille  des  Mélasomes ,  Tribu  des  Piméliaires.(Règ. 
Anim.  2e  édit. ,  t.  II,-  p.  i/j.) 

M.  de  Pieruet.  M.  Pierreti.  Serville. 

M.  niger,  nitidus ,  glaber  ;  ihorace  convexo ,  postice  et 
utrinque  rotundalo  ;  eljtris  convexissimis ,  orbiculatis  , 
cum  multis  tuberculis  spinosis  postice  et  lateribus  ;  pedi- 
bus  lœvissimh  villosis  ,Jiisco-rufis. 

Long.  23  millim.  ;  larg.  12  millim. 

Noir  luisant ,  lisse.  Tète_  petite  ,  triangulaire.  Corselet 
très  bombé  ,  moitié  plus  étroit  que  l'abdomen ,  échancré 
en  avant,  arrondi  au  bord  postérieur  et  latéralement; 
élytres  très  bombées,  arrondies  presqu'en  boule,  avec  de 
nombreux  tubercules  épineux  ,  rangés  en  lignes  longitudi- 
nales ,  couvrant  leur  tiers  postérieur  et  s'avançant  latérale- 
ment vers  la  base  ;  extrémité  des  élytres  se  prolongeant  un 
peu  au-delà  des  tubercules  en  se  recourbant ,  échancrée  au 
milieu  ;  ventre  un  peu  convexe  ;  les  trois  premiers  segments 
de  l'abdomen  ayant  chacun  au  milieu  une  tache  ovale,  pro- 
duite par  un  duvet  ras  et  fauve  ;  antennes  brunes  ;  pattes 
couvertes  d'un  duvet  très  court ,  brun-fauve.  —  Mâle, 

Du  Cap  de  Bonne-Espérance.  Collection  de  M.  Serville  , 
qui  l'a  dédié  à  M.  Pierret ,  dont  il  le  tient. 

Amyot. 
Membre  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

?4  Février  i835. 


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IX 


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Mol  un  S   I^erre/z,,  A* 


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1  A'r/norid  i/>)/> 


Classe  IX.  Pl.   i3o. 


OXYCHEILE.   oxycheila.  Dejean. 

Le  genre  Oxycheila ,  bien  connu  aujourd'hui  des  ento- 
mologistes, semblait,  lorsqu'il  fut  établi  par  M.  le  comte 
Dejean,  dans  son  Species,  ne  devoir  compter  qu'un  très 
petit  nombre  d'espèces  ;  nous  voyons  cependant ,  par  les  tra- 
vaux assez  récents  de  MM.  Gory  etGray,  et  la  Monographie 
qu'a  donnée  de  ce  genre  M.  de  Laporte  (  Revue  Eutoinolo- 
gique  de  M.  G.  Silbermann ,  tome  i ,  page  126  ),  que  ces  na- 
turalistes en  ont  fait  connaître  cinq  espèces,  auxquelles  je 
crois  pouvoir  en  ajouter  une  sixième ,  provenant  du  Brésil , 
que  ses  caractères  spécifiqueséloignent  assez  des  précédentes, 
et  dont  voici  la  description  : 

O.  acutipenne.   O.  acutipennis .  Buquet. 

O.  nigro-obscura  ;  eljtris  macula  média  ovataflava; 
tibiis  tarsisque  palliais. 

Long.   1 5  millim.  ;  larg.  5  '/>  millim. 

De  forme  très  allongée ,  elle  se  distingue  de  la  Femoralis 
par  les  palpes ,  qui  sont  d'un  jaune  pâle ,  et  par  ses  antennes 
de  même  couleur,  qui  ont  les  quatre  premiers  articles  noirs 
avec  la  base  du  quatrième  blanchâtre ,  et  elle  diffère  aussi 
de  la  Distigma ,  qui  est  d'un  violet  obscur,  en  ce  qu'elle  a  le 
dessus  du  corps  et  les  mandibules  d'un  noir  presque  mat.  La 
tête  est  allongée  et  lisse  ;  le  labre,  avancé,  avec  de  petites 
dentelures  de  chaque  côté  ;  les  yeux  sont  blancs  et  très  sail- 
lants. Le  corselet,  plus  large  que  long,  très  rétréci  posté- 
rieurement, lisse  et  rebordé  sur  les  côtés,  est  séparé  au  mi- 
lieu par  deux  lobes  ,  sur  le  haut  desquels  on  voit  un  léger 
tubercule.  Lesélytres,  allongées,  presque  parallèles,  d'un 


Cl.  IX.  Pl.   i3o. 

tiers  plus  larges  que  le  corselet ,  ont  l'angle  humerai  assez 
saillant  ;  leur  extrémité  est  légèrement  et  obliquement  tron- 
quée ,  avec  une  petite  pointe  aiguë  au  bord  externe.  Leur 
ponctuation  est  très  forte  depuis  la  base  jusqu'au  milieu,  et 
bien  moins  marquée  à  mesure  qu'elle  approche  de  l'extré- 
mité :  il  règne ,  non  loin  de  la  suture  ,  une  ligne  de  gros 
points  enfoncés  assez  distants  les  uns  des  autres  ;  et  elles  ont 
chacune ,  vers  le  milieu ,  une  très  petite  tache  ovale  ,  de 
couleur  fauve,  qui  distingue  encore  davantage  cette  espèce 
de  la  Femoralis,  dont  la  tache  est  transversale.  Le  dessous 
du  corps  et  les  cuisses  sont  d'un  noir  assez  brillant  ;  les  tro- 
chanters,  les  jambes  et  les  tarses,  d'un  jaune  pâle. 
Du  Brésil. 

Lucien  Buquet. 


[\ 


iïô. 


Oxyciicila  acuùpàrwùS',  Bonnet 


Classe  IX.   N°   i3i. 

CICINDÈLE.  cicindela.   Fabr. 
C.  a  petites  gouttes.   C.  guttula.  Fabr. 

C.  thorace  cjyaneo,  eljtris  testaceis  ,punctis  tribus  jlavis. 

Habitat  in  Maris  pacifici  insulis.  De  Billardiere. 

Parva.  Caput  nigrum  labio  testaceo.  Antcnnœ  desunt1. 
Thorax  cjaneus ,  nitidus.  Elytra  lœvia^  testacea , 
punctis  tribus  parvis  y  flavis ,  ferh  marginalibus  :  anticis 
duobus  approximatis .  Abdomen  etpedes  testacei,  mi- 
nime nitidi.  (Fabricius,  Sjst.  eleulh.,  t.  i,  p.  244? 
n°  61.) 

Nous  sommes  certains  de  faire  plaisir  aux  entomologistes 
en  leur  donnant,  quand  cela  sera  possible,  des  figures 
exactes  des  espèces  décrites  par  Fabricius;  nous  avons 
donc  saisi  avec  empressement  l'occasion  que  nous  a  offerte 
M.  Turpin ,  membre  de  l'Institut ,  qui  a  hérité  des  débris 
de  la  collection  de  La  Billardiere ,  pour  figurer ,  avant 
qu'elles  ne  soient  tout-à-fait  détruites ,  quelques  espèces 
que  Fabricius  avait  décrites  dans  cette  collection ,  et  qu'on 
ne  trouve  pas  ailleurs. 

'  Les  deux  premiers  articles  des  antennes  existent  encore  ;  ils  sont 
testacés  comme  les  pattes.  11  est  certain  que  ces  antennes  étaient  en- 
tièrement de  la  même  couleur. 

E.  Guérin. 
Avril  i835. 


IX. 


IJZ 


* 


CicmcLela  </iatukv,l>a6riciu<r. 


Classe  IX.  Pl.  i3a. 

DE  GENERE  OZJSNA,  ET  AFF1NITATIBUS  SUIS; 

Auctore  J.-O.  Wbstwood  ,  F.  L.  S. ,  etc. 


In  familia  Scaritidum  Dejeanii ,  gênera  duo  anomala, 
pedibus  anticis  haud  palmatis ,  antennisque  perbrevibus  et 
non  geniculatis, primo  intuitu  distinguuntur,  videlicèt  Ozœ~ 
na  et  Morio,  quae,  characteribus  nonnullis  eu  m  Trunca- 
tipennibusetiamaffinitatem  monstrant.  A  cel.  Lacordaireo 
facultatembrachinantem  rêvera  possidere  affirmatur  Ozœ- 
na ,  inde  a  Dom.  Laportio  hoc  genus  inter  Helluones  et 
Brachinos\oca.t\iv ,  dum  a  cel.  Brulleo  cuni  Brachinideis 
associatur.  Potius,  utmilii  videtur,  baec  ,  pro  gênera  oscu- 
lantia  ,  subfamilias  Scaritidarum  et  Bachinidarum  con- 
jungentia  ,  baberi  possint ,  quibus,  gênera  duo  altéra  nova 
associari  debent ,  Melisodera  et  Basoleia  ,  niibi ,  quorum 
tabulam  synopticam  formare  tentavi. 

A.  elytra,  tuberculo  laterali ,  pone  médium  instrueta.  Ti- 
biae  antiese  ante  médium  emarginatae  (externe  haud  ser- 
ratae ,  thorax  cordato-truncatus,  mentum  lobis  acute  pro- 
ductis).  Ozœna. 

B.  elytrorum  latera  intégra.  Tibiae  anticœ  pone  médium 

emarginatae. 
*  Thorax  postice  multo  angustior  (  mentum  lobis  acutis). 

Melisodera. 
**  Thorax  postice  paulo  augustior  quam  in  parte  an- 

ticâ. 
f  Mentum  latissimum,  lobis  rotundatis,  elytra  per  totam 

longitudinem  striata.  Morio. 

•\\  Mentum  lobis  obtuse  et  obliqué  truncatis  ;  elytra  basi 

laevia.  Basoleia. 


Cl.  IX.  Pl.   i3a. 


Genus  OZtENA.  Olw. 


Subgenus  i.  Oz/ena,  proprie  sic  dicta.  (Elytra  punctata,  la- 
brum  integrum.)  —  Oz.  dentipes ,  Oliv. 

Subgen.  2.  Goniotropis.  G.  R.  Gray  in  Griff.  animal  K. 
(Elytra laevia  ;  labrum  integrum.  ) —  Gon.  brasiliensis  , 
G.  R.  Gray,  loc.  cit.  pl.  12 ,  fig.  2.  (  Brazil.  ). 

Subgen.  3.  Pseudoz;ena  .  Lap.  Etud.  ent.  —  Pseud.  me- 
gacephala  ,  Lap.  pl.  2  ,  fig.  4  (Java  ). 

Subgen.  4-  Ictinus.  Lap.  Etud.  ent.  —  Ict.  tenebrioides , 
Lap.  pl.  2.,  fig.  3  (Cayennae  ). 

Subgen.  5.  Physea.  Brullé.  Hist.  nat. ,  col.  vol  1.,  p.  473. 
Trachelizus,  Sol.  ;  Brullé,  loc.  cit.,  p.  258. — (Thorax 
lateribus  dilatatus ,  labrum  emarginatum ,  femora  an- 
tica  haud  dentata.  )  —  Ozœna  testudinea ,  Klug., 
Jahr.  der.  Ent.  1. 1. 1  fig.  7. 
{Trachelizus  rufus  Solier.  ;  Brullé.  loc.  cit.  ,  vol.  1  , 
pl.  8  ,  fig.  6  a  (  Brasil.  ). 

Subgenus  6?  Pachyteles.  Perty.  Tibiis  anticis  simplicibus 
(  haud  recte  examinatis  ?)  non  obstantibus ,  hoc  genus 
ad  Ozsenam  référendum  esse  (  teste  Klugio  Jahr.  der 
ent. ) ;  a Brulleo  cum Trigonodactylibus,  a  Laportio  cum 
Odacanihibus ,  et  a  Silbermanno  cum  Dromidis  con- 
junctum),  quamvis  hic auctoribus  invisum.  Descriptio 
accuratior  requiritur. 

Genus  MELISODERA.  Westw. 

Descriptionem  genericum  fusiorem  invenies  in  libro  ad- 
hucinedito  Dom.  G.R.  Gray  de  Insectis  Nova?  Hollandiae. 
Hic  descriptionem  specificam  figuris  illustratam  entomo- 
logo  praebeo. 


Cl.  IX.  Pl.  i3a. 
Sp.    i.  Mel.  piceipennis  Westw.   (pl.   i32  ,  fig.  i  à  6.  ) 

Piceo-nigra ,  elytris  magis  castaneis  ,  nitidis ,  parallelis  , 
punctato-striatis  ;  capite  linea  utrinque  inter  oculos  , 
alteraque  abbreviata  verticali  elevatis  ;  thorace  obscuro, 
linea  tenui  dorsali  et  basi  transversesubimpresso,  ad 
angulos  posticos  ;  elytrorum  singulo  lineis  6  puncto- 
rum  iinpressorum  alteraque  abbreviata  scutellari  ;  in- 
tus  marginem  lateralem  elevatutn  stria  simplici  no- 
tata. 

Long.  corp.  lin.  7  \. 

Habitat  in  Nova  Hollandia.  In  Mus.  nost. 


Genus  BASOLEIA.   Westw. 

Palpi  labiales  filiformes  ,  maxillares  subelongati.  Mandi- 
bulae  falcatae  acutae. 

Labrum  brève  subemarginatum.  Mentum  lobis  latis  ob- 
tusis  suboblique  truncatis  dente  acuto  centrali. 

Thorax  transverso  quadratus,  antice  etpostice  fere  recrus, 
lateribus  vix  rotundatis,  elevato-marginatis ,  elytro- 
rum fere  latitudine. 

Feinora  antica  incrassata ,  haud  dentata ,  sulco  interno. 

Elytra  ad  basin,  praesertim  versus  scutellum  ,  lœvia 
externe  haud  tuberculata. 

Sp.  1.  Axinophorus  brasiliensis   (pl.  i32,  fig.  7  à  10), 

G.  R.  Gray  in  Griffith  animal  K. ,  n°  29 ,   p.  27 1 , 

pl.  i3,  fig.  5etpl.  34,  fig.  2  (détails).  Long.  corp.  lin.  9. 

Habitat  in  Brasilia.  In  mus.  D.  Children.  Individuum  al- 

terum  Mexicanum  in  mus.  D.  Hope  vidi ,  longitudinem 

lineas  64}  habens,  piaecedenti  vix  distinctus. 

Hoc  genus  e  Drepano  III.  {Axinopliora  Dej.  Heteromor- 
pha  Kirby)  palpis  facile  distinguitur,  tamen  intermedium 


Ct.  IX.  Pl.   i3î. 

videtur  inter  Drepanum  et  gênera  supra  commemorata  , 
his  structura  generali ,  illo  forma  thoracis  conveniens. 

J.  O.  Westwood. 
Hammersmith  ,  near  London ,  mai  i835. 

Nota.  M.  de  Laporte ,  dans  le  deuxième  numéro  de  ses 
Etudes  entomologiques ,  ayant  reconnu  que  son  Ictinus 
était  le  véritable  Ozœna  d'Olivier  ,  adopte  ce  dernier  nom 
et  applique  celui  dy Ictinus,  devenant  ainsi  disponible  ,  aux 
insectes  que  M.  Dejean  et  les  autres  entomologistes  mo- 
dernes avaient  mal  à  propos  confondus  avec  le  véritable 
genre  Ozœna.  11  y  décrit  aussi  un  nouveau  genre  ,  qui  ren- 
tre dans  ce  groupe  ,  sous  le  nom  de  Nomius  ;  ce  dernier 
insecte  présente  une  particularité  remarquable  de  géographie 
entomologique ,  se  trouvant  en  Europe. 

E.  G. 


IX 


l32 


i  a  6 .  Mehsodera  pic&jpmnù'.  W«rta»od. 

7  à  io    Basoleia    6ra<rilœn&is  Westzoood 


wtj-noood.  ptn&. 


JV.Jfc'm&nt?  imp 


.liitii'doiif/u>  se. 


Glamb  IX.  Pi.  i33. 


NOTE 

Sur  les  Myriapodes  du  genre  Géophile ,  Geophilus ,  Leach , 
et  Description  de  trois  espèces  nouvelles; 

Par  M.  P.  Gervais. 

C'est  à  Tordre  ou  plutôt  à  la  classe  des  myriapodes ,  car 
tel  est  le  rang  que  les  naturalistes  assignent  aujourd'hui  à 
ces  animaux  articulés ,  qu'appartient  le  genre  qui  va  nous 
occuper.  Le  D.  Leach,  qui  l'a  établi  aux  dépens  du  groupe 
des  Scolopendra  des  anciens  auteurs ,  l'a  proposé  pour  la 
première  fois ,  dans  l'Encyclopédie  Britannique ,  puis  il  l'a 
reproduit  et  monographie ,  pour  les  espèces  anglaises  ,  dans 
ses  mélanges  zoologiques  (Zoological  misceliany  ,  tome  m  , 
p.  43-45  pi-  i40)- 

Bien  qu'on  ne  connaisse  encore  que  très  peu  d'espèces 
parmi  les  Géophiles ,  on  peut  être  convaincu  cependant  qu'il 
en  existe  un  assez  grand  nombre  :  l'insouciance  avec  laquelle 
les  Collecteurs  regardent  tous  les  insectes  qui  ne  sont  ni 
coléoptères  ni  Lépidoptères,  nous  fait  assez  connaître  pour- 
quoi toutes  les  autres  parties  de  l'entomologie  sont  encore 
si  peu  avancées.  Nous  ne  chercherons  pas  ici  à  faire  une 
monographie  complète  du  genre  Geophilus ,  c'est  un  travail 
que  la  science  devra  à  M.  Walckenaër  qui  s'occupe  en  ce 
moment  d'une  histoire  de  tous  les  articulés  aptères  (hexa- 
podes ,  octopodes  et  myriapodes)  ;  il  nous  suffira  de  décrire 
les  trois  espèces  que  nous  considérons  comme  nouvelles,  et , 
pour  faire  voir  qu'elles  le  sont  réellement,  nous  donnerons 
la  description  comparative  de  toutes  les  espèces  citées  par 
les  naturalistes.  Deux  des  espèces  que  nous  ferons  connaître 
sont  assez  remarquables  par  leurs  caractères  et  leur  taille , 

<835.  «3 


2  Cl.  IX.  Pi..   i33. 

nous  devons  l'une  à  M .  Laurent ,  auquel  nous  offrons  ici  nos 
sincères  remercîments  ;  l'autre  a  été  recueillie  par  nous  à 
Paris  même.  Nous  la  dédions  à  M.  Walckenaër. 

Les  Géophiles   appartiennent  à  l'ordre  des  myriapodes 
chilognathes  de  Latreille  l ,  et  prennent  place  dans  la  famille 
des  Scolopendres,  ou  plutôt  scolo  pend  rides  (genre  scolo- 
pendra  de  Linné)  :  bien  qu'on  les  confonde  généralement 
avec  les  autres  insectes  de  leur  famille ,  ces  animaux  sont 
néanmoins  assez  faciles  à  distinguer  ;  leur  corps  de  grandeur 
variable  est  toujours  très  long  proportionnellement  à  sa 
largeur  et  composé  d'un  très  grand  nombre  d'articles  ou 
anneaux.  Tous  ces  anneaux  ne  portent  pas  de  pattes,  mais 
l'antérieur  ou  céphalique  et  le  postérieur  ou  anal  sont  les 
seuls  qui  en  soient  dépourvus;  les  petits  appendices  ou  an- 
tennules  que  présente  celui-ci,  ne  sont  pas  de  véritables 
pattes ,  ils  sont  sans  ongles ,  ce  qui  est  spécial  aux  géophiles, 
et  ils  ne   dépassent  pas  les  véritables  pattes  en  longueur. 
Tous  les  autres  anneaux  portent  chacun  une  paire  de  pattes, 
ils  sont  simples  en  dessous  et  comme  doubles  en  dessus  ; 
leur  forme  offre  quelques  variations  et  les  impressions  qui 
se  dessinent  à  leur  surface  sont  susceptibles  de  fournir  quel- 
ques bons  caractères  spécifiques  ;  les  pattes  toujours  courtes, 
varient  en  nombre  selon  les  espèces  ;  elles  paraissent  aussi 
offrir  quelque  légères  différences  suivant  l'âge  ;  mais  néan- 
moins ,  dans  l'état  adulte ,  les  individus  d'une  même  espèce 
en  ont  toujours  un  nombre  fixe  ;  l'oscillation  n'est  pas  de  plus 
de  deux  ou  trois  paires  sur  cent  soixante-trois  chez  le  Geo- 
philus  TValckenaerii.  Tousles  Géophiles  sont  privés  d'yeux, 
et  leurs  antennes  sont  composées  d'articles  variables  pour 

1  Latreille  n'a  d'abord  donné  aux  Chilognathes  que  le  rang  de  famille, 
mais  dans  un  mémoire  sur  les  Thysanoures  inséré  dans  les  nouvelles  An- 
nales du  Muséum,  t.  i  ,  il  nous  apprend  qu'il  fait,  à  l'exemple  de  Leach, 
Blainville,  etc.,  une  classe  des  Myriapodes  que  d'abord  il  considérait 
comme  un  ordre.  Les  Chilopodes  et  les  Chilognathes  doivent  alors  prendre 
ierang  d'ordre  que  ce  changement  laisse,  pour  ainsi  dire,  inoccupé. 


Ct.  IX.  Pt.    i33.  3 

la   forme   et  la  longueur,    mais    toujours  au  nombre  de 
quatorze. 

L'organisation  de  ces  animaux  ,  leurs  mœurs  et  les  modi- 
fications que  la  succession  des  âges  leur  fait  éprouver  ont 
été  peu  étudiées.  Treviranus  a  donné  dans  ses  J^ermischte 
Schriften,  pi.  vu,  l'anatomie  de  leur  système  nerveux,  et 
il  a  reconnu,  ce  qu'il  était  facile  de  prévoir,  qu'il  existe 
chez  eux  autant  de  ganglions  que  d'anneaux  au  corps  ,  c'est- 
à-dire  un  pour  chaque  paire  de  pattes  :  l'espèce  que  Trevi- 
ranus a  étudiée  est  le  Geophilus  Longicornis ,  nous  avons 
constaté  que  le  JValckenaeriiest  dans  le  même  cas.  Le  canal 
digestif  nous  a  paru  résulter  d'un  long  tube  presque  droit , 
auquel  se  font  remarquer  quelques  rétrécissements  et  dila- 
tions circonscrivant  un  œsophage  ,  un  estomac ,  etc.  ;  ce 
canal  ne  présente  qu'un  seul  repli  très  peu  étendu ,  et  situé 
vers  le  sixième  tiers  de  la  longueur  totale  ;  c'est  à  ce  repli 
qu'aboutit  le  rectum.  Nous  n'avons  pas  étudié  les  organes 
de  la  génération  d'une  manière  assez  suivie  ;  ils  restent  à 
décrire  ainsi  que  le  mode  d'accouplement  et  les  phases  du 
développement  des  petits.  Voyez  pour  les  organes  respira- 
toires, le  Mémoire  de  J.  Muller  (Isis ,  tome  xxn). 

C'est  sous  terre  que  vivent  ordinairement  les  Géophiles  ; 
leur  nom  indique  parfaitement  cette  habitude  :  ils  recher- 
chent les  endroits  humides,  le  bord  des  ruisseaux,  les 
bosquets,  le  pied  des  arbres,  etc.  On  les  trouve  aussi  très 
souvent  sous  les  pierres ,  dans  les  trous  des  vieux  murs , 
sous  le  fumier  et  jusque  dans  les  habitations,  sous  les  boi- 
series et  les  décombres.  Le  vulgaire  et  souvent  les  natura- 
listes ne  les  distinguent  pas  des  autres  scolopendrides  de 
nos  contrées  {lithobius  et  cryto/js),  et  ils  leur  laissent  en 
commun  le  nom  de  scolopendres  :  le  nombre  considérable 
des  anneaux  de  leur  corps  et  leurs  antennes  toujours  de 
quatorze  articles  sont  les  meilleurs  caractères  que  l'on 
puisse  indiquer  pour  les  faire  reconnaître.  Quelques  espèces 
sont  lumineuses  dans  l'obscurité,  mais  à  certaines  époques 


4  Cl   IX.  Pt.  i33. 

seulement  :  l'automne  est  une  des  meilleures  saisons  pour 
observer  ce  phénomène. 

Depuis  la  publication  du  D.  Leach ,  peu  d'auteurs  se  sont 
occupés  des  Géop biles  :  deux  seulement,  à  notre  connais- 
sance, ont  publié  de  nouvelles  espèces  :  ce  sont  MM.  Léon 
Dufour  et  Risso.  Le  premier  a  donné  à  l'espèce  qu'il  a  dé- 
crite (  Ann.  gén.  des  se.  phys.)  le  nom  de  scolopendra  semi- 
pedalis  dont  on  à  déjà  reconnu  l'imperfection  ,  et  le  second 
n'a  donné  à  l'espèce  qu'il  publie  d'autre  caractère  que  ceux 
d'avoir  la  tête  d'une  couleur  plus  foncée  que  le  corps  et  la 
longueur  totale  de  quatre  pouces  dix  lignes. 

Nous  avons  dit  qu'il  existait  un  assez  grand  nombre  de 
Géophiles  d'espèces  différentes ,  on  peut  ajouter  que  ces 
animaux  sont  aussi  très  répandus.  Nos  environs  et  beaucoup 
d'autres  points  en  Europe  en  possèdent  de  plusieurs  sortes , 
M.  Léon  Dufour  en  a  cité  une  espèce  d'Espagne ,  celle  de 
M.  Risso  est  d'Italie,  et  Leach  a  fait  une  monographie  de 
celles  d'Angleterre  ;  nous  en  conservons  de  Sicile  et  de  Bar- 
barie, et  on  en  voit  dans  les  collections  du  Muséum  qui 
viennent  de  plusieurs  contrées  d'Amérique.  Quoique  ces 
animaux  atteignent  souvent  une  longueu  r  assez  considérable, 
ils  ne  sont  nullement  à  craindre  ;  ils  serrent  bien  quelquefois 
avec  leur  mâchoires  comme  les  autres  chiloguathes ,  mais  la 
piqûre  qu'ils  occasionent  est  moins  pénible  encore  que  celle 
des  Crjtops  et  des  Lithobius.  Cependant  il  paraît  que  c'est 
aux  Géophiles  que  l'on  doit  rapporter  quelques  faits,  cités 
dans  les  auteurs ,  de  scolopendres  ayant  vécu  dans  les  fosses 
nasales,  dans  les  sinus  frontaux  ,  et  dans  certains  abcès  ; 
plusieurs  cas  de  ce  genre  sont  rapportés  dans  les  ouvrages 
de  Pathologie  humaine  ;  les  mémoires  de  l'Académie  des 
Sciences  en  offrent  deux  (année  1708,  page  /\i,  et  1733, 
page  24  )  ;  M.  A.  Lefebvre  en  a  communiqué  un  à  la  Société 
Entomologique  de  France  (ann.  soc.  Entom.  i833,  iv«  tri- 
mestre ) ,  et  les  comptes  rendus  des  travaux  de  l'Académie 
des  Sciences  médicales  de  Metz  ,  par  M.  Scoutetten  ,  en  pré- 


Ci.  IX.  Pt.  i33. 

sentent  un  semblable,  mais  beaucoup  plus  détaillé.  Gomme 
ce  fait  se  trouve  dans  un  recueil  que  peu  d'entomologistes 
possèdent ,  nous  le  rapporterons  ici  en  entier  »  7  mais  sans 

1  Hénticranie  due  a  la  présence  d'une  scolopendre  dans  les  sinus 
frontaux.  —  Depuis  plusieurs  mois ,  une  fermière  des  environs  de  Metz , 
âgée  de  28  ans,  ressentait  dans  les  narines  un  fourmillement  très  incom- 
mode, accompagné  d'une  sécrétion  abondante  du  mucus  nasal ,  lorsque, 
vers  la  fin  de  1827,  de  fréquents  maux  de  tête  vinrent  s'ajouter  à  ces 
symptômes.  Les  douleurs,  supportables  dansles  premiers  moments,  prirent 
bientôt  de  l'intensité  et  se  renouvelèrent  par  accès.  Ces  accès,  à  ia  vérité, 
n'avaient  rien  de  régulier  dans  leur  retour  ni  dans  leur  durée  :  ils  débu- 
taient ordinairement  par  des  douleurs  lancinantes ,  plus  ou  moins  aiguës  , 
occupant  la  racine  du  nez  et  la  partie  moyenne  du  front ,  ou  par  une  dou- 
leur gravalive  qui  s'étendait  de  la  région  frontale  droite  à  la  tempe  et  à 
l'oreille  du  même  côté,  puis  à  toute  la  tête.  L'abondance  des  mucosités 
nasales  forçait  la  malade  à  se  moucher  continuellement.  Ces  mucosités 
fréquemment  mêlées  de  sang  avaient  une  odeur  fétide.  A  cet  état  s'ajoutait 
souvent  un  larmoiement  involontaire,  des  nausées  et  des  vomissements. 
Quelquefois  les  douleurs  étaient  tellement  atroces  que  la  malade  croyait 
être  frappée  d'un  coup  de  marteau,  ou  qu'on  lui  perforait  le  crâne.  Alors 
les  traits  de  la  face  se  décomposaient,  les  mâchoires  se  contractaient ,  les 
artères  temporales  battaient  avec  force;  les  sens  de  l'ouie  et  de  la  vue 
étaient  dans  un  tel  état  d'excitation ,  que  la  lumière  et  le  moindre  bruit 
devenaient  insupportables.  D'autres  fois,  la  malade  éprouvait  un  véritable 
délire ,  se  pressait  la  tête  dans  les  mains  et  fuyait  sa  maison ,  ne  sachant 
plus  où  trouver  son  refuge.  Ces  crises  se  renouvelaient  cinq  ou  six  fois 
dans  la  nuit  et  autant  dans  la  journée;  une  d'elle  dura  quinze  jours  pres- 
que sans  interruption.  Aucun  traitement  méthodique  ne  fut  employé, 
enfin,  après  une  année  de  souffrances,  cette  maladie  extraordinaire  fut 
subitement  terminée  par  l'expulsion  d'un  insecte  qui ,  jeté  sur  le  plancher, 
s'agitait  avec  rapidité  et  se  roulait  en  spirale;  placé  dans  un  peu  d'eau 
il  y  vécut  plusieurs  jours,  et  ne  périt  que  lorsqu'il  fut  mit  dans  l'al- 
cool. 

Cet  insecte  m'ayant  été  apporté  de  suite,  je  constatai  qu'il  avait  deux 
pouces  trois  lignes  de  long ,  sur  une  ligne  de  largeur,  qu'il  portait  deux 
antennes;  que  son  corps,  de  couleur  fauve,  aplati  tant  en  dessus  qu'en 
dessous,  était  composé  de  soixante-quatre  anneaux  armés  chacun  d'une 
paire  de  pattes,  que  par  conséquent  c'était  une  scolopendre  delà  famille 
des  mille  pieds  ou  myriapodes.  L'ayant  remisa  MM.  Holiandre  et  Roussel 
pour  en  déterminer  l'espèce,  ces  entomologistes  reconnurent  que  cet  in- 


6  Cl.  IX.  Pl.  i33. 

chercher  à  en  tirer ,  non  plus  que  des  précédents,  aucune 
conséquence.  Nous  les  citons  tous  parce  qu'ils  existent  dans 
la  science ,  mais  sans  les  commenter  ;  nous  n'avons  point  eu 
occasion  de  les  vérifier. 

Leach ,  qui  a ,  le  premier,  séparé  les  Géophiles  des  autres 
scolopendres  ,  a  aussi  essayé  de  les  partager  en  sections  ou 
sous-genres  destinés  à  rendre  plus  facile  la  distinction  des 
espèces.  Il  a  distingué  deux  de  ces  groupes  artificiels  et  les 
a  caractérisés  par  la  longueur  respective  de  leurs  antennes, 
qui  sont,  chez  les  uns,  deux  fois  seulement  aussi  longues 
que  la  tête ,  et  le  sont  environ  quatre  fois  chez  les  autres  : 
les  premières  espèces  sont  les  Géophiles  ordinaires  ;  la  seule 
que  comprenne  la  seconde  section  est  le  Geophilus  longi- 
cornis  d'où  le  nom  de  Longicornes  donné  à  la  catégorie  à 
laquelle  elle  se  rapporte.  Une  des  espèces  que  nous  allons 
décrire  nous  a  paru  pouvoir  former  un  troisième  groupe , 
caractérisé  par  ses  antennes  coniques  ,  ou  terminées  en  pointe 
et  à  articles  presque  tous  quadrilatères  :  ce  qui  s'éloigne 
des  deux  sous-genres  précédents  qui  ont  leurs  articles  mo- 
niliformes.  Nous  ferons  pour  cette  espèce  une  section  des 
Géophiles  Acuticornes ,  les  Géophiles  Longicornes  de  Leach 
resteront  tels  que  fe  savant  naturaliste  anglais  les  a  établis , 
et  sa  section  des  Géophiles  ordinaires  deviendra  celle  des 
Monilicornes.  Nous  n'avons  pas  besoin  de  répéter  que  ce  ne 
sontlà  que  des  coupes  artificielles,  etqui  n'entraîneront  aucun 
changement  dans  les  dénominations  imposées  aux  espèces. 

secte  réunissait  les  caractères  que  Fabricius  Linnée  et  Latreille  assignent 
à  la  scolopendre  électrique.  » 

Cette  observation  recueillie  avec  soin  ne  permet  aucun  doute  sur  la 
nature  spécifique  du  myriapode  en  question,  c'est  évidemment  le  geo- 
philus carpophagus  de  Leach ,  qui  est  le  même  que  le  scolopendra  elec- 
trica  des  auteurs.  Si  c'était  une  autre  espèce ,  elle  ne  pourrait  être 
rapportée  qu'au  même  genre  :  la  figure  qui  accompagne  le  récit  de 
M.  Scoutellen  représentant  un  insecte  dont  les  antennes  ont  chacune  qua- 
torze articles.  La  détermination  spécifique  a  d'ailleurs  été  faite  par  des 
hommes  dont  le  savoir  et  l'habileté  sont  bien  connus. 


Ci..  IX.    Pl.  i33.  7. 

i°  Géophiles  longicornes.  —  Antennes  quatre  fois  environ 
aussi  longues  que  la  tête  ;  articles  un  peu  allongés  ;  voyez 
pi.  i33,  figure  2.  Cette  section  ne  comprend  qu'une 
espèce  ;  le 

Geophilus  longicornis.  Leach,  ainsi  caractérisé.  G.  corpore 

jlavo,  capite  ferrugineo ,  antennis  longioribus ,  long.  corp. 

m  fi  —  3  une.  Leach. ,  Zool.  Miscell. ,  pi.  i4°  >  £  3-6  ,  et 

V.  aussi  la  fig.  2  de  la  planche  qui  accompagne  la  présente 

notice. 

20  Géophiles  monilicornes.  — C'est  la  section  la  plus  nom- 
breuse. Les  espèces  jusqu'aujourd'hui  connues  sont  toutes 
d'Europe,  mais  la  collection  du  muséum  en  possède  quel- 
ques unes  d'Amérique ,  qu'elle  doit  à  MM.  Milbert  et  Gau- 
dichaud.  Les  unes  et  les  autres  ont  les  antennes  deux  fois 
à  peu  près  aussi  longues  que  la  tête ,  et  à  articles  arrondis 
et  de  même  grosseur ,  à  peu  de  chose  près  dans  toute  leur 
longueur. 

M.  Leach  décrit  les 

Geophilus  carpophagus.  — G.  capite,  antennis,  anoque 
Jlavescentibus ,  corpore  violascente  antice  flavicante  ;  pe- 
dibus  p a llide  su bflavis . 

Longit.  corp.  2-2  1/2  une. 

Geophilus  subterraenus.  —  G.  corpore  flavo,  capite 
ferrugineo. 

Long.  corp.  3  1/2  une. 

Geophilus  maritimus.  —  G.  linearis  brunneo-ferrugineus; 
capite  antennis  queferrugineis;pedibusfusco-luteis. 

Longit.  corp.  1  12  une.  et  ultra.  Zool.  mise.  pi.  it\o  y 
fig.  1-2. 

Geophilus  acuminatus.  —  G.  corpore  toto  ferrugineo 
antice  sensim  angustiore  ,  capite  antice pedibus  que palli- 
dioribus. 

Long.  corp.  1  1/2  une. 

A  cette  liste  nous  joindrons  les  deux  espèces  suivantes  : 


Cl.  IX.  Pt.  i33. 

Géophile  dë  Walckenaer  ,  Geophilus  Tf'alckenaerii , 
Gerv.  pi.  i4°>  fig.  i. 

Cette  espèce  beaucoup  plus  remarquable  que  toutes  celles 
qui  précèdent  est  surtout  intéressante  par  la  grande  taille 
à  laquelle  elle  peut  parvenir,  et  par  le  nombre  considérable 
de  ses  pattes.  Elle  ne  nous  paraît  pas  avoir  été  décrite,  à 
moins  qu'elle  ne  se  rapporte  à  l'espèce  de  M.  L.  Dufour  ou  à 
celle  de  M.  Risso.  Mais  celle  du  premier  de  ces  naturalistes 
n'a  pas  été  rapportée  à  son  véritable  genre ,  et  le  nombre  de 
ses  pattes  est  différent.  Quand  à  celle  de  M.  Risso  (produc- 
tions du  midi  de  l'Europe ,  tome  XIV  ) ,  elle  a  la  partie 
antérieure  du  corps  plus  foncée  {saturatiore),  la  nôtre 
Ta  plus  claire  {dilutiore)  ;  il  existe  de  plus  entre  l'une 
et  l'autre  des  différences  de  taille  :  voici  d'ailleurs  la  des- 
cription de  M.  Risso ,  on  verra  s'il  est  possible  de  l'ap- 
pliquer rigoureusement  à  tel  ou  tel  animal  '. 

Le  Géophile  de  Walckenaer  est  plus  grand  qu'aucune  des 
espèces  connues,  il  a  dans  les  plus  forts  individus,  jusqu'à 
o,  21  (7  pouces  9  lignes)  de  longueur  totale ,  et  présente 
i63  paires  de  pattes  (en  tout  326).  Ses  antennes,  deux  fois 
aussi  longues  que  la  tête  et  en  chapelet  ou  monilicornes , 
ont  leurs  articles  faiblement  décroissant  vers  l'extrémité  ; 
les  anneaux  du  corps  sont  extrêmement  nombreux ,  on  en 
compte  autant  que  de  paires  de  pattes ,  et  de  plus  un  céplia- 
lique  et  un  autre  anal.  Ils  sont  plus  larges  au  milieu  qu'en 
avant  et  en  arrière  ;  le  diamètre  des  plus  grands  est  à  peu 
près  de  deux  lignes.  Chacun  d'eux  présente  à  sa  face  supé- 
rieure deux  petites  impressions  longitudinales,  obliques 
(voy.  fig.  1  b) ,  et  inférieurement  une  impression  médiane 
circulaire  et  enfoncée ,  que  nous  appellerons  stigmatiforme 
(voy.  fig.  1  a);  sur  les  bords  externes  de  la  même  face  on  voit 
aussi  une  ligne  longitudinale  enfoncée.  Les  couleurs  offrent 

1  Geophilus  corpore  longissimo,  croceo,  capite  saturatiore;  an- 
tennis  pedibusque  palliais  long,  o,i3o,  larg.  0,004.  —  Hist.  nat. 
Europe  mërid.  V.  p.  1 55. 


Cl.  IX.  Pt.  i33.  9 

suivant  les  individus  quelques  légères  variations  ,  mais  elles 
sont  toujours  plus  foncées  sur  les  deux  tiers  postérieurs  du 
corps  que  sur  le  tiers  antérieur  ;  celui-ci ,  ainsi  que  la  tête 
est  d'un  jaunâtre  pâle  ;  le  reste  est  brun  ferrugineux ,  à 
l'exception  cependant  de  l'anneau  postérieur  qui  est  de  la 
couleur  de  la  tête.  Sur  toute  la  longueur  des  points  stigma- 
tiformes  on  voit  souvent  une  trainéede  couleur  sangui- 
nolente, dont  il  existe  aussi  quelquefois  l'analogue  sur  le 
dos.  Les  pattes  sont  un  peu  moins  foncées  que  la  partie 
postérieure  du  corps  et  ont  leurs  ongles  ou  articles  termi- 
naux de  couleur  noirâtre. 

Nous  avons  rencontré  ce  Géophile  dans  un  jardin  de  l'in- 
térieur de  Paris ,  sous  le  fumier,  sous  les  pierres  et  dans  la 
terre.  On  le  trouve  aussi  dans  les  appartements ,  et  surtout 
chez  les  ébénistes ,  qui  l'appellent  le  roi  des  scolopendres.  La 
taille  des  individus  que  nous  avons  observés  variait  de  cinq 
pouces  et  demi  à  sept  pouces  dix  lignes  ;  mais  le  nombre  des 
pattes  était  à  peu  près  fixe ,  ce  qui  indique  qu'il  est  suscep- 
tible d'être  employé  pour  la  distinction  des  espèces. 

Les  caractères  du  Geophilus  TValckenaerii  peuvent  se 
résumer  ainsi  :  G.  corpore  longissimo  0,21  et  amplius , 
nntennis  moniliformibus ,  pallide  luteis  sicut  et  caput  et 
corporis pars  anterior  ;  partibus  posterioribus  vero  satura- 
tioribus  ; pedibus  circiter  3a6;  cingulis  lineola  duplici  su- 
perne  notatis  ;   inferne  stigmotiformi  impressione. 

Habit.  Lutetiœ. 

Géophile  simple,  Geophilus  simple x ,  Gerv. 

Autre  espèce  du  climat  de  Paris ,  trouvée  à  Meudon  et 
sur  les  bords  de  laBièvre  ,  où  elle  est  commune. 

Elle  se  distingue  facilement  par  sa  couleur  généralement 
d'un  jaunâtre  pâle  sur  tout  le  corps ,  et  semblable  à  celle  du 
G.  longicornis  ou  du  Crytopshortensis.  Ses  antennes  înoni- 
liformes  sont  deux  fois  environ  aussi  longues  que  la  tête,  mo- 
niliformes,  mais  à  articles  serrés ,  courts  ,  égaux  entre  eux  , 
si  ce  n'est  le  dernier  qui  est  deux  fois  au  moins  aussi  lonp 


io  Cl.  IX.  Pi..  i33 

que  ceux  qui  le  précèdent.  Les  impressions  des  anneaux 
sont  peu  marquées,  ce  sont  en  dessus  deux  petits  traits 
obliques  manquant  quelquefois  ,  et  en  dessous  une  impres- 
sion stigmatiforme  à  peine  visible. 

Long.  0,048  (environ  1  pouce  10  lignes);  larg.  o,ooi5; 
80  paires  de  pattes. 

Voici  la  phrase  caractéristique  sur  laquelle  on  peut  ré- 
sumer ces  caractères  :  G.  corpore  fulvo ,  Crjtopis  colorem 
memorans  ;  pedibus  utrinque  80;  cingulis  supcrne  lineolis 
duabus  brevibus ,  infra  impressione  stigmatiforme  haud 
valde  distmcta  instructis.  Longit.  0,048. 

3°  Geophiles  acuticornes. 

Nous  ne  connaissons  que  deux  espèces  de  cette  subdivi- 
sion ,  toutes  deux  viennent  d'Afrique.  Leurs  antennes  beau- 
coup plus  étroites  au  sommet  qu'à  la  base,  ont  leurs  pre- 
miers articles  à  peu  près  quadrilatères.  Voy.  fig.  3.  L'une 
des  espèces  de  ce  sous-genre  a  été  figurée ,  mais  non  décrite 
dans  le  bel  ouvrage  français  sur  l'Egypte;  la  seconde  est 
celle  que  nous  avons  nommée 

Géophile  de  Barbarie,  Geophilus  Barbaricus ,  fig.  5. 

Ce  géophile  est  un  peu  moins  grand  que  le  G.  fValcke- 
Tiaerii;  il  se  distingue  aisément  par  ses  antennes  ainsi  que 
par  la  forme  des  anneaux  de  son  corps  ,  qui  sont  plus  larges 
que  longs  :  la  face  supérieure  de  chacun  de  ceux-ci  présente 
une  ligne  médiane  saillante  et  parallèle  à  l'axe  du  corps ,  ainsi 
que  deux  petites  impressions  latérales  peu  apparentes  et 
légèrement  enfoncées.  La  face  inférieure  manque  de  points 
stigmatiformes  :  on  peut  dire  qu'elle  est  tout-à-fait  lisse. 
Les  antennes  sont  à  peu  près  deux  fois  aussi  longues  que 
la  tête  ,  et  comme  déprimées;  leur  couleur  ainsi  que  celle 
de  tout  le  reste  de  l'animal  est  d'un  roux  ferrugineux,  qui 
paraît  uniforme. 

L'individu  unique  que  nous  avons  observé  provenait  de 
Bone  ,  sur  la  côte  de  Barbarie  ;  il  était  long  de  0,1 2  (quatre 
pouces  six  lignes),  et  large,  dans  sa  plus  grande  largeur,  c'est- 


Cl.  IX.    Pl.    i33.  ii 

à-dire  au  milieu  ,  de  cinq  millimètres,  ou  un  peu  plus  de 
deux  lignes.  Les  pattes  sont  au  nombre  de  1 18.  Nous  défi- 
nirons ainsi  l'espèce  dont  il  sera  le  type. 

G.  corpore.  toto  et  capite  ferrugincis ;  antennis  specie- 
rum  anticornium  ;  corporis  cingulo  quoc/ue  latiore  quant 
longiore  ;  imprcssione  stigmatiformi  nulla  ;  linea  medio- 
dorsali  longitudinale 

Cette  espèce  ne  peut  être  confondue  avec  celle  figurée  par 
M.  Savigny  (ouvrage  d'Egypte),  qui  est  beaucoup  plus  petite 
et  offre  dans  ses  caractères  quelques  différences  assez  impor- 
tantes ;  d'ailleurs  cette  dernière  n'a  pas  été  décrite  et  on  ne 
possède  sur  elle  aucun  renseignement. 

Nous  joindrons  à  la  note  précédente  quelques  mots  sur 
une  espèce  peu  connue  d'insectes  myriapodes  ,  qu'Olivier  a 
décrite  le  premier,  et  dont  il  n'est  fait  mention  que  dans  un 
petit  nombre  d'ouvrages  : 

G.   polydesme.  Polydesmus.  Lat. 

P.  Pallipède.  P.  Pallipes.  Gerv.  —  Julus  Pallipcs , 
Oliv.  Encycl.  meth  t.  vu  des  insectes,  p.  t\i&.  —  Walcke- 
naër,  faune  Paris.  ,  t.  11 ,  p.  181. 

M.  Walckenaër  n'a  fait  qu'indiquer  cette  espèce  dans  sa 
faune  parisienne,  et  Latreille,  l'auteur  du  genre  Polydesmus, 
la  laisse  confondue  avec  les  lulus  comme  l'avait  fait  Olivier. 
M.  Hrandt  ne  le  cite  pas  dans  les  monographies  qu'il  a  pu- 
bliées sur  les  insectes  Chilognathes  de  Latreille ,  et  il  n'en 
est  fait  mention  ni  dans  le  dictionnaire  des  sciences  natu- 
relles ,  ni  dans  le  dictionnaire  classique. 

Le  Julus  Pallipes  nous  a  paru  être  un  véritable  Poly- 
desmus, ce  qui  nous  a  engagé  à  changer  son  nom  en  celui 
de  P.  Pallipes;  il  a  le  même  nombre  de  pattes  que  les 
espèces  de  ce  genre ,  les  anneaux  de  son  corps  offrent  de 
même  une  saillie  latérale,  moins  marquée  il  est  vrai ,  ei  il 


12  Cl.  IX.  Pi.   i33. 

manque  complètement  d'yeux  :  ce  qui  le  distingue  des  Cras- 
pedosoma  du  D.  Leach ,  pour  en  faire  un  vrai  polydesme. 
C'est  une  seconde  espèce  européenne  de  ce  genre;  Olivier 
l'indique  comme  étant  des  environs  de  Paris  ,  nous  l'avons 
nous-mêmes  trouvée  communément  à  l'étang  de  Plessis- 
Piquet,  auprès  de  Sceaux,  et  M.  Audouin  l'a  recueillie  à 
Meudon.  Sa  taille  est  celle  du  Polydesmus  complanatus , 
la  seule  espèce  jusqu'aujourd'hui  observée  en  Europe  ;  ses 
anneaux  sont  moins  arrondis  et  variés ,  ferrugineux  ,  avec 
deux  points  jaunâtres;  ses  pieds  sont  d'une  teinte  plus  pâle 
que  le  corps  ,  d'où  le  nom  àepallipes  que  nous  conservons 
à  l'espèce. 

Le  Polydesmus  pallipes  n'a  point  encore  été  représenté  ; 
M.  Guérin  nous  a  promis  de  le  figurer  dans  son  Iconogra- 
phie du  Règne  Animal. 

Août  i835. 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE. 

Fig.  i.  Geophilus  Walchenaerii  de  grandeur  naturelle;  figure  i  a, 
un  des  anneaux  vu  en  dessous;  figure  i  b,  anneau  vu  en 
dessus  ;  figure  i  c. ,  la  tête  du  même  grossie. 

Fig.  2.  Tête  du  Geophilus  longicornis. 

Fig.  3.  Tête  du  Geoph.  barbaricus. 


.;.;. 


Géo 


)hiles 


I 


Classe  IX.  Pl.   i3 


■M- 


OLÉNÉCAMPTE.  olenecamptus  ' .  Chevrotai, 


Palpes  inégaux;  labiaux    ayant  l'avant-dernier  article  plus  long  que 
le  terminal,  en  massue,  le  dernier  ovoïde,  terminé  en  pointe;  troi- 
sième article  des  maxillaires  monilitbrme,  dernier  une  fois  et  demie, 
aussi  long  que  le  précédent,  aminci  à  l'extrémité,  légèrement  renflé 
à  sa  base. 
Mandibules  aplaties,  larges,  aiguës,  lisses,  sans  dents  internes. 
Lèvre  de  forme  ovalaire  transverse,  poilue  d'une  manière  dense. 
Chaperon,  droit,  court. 

Yeux  écliancrés,  élargis  en  avant,  étroits  en  arrière  ,  réticulés. 
antennes  de  douze  articles ,  premier  renflé  ,  scabreux  ;  deuxième  trans- 
verse, petit;  troisième  excessivement  long  et  ayant  la  dimension  des 
quatrième  et  cinquième  ;  quatrième  à  onzième  égaux ,  dernier  moitié 
des  précédents. 
Tête  cylindrique  en  arrière  à  partir  des  yeux  ,  tronquée  en  avant,  bi- 

cornue  entre  les  antennes. 
Corselet  cylindroïde  ,  droit  aux  extrémités,  ridé   transversalement  en 
dessus,  étranglé  en  dessous  en  avant  des  pattes,  échancré  postérieure- 
ment sur  le  coté ,  également  étranglé  à  la  base ,  presque   aussi  long  , 
y  compris  la  tête ,  que  les  élytres. 
Ecusson  large,  arrondi  en  arrière. 

Elytres  un  peu  plus  larges  que  le  corselet ,  aplaties .  amincies  et  an- 
guleuses au  sommet  de  la  suture  ;  épaule  avancée ,  rectangulaire  sur 
la  base  et  le  côté. 
Pattes.  Les  quatre  antérieures  éloignées  entre  elles  à  leur  insertion  ,  avec 
leurs  cuisses  aplaties  ,  très  courbées  ;  la  paire  postérieure  droite ,  rap- 
prochée; jambes  antérieures  arquées  en  dedans  (  peut- être  dans  le 
mâle  seulement)  ;  munies  intérieurement  d'un  grand  nombre  d'épines  ; 
médianes  un  peu  plus  longues  que  les  cuisses ,  ayant  une  saillie  au- 
delà  du  milieu  extérieur;  postérieures  un  peu  plus  courtes.  Tarses  de 
quatre  articles;  les  antérieurs  poilus  au  coté  extérieur;  premier  trian- 
gulaire ,  deuxième  de  même  forme ,  plus  court  et  plus  élargi,  conique 
en  dessous  ;  troisième  bilobé  et  longeant  le  dernier ,  couverts  en  des- 
sous de  poils  serrés,  pectines  ;  quatrième  de  la  longueur  des  trois  pre- 
miers ;  crochets  très  aigus ,  opposés  l'un  à  l'autre  ;  les  quatre  premiers 
appendices  gros.  Trochanters  de  forme  triangulaire. 


•  wtevïj,  îjs,  parsanterior  brachiorum;  xK/tirrw,  curvo. 


Cl.  IX.  Pl.   i34- 

Abdomen  de  cinq  segments;  le  premier  s'avance  en  pointe  aiguë  entre 

les  pattes  postérieures. 
Poitrine  allongée. 

Ce  genre  se  placera  entre  mon  genre  Ptychodes  et  les  G  nom  a  de  Fab. 

Ol.  dentelé.   01.  servatus.  Chevrolat. 

O.  luteus  suprà  ,  argenteus  infrà  ;  in  capite  lineis  duabu* 
nigrispost  oculos,  in  eljlris  sex  nolatis  ocellaribus  albis. 
Antennis  fuscis  cum  primo  articulo pedibusque  cinereis. 

Long.  20  mill.;  lai.  5. 

Mandibules  et  jeux  noirs.  D'un  jaune  café  au  lait  clair  en 
dessus  ,  argenté  en  dessous.  Têle  sillonnée  dans  sa  longueur  , 
deux  lignes  noires  en  arrière  des  yeux.  Corselet  ridé  trans- 
versalement, noirâtre  sur  le  côté,  droit  aux  extrémités  , 
étranglé  en  dessous  et  en  dessus  à  la  base ,  avec  deux  pe- 
tites taches  blanches  à  cette  partie,  Ecusson  blanc.  Elytres 
ponctuées  ,  marquées  de  six  taches  entourées  de  noir ,  deux 
au-dessous  de  l'écusson ,  trans verses  ,  jaunes  ,  deux  allon- 
gées et  blanches  le  long  de  la  marge  ,  sous  l'épaule,  et  deux 
autres  arrondies ,  de  même  couleur,  vers  le  milieu  ,  un  peu 
plus  rapprochées  du  bord  ;  elles  sont  étroitement  tronquées 
à  l'extrémité  et  se  terminent  angulairement  sur  le  sommet 
de  la  marge. 

Il  se  trouve  à  Trinc-Mali ,  dans  l'île  de  Ceylan. 

La  Saperda  biloba  de  Fab.,  Sys.  El.  2 ,  p.  324  ,  n°  89 , 
originaire  de  la  Chine ,  figurée  dans  l'ouvrage  publié  ré- 
cemment par  M.  Erichson  (  Coleoptera  ) ,  sous  le  titre  de 
Beitrage  zur  Zoologie,  p.  393  ,  n°  69.  Tab.  49 î  ng-  9> 
appartient  à  ce  nouveau  genre ,  ainsi  que  l'insecte  Javanais , 
mentionné  au  catalogue  de  M.  le  comte  Dejean ,  pag.  345  , 
sous  le  nom  de  Schœniocera  sex  notata,  Buquet. 

Chevrolat  , 
(Août  i835.) 


IX 


i34- 


Olenecamptus  serraius ,  Ch*» 


o/ai 


Lebrun   .iv 


W.flémoneL  mu> 


Classe  IX.  Pc.   i35. 

MANTE,  mantis.  Linnée. 
M.  verte  et  brune.  M,  chlorophœa.  Blanchard. 

Corpus  bisescunciales ,  antennœque  très  lineas  fere  longi- 
tudinis  habent.  Caput  bicorne.  Prothorax  elongatissi- 
mus,  leucophœus;  ad  insitionem  anleriorum  pedum 
inflatus.  Elytra  viridia  maculis  duabus  distincta.  Alœ 
fuscœ,  pellucidœ ,  areâque  costali  luteolâ.  Abdomen 
fuscum-aureum ,  fasciis  nigris  transverse  positis.  Pedes 
leucophœi  fusci,  maculis  saturatioribus  notati. 

Long. ,  67  mill.  ;  enverg. ,  80  mill. 

Tête  brune ,  avec  une  bande  noire  sur  le  vertex  et 
une  légère  saillie  au-dessus  de  chaque  œil  ;  elle  est  sur- 
montée de  deux  cornes  très  aplaties.  Antennes  très 
courtes  n'ayant  que  trois  lignes  de  longueur,  et  s'insérant 
exactement  à  la  base  des  cornes.  Pro thorax  très  long  , 
triangulaire ,  légèrement  dentelé  sur  les  bords  et  aplati  en 
dessous ,  formant  avec  la  tête  plus  de  la  moitié  de  l'insecte  ; 
il  est  de  même  couleur  que  la  tête ,  et  arrondi  à  son  inser- 
tion avec  elle  et  à  celle  du  mésothorax.  Elytres  recouvrant 
les  ailes ,  et  dans  le  repos  dépassant  un  peu  l'abdomen , 
échancrés  vers  les  deux  tiers  de  leur  étendue.  Dans  cette 
partie ,  ils  bordent  seulement  la  nervure  principale  qui  se 
trouve  placée  au  milieu  depuis  la  base  jusqu'à  cette  échan- 
crure  ;  ils  sont  d'un  vert  pomme  ;  la  partie  au-dessous  de 
la  nervure  a  deux  taches  d'un  brun  foncé  et  quelques  petits 
points  moins  apparents  en  dessus  qu'en  dessous.  Ailes 
brunâtres ,  ayant  la  base  et  la  raie  costale  jaunes  ;  elles 
sont  plus  transparentes  et  plus  pâles  à  l'extrémité  ,  et  réti- 
culées par  de  petites  veines  blanchâtres.  L'abdomen  est 


Cl.  IX.  Pl.  i35. 

brun-orangé,  avec  de  larges  bandes  transversales  très 
noires.  Pattes  d'un  brun-jaunâtre,  avec  des  taches  plus 
foncées  de  distance  en  distance  ;  les  antérieures  ont  les 
cuisses  légèrement  dentelées  ;  on  aperçoit  sur  celles-ci  une 
tache  noire  à  leur  base ,  placée  intérieurement.  Les  tro- 
chanters  ont  inférieurement  quatre  épines  assez  fortes. 
Jambes  munies  de  petites  épines.  Tarses  longs,  surtout  le 
premier  article  Pattes  intermédiaires  et  postérieures  com- 
plètement lisses ,  de  forme  pentagonale. 

Cette  espèce  se  rapporterait  à  la  division  des  Empuses 
d'Illiger  ;  mais  elle  s'en  éloigne  par  l'absence  de  membranes 
aux  pattes  intermédiaires  et  postérieures ,  ce  qui  la  dis- 
tingue aussi  de  la  M.  Cingulata,  Drury,  tome  II ,  page  89, 
planche  xlix  .  figure  2  ,  ainsi  que  la  présence  des  cornes  et 
quelques  autres  caractères. 

L'individu  en  ma  possession  est  une  femelle;  il  m'a  été 
communiqué  par  M.  le  docteur  Cordier,  qui  l'a  reçu  de 
Water-Town  (état  de  New-York). 

E.   Blanchakd. 

Février  i836. 


IX 


-.35. 


M ailt  1 S    chloroph&d  ,  Blanchard 


Blanchard,, 


N.JÎémond  i/np. 


,lnn<'douc/it>  scui'p 


Classe  IX.  Pl.   i36. 

LEBïE.  lebia.  Latreille. 
L.  a  quatre  points.    L.  q uadrinotata .  Chevrolat. 

Lf.  rubidula  ,  antennis  basi  excepta,  tlbiis  et  tarsis  nigris. 
Elflris  quatuor  maculis  nigris,  subslriatis,  interstitiis 
crebre  punctulatis. 

Long.,  10  mill.   1/2;  lat. ,  6. 

Grandeur  de  la  Lebia  dorsalis  de  Dejean ,  d'une  couleur 
entre  le  rouge  et  le  jaune ,  et  d'un  beau  rouge  de  son  vivant. 
Tête  lisse,  inégale ,  pointillée  en  avant  ;  deux  sillons  le 
long  des  yeux.  Palpes  noirâtres,  bruns  au  sommet.  Man- 
dibules jaunes ,  creusées  latéralement.  Lèvre  en  carré  trans- 
verse ,  pâle.  Chaperon  droit.  Antennes  noires ,  atteignant 
les  genoux  des  pattes  médianes  ;  les  deux  premiers  articles 
et  plus  de  la  moitié  du  troisième  d'un  roux  clair.  Yeux, 
livides  ou  noirâtres.  Corselet  transverse,  droit  à  la  base, 
avancé  et  coupé  droit  sur  l'écusson  ,  largement  creusé,  re- 
levé sur  les  côtés,  faiblement  cintré  sur  la  tête,  déprimé 
au-dessous  du  bord  antérieur  dans  le  milieu  ,  convexe  et 
finement  ponctué  sur  le  dos.  Ècusson  petit ,  triangulaire. 
Elytres  en  carré  long ,  plus  larges  que  la  tête  et  que  le  cor- 
selet ,  tronquées  obliquement  au  sommet  de  la  suture  ; 
le  bord  terminal  noir.  Chaque  élytre  a  sept  ou  huit 
stries  formées  de  petits  points  tout-à-fait  contigus;  inter- 
stices à  ponctuation  multipliée  ;  marge  ayant  une  série  de 
gros  points;  deux  taches  noires  ,  l'une  vers  le  milieu,  assez 
rapprochée  du  bord  ,  s'étendant  au-delà  des  quatrième  et 
septième  stries,  en  partant  de  la  suture;  l'autre,  avant 
l'extrémité  ,  allant  au-delà  des  deuxième  à  quatrième.  Epi- 


Gt.  IX.  Pr..  i36. 

pleures  jaunes.   Dessous  du   corps ,  cuisses  et  trochanters 
d'un  rougeàtre  luisant.  Jambes  et  tarses  noirs. 

Cet  insecte  provient  du  Mexique ,  et  a  été  pris  par 
M.  Salle  ,  à  Tutepec,  en  terre  chaude  ,  pendant  le  mois  de 
juin ,  sur  des  arbrisseaux  en  fleurs. 

Chkvrolat. 
29  décembre  i835. 


IX 


06. 


%. 


Lebia  .giiadruwtutw ,  Chevrotai 


.  ■l/in<>doi<cJie-  se  . 


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V 


un* 


Classe  IX.  Pt.   137. 

GÉOPHILE.    geophilus.  Leach. 

addition  à  la  Note,  Cl.  IX ,  PL  i33,  sur  les  Géophiles; 

Par  M.  Gervaîs. 


En  faisant  l'énumération  des  espèces  du  genre  Géophile 
que  les  auteurs  ont  décrites  récemment,  nous  en  avons  omis 
plusieurs ,  parmi  lesquelles  il  en  est  qui  méritent  néanmoins 
d'être  mentionnées  :  nous  en  citerons  trois ,  le  G.  angu- 
status ,  Eschscholtz ,  et  ceux  que  M.  Brulié  a  décrits  sous  les 
noms  de  Crytops  Gabrielis  et  levigatus  dans  la  partie 
entomologique"du  Voyage  en  Morée  ;  nous  avons  pu  revoir 
une  de  ces  deux  dernières  espèces ,  et  nous  nous  sommes 
assuré,  ce  qu'il  était  d'ailleurs  facile  de  faire  en  étudiantla 
description  exacte  qu'en  a  donnée  M.  Brulié,  que  c'est  réelle- 
ment un  Geophilus ,  ayant ,  comme  le  dit  cet  entomologiste  , 
un  grand  nombre  de  pattes  ,  et  quatorze  articles  aux  an- 
tennes. Nous  reproduirons  la  description  que  M.  Brulié 
a  faite  de  cette  espèce ,  et  celles  que  lui  et  le  savant  natu- 
raliste russe  ont  données  des  deux  autres. 

i°  Geophilus  levigatus  (fig.  2  et  20).  G.jlavus,  pedibus 
circiter  u trinque  100;  corpore  supra  longitudinaliter 
sulcato  ,  segmentis  supra  levibus ,  infra  medio  carinatis. 
—  Long,  circiter  10  centim. 

Crjtops  lœvigatus ,  Brulié ,  loco  cit. 

«  Antennes  de  quatorze  articles  presque  cylindriques  , 
moins  aplaties  que  dans  le  C.  Gabrielis,  diminuant  d'épais- 
seur jusqu'à  l'extrémité.  Le  corps  est  entièrement  d'un  fauve 
pâle,  et  présente  en  dessus  un  léger  sillon  longitudinal 
étendu  d'un  bout  à  l'autre.  Tout  le  reste  des  segments  est 


Cl.  IX.  Pl.  i37 

lisse.  Ces  mêmes  segments ,  en  dessous  ,  sont  surmontés,  à 
leur  milieu,  d'une  carène  longitudinale.  Les  pattes  sont 
plus  courtes  que  dans  l'espèce  précédente,  et  au  nombre  de 
cent  paires  environ.  » 

M.  Brullé  donne  pour  patrie  à  cette  espèce  la  Morée  ; 
il  est  probable  qu'elle  existe  aussi  en  Portugal ,  car  nous 
nous  croyons  autorisé ,  d'après  l'examen  que  nous  en  avons 
fait,  à  lui  rapporter  quelques  Géopliiles  envoyés  de  ce 
pays  ,  et  que  nous  a  communiqués  M.  Guérin.  Les 
antennes  du  Geophilus  levigatus  se  rapprochent  assez  de 
celles  des  Géophiles  que  nous  avons  rangés  dans  notre  sec- 
tion des  acuticornes,  mais  elles  ont  aussi  quelque  chose  de 
celles  des  monilicornes.  Le  G.  levigatus  devra  donc  prendre 
place  entre  les  espèces  de  ces  deux  sections ,  mais  plutôt  avec 
celle  de  la  première  que  de  la  seconde. 

2°  Crytops  Gabrielis  ,  Brullé. 

M.  Brullé  considère  leGéophile  qu'il  indique  sous  ce 
nom,  comme  de  même  espèce  que  le  Scolopendra  Ga- 
brielis Fabricius  ;  mais  on  doit  avouer  qu'il  est  bien  difficile 
de  reconnaître  par  la  description  de  Fabricius  l'espèce  dont 
il  a  voulu  parler.  N'ayant  pu  retrouver  dans  la  collection 
du  Muséum  l'individu  qu'a  étudié  M.  Brullé,  nous  ne 
saurions  émettre  aucune  opinion  sur  l'espèce  à  laquelle  il 
appartient  ;  aussi  devons-nous  nous  borner  à  transcrire  ici 
la  description  qu'il  en  a  faite. 

Crytops  Gabrielis;  Scolopendra  Gabrielis,Fab.  Ent.  syst.  11, 
p.  392  ,  n°  i3  —  (fig.  3).  G.  jlavescens  ;  pedibus  circiter 
u trinque  i/jo;  corpore  subtus  longitudinaliler  sulcato , 
segmentorum  supra  medio  longiludinaliter  striatis.  — 
Long,  circiter  10  centim. 

«  Les  articles  des  antennes,  au  nombre  de  quatorze  comme 
dans  les  scolopendres,  sont  un  peu  plus  aplatis  et  diminuent 
seulement  de  largeur  jusqu'à  l'extrémité.  Tout  l'animal  est 


Cl.  IX.  Pl.   137. 

d'un  jaune  pâle ,  avec  le  bout  des  pattes  noires  ;  il  est  par- 
couru en  dessous  dans  toute  sa  longueur  par  un  sillon 
longitudinal.  Chaque  segment  en  dessus  est  marqué  à  son 
milieu  de  plusieurs  stries  longitudinales ,  rapprochées ,  for- 
mant une  longue  bande  impressionnée  sur  toute  la  lon- 
gueur du  corps.  Les  pattes  sont  au  nombre  de  cent  quarante 
paires  environ. 

«  Obs.  Cette  espèce  n'est  rapportée  qu'avec  doute  à  la 
Scolopendra  Gabrielis  de  Fabricius  ;  la  description  de  cet 
auteur  est  trop  incomplète  pour  lever  toute  incertitude  à  cet 
égard  :  aussi  n'était-il  pas  inutile  de  la  décrire  avec  plus  de 
détails.  >» 

3°  Ce  n'est  également  que  d'après  la  description  de  M.  Esch- 
scholtz  que  nous  connaissons  l'espèce  qu'il  nomme  G.  an- 
gustatus.  Cette  espèce  est  décrite  dans  les  Mémoires  de  la 
Société  impériale  des  Naturalistes  de  Moscou ,  t.  vi ,  p.  3  ; 
ses  principaux  caractères  ont  été  reproduits  dans  le  Bulletin 
des  Sciences  naturelles  ,  t.  \n ,  p.  267. 

Nota.  La  figure  1  de  notre  planche  représente  la  tête  et 
la  partie  postérieure  d'un  autre  Géophile ,  recueilli  auprès 
de  Colmar  par  M.  Pétri.  Ce  Géophile  se  rapproche  assez  de 
celui  que  nous  avons  indiqué  sous  le  nom  de  G.  simple x  ; 
mais  ses  antennes  sont  un  peu  plus  longues ,  et  il  a  un 
moins  grand  nombre  de  pattes  ;  nous  ne  pensons  pas  néan- 
moins qu'on  doive  l'en  distinguer  spécifiquement. 


IX 


rJ7. 


Géophiles 


Anfiedouvfie 


W.HemonëL  imp 


,,^v^^ï 


Ci.assk  IX.  Pl.  i38. 

GRAPHIPTÈRE.  graphipterus.   Latreille. 

G.  a  cuisses  rouges.  G.  femorcitus.  Chevrolat. 

G.  flavo-hirtus .  Linea  medio  thorace,  sutura  aliaque 
lineaininterrogationem  desinente ,  tibiis ,  tarsis  anten— 
nisque  (  basi  excepta  )  nigris,  Angulis  anterioribus  tho- 
racis  ,margine  eljtrorum ,  corpore  subtus ,albis.  Femo- 
ribus  rubris. 

Long.  15  mill.  ;  larg.  6  mill. 

D'un  jaune  foncé.  Tête  noire ,  très  relevée  sur  les  yeux  ; 
front  avec  une  tache  blanche,  et  deux  lignes  formées  de 
poils  jaunes ,  prolongées  en  arrière.  Chaperon  ridé  en  dessus, 
rebordé  ,  légèrement  creusé  au  milieu.  Palpes  maxillaires 
noirs  à  base  rouge;  les  labiaux  rouges  à  extrémité  noire. 
Mandibules  noires ,  celle  de  gauche  plus  grande  ;  dessous  du 
menton  marqué  de  quatre  points  enfoncés  également  dis- 
tants. Antennes  noires,  les  trois  premiers  articles,  avec  le  com- 
mencement du  quatrième,  rouges;  yeux  blanchâtres;  cor- 
selet en  cceur ,  milieu  avec  une  ligne  noire  ,  étroite ,  angles 
antérieurs  blancs.  Élytres  ovalaires  terminées  un  peu 
carrément.  Suture  large,  noire,  avec  une  ligne  de  même 
couleur  à  la  base ,  placée  au  milieu ,  droite  ,  arquée  ensuite , 
et  linéaire ,  terminée  par  un  point  épais  dans  la  direction  de 
l'angle  suturai.  Marge  antérieure  blanche ,  abdomen  rou- 
geâtre  :  le  dessous  du  corselet  et  partie  du  corps  couverts  de 
poils  blancs.  Pattes  garnies  de  poils  raides;  l'extrémité  des 
jambes  avec  une  épine  droite;  celles  du  milieu  en  ont 
deux  ;  les  antérieures  échancrées  avec  une  épine  à  la  base. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance. 

Chevrolat. 


IX 


:33. 


Grapliipterus  Jernorafas . 


Chevrotât 


Oudel  Sculp1. 


N.  /{èmo?id  Jrn 


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